• «
Mort au rat » de
Nicolas Pellolio.
• Onzième lecture en tant que membre du Jury de lecteurs Librinova, dans le cadre du Prix des étoiles Librinova – Prix littéraire pour l'auto-édition.
• Ce roman ne pouvait que réussir à m'attirer à lui. Tout semblait avoir été préparé pour me plaire : La couverture noir et blanc dessinée dans un style vieillot qui à mes yeux dégage le charme d'une époque lointaine, cette fameuse époque lointaine que sont les années 60, le côté polar à l'ancienne dopé à l'humour aux multiples facettes (absurde, légèrement coquin, grinçant..)... Et, bon sang qu'il m'a plu !
• Je n'ai pas lu le premier roman de l'auteur ayant démarrer l'histoire de nos détectives en herbes, mais cela n'a pas impacté mon appréciation de l'oeuvre. J'ai en revanche été déçu d'avoir rater celui-ci, car si il détient en lui toute les qualités que j'ai pu retrouvé dans cette deuxième aventure, je ne peut que regretter de ne pas y avoir plonger.
• Tout les personnages sont très forts par le charisme qu'ils dégagent, iansi que dans leur personnalité bien marquée. le patron de l'agence de détective et détective Lorfeuvre est un parfait héros, aux allures chevaleresques, au grand coeur, mais plein de défauts humains également. Ses deux acolytes, bien que moins marquants car quelques peu effacés en comparaison des mastodontes qui les entourent, sont d'une importance capitales pour le bon fonctionnement de cette harmonie. La nouvelle recrue de l'agence, Béatrix Beccus, personnage introduit dans le premier tome, est l'un de ces fameux mastodontes de personnages à l'écriture fine. Celle-ci conjugue toutes les qualités que l'on recherche chez un personnage féminin nuancée et profondément humaine. Pas une simple soumise du machisme, pas non plus une anti-masculinité, une femme équilibrée, forte, avec des ambitions et des défauts naturellement dépeints. Enfin, comment ne pas conclure cette galerie de personnages avec le grand vilain qu'est Coccozza, dit le Rat. Un parfait méchant, sombre et cruel, essentiel à un polar se déroulant à l'époque des mafieux, de la prohibition et des quartiers malfamés. Jusqu'à sa dernière apparition, celui-ci aura marqué de par sa présence.
• La palette de personnages n'est pas la seule réjouissance de ce plat aux cinq étoiles. Ce qui ajoute le sel à cette délicieuse décoction, c'est bien l'humour rayonnant et diffus de
Nicolas Pellolio. Tantôt absurde, se traduisant par des situations rocambolesques et d'une folie contagieuse, restant néanmoins toujours ancrée dans la logique ; parfois polisson grâce notamment aux scènes présentant la relation ressentie comme étrange entre Coccozza et sa partenaire sexuelle d'un âge (très) avancé, l'intégration de notre chère femme fatale dans l'équipe de Lorfeuvre qui malgré son orientation sexuelle donne certains fantasmes aux hommes de l'équipe (aspect de leur relation qui se transformera rapidement en une relation plus amicale/familiale), ou encore dans les débauches du détective en chef. L'humour de ce roman fait toujours mouche.
• Enfin ce qui aide également cette oeuvre à se démarquée, c'est la façon qu'a l'écrivain de rédiger son texte. Un gros travail de recherches et de sensibilisation à son univers se ressent. Beaucoup de mots proviennent de l'argot, certains retravaillés pour l'occasion et offre une lecture véritablement unique à l'ensemble. L'écriture est toujours juste, fluide et entrainante. Il subsiste bien quelques petites erreurs mais pour une oeuvre auto-publiée de cette qualité, on ne peut que fermer les yeux.
• Vous l'aurez compris, pour moi c'est un carton plein. le copieux menu que ce serveur débridé m'a servi m'a totalement sustenter, et si j'en ai l'occasion, je reviendrais "faire le pet" dans ce restaurant ! ~