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Étienne Menanteau (Traducteur)
EAN : 9782757809518
437 pages
Points (30/11/-1)
3.5/5   474 notes
Résumé :
STEVE MOSBY
UN SUR DEUX

Vaut-il mieux mourir ou condamner l'autre à la mort ? Avant d'en tuer un sur deux, un serial killer torture les couples qu'il séquestre : à eux de décider. Jodie vient de tromper Scott et se sent coupable, de son côté, il recense cinq cents raisons de l'aimer. Ils sont enlevés. L'inspecteur Mercer n'a que quelques heures pour les retrouver avant qu'ils ne craquent. Et vous, que feriez-vous ?
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Critiques, Analyses et Avis (84) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 474 notes
Steve Mosby signe un thriller psychologique anxiogène qui a le pouvoir d'accélérer le tourner des pages.
Perspicace et doté d'une plume fluide, directe et brutale, l'auteur nous balade dans le cerveau malade d'un psychopathe nous renvoyant à nos terreurs les plus intimes.

Sommes-nous assez aimants ? Savons-nous aimer nos proches ? Face à nos peurs les plus primaires serions-nous capables de donner nos vies pour sauver ceux que nous aimons ?
Ces questions sont surtout intelligemment imbriquées dans la construction des personnages, qu'on découvre peu à peu constituant une toile d'araignée où tout sera relié à la fin.

Steve Mosby ne se contente pas de faire preuve d'une extrême justesse psychologique, il multiplie les pistes et enchaîne les rebondissements jusqu'à un dénouement plutôt inattendu.




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John Mercer revient de loin. Deux ans plus tôt, il perd son coéquipier mais parvient tout de même à choper une dépression. La satisfaction de ne pas revenir bredouille dans le métier de flic a quelque chose d'essentiel.

Si aujourd'hui ce flic intègre et bosseur semble avoir remonté la pente, il n'en demeure pas moins fragile tant dans son boulot que dans sa sphère familiale, sa moitié ne supportant plus les innombrables nuits solitaires passées à l'attendre. Sans compter sur l'éventuelle couille dehors, enfin burn-out, qui mettrait définitivement fin aux vélléités louables de ce rescapé évoluant toujours au bord du précipice.

Un Sur Deux. Cinquante - non, pas nuances de grey, merci d'arrêter le matraquage - pour cent de chances d'en réchapper.
Beaucoup et peu à la fois lorsque votre survie dépend essentiellement de votre conjoint également aux mains de ce psychopathe dégénéré. le deal est simple, je te torture. Bon, a priori, non merci. Sinon c'est lui/elle qui va morfler sévère. Il est de rares cas où la galanterie s'impose, enfin je crois. Pas froussard mais j'ai la peau qui marque, c'est tout...

Deux nouveaux enlèvements viennent d'être signalés. le compte à rebours mortel est lancé. Mercer et sa team vont devoir assurer.

Un Sur Deux me laisse comme un goût amer en bouche.
Sorte de TGV qui partirait comme une balle pour finalement s'arrêter dans les toutes les gares peu distantes les unes des autres, il alterne l'excellence avec le convenu, se perdant parfois dans un labyrinthique questionnement existenciel associé à une enquête policière qui patine dur, non comptant de casser un rythme alors plaisant, et n'apportant finalement pas vraiment grand chose au schmilblick qui est un oeuf, je le rappelle !

D'autant plus ballot que les points forts promettaient.
Outre l'originalité de l'intrigue, le fait de ne se jouer qu'en quelques heures permettait de la faire évoluer de façon vivante tout en accentuant ce sentiment d'urgence.

Mosby aura également eu la bonne idée de ne focaliser sur aucun personnage en particulier.
Bourreau, victimes et flics se partagent équitablement le temps de parole. Enfin de hurlements pour les infortunés martyrs.
L'alternance assurant un plaisir de lecture constant, n'était ce vilain coup de mou de mi-parcours qui classe finalement ce thriller dans les bonnes pioches passées à deux doigts de devenir incontournables.

Ballot que je vous dis...
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Eprouvé par un deuil, Mark Nelson a traversé le pays pour rejoindre l'équipe du célèbre inspecteur principal John Mercer. C'est sa première affectation, il est nerveux mais bien décidé à monter toutes ses qualités d'interrogateurs. Pourtant, il est un peu déçu en rencontrant Mercer. L'homme a perdu de sa superbe depuis une sévère dépression qui l'a tenu loin du commissariat durant deux ans. Mais il laisse ces considérations de côté quand il est plongé dans le bain d'une nouvelle affaire. Un homme vient d'être torturé et assassiné, un couple, Jodie et Scott, est porté disparu. Dans la maison du mort, sur le mur, un étrange dessin que Mercer a déjà rencontré dans sa carrière : l'oeuvre d'un tueur qui enlève des couples et les soumet à un jeu pervers. Seul l'un des deux survit, l'autre a choisi de sacrifier son conjoint. Quand Scott réapparaît, affreusement torturé mais vivant, l'équipe met tout en oeuvre pour retrouver Jodie avant le lever du jour. Mais leurs pistes sont minces, la météo vire à la tempête de neige et les hommes de Mercer commence à douter de lui. Mark sait qu'il doit faire fi de sa compassion pour tirer le plus d'informations possibles d'un Scott affaibli et qui refuse de se souvenir du cauchemar qu'il vient de vivre.

Un excellent thriller ! Une intrigue originale, du suspense, des personnages bien travaillés et un surprenant retournement de situation...que demander de plus ? Steve Mosby a choisi de ne pas se focaliser sur un policier héros pour raconter son histoire mais fait parler plusieurs voix, de son flic nouvel arrivé dans l'équipe à la victime séquestrée, en passant par la femme de l'inspecteur. Ce procédé donne une certaine dynamique au récit, en sautant d'un personnage à l'autre, on change de point de vue, on découvre de nouveaux aspects de l'affaire et on évite le train-train d'une enquête plus linéaire. Cette course contre la montre bénéficie aussi d'une montée en puissance de la tension à mesure que le temps passe et que le fatal lever du soleil approche. Au passage, Mosby nous livre quelques réflexions sur l'amour et sur le couple, bien sûr ici dans un cadre extrême et douloureux, mais qui évoquent bien quand même les petites trahisons, les arrangements avec la vérité, les silences, les renoncements, les sacrifices.
Bref, une bonne lecture et un auteur à suivre.
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Ce thriller psychologique est marqué par la traque d'un terrifiant psychopathe qui s'en prend aux couples et à leur choix de vie.
C'est un diable qui se nourrit de haine, qui empoisonne l'amour des autres avant de s'en délecter. Il cherche qui se sacrifiera dans le couple pour s'en sortir. Il ne peut comprendre qu'on ne demande pas toujours à l'autre de se sacrifier pour nous. Il ne comprend pas le pur, le beau.
Oui c'est encore une histoire de psychopathe qui torture et tue, une histoire de fou violent mais narré autrement, d'une façon intrigante et prenante.
L'auteur emploie la narration au "je" lorsqu'il s'agir de l'inspecteur Mark Nelson et un narrateur extérieur, omniscient pour tous les autres personnages. C'est intéressant comme procédé. Ça permet quelquefois de bluffer le lecteur sinon de le tenir bien appâter, bien engager dans l'affolant récit.
Par contre, faut avoir le coeur solide car le tueur est un monstre de violence et il prépare ses coups sur des années et à la perfection.
Steve Mosby possède une recette, il semble vouloir persévérer sur cette voie, il a un personnage principal à développer pour nous faire mieux connaître ce Mark Nelson qui vient d'arriver dans cette ville et dans ce service de police. L'auteur n'a rien inventé mais il sera bon de le suivre pour les sensations fortes, les dénouements qui laissent pantois, la surcharge de complexité et aussi pour sa capacité à nous parler de l'âme humaine.
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Quand j'ai vu le titre, j'ai pensé à une clé littéraire donnée habilement par l'auteur. L'air inspiré de celle à qui on ne la fait pas, j'ai donc commencé ma lecture en sautant un mot sur deux. Cela a donné : On est obligés y, dit-, si n' as envie. Mercer regarda le, sans.
Je n'ai rien compris.
Déçue mais docte, j'ai recommencé en sautant un paragraphe sur deux. L'information est devenue rapidement lacunaire.
J'ai donc renoncé à croire que je m'engouffrais dans un Pérec. J'ai récupéré mon air pas inspiré (je n'ai pas dit idiot) et je me suis lancée dans ce qui s'avérait un… thriller (la zone thriller de mon cerveau semble avoir subi des dommages).
Un sur deux, c'est le nombre de morts (un) sur le nombre de vivants (deux) dans… un couple. le mort étant mort par la main d'un vilain tueur en série (de couples) et le vivant laissé vivant par le même (et non par un coup de chance). Avec culpabilité, trahison, et toute la batterie de sentiments que l'on traîne comme des casseroles quand on aime l'autoflagellation.

Mark, policier psychologue, s'y connait en autoflagellation lorsqu'il rejoint l'équipe du grand John Mercer, policier dépressif, au moment où une chasse à l'homme s'ouvre. le compte à rebours débute dès le premier chapitre (tiens, je n'ai pas essayé de sauter un chapitre sur deux!) L'intrigue qui se met en place est, ma foi, fort honnête. J'en ai frétillé d'aise.

Mais comme l'écrivit Jules Renard (le rusé): "Il respirait l'honnêteté, mais il avait le souffle court". Avait-il donc lu Steve Mosby? C'était le diable qui s'en mêlait!
Justement, c'est le diable, le responsable des tortures et des assassinats. Enfin, pas vraiment, sauf que peut-être quand même. Pfiou… Peut-être en relisant un mot sur deux? A tout hasard, j'ai fait infuser six queues de cochon dans un bénitier.

Bref, à trop vouloir rebondir, on s'assomme. Et le dernier rebondissement de ce thriller gâche avec un certain brio les centaines de pages qui le précèdent. le diable doit être dans le coup. Ou alors c'est Charlie. Car, je l'ai trouvé au milieu de la narration! Page 255, il apparait (un chapitre lui est consacré), totalement inutile dans l'intrigue. Ouiiii, j'ai gagné!
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
On n'est pas obligés d'y aller, dit-elle, si tu n'en as pas envie. John Mercer se regarda dans le miroir, sans répondre. Il vit sa femme avancer les mains pour lui nouer sa cravate. Elle s'occupait de lui, comme toujours. Il leva un peu le menton, pour qu'elle puisse faire le noeud. Elle commença par le laisser flottant, avant de le serrer doucement.
- Les gens comprendraient.
Si seulement c'était vrai ! Ils auraient peut-être l'air indulgents, mais, au fond d'eux-mêmes, ils ne pourraient s'empêcher de penser qu'il s'était dérobé à son devoir. Il imaginait déjà ce que l'on raconterait à la cafétéria. On évoquerait son absence, on dirait qu'il devait être sous le choc, puis peu à peu on lâcherait que, en dépit de ce qu'il devait ressentir, il aurait dû assister à l'enterrement. Serrer les dents et assumer ses responsabilités. C'était la moindre des choses. Et ils auraient raison. Il serait impardonnable de ne pas y aller. Seulement, il ne savait pas du tout comment il allait faire pour tenir le coup.
Eileen glissa la pointe de sa cravate entre les boutons de sa chemise. Elle la lissa bien.
- On n'est pas obligés d'y aller, John.
- Tu ne comprends pas.
À la lumière du matin, l'air de la chambre semblait bleu acier. Dans le miroir, il avait la peau blanche et flasque, le visage presque éteint. Quant à son corps, bon, elle devait encore tendre un peu les bras pour en faire le tour, mais il n'avait pas l'impression d'être aussi robuste que dans le temps. Les choses qu'il portait semblaient plus lourdes. Il se fatiguait trop vite. Là, bras ballants, il dégageait une impression de vide et de tristesse. Il avait vieilli. Depuis peu.
- Je comprends que tu ne sois pas dans ton assiette, lui dit-elle.
- Ça va aller.

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Il ne faut jamais se fier à ce que montrent les gens. Derrière les sourires et les mines réjouies, il y a tout ce qui heurte, les fêlures, les erreurs et les secrets. Les gens ne vous montrent jamais que ce qu'ils ont envie de vous montrer.
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La seule véritable vie après la mort est dans l’esprit de ceux qu’on laisse derrière nous.
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Et dans un sens, c'est ça, le jeu, poursuivis-je. Le tueur ne fait rien de plus. Il vous met un tel poids sur les épaules, qu'il y a trop de choses à affronter, trop de choses à gérer et il n'y a pas d'autre solution que la fuite. Tout le monde ferait la même chose. Mais quand je pense à ce qu'elle a imaginé en mourant... ça, je ne peux pas le supporter.
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Le diable était immobile, ou presque, le regard rivé sur le petit écran face à lui, en train d'écouter au casque les données transmises par le dispositif de surveillance qu'il avait installé dans la maison
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