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Contre-histoire de la philosophie tome 8 sur 12
EAN : 9782246802693
400 pages
Grasset (16/01/2013)
4.15/5   13 notes
Résumé :
Le coup d'Etat effectué par Freud pour faire croire qu'il avait, seul, inventé la psychanalyse, a réussi. Il n'a d'ailleurs reculé devant rien pour que les choses en aillent ainsi... Il est parvenu à effacer le rôle du formidable intellectuel collectif qui, avec lui, mais aussi sans lui, malgré lui, voire contre lui, a inventé la discipline. Toute la psychanalyse non-freudienne a été vilipendée, salie, attaquée par Freud et les siens – sa fille Anna en première lign... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Si le XXe siècle a été celui des illusions meurtrières qui ont mené aux pires dictatures, Freud a lui-même bâti sa réputation sur une série d'impostures que Michel Onfray a longuement analysées dans son ouvrage « le crépuscule d'une idole », démontrant l'absence complète de bases scientifiques de la psychanalyse freudienne, uniquement fondée d'après lui sur les délires personnels et l'appât du gain du personnage…

Le tome 8 de la « Contre histoire de la philosophie » propose l'étude de pensées non figées dans le dogmatisme, à travers trois figures moins connues de la psychanalyse, Otto Gross, Wilhelm Reich et Erich Fromm.

Otto Gross est un freudien de gauche influencé par Nietszche. Féministe, contre le patriarcat, pour la liberté sexuelle, il prône la révolution loin des dictatures marxistes. C'est la société basée sur le patriarcat et la violence de la figure paternelle qui crée les névroses : il faut opérer un renversement des valeurs en restaurant un régime communiste matriarcal.

Loin de la vision pessimiste de Freud, Wihelm Reich considère que c'est la société répressive, notamment en matière de sexualité, qui engendre les névroses. Il réinterprète Freud à la lumière de Marx : la religion et le capitalisme produisent des névrosés qui ne pourront s'épanouir que grâce à une révolution sexuelle et une éducation non répressive.

Enfin Erich Fromm, influencé par la pensée américaine, l'utilitarisme et le pragmatisme, s'écarte également de la psychanalyse freudienne. L'homme n'est pas une abstraction mais un individu plongé dans une réalité concrète. Il rejette la société de l'Avoir, dont fait partie Freud qui a toujours rêvé d'être riche et célèbre, au profit de l'Etre. Il critique Freud en montrant son visage réel : égoïste, ambitieux, misogyne, dictateur, bureaucrate…Il va faire de la psychanalyse une vraie connaissance de soi, l'ouvrir au peuple que méprisait Freud, puis Lacan à sa suite. Lui aussi relira Marx pour en tirer une vision humaniste, loin du marxisme autoritaire.

Cet ouvrage permet de découvrir - ou redécouvrir - une psychanalyse plus constructive et humaine que les délires nombrilistes dont elle nous a souvent donné l'image. Intéressant par sa perspective freudo-marxiste face à un capitalisme qui toujours se nourrit de ses propres faiblesses pour mieux les dépasser et engendrer de nouvelles névroses. Conclusion : les psys ont encore de beaux jours devant eux...
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La psychanalyse freudienne est une ruse de la raison idéaliste.
D'autres penseurs ou praticiens ont tenté d'élaborer une autre psychanalyse.
Là où Freud défend une logothérapie sans corps, Reich, par exemple, considère le corps comme le lieu où se nouent, donc se dénouent, les psychopathologies.
Fromm de son côté par exemple, récuse le « mythe scientifique » auquel Freud recourt pour soutenir ses thèses. Il renvoie à l'immanence existentielle, il part de faits indéniables.
Merci M.O de ressusciter les oeuvres de ces penseurs.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
On veut avoir parce qu'on ne sait pas comment être - il s'agit d'un effet sociologique, voire politique, et non biologique. Face à la difficulté d'être, l'individu optera pour la facilité d'une jouissance d'avoir - or, on n'a jamais autant que quand on veut s'approprier la chose, le tiers, autrui, jusqu'à l'anéantir, le supprimer, le néantiser, le tuer.
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Le freudo-marxisme exprime la vitalité du freudisme et du marxisme contre les freudiens et les marxistes pétrifiés dans le dogme.
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*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
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_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
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