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EAN : 9791032907580
208 pages
L'Observatoire (26/02/2020)
4.16/5   50 notes
Résumé :
« Je m'appelle Nina, j'ai 16 ans, et je reviens de l'enfer. Pendant plus d'un an, je me suis vendue à des inconnus. Mon corps, mon sexe, mon sourire, j'ai tout offert... Pour de l'argent, oui. Mais moi, je me racontais que c'était pour conquérir ce dont je rêvais depuis mes 13 ans : la liberté.

Au moment où j'entreprends ce récit, je ne suis rentrée de fugue que depuis six semaines. Je ne partirai plus. J'ai vécu des événements trop terribles. Mon pè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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"Je m'appelle Nina, j'ai 16 ans, et je reviens de l'enfer".

Cet enfer, c'est d'abord celui du harcèlement "ordinaire" au collège, puis celui des réseaux sociaux et des faux profils de prédateurs en chasse, celui de l'alcool aussi, du viol, de la drogue et de la prostitution dans lesquels Nina va tomber. Contre son gré parfois, mais aussi du fait de ses propres décisions, de cette quête d'une liberté qu'elle croit naïvement pouvoir trouver si tôt, seule.

Mais les adultes, eux, le savent... la liberté a un prix, surtout si jeune.

Et pour la famille, imaginer progressivement ce qui peut arriver à une jeune fille, qui plus est la sienne, aux mains de personnes plus ou moins bien intentionnées, c'est également un enfer.

C'est constater son impuissance à protéger une enfant qui pourtant appelle sporadiquement au secours et qui, à peine retrouvée, est déjà repartie. C'est affronter l'apathie d'une administration pas toujours à l'écoute ni compréhensive. C'est essayer de faire appréhender une situation complexe et essayer d'en cerner soi-même les causes.

Et c'est parfois échouer.

A mon avis :
Ce livre est un témoignage bouleversant, pas seulement celui d'une jeune fille, mais aussi celui de sa famille.

Ecrit à deux mains, alternativement le père et la fille, avec chacun sa version des événements et sa vision des choses, il relate de façon simple et claire la progressive descente vers l'enfer de la prostitution dont les deux ignorent tout à priori, mais qui deviendra vite une réalité bien palpable.

On ne saurait dire si c'est le harcèlement qu'elle a eu à supporter au collège qui est à l'origine de tout ça, ou le viol qu'elle a subit à ses 15 ans, car il transpire chez cette adolescente un besoin maladif de liberté, de contrôle de sa vie (est-ce une pathologie ?), et aussi cette impression qu'elle est dépassée elle-même par ses sentiments et qu'elle ne peut s'en défendre, malgré l'aide et l'amour de sa famille.

"Je crois que je leur dois d'être en vie aujourd'hui. Je m'en veux de les avoir tant fait souffrir, eux et mes petits frères. Quand j'y pense, cela me fait pleurer".

Et de fugues en fuites en avant, on perçoit l'engrenage dans lequel elle entre et dont elle aura tant de mal à sortir.

Pour nous lecteurs, on ne peut qu'être effarés de la facilité avec laquelle une adolescente, mineure, peut passer pour une adulte, se déplacer dans l'Hexagone ou à l'étranger sans accord familial, voire avec un signalement de fugue sur le dos. On ne peut aussi qu'être atterré de l'inertie d'une administration n'ayant que peu de moyens pour protéger les enfants qui, en quelques clics sur un ordinateur, peuvent se procurer de la drogue et vendre leur corps et leur jeunesse au premier pervers venu. Et ne vous y trompez pas... ce n'est pas de l'histoire ancienne : tout ceci s'est passé il y a deux ans à peine, autant dire hier !

Dès la première page, on ressent cette tension et on sait déjà qu'on ne ressortira pas indemne de ce livre, surtout en tant que parents.

C'est le but affiché : "Ce livre est un cri. Puisse-t-il aider les parents, les cadres éducatifs, les policiers, les magistrats, à prendre conscience de la complexité et de la gravité de ce fléau. Nos enfants ne sont pas à vendre".

Alors, parents, lisez-le !


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Il s'agit d'une histoire vraie racontée à deux voix : celle de Nina, très jeune adolescente "normale" et élevée dans une famille particulièrement aimante et protectrice, en quête de liberté qui tombera dans l'engrenage de la prostitution et de la drogue quand il s'agira pour elle de se donner les moyens d'atteindre cette liberté ; celle de son père Thierry qui évoque son point de vue d'adulte et de papa sur les événements que sa femme et lui et ses autres enfants subissent sans trop parvenir à trouver de solutions pour y remédier.

L'alternance des voix d'un chapitre à l'autre donne du rythme au récit qui se tient sur un peu plus d'une année... et donne une idée de l'engrenage infernal dans lequel tombent à la fois Nina et ses parents.

Nina dit qu'elle fait le choix de témoigner pour tourner la page, se reconstruire et alerter les jeunes sur le monde illusoire dans lequel elle s'est fourvoyée. le père dit vouloir témoigner pour alerter les autres parents sur les dérives des réseaux sociaux, pour relater les insuffisances des pouvoirs publics quant à la protection des mineurs tombés dans la drogue et la prostitution adolescente et les sensibiliser à la nécessité de prendre en compte cette problématique ; pour dire aussi l'impuissance qui a été la sienne et celle de sa femme face aux événements, malgré tout l'amour qu'ils portaient à leur fille.

A la lecture, j'ai été particulièrement horrifiée par les actes commis par cette très jeune adolescente pour disait-elle se procurer de l'argent, seul sésame vers sa liberté. On se rend clairement compte que les réseaux sociaux mais aussi les émissions pour les jeunes et autres divertissements de téléréalité donnent à voir aux jeunes un monde de paillettes, totalement superficiel, laissant croire que seul l'argent peut apporter le bonheur et que le fait de montrer que l'on en a fait de vous une personne reconnue et socialement valorisée... Quelle farce que ce miroir aux alouettes !
Et puis, on comprend aussi qu'à la base de cette quête de reconnaissance et de valorisation, il y a une estime de soi particulièrement dégradée suite à des mois de harcèlement scolaire non verbalisé (et donc méconnu des parents et de l'établissement scolaire).
A l'évocation des multiples fugues de Nina, on est horrifié par l'absence de démarches faites par la police, les services sociaux et la justice (ou des démarches incohérentes) pourtant alertés par les parents ; on est horrifié par les comportements à risques de Nina, quand il s'agit de se déplacer d'un endroit à un autre par le biais d'inconnus, ou encore de cotoyer le monde interlope de la drogue et de la prostitution. On se demande aussi, comment des adultes (notamment les agents de réception d'hôtels) peuvent se laisser si bien berner par une enfant de 14/15 ans quand elle vient payer des chambres dans des hôtels de luxe... Tout cela paraît énorme et pourtant, ce sont autant de circonstances qui ont favorisé le parcours cahotique de Nina... On s'interroge aussi sur les raisons qui justifient de s'intéresser prioritairement à la moralité des parents... plutôt que de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour retrouver Nina avant qu'il ne soit trop tard. Que de temps perdu ! On se demande aussi pourquoi tous ces sites "d'escort-girls" continuent d'avoir pignon sur le net alors qu'ils devraient être interdits... Manifestement, à n'importe quel niveau de la chaîne, personne ne vérifie l'identité de la jeune fille concernée, ni son âge. Les responsables se cachant derrière ces sites (ils prennent une commission au passage) ne devraient-ils pas être punis pour proxénétisme passif ou pour le moins "non assistance à mineurs en danger" ? Bref, un petit ouvrage éclairant et glaçant dont je vous recommande la lecture, si vous avez un ou une adolescent(e).
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Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 171 pages sur ma liseuse.
L'histoire de Nina mineure qui a vécue ( et fait vivre à sa famille) l'enfer. Fugue. Prostitution.drogue.alcool. vol mensonges. Ce livre est écrit par ce que ressent Thierry le papa et de l'autre par Nina. Ce qui m'énervé le plus c'est certaines réactions de la police et de l'administration. Après je comprends les parents ou l'aide est difficile et je sais de quoi je parle car dans un tout autre registre nous avons eu un gros problème avec notre fils mineur aussi et je peux vous garantir que les portes sont difficiles à trouver . On se demandait ce que l'on avait loupé les questions les soucis les problèmes bref nous avons pu grâce a cette charmante cheffe de service qui a pu voir tout notre désarroi à pris dans son service notre fils pendant 8 mois MAIS la guérison est longue très longue car il a toujours ces envies par moment. Alors oui je comprends les parents et Nina me fait penser à notre fils ambivalent au possible.
Alors je ne finirais pas avec ma phrase habituelle mais par ceci nous est vraiment arrivé et je ne le souhaite à personne ni à mon pire ennemi si un jour je venais à en avoir un !!!!!!
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J'aime beaucoup lire des récits, parcourir des témoignages...
Comprendre, apprendre et surtout en tirer une petite leçon.
Ce roman je l'ai trouvé réaliste, familiale et dure à la fois. On se sent proche des individus tout autant que si ont été proche de nos amis. C'est bizarre mais le récit sonne tout de suite plus vrai quand on y réfléchi à deux fois.
En tout cas celui-ci ne nous ménage pas. Il n'y a pas de propos déplacés ou vulgaires mais on ressent toute la tristesse et toute la colère qui est dissimulées dans cette famille.
C'est étonnant de voir un témoignage écrit par le père car c'est vrai que longtemps l'image du père est effacé, caché par le sein maternelle par excellence et j'ai trouvé ça très pertinent et inspirant de voir que cela peut aussi impliquer un père.

Je trouve que "Nina" ici a une écriture assez mature et très littéraire. C'est finement exploité.
Je trouve que ce récit pourrait très bien se trouver dans une étude de texte pour les étudiants mais aussi pour les parents qui cherchent à comprendre le comportement de leurs enfants.

Ne pas simplement se dire que les enfants qui ont besoins d'aides sont les mêmes. Grandir dans une famille aimante ne signifie pas que l'enfant sera parfait loin de là et ce ne serait d'ailleurs pas ce qu'on lui demande.
Je pourrais encore parler de ce roman longtemps, mais la seule chose qui me vient en tête c'est "Découvrez-le"...
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Je m'appelle Nina, j'ai 16 ans, et je reviens de l'enfer. Pendant plus d'un an, je me suis vendue à des inconnus. Pour de l'argent, oui. Mais moi, je me racontais que c'était pour conquérir ce dont je rêvais depuis mes 13 ans : la liberté. Mon père voulait écrire ce livre pour dire à quel point lui et ma mère étaient scandalisés de s'être retrouvés aussi seuls dans leur combat pour me sortir de là. La vérité fait mal. Mais je crois qu'elle guérit, aussi, même si le monde de la prostitution, je le sais, va me laisser des cicatrices avec lesquelles il me faudra vivre. »

CE QUE J'EN PENSE...

  Ce témoignage est terriblement bouleversant. Quand nous lisons la quatrième, nous nous doutons de ce que nous allons y découvrir, mais nous sommes pris par cette lourdeur qui oppresse la poitrine pendant la lecture. Ce témoignage est en deux points de vue : le père et la fille. D'un côté, nous rencontrons cette adolescente sans histoire qui finalement essaie de se faire une place dans une société où le rejet des adolescents est terrible. de l'autre, un père et une mère qui malgré les efforts et un amour incommensurable ne parviennent plus à gérer leur fille. le tourbillon dans lequel plonge Nina est terrifiant mais surtout, nous nous rendons compte qu'il est facile de prendre la mauvaise direction quand on est jeune et mal dans sa peau. Ce témoignage met en lumière la prostitution juvénile, les fugues, la drogue, les mauvaises rencontres mais aussi le désarroi des parents face à un système qui existe sans exister. le manque de prise au sérieux, l'incompétence de la justice, le manque de considération... La détresse des parents et de Nina est présente à chaque ligne. On ce demande comment et pourquoi. La prostitution juvénile en France est un fléau et ce témoignage met en lumière les failles d'un système qui ne permet pas de venir en aide à ces enfants.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je m'appelle Nina, j'ai 16 ans, et je reviens de l'enfer. Pendant plus d'un an, je me suis vendue à des inconnus. Mon corps, mon sexe, mon sourire, j'ai tout offert... Pour de l'argent, oui. Mais moi, je me racontais que c'était pour conquérir ce dont je rêvais tant depuis mes 13 ou 14 ans : la liberté.

La vérité fait mal. Mais je crois qu'elle guérit, aussi, même si le monde de la prostitution, je le sais, va me laisser des cicatrices avec lesquelles il me faudra vivre.

Pourquoi mes parents me tiennent-ils aussi serré alors que je rêve de liberté ? Ils ne savent pas qui je suis. Le fossé entre l'image qu'ils ont de moi et celle que je suis en secret est devenu abyssal.

J'ai l'impression que chaque parcelle de mon corps est irrémédiablement souillée. Cette nuit-là, on m'a pris ma virginité. Est ce qu'on m'a droguée ? J'ai été violée.

Je suis mal en famille. Je sens que mes parents se méfient de moi, cela me fait mal de penser qu'ils ont raison. J'ai envie d'échapper à cette culpabilité, de me fuir.

J'improvise ma vie, j'ai le sentiment d'être libre, de ne dépendre de personne. Les gens que je rencontre ne me prennent pas pour une gamine alors qu'à la maison, j'ai toujours l'impression d'être une petite fille, une mauvaise fille. Oui, je sais que c'est illusoire. Cet argent que je claque dans les bars et à l'hôtel n'est pas le mien, mais celui de mes frères, de mes parents, de mes grands-parents que je trahi. Bientôt il n'y en aura plus, j'en abuse.

Pourquoi suis-je en train de foutre mon existence en l'air ? J'essaie d'arracher une page du livre de ma vie et d'en écrire une nouvelle, mais je ne sais comment m'y prendre. La solution, c'est partir, le plus loin possible !

Mes parents me demandent des comptes. Je ne peux rien expliquer car moi-même je ne saisis pas clairement ce qui ne va pas. J'ai juste besoin de changer d'air.

Je n'assume pas la culpabilité dont je ressens le poids, ni le vertige qui s'empare de moi quand je pense à ma vie.

Quand tu fais quelques chose d'intime avec quelqu'un que tu n'aimes pas, juste par intérêt, il y a des images qui s'incrustent dans ta mémoire et qui te rappellent à quel point tu as souffert pour décrocher cet argent. Des images qui ne s'effaceront jamais.

Je ne peux leur dire que je suis accro à cette excitation, à cette étrange sensation de puissance, même éphémère, que me procurent la drogue et la prostitution.

J'implore le pardon de Dieu d'avoir laissé les ténèbres et le mal envahir mon monde et mes pensées. Et je continuerai à demander pardon pour avoir causé autant de tristesse et de peine à ceux qui n'ont jamais cessé de m'aimer.

Je deviens obsédée par l'envie de prendre toujours plus de cocaïne. Même quand je décolle, j'en veux d'avantage. Sniffer pour sniffer, c'est destructeur, ça occupe l'esprit constamment, on devient agoraphobe. Me confronter au réel me devient impossible.

La cocaïne est devenue mon oxygène, vital. Mais elle décuple ma nostalgie. Les images de mon enfance reviennent se bousculer dans ma tête.

Il faut réunir encore plus de courage pour assumer ses erreurs et se battre contre soi-même. Être un adulte, c'est se rendre compte des conséquences de ses actes vis-à-vis des gens qu'on aime.

La prostitution te rend si malheureuse que tu es obligée de te convaincre que tu as le contrôle de la situation pour te sentir un minimum à l'aise. En réalité, tu n'est qu'un objet, réduite à ton sexe.

Je ne me prostituerai plus jamais. Ce serait briser toutes les valeurs que l'on m'a enseignées, les codes et les lois. Ce serait retourner dans un monde qui aveugle. L'argent m'a aveuglée. La sensation de pouvoir sur les hommes aussi. Je décollais du réel. Je me consolais avec les billets de banque pour ne pas penser à la douleur.
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Je viens de lire les chapitres de Nina et ce fut pour moi un cauchemar. J'avoue, j'ai cru devenir fou. Muriel et moi avions voulu ce livre pour alerter l'opinion sur le fléau de la prostitution juvénile et la solitude des parents qui s'y trouvent confrontés. Mais en découvrant ce qu'avait vécu notre fille, j'ai eu envie de tout arrêter. C'était trop douloureux, extrêmement choquant. Vingt fois, j'ai commencé à tourner les pages, vingt fois j'ai remis le manuscrit dans un tiroir.
Car Nina ne nous avait pas tout dit. Je n'imaginais pas qu'elle était allée si loin dans la fréquentation d'un monde aussi glauque et violent. Ma petite fille, notre Nina qui nous épatait par son intelligence, sa tendresse et sa soif de vivre... Comment a-t-elle pu s'aventurer dans un milieu où l'on ne respecte ni les lois, ni autrui, un milieu où les femmes ne valent que ce qu'elles rapportent ? Comment a-t-elle pu se laisser griser par les flatteries de ces hommes qui entendaient profiter de sa crédulité ?
Elle a vécu des choses terribles et nous n'avons pas été là pour l'accompagner.
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Plus tard dans la soirée, peu avant minuit, comprenant que Nina ne reviendra pas malgré nos messages, je dépose Muriel et les garçons à la maison et je vais au commissariat de police déclarer sa fugue. J’explique à l’accueil que notre fille est partie et qu’on est sans nouvelles d’elle depuis sa sortie du collège. [...]
J’ai l’impression d’être passé au grill, ça n’en finit pas, ça me rend fou.
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