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EAN : 9791022755160
168 pages
Auto édition (01/02/2018)
4.5/5   4 notes
Résumé :
Aimez-vous sentir le vent sur votre visage ?
Un mot doux a-t-il déjà fait basculer votre vie ?
Un motif idéal pour un meurtre ? Et pour plusieurs ?
Et si la Faim avait une voix ?
Prêt à vivre une journée de lycée ?
Non, les contes ne finissent pas toujours bien. Vous en doutez ?
Croyez-vous en la magie ?
Joueur ? Joueuse ? Quelle sera votre ultime mise ?
Une petite soif de sang ?
L'amour prend-il fin un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est le quatrième Indépanda que je lis, et pour le moment, c'est le meilleur. Disons, celui avec le moins de "maillons faibles", mais aussi celui avec le plus de bonnes, voire excellentes nouvelles.
Petit passage en revue des textes les plus marquants :
- 1918, la dernière lettre de Zia Odet : c'est l'un des premiers textes de fiction sur ce sujet que je connais très bien – la guerre 14 – qui ne me fait pas lever les yeux au ciel à un moment ou un autre. L'auteure sait se montrer à hauteur des tranchées, et, ce qui ne gâche rien, sa chute est très bonne.
- Légende moderne de Céline Saint-Charle. Cette auteure est une valeur sûre de l'Indépanda. Je l'ai trouvée trois fois sur quatre, et les trois fois, elle figure incontestablement dans le haut du panier. La diversité de ses sujets est notable. Ici, elle nous pond un admirable polar à contre-courant en prenant bien soin d'éviter tout ce à quoi on peut s'attendre à cause des clichés du genre. Le personnage du flic obsessionnel est marquant.
- Une drôle de faim d'Isabelle Piraux : l'ambiance de restriction est palpable, à la fois en France et dans le stalag où se débattent les protagonistes de cette nouvelle semi-épistolaire. L'idée de faire de la faim un personnage à part entière est très bonne, et la chute en forme de pied de nez du destin est parfaitement réussie (et malheureusement tout à fait crédible).
- Le méchant petit cordonnier de Balthazar Tropp : un bon petit style pour une histoire originale.
- La partie de dés de Renaud Ehrengardt : bonne petite histoire avec un personnage intéressant et une belle idée de départ. Fin un peu prévisible, mais pas crédible pour autant.
- Zugzwang de Bouffanges : STOP ! Alors j'allais dire la même chose que pour Céline Saint-Charle, Bouffanges est assurément une valeur sûre de l'Indépanda, mais là, il a rehaussé son art à un niveau encore jamais atteint. Cette nouvelle est la meilleure de ces 4 Indépandas. Pardon : cette nouvelle est l'une des meilleures que j'ai jamais lues. Non seulement le bougre nous revisite le livre dont vous êtes le héros façon grande claque dans la gueule (Folio Junior peut aller se rhabiller, je n'ai pas pu faire autrement que de la recommencer jusqu'à avoir fait toutes les combinaisons possibles), mais le fond est un véritable uppercut sur l'intolérance de la société mainstream envers l'altérité. L'allégorie de la partie d'échecs inexorablement perdue au bout de quelques coups joués est tout simplement géniale, en même temps que glaçante. Et je ne vais même pas parler de la postface qui m'a mis sur le cul, enfin, façon de parler puisque j'y étais déjà. Bien sûr, je n'avais rien remarqué. Bref : ce petit chef d’œuvre justifie à lui seul l'achat de cette revue pour la modique somme de, combien déjà ?
Zéro euro.
Quand vous l'aurez lue, vous saurez que c'est vraiment, vraiment pas cher payé.
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Et la brise sur sa joue, de Solenne Hernandez

On entame ce tout nouveau recueil de nouvelles de L'Indé Panda avec une dystopie. Tous les codes de ce genre littéraire se retrouvent en quelques lignes, en peu de mots, Solenne Hernandez m'a embarquée dans son univers masqué aux côtés d'Aglaé. Si le déroulement ne contient pas de surprise, la chute, pleine de douceur et d'émotions (tout comme le récit dans son entier) est très belle.

À découvrir !




1918, la dernière lettre, de Zia Odet

Une très belle nouvelle, qui retranscrit tant les drames des tranchées que ceux de « l'arrière ». Les descriptions savamment dosées rendent compte de l'atmosphère lourde de cette Première Guerre Mondiale. La chute est le réel point fort du récit !




Légende moderne de Céline Saint-Charle

Une nouvelle policière glauque et qui sonne terriblement réaliste. L'ambiance pesante d'un flic obsédé par une enquête est très bien rendue. La chute m'a laissé un petit goût amer, mais je pense que c'est le but de l'auteure !




Une drôle de faim, d'Isabelle Piraux

Voici une nouvelle forte sur le thème de la faim. La faim d'un homme, un époux, un père, retenu prisonnier dans un camp durant la Seconde Guerre Mondiale et celle de sa femme et de ses fils qui subissent les privations. Les interventions de la Faim en personne ajoutent du dynamisme au récit. La chute est prévisible, mais sonne comme un rappel pour toutes ces personnes qui ont connu cela…




Zugzwang, de Bouffanges

Zugzwang est la fameuse nouvelle « dont vous êtes le héros » de ce numéro. Outre la forme du texte évidemment originale (les très rares livres de ce style que j'ai lus remontent à il y a au moins 15 ans), Bouffanges fait particulièrement fort niveau émotionnel. le personnage de Louis, couplé à la narration et à la chute me couvrent à nouveau de frissons en y repensant. J'ai rarement ressenti une telle empathie pour un protagoniste, d'une nouvelle d'autant plus. En de brefs chapitres, Bouffanges m'a transportée aux côtés de cet adolescent durant une matinée de cours.

Je vous conseille vivement de la lire au moins deux fois afin d'emprunter tous les « chemins » qu'offre le texte.

Mon premier coup de coeur de ce cinquième numéro !




Le méchant petit cordonnier, de Balthazar Tropp

On enchaine la lecture de ce cinquième numéro avec un conte moderne. Conte de par sa forme, moderne, car l'histoire se déroule dans le Berlin de l'an 2000.

J'ai retrouvé la plume de Balthazar Tropp avec plaisir, notamment ses descriptions enchantées des tissus multicolores. le récit s'axe en effet autour de la passion de la couture. La chute m'a surprise et laissée interrogative : je n'ai pas vu les indices d'un tel revirement de situation, ceci dit la forme du texte s'y prête.

À lire !




La roche des païens, de Jeanne Sélène

Une nouvelle glauque nimbée de fantastique. La plume de Jeanne Sélène est particulièrement remarquable, tout comme le rythme du récit.

À découvrir absolument !




La partie de dés, de Renaud Ehrengardt

Une nouvelle à la trame assez simple, mais à l'ambiance lourde très bien retranscrite. L'enjeu grimpe petit à petit grâce à l'écriture fluide de Renaud Ehrengardt.




Jusqu'à ce que l'aube se lève, de Serenya Howell

Retour aux bases du genre fantastique avec cette nouvelle traitant des vampires. Si l'histoire reste sans surprise, la plume de Serenya Howell dégage beaucoup de douceur et d'émotions.




Kamar et Hala, d'Éric Simard

Second coup de coeur !

J'ai été transportée par le réalisme de cette histoire, béate grâce à la chute et les larmes n'ont pas été loin tant les émotions sont fortes. La plume d'Éric Simard est une superbe découverte, les thèmes choisis sont explorés avec délicatesse, mais sans tomber dans le pathos.

À dévorer !
Lien : http://ma-boite-de-pandore.e..
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Une belle sélection de L'indé Panda.
Des récits intelligents où un semblant, parfois énigmatique, vous porte avec curiosité. Les mots d'auteurs sont toujours agréables et enrichissants, notant en autre celui de Bouffanges. Des plumes maîtrisées et un recueil plutôt homogène en y regardant bien. Pour ma part ce sont de belles découvertes, hors des sentiers battus et je conseille vivement chaque nouvelle !
J'en ressors mes préférences, de façon subjective bien évidemment, avec "Et la brise sur sa joue" de Solenne Hernandez clairement porte-drapeau de ce n°5, ainsi que "La roche des païens" de Jeanne Sélène, "Zugzwang" de Bouffanges et "Jusqu'à ce que l'aube se lève" de Serenya Howell, avant tout pour leurs subtilités et l'empreinte sur notre imaginaire.
Lien : https://madinmatrix.blogspot..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Zugzwang
Bouffanges

Tc1-e1.
J'appuie sur la pendule paralysant les aiguilles de mon côté, ranimant celles de mon adversaire. Il a une nouvelle fois ce tic agaçant, ce claquement de langue sec qui heurte les tympans.
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J'avais commandé un tirage de la photo du portefeuille de Maria, un mètre dix sur quatre-vingts centimètres. c'était la première chose que je voyais en ouvrant les yeux le matin, et la dernière en les fermant le soir. C'était ma croix et ma béquille, le miracle qui me maintenait debout et la malédiction qui m'enfonçait. Les dents brillantes de Maria, dévoilées par l'amour qui la faisait sourire, étaient le phare qui me guidait dans l'obscurité. Les regards tendres de ses enfants sur elle, le sel versé sur les blessures. La joie manifeste de ses petits-enfants m'arrachait l'espoir d'un jour, moi aussi, avoir une famille.
J'aurais dû me débarrasser du poster. J'aurais dû le faire encore plus grand. J'étais ballotté par cette ambivalence, perdu dans le labyrinthe à la recherche d'une vérité que je ne trouverais jamais.

[Céline Saint-Charle – Légende moderne]
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Tu aimerais lui expliquer que tu as le plus profond respect pour les règles, qu'elles régissent ta vie, et que ce sont les autres qui vivent dans l'anarchie. Leur façon erratique de se déplacer, leur tendance à se toucher à la moindre occasion, à bafouer l'espace vital des autres, à poser des questions insensées ou à donner des réponses ineptes, tout cela contribue à l'expansion de l'entropie de l'Univers.
Tu ouvres la bouche, encore ignorant de la façon dont tu pourrais formuler cela de façon compréhensible pour elle. Elle écarquille les yeux, se suspend à ta bouche qui s'entrouvre.
"Il faut que vous fassiez des efforts", t'a-t-elle demandé. Tu rayes mentalement tes griefs légitimes contre ceux qui te harcèlent et tu prononces, d'un mince filet :
— Je suis désolé.

[Bouffanges – Zugzwang]
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Heureusement, les bleus avaient eu la présence d'esprit de laisser des plantons aux deux issues. des fois qu'un témoin se soit mis en tête de prendre la clef des champs pour ne pas avoir à déposer. C'est fréquent. En général, les citoyens se divisent en deux catégories. Ceux désireux de venir en aide à la police, même s'ils n'ont rien vu rien entendu. Et ceux qui n'ont pas envie de se cogner les emmerdements, et tentent tout pour s'éclipser en douce. Notre gros problème, à nous les flics, c'est que trop souvent ce sont ceux de la deuxième catégorie qui ont les choses les plus intéressantes à raconter.

[Céline Saint-Charle - Légende moderne]
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— Je ne sais plus quoi faire. Vraiment. Deux heures de colle, peut-être ?
Tu essaies de ne pas te réjouir. La perspective de deux heures seul dans une salle silencieuse t'est pourtant délicieuse.
— Non, se ravise-t-elle, cela ne vous apprend rien. Il faut que vous fassiez des efforts pour vous intégrer, et pas qu'avec les professeurs. Avec les autres élèves aussi.
Tu sais tout cela. Des efforts, des efforts. Tu as l'impression de ne faire que cela, en permanence, pour contraindre ton être. Et lorsque tu seras devenu parfaitement normal, devras-tu à ton tour mépriser ceux qui sortent des cadres ?

[Bouffanges – Zugzwang]
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