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Kostas Charitos tome 10 sur 14
EAN : 9782021363272
304 pages
Seuil (01/02/2018)
3.39/5   57 notes
Résumé :
Finie la crise ! La Grèce va mieux ! Hélas, il s'agit d'une fiction. Désormais la Grèce est aux mains d'un parti ni-de-droite-ni-de-gauche que dirigent de fringants quadragénaires, amis des patrons et des banquiers. Et l'argent coule à flots. Mais d'où vient l'argent ? Aux yeux du commissaire, tout ça est louche. Comme le triple assassinat d'un cadre supérieur de l'office du tourisme, d'un armateur, d'un journaliste à la retraite sur lequel il enquête. Et ces immigr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Polar d'ambiance intéressant, qui me donne envie de lire d'autres livres de l'auteur. Ca me fait un peu penser à "Cyber China" de Qiu Xiaolong, mais sur la Grèce moderne, la crise, la sortie de crise, le matérialisme, la corruption, l'amitié, le sens du devoir, la police ... A lire
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Après dix ans de crise et de restrictions budgétaires, la Grèce redevient attractive et, ce qui semblait une illusion, se réalise enfin, les investissements et l'argent affluent dans le pays et permettent des augmentations de salaires, et prochainement ceux du secteur public...Le commissaire Charitos reste sceptique d'autant plus qu'il est sur deux meurtres, survenus à quelques jours d'intervalle. Une première victime, gérant d'une marina et rapidement une deuxième, armateur; dans les deux cas, ce sont des migrants qui sont arrêtés et étrangement, sans réelle de volonté pour se défendre, à croire qu'ils y gagnent quelque chose...Charitos reste dubitatif d'autant plus que le milieu dans lequel évoluait les deux victimes est particulièrement convoité par les investisseurs et l'argent coule à flot, évoquant une Grèce nouvelle qui pourrait être la nouvelle plaque tournante du blanchiment d'argent. C'est ce que doit éclaircir le commissaire et ce n'est pas simple car son supérieur Guiskas qui pensait être promu a été évincé et c'est Dimitriadis, un responsable qui représentait la police Grecque à Schengen, qui lui a damé le pion, un chef qui veut des résultats rapides, faisant preuve d'interventionnisme et s'immisçant constamment dans l'enquête.

Un nouvel opus dans une politique fiction on l'on assiste au redressement économique et surtout financier de la Grèce, les salaires sont augmentés, Katerina a trouvé un contrat bien rémunéré et les entreprises investissent...Cet afflux d'argent reste suspect et va s'immiscer dans l'enquête sur les deux meurtres, puis un troisième, celui de Sotiropoulos, le journaliste qui avait pris sa retraite mais enquêtait sur les mouvements d'argent.
Une enquête du débonnaire Charitos, qui n'est pas la meilleure mais qui a l'avantage de le replonger dans son cher dictionnaire pour éclaircir les termes financiers, suivre ainsi les transferts et mieux comprendre les montages financiers qui fleurissent en cette période de reprise économique. Une enquête où l'on renoue toujours avec l'humour, et un peu plus d'optimisme, même si le commissaire perd un de ses plus vieux compagnon de route.
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Markaris Petros – "Offshore" – Seuil, 2018 (ISBN 978-2-02-136327-2) – copyright 2016 pour l'original en grec.

Ce roman est triplement nul.
D'abord parce que l'écriture en est particulièrement pauvre,
ensuite parce que l'intrigue – purement linaire – n'offre aucun tension,
enfin parce que l'auteur ne se sert de son récit que pour faire une démonstration pseudo économico-politique de ce qu'il croit être l'origine de la "nouvelle" prospérité de la Grèce.

Rappel : après une crise économique (2008-2015) qui faillit mettre en péril le fragile édifice monétaire européen, ce pays se vit infliger une période de réformes économiques drastiques surveillées – enfin ! – par les bailleurs de fonds, sensés représenter le contribuable des autres pays européens.
Les grecs réagirent en élisant un gouvernement dirigé par un mouvement dénommé "Syriza" dirigé par un dénommé Tsipras qui prétendait rien moins que ne rien rembourser et sortir de l'Euro. Après moult négociations tumultueuses, Tsipras se vit contraint de se plier aux exigences édictées par les prêteurs et de mettre en oeuvre une cure d'austérité drastique, tout à fait inhabituelle pour la population grecque, et surtout pour sa mafia dirigeante corrompue jusqu'à la moelle, habituée à dilapider les sommes colossales reçues des andouilles siégeant à Bruxelles depuis son adhésion en 1981 (sommes dont les trois quarts au moins se trouvent sur des comptes privés grecs en Suisse).
le gouvernement aurait réussi à rétablir la situation à partir de 2016, et la Grèce est donc plus ou moins sortie cette année des contraintes imposées. L'auteur – Markaris – se pose avec raison la seule question intéressante : d'où vient donc l'argent qui semble de nouveau couler à flots ?

Il aurait pu ouvrir au moins deux pistes :
d'une part les prêts de nouveau accordés par les braves instances européennes piochant dans la poche des contribuables,
d'autre part la vente des "bijoux de la couronne", par exemple à la Chine, qui s'est ainsi offert le port du Pirée (le plus grand port commercial de Méditerranée, vendu à Cosco) en janvier 2016 pour mieux envahir l'Europe avec ses marchandises produites à très bas coup.

Markaris imagine une toute autre réponse, qui s'avère malheureusement inintéressante, voire idiote.
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Très bon roman de l'auteur grec Petros Markaris, le neuvième de la série du commissaire Costas Charitos et l'un des meilleurs selon moi.
L'intrigue est prenante : des meurtres dans la Grèce post-crise de 2008 touchant le milieu des armateurs en rapport avec le pouvoir et la presse. Les coupables apparents s'offrent à la police facilement, ce qui ne convainc pas tout à fait le tenace commissaire.
On suit ce dernier vent debout contre la corruption du pouvoir mais aussi de la société. Il peut compter sur ses amis, l'ex-activiste communiste Lambros Zissis, sa famille dont sa femme Adriani et sa fille Katerina, des collègues intègres, ce qui nous fait éprouver à notre tour de l'empathie pour lui.
L'auteur réussit sa description de la société grecque moderne dans le contexte de sortie de la crise qui a particulièrement touché la Grèce à partir de 2008.
Toutefois, cette sortie, au coeur de l'intrigue, est en réalité imaginée toute en étant réaliste et j'ai été bluffé jusqu'au bout. En sera-t-il de même pour vous?
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Offshore est le cinquième roman que je lis de Pétros Markaris, le quatrième dans lequel le commissaire se voit confier en même temps 3 enquêtes pour morts violentes (le cinquième roman lu compte quatre morts) : on ne lésine pas en Grèce sur le nombre de morts !

Revenons à Offshore. C'est avec plaisir que je retrouve la famille du commissaire, Adriani l'épouse, excellente cuisinière, Katérina, la fille avocate, Phanis le gendre ainsi que les amis Mania, Uli, Zissis...

La Grèce est sortie de la crise, un nouveau gouvernement ni-droite, ni-gauche, est au pouvoir, l'argent rentre, les salaires augmentent, les grecques retrouvent leur voiture et les embouteillages. En dehors d'Adriani tout le monde semble se réjouir de la situation.

Le premier mort est directeur de l'office du tourisme, le second est armateur et le troisième journaliste en retraite.
Comme à son habitude le commissaire Charitos enquête consciencieusement, il cherche non seulement qui a tué les victimes mais surtout le pourquoi ils ont été tués ... démarche qui ne plaît pas à sa hiérarchie, il sera suspendu.

Roman policier un peu décevant par rapport aux livres précédemment lus de l'auteur. J'ai trouvé le démarrage du récit un peu lent, puis le suspens arrive et l'intérêt du lecteur se réveille. La deuxième moitié de l'ouvrage se dévore.


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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
- C'est vraiment délicieux. Les Italiens cuisinent très bien.
- Je vais t'offrir un livre de recettes italiennes, dit Mania.
- Ma chérie, ne gaspille pas ton argent. Il resterait dans le placard. Moi je sais cuisiner à la grecque et je ne veux pas imiter les Italiens. Si je voulais apprendre des recettes, je regarderais tous les matins à la télé ces chefs qui vous font de ces plats, une vraie folie (...)
Comment a-t-on fait pour passer du souvlaki à la cuisine thaïlandaise ? Il est vrai qu'on a quitté la charrette pour le 4x4. C'est pareil.
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Quand je lui ai demandé comment pouvaient collaborer deux mafias dont les pays sont à couteaux tirés, il a éclaté de rire. Il m'a dit : Attends, pendant la guerre en Yougoslavie, alors que la Serbie, la Bosnie et la Croatie s'entr'égorgeaient, toutes les mafias du coin travaillaient ensemble à briser l'embargo et fournir Milosevic en pétrole clandestin.
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- [...] Il y a deux choses qu'il faut enterrer dans tous les cas : les morts et les magouilles. Le monde autour de nous va puer si on laisse les morts sans sépulture. Et l'argent pue aussi quand on n'enterre pas les magouilles.
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- Quand la direction du Parti prenait une décision et que l'un de nous avait des objections, le secrétaire général lui disait : "C'est ça la ligne, camarade" ce qui voulait dire : "Ferme-la et fais ce qu'on te dit". C'est précisément ce qu'a fait ton sous-chef.
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Il est évident que ce Poséidon a suivi la conférence de presse du ministre. Et non moins évident qu'il a les mêmes doutes que Sotiropoulos et moi.
Première question : En sait-il davantage et va-t-il tout déballer plus tard, ou pêche-t-il au hasard, un peu comme nous ? S'il a des choses à nous dire, alors nous devons attendre. Il le fera quand il le jugera bon.
Deuxième question : Pourquoi ces messages ? Là aussi, deux réponses, une simple et une complexe.
La simple, c'est qu'il ne sait rien, qu'il lance des appâts sur Internet, sachant que le poisson peut mordre.
La complexe, ce serait qu'il a intérêt à le faire.
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Vidéo de Pétros Márkaris
Pétros Márkaris - Liquidations à la grecque .À l'occasion du Festival International Quai du Polar, Pétros Márkaris vous présente "Liquidations à la grecque" aux éditions Seuil. Traduit du grec par Michel Volkovitch. Lauréat du prix le Point du Polar européen 2013. http://www.mollat.com/livres/petros-m%C3%A1rkaris-liquidations-grecque-9782021053517.html Notes de Musique : "Morning Emerges From Night" by Ergo Phizmiz (http://www.ergophizmiz.net)
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