AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782373050158
Aux forges de Vulcain (18/05/2017)
3.45/5   11 notes
Résumé :
Paris, de nos jours, la canicule. Le taux de mortalité grimpe, à mesure que monte l'angoisse : les plus âgés ne sont pas seuls à mourir. Une drogue étrange et hors de prix, l'Orphée, fait croire à ceux qui la consomment qu'ils peuvent revoir leurs morts. L'ensemble de la société s'effondre. Mais un dernier rempart improbable se dresse : Caroline, capitaine de police, elle-même consommatrice de la drogue miracle. Qu'est-ce qu'Orphée ? Qui la fabrique ? Pourquoi ? Dea... >Voir plus
Que lire après Pills nationVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
3,45

sur 11 notes
5
0 avis
4
5 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis
C'est un roman bien mené qui nous faire nous balader à Paris. Nous allons suivre des personnages confrontés aux ravages d'une nouvelle drogue. Une drogue qui permet d'entrer en communication avec les morts qui nous sont proches.

Adrien Pauchet ne fait pas dans le manichéisme avec d'un côté les bons et de l'autre les truands. Ce serait plus « nul n'est innocent » et nous sommes tous tributaires de secrets et d'un lourd passé. Il y a quelques personnages déjà bien « allumés » sans prendre de drogue !

L'intrigue se complique quand on comprend que même les policiers ne sont pas clean. Il y a différents types de zones de non droit. Des morts suspectes, des policiers au comportement douteux, d'autres aveuglés par leur loyauté vont se retrouver dans des situations compromettantes. Des compromis, des arrangements, des associations de malfaiteurs vont se créer. le souci avec ce genre de problématique c'est qu'on fini par se demander jusqu'à quel niveau les instances sont impliquées. Ajoutez à cela des gens de l'est, des serbes et des immigrés africains et on a le côté cerveau brûlé.

Le clan, la famille, les amis et les concurrents tous entrent en rivalité et d'entretuent dès qu'il y a de l'argent et du pouvoir à la clé.

Chaque personnage à ses forces et ses faiblesses… on ne peut pas dire que j'ai été touchée par l'un ou l'autre sur tout le roman, mais sur certaines situations on cherche à les comprendre.

On a donc une capitale, de l'alcool et de la drogue, des morts violentes, des morts suspectes, la pression de la presse… de l'action et des rebondissements tiennent en haleine le lecteur, car chaque clan croit détenir des atouts, d'autres savent bluffer… Qui craquera le premier ?

Si ce roman avait été publié chez n'importe qu'elle maison d'édition, je me serai arrêté au côté récréatif de ce genre de lecture. Se faire peur en restant à l'abri. Se laisser prendre au jeu de l'auteur avec les dialogues et les interactions entre les personnages. Se laisser prendre par les rebondissements et le suspens.

Mais un roman publié Aux Forges de Vulcain cela allume quelques capteurs de signaux d'alarme. C'est leur premier roman dans la catégorie polar/policier/thriller (j'ai du mal avec les étiquettes et les frontières)

Je me suis donc interrogée sur les motivations plus profondes qui entrent dans la ligne éditoriale de cette maison d'édition indépendante. Cette histoire est un reflet de la société avec le pas de côté de la fiction.

Ceci n'est que mon interprétation, mes déductions n'engagent que moi !

Ce roman montre une société qui a un souci avec la mort. La canicule de 2003 a mis en évidence un dysfonctionnement dans les relations humaines, la société française qui a cultivé l'individualisme à outrance a découvert qu'on pouvait mourir seul dans son appartement sans que personne ne s'en rende compte. Ce qui rendait cela encore plus ironique c'est que c'était pendant les grandes vacances estivales. L'éclatement de la famille et la distance entre les différentes générations on été accusées.

La acceptation de la mort dans nos sociétés industrielles/technologiques est in-envisageable. A force de nous parler des avancées médicales et la mise à l'écart (dans des structures) des gens en fin de vie, on a du mal à faire son deuil et à laisser partir nos morts en paix.

Il y a aussi la vieille idée catholique qui dit qu'on retrouvera nos êtres chers dans l'au-delà. On a beau ne plus être dans une France bigote, les gens on gardé les idées qui les arrangeaient. Alors si dans votre chagrin des premiers temps on vous donnait une gélule qui vous permettrait d'entrer en communication avec les défunts beaucoup feraient l'expérience et plongeraient tête la première dans cette solution chimique. Et le « je voudrais partir avec lui/elle » a de grande chances de se réaliser !

L'aspect eugénisme et manipulation génétique viennent s'imbriquer dans le côté futuriste des publications Aux Forges de Vulcain. Que fait-on de la planète et de l'humain ? La couverture de ce roman represente pour moi l'humain a qui ont fait avaler quelques pilules qui sont sensées arranger les choses ou les masquer et pas qu'au niveau médical. Ici l'auteur n'implique pas les laboratoires pharmaceutiques il nous montre un côté marginal, ce qui n'empêche pas le lecteur de l'imaginer.

Ce qui m'a beaucoup intéressé, c'est le thème de la famille (que l'on retrouve dans cette maison d'édition). On y retrouve des variantes sur la trahison et l'éclatement. Toute cette déliquescence ne peut conduire qu'à la violence et la chute. L'amitié à la vie à la mort une nouvelle fois se conclue assez dramatiquement.

Abus de pouvoir au sein de la famille, des clans ou des institutions judiciaires rien de nouveau sous le soleil. L'argent n'est pas très loin…

Aux Forges de Vulcain ont aussi des sujets qu'ils aiment traiter comme la mixité, les classes sociales et l'intégration du handicap. Les souffrances physiques et morales sont capables de vous faire faire bien des choses.

Ce roman ne nous aide pas à nous améliorer mais il pointe le doigt sur des dysfonctionnements. de la société à l'humain il y a du chemin à faire !
Lien : http://ramettes.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          30
Avant toute chose, je remercie vivement BABELIO et les Editions les Forges de Vulcain pour l'envoi de ce livre.
C'est donc un premier roman, et j'ai adoré l'idée de cette drogue qui permet de retrouver les morts, et de discuter avec eux, de les serrer contre soi. Mais qui dit drogue, dit dealers et flics, et il s'agit bien d'un polar, mais d'un polar tordu, avec de multiples conflits d'intérêts. C'est parfois un peu confus, mais cette impression est due au rythme haletant de l'histoire et aux nombreux personnages qui s'y croisent, et qui ont chacun leurs traits de caractère et leur passif. Toutefois, j'ai moins apprécié le langage parlé que l'auteur utilise pour leurs dialogues, alors que le récit est écrit dans un style fluide et "correct". Mais au final, ça reste un polar honnête qui flirte avec le fantastique, et j'espère bien qu'Adrien Pauchet continuera dans cette voie.
Commenter  J’apprécie          120
2013. La capitale se liquéfie sous la chaleur. le moindre geste épuise, le quotidien englue, Paris sommeille sous les degrés. Il n'y aurait rien d'étonnant à découvrir un mort ici ou là, une personne âgée délaissée, victime de la canicule. Mais Suzanne de Montrel n'est pas un cas isolé, et elle est tout de même bien desséchée pour quelqu'un qui vient seulement de rendre l'âme. Et cette gélule, retrouvée à son domicile, c'est pas clair. Pourquoi Caroline, la flic, l'a-t-elle glissée discrètement dans sa poche sans la mentionner à ses collègues ? Certainement pour la même raison qu'elle demande au légiste de ne pas s'étendre sur le corps, si je puis dire : elle a quelque chose à cacher. Très vite, il paraît évident qu'elle sait ce qu'est l'Orphée, cette nouvelle drogue qui se revend sous le manteau aux enterrements et vous permet de faire un petit voyage de l'autre côté pour revoir vos défunts. Parce que Caroline a perdu une fille.

Dans le même temps, c'est Sophie qui trouve la mort, ou plus exactement, qui fait la mauvaise rencontre apparemment peu fortuite d'une balle dans la tête dans un jardin public. Alors qu'elle prétendait se rendre au travail, son conjoint la suivait, soupçonneux. Leur couple ne battait pas tellement de l'aile mais le désir d'enfant qu'elle ne partageait pas a fini de lui mettre la puce à l'oreille lorsqu'il a pris, ce matin-là sur le portable de Sophie, un appel qui ne lui était vraiment, vraiment pas destiné. C'est une Caroline agressive, fermée au dialogue, qui reçoit l'éploré Sylvain au poste. Il semblerait qu'elle ait d'autres préoccupations et… et la sauce ne prend pas.

Il y a, dans Pills Nation, de bons éléments. Cette idée d'une drogue terrassante qui plonge aux pays des morts, c'est intéressant, original, mais je l'ai trouvée très mal enrobée. Les personnages ne suscitent aucune sympathie, au mieux ils laissent indifférent, au pire ils agacent carrément. L'équipe de flics répond à tous les stéréotypes du genre, de même que les lascars en charge de s'engraisser en fourguant la came, les personnages secondaires n'ont pas d'intérêt. Je me suis lancée dans ce roman avec autant d'enthousiasme que je me suis trouvée blasée passé le premier tiers. L'angoisse promise par le résumé, je ne l'ai jamais sentie monter. Est-ce tout de même bien écrit ? À mon goût, non. J'ai trouvé l'ensemble pauvre, synthétique, sans un coup d'éclat, sans une phrase qui amène à réfléchir. le thème du deuil sert de décor à une petite fiction inaboutie, d'où la critique sociale peine à émerger. Je suis déçue, donc.



Merci à Babelio et aux éditions Aux Forges de Vulcain
Commenter  J’apprécie          40
Un été à Paris, en pleine canicule. La canicule fait des victimes. Avec une particularité. Tous les corps retrouvés sont déshydratés et donnent l'impression d'être sans vie depuis trois semaines. Caroline, un super flic parisien dont la fille est morte dans un accident, est chargée de l'enquête.
Très compliqué de parler de ce livre, tant il y a de choses, d'événements, de personnages, tant il y a de conflits d'intérêts… En schématisant, nous avons donc notre flic, Caroline, Sylvain, le mari de Sophie laquelle va mourir sous ses yeux, les deux frères trafiquants de drogue Malik et Yacouba, leur cousin, Assane, aux motivations troubles. Tous ont en commun cette nouvelle drogue qui vient de débarquer sur le marché et qui fait fureur : l'Orphée. Cette drogue permet à celui qui en consomme d'entrer en contact avec les morts de son entourage, ceux qui ont quitté cette terre récemment. Ainsi tout s'entremêle et tout s'imbrique, qui deale, qui consomme, qui vend, qui fabrique, qui dirige le trafic, qui enquête… Cela paraît difficile à suivre ainsi formulé, et pourtant le lecteur suit et est pris dans l'action.
Le sujet du roman m'a paru intéressant, cette idée de drogue qui permet de revoir les disparus, de leur parler, de les serrer dans nos bras. Et le retour sur terre. Toutes ces personnes qui ne parviennent pas à faire leur deuil du départ d'un de leurs proches pourraient effectivement être des cibles idéales pour une drogue de ce type. Et cet aspect tenant à la fois du fantastique ou de l'ésotérisme donne une dimension supplémentaire au livre. On ajoute à cela une belle description de certains quartiers de Paris, pas les plus chics ni les plus reluisants. Certes. Mais ceux qui sont le véritable quotidien d'une grande majorité de parisiens.
Un rien pessimiste ce roman ne laisse guère de place à un dénouement heureux et nous entraîne dans une sorte de spirale négative. Tout le monde est coupable de quelque chose, rien n'est innocent.
La lecture est facile, les phrases claires et limpides. Jamais de temps mort, des rebondissements à chaque page, ou presque. Un léger bémol peut-être serait de dire que le texte est rédigé comme un scénario ce qui impacte quelque peu la qualité littéraire du texte. Personnellement, je ne serais pas étonnée de voir ce livre adapté à l'écran.
J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur. Et de m'apercevoir que celui-ci est fort jeune. Ce fut un moment très sympathique de pouvoir échanger avec lui ainsi qu'avec son éditeur. Adrien Pauchet étudie ici le thème du deuil qui est présent tout au long du roman. le rapport de chacun à la mort est bien entendu abordé, ainsi que ceux de la famille, de la fraternité et de la trahison. Toutefois, on a l'impression que ces thèmes sont uniquement balayés en surface et on aurait aimé une réflexion plus profonde sur ces sujets qui nous concernent tous. C'est un peu dommage.
Mais ce roman reste mon coup de coeur de par son originalité. Un auteur à suivre qui pourrait nous réserver encore d'autres belles surprises. Attendons donc son second roman qui ne saurait tarder.
Commenter  J’apprécie          11

" - Alors tu es encore revenue... Je te croyais plus raisonnable 
- Que veux-tu. Il n'y a pas d'âge pour être une Junkie répondit Suzanne d'amour espiègle. "



Stone, le monde est stone pendant cet été caniculaire à Paris. Les gens tombent comme des mouches et si le taux de mortalité continue de grimper, les places au cimetière risquent de se raréfier. Mais en fait la canicule à bon dos et arrange bien les affaires de certains

.

" Cela n'avait pas été facile. Mais même les gens les plus intègres font parfois des entorses à leurs principes, quand c'est pour la noble cause. " 


Une nouvelle drogue a vu le jour, on la surnomme l'Orphée. Une drogue étrange et hors de prix.

.
" - Tu sais ce qu' y a toi, dans ces gélules ? 
- J'sais pas. Quand Yacouba m'en a parlé, j'ai cru qu'y se foutait de moi. Mais quand je vois la gueule des clients. "




Mais d'où vient donc cette drogue qui ressemble à du dafalgan, de la même couleur à une petite exception prêt et te ferait presque oublier ta douleur, mais là en l'occurrence plutôt la douleur morale que physique puisqu'elle permet de mettre ta période de deuil en sommeil et de dire un petit bonjour à tes proches disparus...

Mais attention danger, en plus de coûter un bras , c'est illégal donc pas remboursé par la sécu et en plus à t'aventurer du côté obscur même si c'est tendance en ce moment tu risques d'y laisser ta peau ... Mais c'est clair que pour les dealers c'est une mine d'or tous ces morts qui ne s'attendent pas à cette petite visite surprise..

.

" Il repensa alors à la gélule que lui avait donné le jeune employé des pompes funèbres. Il la retrouva au fin d' une poche, observa un instant le petit dessin sinusoïdal gravé sur le cylindre, puis s'allongea sur le canapé et l'avala, avec l'espoir de passer au moins quelques heures de calme. "


Caroline, capitaine de Police est sur cette enquête. Elle a un train d'avance sur ses collègues, elle connaît l'Orphée même si maintenant elle est plus copine avec la bouteille.

Qu'ils soient flics ou dealers, jeunes ou vieux, riches ou paumés, ils vont tous se retrouver vers une descente en enfer aussi vite que monte la température sous ce soleil de plomb. Une ambiance mortelle au pays des vivants pour avoir mis les pieds un peu trop tôt au paradis.


À travers ce polar qui frôle le fantastique on découvre un récit assez original, très rythmé et plutôt addictif. 
Une fiction où se pointe à l'horizon un aperçu du futur si les manipulations génétiques venaient à perdurer. Une manière singulière de dénoncer ses dangers. 
La mort omniprésente conduit les personnages vers le deuil qu'ils sont contraints d'accepter quitte à se faire aider par une pharmacie peu ordinaire, histoire de faire passer la pilule. Une façon détournée de montrer du doigt le reflet de la société sans en avoir l'air. 
Un roman qui s'avale d'une traite, sans danger apparemment puisque je peux encore vous en parler. Et en temps que dealer moi même, je ne peux que vous encourager à vous pencher sur ces lignes atypiques. 
Une couverture surprenante qui met en bouche et donne un véritable aperçu du contenu. 


Lien : https://dealerdelignes.wordp..
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tu crois qu'ici, les gens ne sont pas assez bouffés comme ça ? 8.6, whisky-coke, teuch, crak, héro, tu crois que ça ne suffit pas ?

Page 104.
Commenter  J’apprécie          20
Et puis tu moulines un peu dans le vide, là, Jocelyn s'énerva Fortin.

Page 96.
Commenter  J’apprécie          40
Sa femme, elle ne va pas mourir deux fois. N'importe quoi...

Page 136.
Commenter  J’apprécie          40
Vous n'allez rien expliquer. Les voyeurs leur place est en prison.

Page 135.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Adrien Pauchet (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Adrien Pauchet
"Désert Noir" est le premier roman solo d'Adrien Pauchet. Il a été publié aux Éditions Aux forges de Vulcain.
Un de ses premiers lecteurs, Olivier Vanderbecq, qui a aimé ce roman, nous a envoyé une petite bande-annonce qu'il a réalisée avec un de ses amis, Loran Evrard ! Merci beaucoup à tous les deux ! (surtout que les forges n'ont pas les ressources pour faire elles-mêmes des teasers !)
Résumé Paris. Une pilule mystérieuse fait vaciller la capitale. Elle permet, à celui qui la consomme, de revoir les êtres chers qu'il a perdus. Jocelyn est un jeune flic. Après une intervention désastreuse, il intègre l'équipe qui a pour mission de démanteler le trafic de cette nouvelle drogue. S'engage alors une course poursuite où dealers déchus, policiers, mafieux, assassins et innocents, cherchent la source du produit miracle, qui permet d'ouvrir la porte du royaume des morts. Mais est-il possible de sauver une société qui ne veut pas l'être ?
Couverture : Théophile Navet
Informations Genre : Roman 544 pages Format : 14 x 20,5 cm ISBN : 9782373050585
https://www.auxforgesdevulcain.fr/collections/fiction/desert-noir/
+ Lire la suite
autres livres classés : dealerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus

Autres livres de Adrien Pauchet (1) Voir plus

Lecteurs (20) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..