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Corinne Atlan (Traducteur)
EAN : 9782877305839
207 pages
Editions Picquier (25/02/2002)
3.48/5   90 notes
Résumé :
Autour de la figure centrale du Raffles Hotel, symbole d'un monde nostalgique qui n'est plus, se croisent des existences vécues ou simplement rêvées. Kariya, un photographe désabusé, et Takeo, un jeune aventurier venu chercher fortune à Singapour, y rencontrent Moeko, une actrice fragile et excentrique. Tour à tour, entre New York, Singapour et le Japon, ils prennent la parole et leurs histoires entrelacées, ponctuées d'allers et retours, révèlent peu à peu les temp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Le troisième livre d'un écrivain japonais pour moi; après « La fin du temps » et « Miso soup ». Ces livres japonais ont quelques chose de « je ne sais quoi » qui m'attire fortement. L'écrivain Ryû Murakami n'a pas seulement écrit la nouvelle « Raffles Hôtel » mais il a aussi porté à l'écran l'histoire (Raffles hotel, 1989).

Le titre « Raffles Hôtel » réfère à l'hôtel très connu à Singapore. Il y a seulement quatre caractères dans le livre et le plus compliqué entre eux est sans doute l'actrice japonaise Moeko Honma. Les autres caractères sont un peu ennuyeux ; ils obtiennent de la couleur par leurs interactions avec Moeko.

L'histoire tourne autour de Moeko et ses pensées et ses actions. Elle est une grande dame, cependant encore jeune, qui a une influence puissante sur le photographe Toshimichi Kariya. Elle lui a demandé de faire une photo, un portrait, une image de vraie elle. Cette demande est le début d'une histoire étrange.

Moeko et Kariya sont amant pendant quelque mois à New York, mais le photographe commence à avoir peur de Moeko. Elle a déjà essayé de l'étrangler pendant son sommeil ; il a de peur des autres choses qu'elle pourrait lui faire. Elle est une femme de grande classe, mais elle est aussi troublante, avec des problèmes mentales. C'est pour ça que Kariya fait la décision de s'enfuir devant elle et de se sauver à Singapore. La raison ou l'excuse qu'il donne à Moekho pour la laisser est qu'il veut « retrouver ses expériences et sentiments anciennes comme photographe de guerre ».

Après vingt mois, Moekho aussi décide d'aller à Singapore et de chercher Kariya. Ce n'est pas totalement clair pour moi, pourquoi elle a fait cette décision. Là-bas, elle rencontre un autre japonnais, Takeo Yuki, un guide pour les touristes très riches, et sa petite amie Matt Christie, une jeune femme américaine. Après quelques développements, Moeko trouve Kariya, une autre photo est faite et Moekho disparaît de l'histoire. Elle n'abandonne pas seulement Kariya et Yuki, mais le lecteur aussi s'est laissé qui doit essayer de tout comprendre.

C'est une histoire étrange. Pour moi, il était difficile de comprendre toutes les actions et les décisions des personnages. Pourtant, le style du livre est intéressant. Quelques fois, les mêmes situations sont décrites par les personnages différents et ça offre une perspective intéressante. Cependant j'avais du mal à comprendre tous des symboles. Bien, je comprends la similarité entre les fleurs dans la jungle pendant la guerre et les fleurs dans le chambre de l'hôtel, mais, peut-être, les fleurs et les photos ont une autre signification, un sens spécial, dans la culture japonaise? Je n'ai aucune idée.

La histoire est donc étrange mais aussi attirante. Malgré le fait que je crois que je n'ai pas tout compris, la lecture de ce livre était une bonne expérience, la langue est assez facile à lire et on n' a pas besoin d'un dictionnaire tout le temps. le livre n'a pas produit la même forte impression sur moi comme « La fin du Temps » de l'autre (Haruki) Murakami, mais il est pourtant très recommandable.
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> Trois histoires, trois narrations : Kariya le photographe qui a couvert la guerre du Vietnam, Takeo qui organise des visites pour de riches touristes et Moeko l'actrice
> Et principalement un décor : le Raffles, Hôtel à Singapour

Dans les romans de Rŷu Murakami, les personnages ont souvent un monde intérieur qui se mélange allègrement avec le monde extérieur.
Pour Kariya, c'est le Vietnam qui a laissé en lui un trou béant.
Pour Moeko, c'est selon ses propres dires, une station balnéaire. C'est un personnage difficile à cerner. Une actrice permanente, totale.
Chaque geste, mimique, ébauche de mouvement semble être calculé.
Elle semble disparaitre en même temps que son rôle dans la vie.
Celui d'une actrice à la poursuite de son photographe. Elle reproduit extérieurement tous les clichés de se rôle (comme l'achat d'orchidées pour inonder sa chambre de Raffles Hôtel).
Celui d'une personne extérieurement superficielle.
Mais intérieurement…
Moeko est assurément manipulatrice et destructrice. Mais on ne sait à quel moment son monde intérieur domine ou si ces actions sont sa propre volonté de se parfaire dans son rôle.

Un roman perturbant. Les récits de Ryû sont très souvent fortement teintés d'onirisme. Mais c'est la première fois que j'ai autant de mal à cerner les contours d'un personnage.
Amusant paradoxe alors que justement par sa narration à troix voix, l'histoire est bien racontée dans les détails (un peu de répétition) par chacun des trois personnages.
Racontée, mais expliquée pas vraiment surtout pour Moeko tellement insaisissable qu'elle en disparait.

# Note

Ce fut une histoire portée à l'écran par l'auteur lui-même. L'avez-vous vu ? Je serais curieux de connaitre votre opinion sur le film.
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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C'est le premier roman de Murakami Ryû que j'ai lu. A vrai dire, je l'avais choisi parce qu'il semblait n'être.. disons...pas trop trash. J'avoue que cela me faisait un peu peur chez cet auteur. Et je me suis égarée dans les méandres de cette histoire. J'ai été, à la fois, fascinée et parfois rebutée par la plongée dans l'esprit tortueux et tourmenté de Moeko. L'écrivain déployant, c'est vrai, un réel talent pour nous exposer la vertigineuse complexité d'un esprit humain. Les autres personnages ne sont d'ailleurs pas en reste et nous montrent des fragilités qui s'ouvrent parfois comme des gouffres. Une des particularités du roman, même si ce n'est pas la première fois qu'un roman se présente comme un récit à plusieurs voix, c'est que se répètent devant nous les mêmes scènes mais racontées à chaque fois par un personnage différent. C'est une originalité que j'ai appréciée. Murakami Ryû nous laisse aussi volontairement sur notre faim...au final que devient Moeko ? Il semble qu'elle se noie définitivement dans son monde, est-ce qu'elle a sombré dans une folie irrémédiable ? Est-elle morte ? Elle a tout simplement disparu, au lecteur de mettre ce qu'il veut derrière ce mot. Un roman fort, toutefois lorsque j'ai tourné la dernière page je n'aurais pas su dire si je l'avais vraiment aimé ou pas...
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Après avoir terminé ce roman, j'ai découvert dans la postface qu'il s'agissait d'une version romancée du film japonais du même nom. Je n'ai pas pour habitude de lire des bouquins tirés de films car souvent le résultat est décevant.
Dans ce cas ci, comme l'auteur était un écrivain de renom et qu'il était aussi le réalisateur du film en question, peut-être ne s'agissait-il pas d'une simple entreprise marketing mais plutôt d'une véritable démarche artistique...
L'histoire en deux mots: un photographe riche et célèbre traumatisé par son expérience de la guerre du Vietnam est accosté par une jeune actrice japonaise, future star en puissance. Elle souhaite qu'il prenne d'elle, la photo parfaite.
On suit donc le parcours de ces deux personnages, tantôt sous le point de vue du photographe, tantôt sous celui de l'actrice durant plusieurs années. Ces deux protagonistes sont étranges, complexes et c'est une relation extraordinaire qui les lie.
Le récit est poétique, atmosphérique...on a l'impression de nager entre rêves et réalité.
Je ne suis pas entièrement rentré dans cette histoire, l'ayant choisie uniquement à cause de son titre (celui d'un célèbre hôtel de Singapoure que j'avais eu l'occasion de visiter, un lieu un peu mythique et préservé de ce que fut cette colonie britannique en Asie), mais elle laisse néanmoins une agréable impression après la lecture et m'a donné envie de voir le film même si je ne suis pas certain qu'il soit disponible en français ou à tout le moins en version sous-titrée.
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Roman à trois voix entre une actrice Moeko son amant Kariya un photographe marié et Takéo agent de tourisme.
Dans ce roman qui n'est pas un roman "trash" de Murakami on découvre les pensées des trois protagonistes, un personnage par chapitre, le début d'un chapitre reprenant les dernières pensées du personnage du chapitre précédent.
Dans ce roman on peut être effrayé par la personnalité caractérielle et dangereuse de Moeko, que Kariya essaye de quitter.
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a que deux sortes d'hommes : ceux qui se sentent plus forts quand ils ont tué un ennemi sur le champ de bataille et ceux qui se sentent plus forts quand ils en reviennent vivants et peuvent boire une bière, voilà les deux seules espèces d'hommes qui existent, mais quand on en revient à la vraie guerre, l'armée qui la perd, c'est celle où dominent les types qui ne sentent pas à l'aise sur le champ de bataille.
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La deuxième chose que je déteste le plus au monde, c'est qu'on se trompe sur mon compte, et la première, c'est qu'on croie me comprendre.
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Qu'est ce que c'est que ce bal ? On dirait que tous les gens les plus minables de la planète se sont donnés rendez vous ici. De vraies pourritures, même pas grotesques. Pourtant, quand on est affreusement laid, on a encore des chances de salut, comme dans Fellini.
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Ce que j'appelle l'ambiguïté du japonais, c'est que tu peux employer le langage honorifique pour t'adresser à quelqu'un alors que tu ne ressens pas le moindre respect pour lui, et donc duper tes propres sentiments, alors qu'en anglais, on ne dispose que du terme YOU pour s'adresser à quelqu'un, tout le monde est YOU, que ce soit quelqu'un à qui tu dois la vie ou un ignoble traître, alors ça peut nous paraître très incommode mais, en réalité, c'est très fonctionnel, quoique austère, si tu dis YOU avec amour, tu dois accompagner ça de gestes exprimant tes sentiments, et si tu dis YOU avec haine, tu dois également exprimer cette haine, seulement moi je crois que parfois l'ambiguïté est préférable.
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'Tu ne t'en es pas aperçue mais le talent, dans la mesure de ce que j'en sais, ce n'est pas quelque chose qu'on a en excédent, mais plutôt un manque, un tel manque qu'on utilise toutes les fonctions dont on dispose pour le combler, c'est ça l'expression du talent, et toi, tu essaies de te débarrasser de ce manque, mais il a sa propre volonté et si ça se trouve, il est plus fort que toi.'
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