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EAN : 9782501078627
448 pages
Marabout (19/03/2014)
3.91/5   16 notes
Résumé :
Un thriller historique brillant de David Morrell, le père de John Rambo.
1850. Thomas de Quincey, célèbre pour son livre Les Confessions d'un Opiomane anglais, est le principal suspect d'une série de meurtres sanglants qui ont terrorisé Londres quarante-trois ans plus tôt, et dont le mode opératoire semble être inspiré d'un essai dont Quincey est également l'auteur : De l'Assassinat considéré comme un des beaux-arts. Déterminé à laver son nom de tout soupçon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
1854. Londres. Trois adultes et deux enfants sauvagement assassinés dans le logement où vivait ce petit monde, et au-dessous duquel se trouvait un commerce qui peinait à faire vivre cette petite tribu.
Pas de mobile apparent, rien qu'une fureur sauvage, aveuglée par une irrépressible ambition : celle d'égaler voire même de surpasser les meurtres de 1811 de Ratcliffe Highway. Ces meurtres sont historiquement véridiques, ils sont antérieurs à ceux de Jack l'éventreur de soixante-dix-sept ans, et ont terrorisé toute une nation, car ils étaient la preuve que tout un chacun, qu'il soit commerçant, tavernier ou même un tendre enfant,- pouvait être la cible d'un assassin ayant asservi son destin à une logique folle et sans pitié.
David MORREL restitue avec brio le Londres de l'époque victorienne, il convoque sur le devant de la scène un auteur majeur de cette époque, -Thomas DE QUINCEY- qui fit scandale notamment par ses « Confessions d'un mangeur d'opium anglais », où il confessait et décortiquait par le menu, son addiction à l'opium, en n'épargnant rien des origines de ladite addiction ni de ses conséquences.
Celui-ci a également publié trois essais au travers desquels il analyse de la façon la plus crue les meurtres de Ratcliffe Highway, et édité sous le titre de « de l'assassinat considéré comme un des beaux-arts », -et cet écrivain ayant inspiré, notamment, Wilkie COLLINS, Edgar Allan POE et Sir Arthur Conan DOYLE,- est la pierre angulaire de ce roman policier : l'auteur fait de Thomas DE QUINCEY le coeur de son intrigue, par sa présence, l'opium devient le noeud de cette intrique sanglante.
A travers une furie démoniaque qui pousse l'assassin et ses complices à perpétrer d'ignobles meurtres, c'est toute une critique de l'Angleterre de cette époque qui nous est offerte, et à travers ce pays ce sont tous les autres pays dominateurs qui passent sur le grill de l'Histoire. Car que penser de ces nations qui font mine de se scandaliser d'une dépendance à un poison – qu'il soit d'opium ou d'autre -, et qui pourtant bâtissent leur puissance sur le commerce dudit poison sans souci des ravages qu'elles occasionnent ? L'hypocrisie des dirigeants, la misère du peuple qui conduit à d'autres errements et aveuglements (quitte à s'en prendre à des innocents pour tenter de se venger des meurtres perpétrés dans leurs quartiers), les codes de la société qui imposent des normes draconiennes aux femmes sans égard de leur bien-être (à savoir, les femmes vêtues à la « mode de la crinoline » portaient pour dix-sept kilos de vêtements, cerceaux, corsets…), les concepts du subconscient, des souvenirs qui ne s'oublient pas et qui semblent parfois nous faire agir en dépit de nous-mêmes, comme autant de mises en avant faites par un Thomas DE QUINCEY, soixante-dix ans avant un FREUD,- peu soucieux de rendre justice à ses prédécesseurs-, tout cela restitue une époque troublante, dangereuse et de fait, fascinante.
L'enquête policière mènera sur les traces d'un homme qui a détruit ce qui aurait pû être sa portion de sens commun, afin d'appliquer une loi qu'il tire de son vécu, de son patrimoine. Il est d'une cruauté ignoble mais si sa folie l'a déstructuré, il n'en reste pas moins véridique, qu'à l'origine de sa vie, il fut aussi un être victime de l'indifférence d'un système qui ne visait qu'à sauvegarder les élites et la bienséance des apparences sociales et familiales qui étaient les leurs, sans se préoccuper des miséreux, des laisser-pour-comptes, des oubliés de l'existence, pour ne les réduire qu'à ce qu'ils n'étaient pas, à savoir des moins que riens. Que peut-on espère d'une société qui ne vise qu'à entretenir, voire amplifier les faiblesses et les détresses du plus grand nombre pour le « bien-être » du plus petit nombre ?
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L'auteur reprend ici le personnage de Thomas de Quincey, auteur célébre en Angleterre pour son livre sur son expérience d'opiomane. En 1850, il arrive à Londres avec sa fille parce que quelqu'un lui a promit qu'il retrouverait Ann, qu'il a connu dans sa jeunesse pauvre et qu'il a abandonné alors qu'ils devaient s'enfuir ensemble. En paralléle, des crimes atroces ont lieu qui sont la copie de ceux commis plus de 40 ans auparavant et De Quincey a repris dans un essai qui a connu un succès et un scandale important.
Pour la police, De Quincey peut être le coupable sauf que physiquement il n'en ai pas capable. Alors l'équipe d'enquêteurs vont utiliser l'écrivain et sa fille pour leur enquête.
Le lecteur sait que De Quincey n'est pas le coupable, les chapitres alternent l'enquête et le périple du tueur. On découvre rapidement son parcours de soldat tueur.
Policier se basant sur des faits historiques et des personnages réels, il entreméle l'histoire, la politique et une enquête brillante.
Très bien fait.
A lire.
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Le titre de ce roman m'a tout de suite interpelé, de même que la construction du livre qui fait s'alterner textes narratifs et extraits du journal intime d'Emily. le narrateur donne au lecteur la possibilité de vivre à la fois les aventures de Thomas de Quincey, celle des inspecteurs de police mais aussi les meurtres de l'assassin vus de l'extérieur (nous ne savons pas qui est cet « artiste »), ainsi que les pensées intimes d'Emily grâce aux extraits de son journal.

Ne pouvant pas réellement parler de l'écriture de l'auteur, car il s'agit de l'oeuvre traduite, je dirai simplement que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, l'intrigue y est vraiment intéressante et envoûtante. Les descriptions nous permettent de nous promener dans les ruelles londoniennes, parfois sordides, de l'époque victorienne, à la rencontre de ces plus miséreux personnages. de plus, j'ai adoré le personnage d'Emily, jeune femme libérée qui se moque des bienséances et des us de l'époque (elle porte le pantalon, « bloomers»), qui est l'un des personnages forts du roman étant donné sa présence, qu'elle impose partout et surtout là où elle ne devrait pas se trouver, son charisme et son courage, elle défend l'honneur de son père envers et contre tous.
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Il faut croire que l'auteur est obsédé par la guerre et ses traumatismes. En effet, après son roman Premier Sang, plus connu car adapté au cinéma sous le titre Rambo, David Morrel met de nouveau en scène un personnage marqué par son passage dans l'armée. Mais cette fois, loin d'être présenté comme une victime, cet ancien militaire est devenu un tueur en série.

Dévoiler l'identité du meurtrier de ce roman policier ne gâche pas l'intérêt de ce livre puisqu'il s'agit ici d'un thriller où l'on suit l'assassin dès le début. Non, l'intérêt réside d'avantage dans la peinture de l'époque où se déroule l'histoire, à savoir le milieu du XIXe siècle en Grande-Bretagne.

Dans cet univers à la Dickens, un serial killer s'inspire des meurtres décrits dans de l'assassinat considéré comme un des beaux-arts de Thomas de Quincey. La police, après l'avoir soupçonné, fait donc appel à cet auteur sulfureux pour l'aider dans son enquête. Cela donne aussi l'occasion à David Morrel de nous faire découvrir la vie de Thomas de Quincey.

La richesse de la documentation utilisée transparaît entre les lignes de ce roman. Et cela en fait certainement une bonne porte d'entrée dans l'oeuvre de l'écrivain fumeur d'opium, Thomas de Quincey.
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Autour du personnage méconnu de Thomas de Quincey, dont on mesure mieux l'influence en fin d'ouvrage, et de son oeuvre, David Morrell construit un thriller ultra-violent mais très efficace. Au centre du récit, la question des souvenirs qu'on voudrait effacer, en vain, et de la culpabilité qui les accompagne. Un voyage dans le Londres victorien des années 1850 à l'orée de la Révolution industrielle.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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critiques presse (1)
LaPresse
23 septembre 2014
Le récit combine efficacement une intrigue policière mouvementée et une reconstitution bien documentée de l'époque, avec en prime une évocation érudite de la vie littéraire du temps.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Citation : Thomas DE QUINCEY : « L’oubli n’existe pas. Ce qui est inscrit dans l’esprit y demeure à jamais, et se révèle dès que revient la nuit. »
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L’oubli n'existe pas.
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Video de David Morrell (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Morrell
Rambo I First Blood (1982), Réalisation : Ted Kotcheff Trailer
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