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EAN : 9782268100944
176 pages
Les Editions du Rocher (03/10/2018)
3.31/5   13 notes
Résumé :
Chez Éric Neuhoff, la vie ressemble à une dolce vita permanente : hôtels, plages et gins pamplemousse dégustés les pieds dans le sable. Mais la mélancolie et l'ironie ne sont jamais loin. Dans Les Polaroïds, son premier recueil de nouvelles, tout est imaginable. Jean Seberg et Patrick Dewaere sont toujours vivants. Un jeune homme, de retour dans la ville de son adolescence, s'ennuie. Jackie Kennedy et J. D. Salinger passent une journée ensemble. À Canet-Plage, les v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Eric Neuhoff, voilà typiquement un des critiques que j'écoutais dans le "Masque et de la Plume" de ma jeunesse, même s'il a du y participer bien après que je commence à écouter cette émission, vers la fin des années 90, si je ne dis pas trop de bétises....

Neuhoff, je le connaissais d'ailleurs au départ plutôt en tant que romancier, car j'avais notamment lu "La Petite Francaise", prix Interallié 1997, joli roman décrivant la passion d'un journaliste un peu blasé ( faisant bien penser à Neuhoff lui même) et une jeune fille fraiche et pimpante, surnommé Bébé.... je m'étais dit que le type avait vraiment une belle plume, entre ironie et finesse, qu'il prolonge la plupart du temps dans Le Figaro où il officie comme critique de cinéma.

A la fin de l'année dernière, Neuhoff a publié aux éditions du Rocher son premier recueil de nouvelles " Les polaroïds" qui réunit dix-sept histoires courtes écrites sur une période de quatre décennies, de 1979 à 2016 avec sa dernère nouvelle à ce jour, l'excellente Une plage très sportive,

Les Polaroïds, c'est un titre bien trouvé tant ces nouvelles forment des instantanés a priori anodins et qu'il faut les secouer un peu pour que les contours deviennent plus précises, plus denses...

A la lecture de ces nouvelles on se rend compte, contrairement à ce que le critique cinéma pouvait laissait paraitre que Neuhoff n'est pas que cinglant, à quel point il aime le 7ème art et la littérature et surtout à quel point il idolatre les actrices et les romanciers.Il le fait dans des nouvelles toutes très nostalgiques et ou mélancoliques, laissant transparaitre des images assez parlantes de bord de mer et de palaces cinq étoiles...

Dans les nouvelles de Neuhoff, les femmes sont forcément magnifiques et caractérielles, et les hommes souvent au bout du rouleau et avec une bonne descente...

Les cinéphiles aimeront beaucoup la nouvelle dans laquelle Neuhoff tente d'imaginer ce que serait devenu Patrick Dewaere si c'était Depardieu et pas lui qui s'était tiré une balle dans la tête, les littéraires aimerait encore plus celle avec un Fitgzerald fidèle à sa réputation..

L'ensemble est comme souvent dans ce genre d'exercice assez inégal, mais les quelques pépites méritent assurement de faire un petit bout de chemin avec l'ami Neuhoff..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Pas de quoi se fâcher, ni s'en souvenir longtemps. Neuhoff écrit bien, cette lecture a son petit charme, surtout si on est de la même génération que l'auteur. Cela rappelle quelque chose... la lumière propre aux années 1970. Charmant à lire dans le métro, sur la plage, dans le train avec un brin de nostalgie pour tous ces comédiens disparus, qui nous accompagnaient et dont on essayait d'imiter le style : Jean Seberg, Patrick Dewaere... ah !
Il s'en fallait d'un rien pour que ce recueil soit bien meilleur. Mais la pâte est quand même de qualité, incontestablement. J'essaierai une autre oeuvre de cet auteur.
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Je n'avais pas lu de nouvelles depuis un bon moment alors quand j'ai reçu par courrier ce recueil de nouvelles pas tout à fait comme les autres, je me suis longuement interrogée sur ce recueil au titre qui m'avait intriguée, . Plus qu'un roman, j'ai parcouru un album de photos, des descriptions de ces polaroïds où Eric Neuhoff se permet de faire revivre des acteurs comme Jean Seberg ou Patrick Dewaere, toujours vivants de nos jours, des écrivains comme Denis Tillina qui vont se balader à Madère, des allusions à des auteurs du passé telle Louise de Vilmorin écrivaine, ou encore John Irving et bien sûr Truffaut qui est très souvent cité. J'imagine qu'Eric Neuhoff a de l'admiration pour cet homme.
Bref, une belle balade que cette visite des Polaroïds et exercice très difficile de partir d'un polaroïd pour raconter une histoire à partir de ces mêmes polaroïds. Mon interrogation a été la suivante : Histoires inventées, ou vraiment vécues. Sans doute un peu des deux. Quelle idée d'imaginer que Patrick Dewaere est toujours vivant alors que Gérard Depardieu s'est suicidé ou encore que Jackie Kennedy invite J.D Salinger à passer quelques jours chez eux ? d'imaginer que Jean Seberg est encore vivante et qu'elle tient un bistro à soixante ans ? Imagination fertile propre aux écrivains sans doute.
En tout cas, cela m'a plu de retrouver ces personnes et d'imaginer qu'elles pouvaient être encore vivantes.
Eric Neuhoff s'amuse ainsi avec ses polaroïds, Histoires d'amours malheureux ou déçus, d'amitiés, de familles déchirées, de souvenirs heureux ou malheureux et de femmes souvent évoquées dans ses nouvelles : maîtresses, épouses mais aussi mères.
Ces nouvelles ont été un ravissement et j'ai relu certaines d'entres elles à plusieurs reprises pour bien m'en imprégner.
Bravo Monsieur Neuhoff.
Comme je le disais plus haut, je me suis régalée avec ce roman de nouvelles et c'est pourquoi je tiens à remercier Babélio d'organiser pour notre grand plaisir ces masses critiques qui doivent, je l'imagine représenter pour eux un travail de titan. Merci également aux éditions Rocher de m'avoir fait confiance pour lire et critquer ce recueil de nouvelles
Je ne savais pas encore quel livre je présenterai mardi à mon cercle de lecture , et c'est très probablement ce recueil que je choisirai. Nul doute que je vais donner envie de découvrir le livre.
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Éric Neuhoff s'attarde à décrire les états d'âme de la bonne société, celle qui a le temps de traîner dans les restos et les cinémas. de s'offrir une escapade, oh, pas n'importe où, hein: le Connemara, la Corse, Madère...

Mais n'est pas Fitzgerald qui veut, il manque vraiment un côté sombre à tous ces personnages, et l'on a bien du mal à s'attacher à leur petits soucis dérisoires. En fait, on n'y arrive pas du tout, j'ose espérer que c'est délibéré? Et dans ce cas, alors, c'est réussi.

Le ton se veut léger, il oscille entre détachement et amertume, le style alternant un peu trop mécaniquement description du décor et pensée intime, en phrases courtes, faisant penser aux directives basiques que l'on vous donne dans les ateliers d'écriture.

La nouvelle, on le sait, est plus difficile que le roman, donc on n'en voudra pas trop à Éric Neuhoff - meilleur à l'oral, dans ses réparties et ses bons mots au 'masque et la plume'. Et puis dans ce court bouquin, chacun trouvera bien une histoire à son compte. Personnellement, dans cette optique, celles qui ressuscitent Jean Seberg ou Patrick Dewaere, si elles partent d'une idée plaisante, m'ont paru beaucoup moins touchantes que celles qui font écho à une expérience personnelle.
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Qu'il est bon de se plonger dans un recueil de nouvelles ! le titre, « Les Polaroïds », donne tout de suite envie... Il m'évoque un album photos que l'on parcourt avec émotion. Un album photos qui s'illustrerait de légendes écrites à la main, destinées à nous rappeler un moment, à nous partager un souvenir.

L'imagination d'Éric Neuhoff, l'auteur, est sans limite. Il ose ce que d'autres n'auraient jamais osé. Grâce à lui, d'incontournables acteurs savourent la vie d'aujourd'hui. Jean Seberg et Patrick Dewaere en font partie. A contrario, des grands de maintenant - à l'instar de Gérard Depardieu - ne sont plus de ce monde. Dans « Les Polaroïds », nous assistons également à une incroyable rencontre entre J.D. Salinger et Jacky Kennedy.

Ce fantastique recueil de nouvelles nous fait voyager, aussi. Nous devinons les somptueuses villas de Canet-Plage. Nous rêvons des folies tropéziennes et de leurs paillettes. Nous jalousons les plus belles femmes des côtes françaises.

Les histoires se succèdent, elles mêlent amour, déception et amitié. Les mémoires des personnages se croisent et nous ramènent parfois à notre propre existence. Cet ouvrage se savoure comme un délicieux bonbon que l'on ne voudrait jamais terminer.

J'ai passé un merveilleux moment avec « Les Polaroïds ». Les nouvelles se lisent et se relisent, se piochent au gré de notre humeur ou de nos envies. Il s'agit d'un véritable livre de chevet qu'on ne veut absolument pas ranger dans un carton. Un immense merci à Babelio et aux Éditions du Rocher pour cette magnifique découverte littéraire.
Lien : https://hashtaglecture.blogs..
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critiques presse (1)
LeFigaro
23 novembre 2018
On y retrouve son style à nul autre pareil: des phrases courtes, sans gras, des images qui fusent, un ton laconique, beaucoup d'humour et un beau brin de nostalgie. Le cinéma et la littérature sont partout. Tout comme les femmes belles et insupportables, les hommes au bord du gouffre, les palaces et les alcools forts. Entre Drieu et Fitzgerald, on est en bonne compagnie.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
En se suicidant, Depardieu lui avait laissé le champ libre. Pourquoi ce con là avait appuyé sur la gachette? Aujourd'hui il se foutrait de lui, avec ses kilos en trop, son pontage, son accident de voiture; Patrick Dewaere le quintal le plus onéreux de la production hexagonale.
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10 janvier 1989, Charonne a de la chance de ne pas être vivant. Il m'aurait entendu. Mais quelle idée ai-je eu de citer "Vivre à Madère" durant cette séance de photo à Gentilly ? La banlieue ne m'a jamais inspiré. Madère. Denis Tillinac a tout de suite sauté dessus à pieds joints : "on part ce soir ?". Le soir même, l'avion était complet, mais le lendemain çà pourrait s'arranger. Tous nos ennemis viennent de là.
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Nous retournons dans nos chambres pour nouer une cravate.
Au bar, Denis continue au madère. Gin-fizz pour moi. La baie vitrée donne sur le port. Pour l’instant,la piste de danse est vide. Le garçon a une veste bleue qui lui pendouille dans le dos. Il ferait un traître parfait
dans une série B américaine.
Un type tout seul lit attentivement la liste des cocktails. Maintenant, un couple danse mollement le slow. L’orchestre ne se fatigue pas.
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Il emprunta la rue Lafayette, déboucha sur le Capitole. Ils avaient fermé le Bibent. C'est dommage, songea-t-i. Avec un peu d'astuce, on aurait pu faire de ce vieux bistrot une brasserie style Coupole, en plus petit, mais vous savez ce que c'est. Non, vous ne savez pas. Tant pis, en s'en remettra. Tiens, le Wimpy avait disparu lui aussi. C'était devenu un glacier.
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L'été est une saison à part. En 1969, les astronautes l'avaient choisi pour marcher sur la lune. Que sont devenus, oui, les étés d'autrefois ?
A l'époque ils duraient deux mois et demi, minimum. (...)
Les vacances avaient une couleur, une musique, un parfum. On pensait qu'elles ne finiraient jamais.
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