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EAN : 9791041410088
216 pages
Points (08/03/2024)
3.71/5   112 notes
Résumé :
Deux jeunes gens se cherchent du regard dans un pub londonien, échangent quelques mots, se revoient. Lui tente de percer dans la photographie, elle est danseuse. Ils partagent la même ambition, les mêmes blessures et bientôt un amour aussi fusionnel que tendre. "Open Water" raconte ce que c'est d'être noir dans une ville qui tantôt vous acclame, tantôt vous rejette. Une ville où l'on vous regarde plutôt que l'on vous voit. Le racisme insidieux qui abîme et la peur q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Un jeune homme, photographe, fait le connaissance d'une jeune femme à Londres. Tout deux émigrés, d'origine africaine. La connexion est immédiate entre eux et ils deviennent les meilleurs amis dans un premier temps.
Les thématiques sont variées : amitié, amour, racisme et injustice.
Grâce à l'amour, chacun peut se sentir beau, mais il peut aussi être source de pression avec la peur de ne vouloir montrer uniquement ses qualités, sans accepter de dévoiler ses faiblesses ou ses peurs. Or lorsqu'un grain de sable s'en mêle, toute cette belle magie peut disparaître détruisant tout sur son passage.
Dans une narration originale ou le narrateur n"est autre que le jeune homme qui se parle à lui-même en utilisant le tutoiement, c'est par une langue poétique et tout en rythme qu'il m'a emmené dans cette histoire toute en sensibilité.
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Deux jeunes noirs se rencontrent à Londres et tombent amoureux l'un de l'autre. Leur amour se développe doucement, avec tendresse. C'est le jeune homme qui raconte l'histoire de leur rencontre dans le milieu londonien qui est aussi difficile pour eux. La narration n'est pas facile à appréhender au début, l'homme s'adresse à lui-même avec un "tu" très descriptif. Cependant les moments à deux sont très beaux, on a l'impression de bien les connaitre et pourtant, ils sont simplement tu ("il") et "elle". Tout n'est pas rose, il y a cette violence qu'on retrouve partout envers celui qui est différent, ce racisme qui détruit l'âme de celui qui est visé. Un roman court et percutant.
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Au centre de ce roman il y a la relation amicale puis amoureuse entre un photographe et une danseuse à Londres. Tous deux sont noirs, tous deux ont obtenu des bourses d'études dans des écoles privées où ils ont eu du mal à s'intégrer, tous deux sont maintenant des artistes et essayent de faire leur place dans une ville qui tour à tour les célèbre et les rejette.
Entre eux il y a une confiance instinctive, un truc sacré et rare, basé sur le partage de leur vulnérabilité.
Pourtant deux personnes qui semblent destinées à être ensemble peuvent être déchirées par la peur, le racisme et la violence.

Intimiste, tendre, sensoriel, rempli de silence, « Open Water » explore l'expérience noire dans la capitale anglaise avec son racisme ordinaire, insidieux, qui peut surgir comme un piège à tout moment.
Être invisible et toujours observé, être silencieux et être toujours écouté, c'est une anxiété constante. Une terreur sous-jacente induite par la couleur de la peau qui vous marque comme dangereux, qui vous rend vulnérable. Comment vivre pleinement quand il faut se cacher tout en désirant être vu et valorisé?

Écrite à la 2e personne, l'impact émotionnel de cette histoire est d'autant plus forte. L'auteur vous fait incarner le corps d'un personnage principal sans nom. La répétition de certaines phrases clés, comme des refrains, apporte davantage encore de puissance à l'écriture.

Ca se lit presque comme des instantanés, des petites vignettes qui résonnent ensemble pour former quelque chose de plus grand que la somme de leurs parties.

L'ombre de Zadie Smith, de Baldwin et même de Bernardine Evaristo plane au-dessus de cette remarquable entrée en littérature.

Traduit par Carine Chichereau
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Elle était là pour l'entendre et l'écouter mais il n'a pas pu malgré son amour pour elle, il s'est enfermé dans son silence, cruel.

C'est l'histoire qui nous est racontée à la troisième personne dans ce tout premier roman de Caleb Azumah Nelson. Une histoire d'amour pure mais pas entière. Car la peur est là, le poursuivant, lui, de jour comme de nuit.

La peur celle qui habite tous ou presque les Noirs sur cette terre. Londres n'est pas une exception, le Noir est traqué qu'on veuille le voir ou pas. Oui ce roman parle à qui sait entendre. Montre à qui sait voir......

Dans une plume poétique et assez particulière il faut dire, nous accompagnons le temps de la lecture, ce couple qui se découvre,le temps du paradis partagé et la descente aux enfers....

Comme un refrain cette phrase revient au fil des pages :
" C'est une chose d'être regardé, c'en est une autre d'être vu."
Lien : https://www.facebook.com/lec..
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Beau texte, très sensible d'un jeune auteur ghanéen.
Dans un bar londonien, un jeune photographe, le narrateur et une jeune fille, danseuse , étudiante à Dublin se rencontrent. Elle est en couple avec Samuel. Entre le photographe et elle, c'est le coup de foudre et le récit déroule la rencontre entre les deux personnages, leur façon de s'aimer, de se faire confiance,de vivre leur intimité.Ils finissent par se dire qu'ils s'aiment , de façon platonique.
Dans des pages truffées de références musicales et de citations de James Baldwin, le narrateur se dévoile sur le mode du «  tu » à la fois distancié et proche. Il n'est pas libre et cet état est un empêchement d'aimer.Pour lui, le Noir est réduit à un corps, un corps qui porte la mémoire des injustices, de l'insécurité.
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critiques presse (3)
LeJournaldeQuebec
19 décembre 2022
le romancier illustre comment la discrimination raciale teinte tous les moments de la vie de ses personnages, comment ils ne peuvent en faire abstraction, comment ils sont renvoyés sans cesse à la couleur de leur peau, à ce qu’elle représente dans le regard des autres, à ce qu’elle implique pour leur survie.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
RadioFranceInternationale
05 décembre 2022
C’est surtout à travers les références musicales qui ponctuent le récit de la quête d’amour à corps perdu de ses protagonistes, qu’Azumah Nelson parvient à combler l’incapacité du langage à faire entendre la musique des émotions.
Lire la critique sur le site : RadioFranceInternationale
LeMonde
13 septembre 2022
Un premier et bouleversant roman d’amour de l’écrivain et photographe britannique d’origine ghanéenne.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Tu as la même énergie, le rythme. La-bas, tout le monde est si calme. Ils prennent leur temps. Ils mangent, ils boivent, ils rigolent. Ils ont une bonne vie. Et je vais te dire un autre truc, il ajoute en te tapotant l'épaule. T'as pas à t'inquiéter d'être ce que tu es, là-bas.
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Ce que tu essaies de dire, c'est qu'il est plus facile pour toi de te dissimuler dans ta propre obscurité que de te montrer drapé dans ta vulnérabilité. Ce n'est pas mieux mais c'est plus facile. Seulement, plus tu persisteras ainsi, plus tu risques d'étouffer.
A un moment, il faudra bien que tu respires.
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C'est l'été, et tu crèves d'envie de mener une vie plus simple. Tu as envie de lire. Tu as envie d'écrire. Tu as envie de dîner avec des gens que tu ne connais pas et de ne plus refuser un autre verre dans un autre bar. Tu as envie de danser. Tu as envie de te retrouver dans une cave, à dodeliner de la tête, le cou relâché, devant un groupe de musiciens qui jouerait non pas parce que c'est leur boulot, mais parce ce que c'est important pour eux. C'est l'été et tu voudrais être moins inquiet. Tu as hâte que les nuits soient plus longues et les journées plus courtes. Tu as hâte de te retrouver dans des jardins et de voir la viande grésiller sur le barbecue. Tu as hâte de rire trop fort, à t'en faire mal aux côtes, et d'avoir la tête qui tourne. Tu as hâte de retrouver la sécurité du plaisir. Tu as hâte d'oublier, ne serait-ce qu'un instant, cette peur existentielle qui te plombe, qui te serre le coeur, qui t'inflige tant de douleurs dans la poitrine. Tu as hâte d'oublier qu'en quittant la maison, tu n'es jamais sûr de rentrer entier. Tu as hâte d'être libre, même si c'est pour un court moment, même si ça ne dure pas. Tu as hâte.
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You know that love is both to swim and to drown. You know to love is to be a whole, partial, a joint, a fracture, a heart, a bone. It is to bleed and heal. It is to be in the world, honest. It is to place someone next to your beating heart, in the absolute darkness of your inner, and trust they will hold you close. To love is to trust, to trust is to have faith. How else are you meant to love ?
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C’est comme si vous aviez plongé en pleine mer, et que vous aviez refait surface ailleurs. c’est comme si vous aviez formé des attaches pour qu’elles se fracturent, jusqu’au point de rupture. C’est un douleur que tu n’as jamais connue et que tu ne sais pas. nommer. C’est terrifiant. Et pourtant, tu savais dans quoi tu t’engageais. Tu sais qu’aimer c’est à la fois nager et se noyer. Tu sais qu’aimer c’est être entier, partial, une attache, une fracture, un coeur, un os. C’est saigner et guérir. C’est faire partie e ce monde honnête. C’est installer quelqu’un près de ton coeur battant dans l’obscurité absolue de tes entrailles er avoir confiance dans le fait que l’autre te serrera fort. Aimer, c’est faire confiance, c’est avoir foi en l’autre. Comment pourrait-on aimer autrement ? Tub savais dans quoi tu t’engageais, pourtant reprendre le métro et rentrer chez toi sans savoir dans combien de temps tu la reverras c’est terrifiant.
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Videos de Caleb Azumah Nelson (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Caleb Azumah Nelson
Été 2010, Stephan vient de finir le lycée. Il passe ses journées à jouer de la trompette et ses soirées auprès de sa petite amie. Mais l'horizon se noircit lorsqu'il apprend qu'il n'est pas accepté à la faculté de musique. À l'été 2011, le jeune homme n'a plus guère le temps de se consacrer à son art. Il travaille comme second couteau dans une cuisine car son père ne souhaite plus l'avoir à la maison.
Été 2012, alors que l'avenir de Stephan semble s'éclaircir, un événement tragique le terrasse. Avec un langage mélodieux, une sorte d'improvisation de jazz, Caleb Azumah Nelson nous off re une histoire enchanteresse sur les mondes que nous construisons pour échapper au quotidien.
Largement salué par la critique à sa sortie, " Nos petits mondes " est un roman lumineux et profondément attachant.
L'auteur Caleb Azumah Nelson est né en 1993 à l'est de Londres, où il vit toujours. " Open Water ", son premier roman, a reçu un accueil critique et public phénoménal. " Nos petits mondes " confirme son talent.
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