AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Richard Jacquemond (Traducteur)
EAN : 9782742738496
192 pages
Actes Sud (04/06/2002)
3.52/5   20 notes
Résumé :

On commence désormais à bien connaître, en France, l'imposante oeuvre romanesque de Naguib Mahfouz, prix Nobel de littérature 1988 : plus de trente romans, dont une bonne moitié a été ou est en passe d'être traduite en français.

Mais qui, en dehors des spécialistes, sait qu'il a également signé plus de deux cents nouvelles, réunies en quinze recueils, où l'on trouve quelques-unes des plus belles pièces du genre qu'ait produites la littéra... >Voir plus
Que lire après L'amour au pied des pyramidesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Première lecture égyptienne pour moi, et sans parler de coup de coeur tellurique, ce fut une belle rencontre.
Avec ce recueil d'une quinzaine de nouvelles de tailles variables ( de 4 à 30 pages), Naguib Mahfouz nous fait plonger dans des univers bien différents, même si la ville du Caire sert très souvent, voire tout le temps de cadre.
Il y a plusieurs thèmes abordés, même si celui de l'enfance et symétriquement celui de la vieillesse et la solitude reviennent plusieurs fois.
la magie de l'écrivain se retrouve dans la nouvelle une demi-journée où en six pages , il fait passer une multitude d'émotions qui ne peut qu'interpeler le lecteur.
très belle nouvelle aussi que l'enfance, où l'auteur liste les premiers plaisirs, drapé dans l'insouciance de la prime jeunesse.

Il y a bien sur aussi un part culturelle importante: La vie au Caire, les mutations de cette ville , l'omniprésence de la vie de quartier,la religion, les croyances, les cimetières (sur lesquels je vais me renseigner parce qu'ils semblent insolites , en tous les cas différents de ce que je peux connaitre ).

Si l'on ajoute une très belle écriture , très poétique, un peu d'humour , au moins gris foncé pour ne pas dire noir, on obtient un recueil émouvant, enrichissant, culturellement riche, nous plongeant dans nos propres souvenirs .
Il m'a sans doute manqué quelques clés d'histoire égyptienne pour vraiment tout appréhender.
Commenter  J’apprécie          255
L'Amour au pied des pyramides est un recueil de nouvelles, des histoires qui ne sont pas toujours joyeuses à l'image de la vie en Egypte mais l'écriture est exceptionnelle. Beaucoup de désillusions dans ces histoires, de réalisme cruel, comme la vie qui n'est pas toujours un long fleuve tranquille.
Commenter  J’apprécie          230
Naguib Mahfouz (1911-2006) est un écrivain égyptien de langue arabe et un intellectuel réputé, couronné du prix Nobel de littérature en 1988. Né dans une famille de la petite bourgeoisie cairote, il fait des études de philosophie à l'université, commence à écrire à l'âge de 17 ans et publie ses premiers essais d'écriture dans les revues littéraires des années 1930 avant que ne paraisse sa première nouvelle en 1939.
L'Amour au pied des pyramides est un florilège de quatorze nouvelles, publiées entre 1962 et 1996, présentées chronologiquement. Date de parution, 1997.
Si le bouquin est excellent tel quel, il ne s'apprécie vraiment que si l'on replace chaque texte dans son contexte historique, à savoir, l'âge de l'auteur quand il l'a écrit et la situation politique de son pays alors. Car rien n'est réellement innocent derrière ces récits très divers.
Je ne vais pas entrer dans le détail pour chaque nouvelle mais si l'on compare la première (A la recherche de Zaabalâwï) et la dernière (Enfance), le contraste est saisissant, dans l'une l'écrivain a cinquante ans et son héros est affolé car animé d'une quête vaine ; tandis que dans l'autre, âgé de quatre-vingt-cinq ans, Mahfouz se laisse aller à la sérénité de l'homme qui sait que le bout du chemin n'est plus loin.
Entre ces deux-là, chaque nouvelle est une surprise pour le lecteur, Naguib Mahfouz abordant la critique sociale ou politique (elle peut être particulièrement dure, voire effrayante avec Sous l'abri du bus), le temps qui passe, l'évolution des moeurs, on a même droit à du fantastique presque kafkaïen avec le Lieu et l'heure. Mais ce qui m'a le plus séduit, ce sont ces textes où l'on voit vivre – comme ils peuvent – les gens du peuple et ces petits fonctionnaires (parfois payés à ne rien faire) ou bien se débattant avec la misère sexuelle à laquelle les réduit la religion et les moeurs (L'Amour au pied des pyramides).
Une écriture parfaite, que ce soit par son rythme ou l'empathie envers ses personnages, dosant habilement la forme et le fond, des récits originaux et dépaysant sans excès, bref, un excellent recueil assurant un bon moment de lecture. Chaudement recommandé.
Commenter  J’apprécie          70
Premier roman que je lis de Naguib Mahfouz et je n'ai pas aimé.
Pourtant j'aime les auteurs egyptiens mais ce recueil de nouvelles m'a ennuyé, je souhaitais le refermer au plus vite, dommage pour un prix Nobel de Littérature...
J'essaierai néanmoins un autre roman car il est dur de rester sur une deception.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Plus confus que jamais, il apprit à être pudique, à maitriser ses émotions et à être navré lorsqu’il commettait une faute. Elle incita alors le cheikh à lui épargner d’inutiles études qui eussent été au-delà de ses moyens. Elle détestait les pédants qui avaient toujours un verset opportun à citer. Elle voulait qu’il fût sien et craignait qu’il ne se rebelle ; or la vie lui avait appris que si un peu de religion est utile, trop ne peut qu’apporter des déboires. Elle observait avec satisfaction le désir croître en lui en même temps que le supplice intérieur, la pudeur et la peur, puisque désormais son cœur faisait une place égale au désir et à la dévotion.
Commenter  J’apprécie          60
La terrasse de la maison est le royaume de la liberté absolue. Elle a pour plafond le ciel des quatre saisons, avec ses couleurs changeantes. A l'horizon, parmi les multiples coupoles et les minarets, solitaires ou appariés, trône, tel une jeune mariée avec sa taille fine et élancée, le minaret d'El-Hussein.
Commenter  J’apprécie          40
Elle aimait ses regards voraces, animaux, son langage silencieux et obscène à la fois, elle aimait le voir tourner autour d’elle comme un fou, sans aucune pudeur, au point qu’elle pensa : « Il va falloir le dégrossir. » Sa force inébranlable elle-même était secouée par l’impétuosité de sa sensualité débridée, et elle eut peur qu’il lui arrive quelque mal entre ses mains mues par la violence aveugle de l’innocence. « Je sais tenir les hommes en respect, se dit-elle encore, mais je ne sais pas traiter avec les ouragans. » On eût dit le désir fait chair, errant dans une forêt de rebuts de métal.
Commenter  J’apprécie          10
Il se complaisait dans l’amour, dans les nuits magiques qui fondaient dans les verres de cannelle et de gingembre comme autant d’invitations au voyage vers des univers merveilleux.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Naguib Mahfouz (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Naguib Mahfouz
Vidéo de Naguib Mahfouz
autres livres classés : littérature egyptienneVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (53) Voir plus



Quiz Voir plus

Petit quiz sur la littérature arabe

Quel est l'unique auteur arabe à avoir obtenu le Prix Nobel de littérature ?

Gibran Khalil Gibran
Al-Mutannabbi
Naghib Mahfouz
Adonis

7 questions
64 lecteurs ont répondu
Thèmes : arabe , littérature arabeCréer un quiz sur ce livre

{* *}