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EAN : 9782211094320
294 pages
L'Ecole des loisirs (26/02/2009)
3.97/5   192 notes
Résumé :
Pauvres Doinel ! Ils s'aiment, mais n'ont pas le temps de se le dire. Ils ont chacun leurs angoisses, leurs soucis mais les gardent pour eux. Marc Doinel, le père aux allures de cow-boy, n'a toujours pas parlé du rachat de sa boîte par des Hollandais décidés à restructurer au lance-flammes.

Nadine, la mère débordée, n'évoque jamais la lassitude qui l'accable devant les " fiches de suivi d'acquisition des compétences " de ses élèves de maternelle.
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre traite avec humour et justesse d'une famille ordinaire, dépassée par les problèmes de la vie actuelle, qui a besoin de s'évader et de se retrouver. Tous les personnages sont pris dans une routine qui les enferme. Ils finiront par en sortir et retrouveront la communication et les relations humaines qui leur manquaient. Un livre jeunesse qui plaira aussi aux adultes, qui y retrouveront les échos de leur propre vie....
A lire et relire, comme tous les Marie-Aude Murail !
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J'ai sauté de joie en découvrant à la médiathèque un roman de Marie-Aude Murail que je n'avais pas encore lu et je n'ai pas été déçue.
Une histoire très forte qui se déroule à notre époque, dans notre société et dans laquelle des personnages richement humains doivent faire avec les injustices et la bêtise ambiante.
Charlie est une collégienne en classe de 3ème. Elle s'inquiète pour son petit frère Estéban qui est harcelé à l'école parce que petit, sensible et intelligent.
Charlie (qui ne veut plus qu'on l'appelle Charline) quant à elle est une très bonne élève qui adore les mangas et s'interroge sur son identité. Elle est déçue que sa meilleure amie change pour entrer dans un jeu de séduction avec les garçons alors que Charlie préfère la fiction.
La mère de Charlie est institutrice et la description de sa classe et du jargon pédagogique est excellente !
Marc Doinel, le père, est un personnage très intéressant et peut-être le vrai héros de ce livre. Directeur d'une agence de transport routier, il est proche de ses employés, qu'il a recrutés malgré leurs profils particuliers mais se voit contraint par le nouveau groupe qui a racheté son entreprise de licencier pour faire plus de profit...
Un roman extrêmement dense qui concentre plusieurs thèmes et croise habilement les parcours de chacun (celui d'Aubin m'a également touchée).
J'ai adoré !!!!!
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Ce livre a été tout d'abord lu avec beaucoup de plaisir par mon fils de 14 ans. Moi aussi je l'ai dévoré. Cela raconte l'histoire d'une famille comme les autres : les Doinel. le père, Marc dirige une entreprise de transport routier qui vient d'être rachetée par des Hollandais et qui est en pleine restructuration. Nadine, la mère, est institutrice en maternelle, elle n'est pas convaincue par «les fiches de suivi d'acquisition de compétences» qu'elle doit remplir pour ses petits élèves. Charlie, la fille aînée, est en 3ème, elle est plongée dans les mangas et son absence de vie amoureuse la dérange. Enfin, Esteban, enfant précoce, qui supporte sans se plaindre les brutalités dont il est victime dans la cour de récréation de son école primaire.

Ils ont tous des problèmes, mais jamais ils n'en parlent en famille. Aussi, sans le savoir, ils gardent chacun dans leur esprit un rêve secret autour d'une yourte.

Nous suivons Marc dans son entreprise à l'esprit familiale où la relation humaine avait toute son importance. Mais la restructuration imposée va être d'une rare violence. Marc est révolté : "On est entourés de robots humanoïdes, des gens qui fonctionnent au lieu de vivre, et qui ne pensent qu'à produire, à faire produire." Dans sa classe de maternelle, Nadine veut casser l'habitude du travail structuré et noté suivant les consignes de l'Éducation Nationale pour privilégier la spontanéité de ses élèves et leurs demandes. Charlie va se lier avec son voisin de classe Aubin, un garçon un peu maladroit qui a du mal à se connaître lui-même. Ils vont s'échanger des mangas. Marie-Aude Murail nous décrit un collège conforme à ce que nous décrit nos enfants : la galerie de professeurs est pleine d'humour sans oublier les descriptions des cours et des élèves... Esteban est un enfant rêveur qui se pose beaucoup de questions. Il récite des poèmes plutôt sombres. Et c'est grâce à sa psy qu'il apprendra que "C'est important d'avoir un ami parce qu'on sait qu'on a de la valeur".

Marie-Aude Murail nous fait un portrait de notre société sans aucune complaisance mais avec beaucoup d'humour à travers la famille, le monde du travail et l'éducation.

Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Dans la famille Raynard, il y a la mère, Nadine, institutrice en petite section de maternelle et confrontée à la dure réalité de l'Education Nationale, le père, Marc, directeur d'une agence de transports routiers en pleine restructuration et qui ne supporte plus de devoir se séparer de certains collègues au nom du profit, Charline, la fille aînée, collégienne qui vit plus dans le monde des mangas que dans celui de la vraie vie et le petit Esteban, toujours tyrannisé par les autres à l'école, parce qu'il est plus petit que son âge. Dans la famille Raynard, chacun a des soucis et entre les licenciements, les livres d'évaluation des compétences, les amitiés collégiennes et les visites chez la psy, chacun tombe en arrêt devant la même photo: une yourte mongole habitée par des écolos en Normandie, qui symbolise l'avenir, une autre vie possible...

J'ai commencé doucettement à lire ce roman en le couvrant pour mes zélèves mais très vite, je ne l'ai plus lâché, tellement prise dans les aventures à la fois loufoques et terriblement réalistes de cette famille qui se cherche dans un moment difficile. le style est léger, drôle, grave, enlevé, j'ai beaucoup ri et beaucoup réfléchi (mais pas pleuré, pour une fois!) et je dois dire à l'heure de refermer ce livre que je suis triste d'en quitter les personnages, triste de ne pas rester encore un peu en leur compagnie. La fin ne m'a pas déçue, toute cette histoire est vraiment ancrée dans l'air du temps, avec ses bons et ses mauvais moments. J'ai tout simplement adoré ce roman, un des meilleurs de cette année pour moi ! (pour bons lecteurs)
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Papa et maman sont dans un bateau nous raconte l'histoire d'une famille presque normale, les Doinel, un papa, une maman, une ado, Charline et un garçon, Esteban. Ils sont de profil sur la couverture, mais vous serez très vite au coeur de l'un ou l'autre grâce à la caméra cachée de l'auteur.

Et hop, un petit tour à la Maternelle de Nadine Doinel, institutrice de son état, où l'on découvre que, même chez les bouts de chou, l'évaluation est devenue le sport favori de l'Éducation nationale.
Et on enchaîne avec Une matinée sous les bombes : la collégienne Charline alias Charlie, fan de mangas, est en Troisième et il y pleut comme en 14 du gérondif, de l'amphigourique et du mémorandum secret. Galerie tendre et désopilante d'une brochette d'enseignant(e)s survolté(e)s et d'ados à l'heure des embrouilles en ligne.

Au fait, Charline l'otaku va-t-elle craquer pour Aubin, son encombrant et rustique voisin de classe, celui qu'elle a surnommé en secret le kolkhozien ? Il y a de l'amour dans l'air même si Aubin ne cesse de gémir pendant les cours, butant sur les consonnes comme il bute ce qu'il veut être : « mais à qqquoi ça va me ssservir tttout ça puisque je veux faire pppâtissier ?! »

Le frère, Esteban, en butte lui à divers harcèlements qu'il doit conjointement à sa petite taille et à son statut de bon élève, doit faire un tour par la case psychologue. Sensible, il sera aussi le premier à remarquer ce grand blond balourd qui s'incruste dans la chambre de sa soeur sous divers prétextes scolaires...

Mais le clou, c'est chez Darfeuille, l'entreprise de transports routiers que dirige Marc, le père. L'espèce d'atelier protégé et soudé que lui, l'ancien bad boy, a constitué au fil des ans et qui est devenu l'agence n° 1 du groupe va-t-il exploser sous les coups de boutoir du néo-manager fils à papa envoyé par les racheteurs hollandais ? Est-ce que la belle et diaphane Saskia, la femme du nouveau patron, aidera Doinel à sauver les meubles ? Pas sûr. de toute façon, il y aura de la casse, à l'heure de la mondialisation.

Alors, faut-il fuir ce monde qui nous étreint et ne nous ressemble plus ? La famille peut-elle être encore pour chacun de ses membres un refuge contre l'adversité ? Quand le gros temps semble faire exploser les rôles parentaux et les masques de l'enfance, que reste-t-il d'elle ? Combien de temps papa et maman vont-ils tenir dans le bateau ? Vous aussi, en lisant ce livre, vous serez peut-être tentés par une yourte mongole que mère, fille, père et fils, tour à tour, ont entraperçue dans les pages de Psychologie magazine et qui se met à les faire rêver d'ailleurs et de lendemains.

Le livre de Marie-Aude Murail traverse avec humour la richesse et le tragique de la vie moderne, de la société de consommation et de l'absurde qui pointe dans notre quotidien. le coeur se serre souvent, puis le rire éclate, sans temps mort.

Pour écouter cette chronique et un extrait du livre lu sur RCF Loiret :
Lien : http://littejeune.blogspot.c..
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critiques presse (1)
Lecturejeune
17 février 2012
Lecture Jeune, n°130 - juin 2009 - La famille Doinel est aux prises avec les difficultés d'une société contemporaine en crise. Marc, le père de famille et gérant d'une entreprise doit faire face au rachat de son groupe par une filiale hollandaise. Nadine, institutrice tente tant bien que mal de suivre à la lettre les instructions du Ministère de l'Education nationale. Leurs deux enfants sont eux aussi en proie aux tourments propres à leur âge. Charlie, l'adolescente complexée, se réfugie dans les mangas et son petit frère Esteban, doit faire face aux quolibets de ses camarades. Le tout sur un rythme trépidant qui laisse peu de temps à cette famille pour se réunir autour de la table et parler. Pourtant, un rêve commun les rassemble : une yourte mongole, quelque part en Normandie. Marie-Aude Murail excelle dans l'art de séduire son lecteur et sait qu'elle n'est pas lue que par les adolescents. Aussi elle multiplie les références et les clins d'oeil qui plairont aux plus âgés de ses fans : des personnages de Truffaut, des références à l'actualité politique, etc. Et elle surprend également en insérant des courts résumés des mangas lus par Charlie, qui en est férue ! L'auteur critique nos vies trépidantes, qui poussent à l'individualisme et la tentation de fuir les grandes villes pour une vie à la campagne, souvent fantasmée. Cette famille ordinaire mais totalement atypique devient attachante et le lecteur aimerait les rejoindre à table le temps d'un petit-déjeuner ! Un bémol concernant le dénouement et le compromis choisi par l'auteur : la famille Doinel découvre les joies de la vie dans la yourte, le temps des vacances. Le cliché des citadins trouvant le bonheur dans la nature n'est donc pas évité... Anne Clerc
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Quand les 3eA poussèrent la porte de la salle 108, ils trouvèrent Mme Taillandier vissée derrière son bureau, le teint frais sous les néons, l'œil vif après trente années d'enseignement, et sa lourde poitrine emplissant un corsage qui fleurissait hiver comme été. Dès qu'elle vit ses élèves, elle commença son cours comme si on venait d'appuyer sur la touche PLAY.

- Nous allons reprendre notre étude de Des souris et des hommes. Il ne faut pas une heure pour s'installer, Maroussia ! Non, Antoine et Adrien, je vous ai séparés la dernière fois. Adrien, mets-toi avec Mélanie. Elle est toute seule aujourd'hui.

Un rire étouffé parcourut la classe. Mme Taillandier était très fine : - Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que j'ai dit ?

Elle suivit Adrien d'un regard interrogatif tandis qu'il allait s'asseoir à côté de l'ex d'Antoine.

- Bien, si vous y êtes enfin, nous allons pouvoir vérifier si les hypothèses de lecture que nous formulâmes au dernier cours n'était point erronées. Aubin, qu'est-ce qui t'arrive ?

Les yeux écarquillés, la bouche ouverte, Aubin avait en permanence l'air de suivre un film d'horreur. Lorsque Mme Taillandier fut rendues aux « champs lexicaux », il ne pu s'empêcher de pousser un gémissement.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? s'informa la prof.

- Mmmais ça va me servir à quoi, tout ça ?

- Comment ça ?

- Mmmais je veux faire pâtisserie !

Mme Taillandier ne se laissa pas désarçonner : - Ce n'est pas parce qu'on est pâtissier, Aubin, qu'on arrête de réfléchir. Le collège n'est pas là pour faire de vous des pâtissiers ou des notaires, mais des gens qui ont une culture et un esprit critique. L'instruction libère les hommes, Aubin, l'ignorance en fait des esclaves.

Le garçon cilla sans répliquer. Les champs lexicaux feraient de lui, qu'il le voulût ou non, un pâtissier libre.

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- C'est Esteban qui a raison : on est entouré de robots humanoïdes, des gens qui fonctionnent au lieu de vivre, et qui ne pense qu'a produire, à faire produire. Produire quoi ? Des objets de merde qui se détraquent. On se tue au boulot pour acheter des objets de merde qui transforment votre maison en cimetière des éléphants. [...] Je suis en prison finalement.
- En prison ?
- Et on voudrait faire de moi un maton
- Un maton ?
- Un gardien de prison.
- J'avais compris. Votre fils il a compris. Il est d'accord avec vous. Il n'aime pas les robots humanoïdes par ce que bon... Il vous aime, vous.
Elle parlait d'une voix terne. C'était une femme à bout de force qui était en face de Doinel. C'était une femme malade, physiquement malade. Et qui cherchait a aider les autres. [...]
- Soignez-vous, lui dit-il
Elle se dégagea doucement alors il posa la main sur son bras :
- Et guérissez.
- Je vais réfléchir à cette option. Parce que bon.. Je ne suis pas pressée de rejoindre vos éléphants.
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A ce moment-là, Jules, qui s'était endormi, tomba de son banc comme un type qui vient de se prendre une rafale de Kalachnikov. Il y eut des cris de frayeur, des pleurs, une tournée générale offerte par Kleenex, puis on chanta "Petits lapins pleins de poils par-dessus, par-dessous, par-devant, par-derrière" dans le but de faciliter l'acquisition du schéma corporel comme il était écrit sur la fiche de préparation de Mme Doinel. On enchaîna avec "Quand trois oies s'en vont aux champs, la première va devant, la deuxième suit la première, la troisième vient par derrière" pour jeter les bases de la numérisation et favoriser le repérage spatial. On termina par les "Trois petits lapins qui mangeaient des prunes en buvant du vin" et qui, minés par l'alcool, n'avaient plus d'ambition pédagogique." (p.31-32)
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- On m'a déjà fait le coup de la compression de personnel, l'interrompit Marc. J'ai dû virer trois personnes et faire faire leur travail par les autres.
- Il ne s'agit pas de travailler plus, mais de travailler mieux.
Marc eut un petit ricanement. Ça sentait la leçon apprise dans les écoles de business.
- Je ne crois pas à ces belles formules, répliqua-t-il de son ton le plus détaché. Le but, c'est de presser le citron jusqu'à ce que les pépins craquent. Et les gens craquent. Congé maladie, dépression nerveuse, suicide...
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Sans être en imbécile, Aubin détestait réfléchir. Il était donc très malheureux pendant les cours de français, mais le summum de l'horreur était atteint avec Mme Mézière, la professeure d'arts plastiques, qui avait décidé une fois pour toute que l'art avait été inventé pour que les adolescents puissent exprimer leur moi profond. Or, le moi d'Aubin était si profond qu'il n'avait toujours pas mis la main dessus.
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"Sauveur & fils", saison 1, Marie-Aude Murail, l'école des loisirs
Quand on s'appelle Sauveur, comment ne pas se sentir prédisposé à sauver le monde entier ? Sauveur Saint-Yves, 1,90 mètre pour 80 kg de muscles, voudrait tirer d'affaire Margaux Carré, 14 ans, qui se taillade les bras, Ella Kuypens, 12 ans, qui s'évanouit de frayeur devant sa prof de latin, Cyrille Courtois, 9 ans, qui fait encore pipi au lit, Gabin Poupard, 16 ans, qui joue toute la nuit à World of Warcraft et ne va plus en cours le matin, les trois soeurs Augagneur, 5, 14 et 16 ans, dont la mère vient de se remettre en ménage avec une jeune femme… Sauveur Saint-Yves est psychologue clinicien. Mais à toujours s'occuper des problèmes des autres, Sauveur oublie le sien. Pourquoi ne peut-il pas parler à son fils Lazare, 8 ans, de sa maman morte dans un accident ? Pourquoi ne lui a-t-il jamais montré la photo de son mariage ? Et pourquoi y a-t-il un hamster sur la couverture ?
Entretien mené aux éditions Petit à Petit.
Vidéo : Paris Normandie
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