AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Le Temps qu'il fait (01/11/1983)
3.67/5   6 notes
Résumé :
« J’ai traité de brute un flic qui houspillait un peu fort un pauvre type. Évidemment, ça n’a pas été tout seul. Le soir, on m’a relâché, mais le lendemain matin, la voiture de police s’est ramenée, et en avant. Le commissaire de police avait été nommé ici depuis deux jours. Il a voulu faire du zèle. Alors, j’ai passé le jour et la nuit dans une espèce de cage. Je sais maintenant comment vivent, si j’ose dire, les flics. Je le dirai. Parfaitement infernal. »
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après GardavuVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
[C]omme il vient de m'arriver une histoire dont l'extrême banalité ne vous échappera certainement pas, je me suis dit qu'il ne serait pas mauvais de vous en conter la très simple péripétie ». Cela a dû arriver à plus d'un : en pensant bien faire, se retrouver victime au lieu de sauveur. La confession de Perros mérite, quand on la trouve encore en bibliothèque, d'être lue. « J'ai traité de brute un flic qui houspillait un peu fort un pauvre type. Évidemment, ça n'a pas été tout seul.[...] » (quatrième de couverture : extrait d'une lettre à Michel Butor, 1961).
C'est dans une autre lettre, à Jean Paulhan, que Perros explique sa démarche : « Merci d'en avoir mis si peu — des gants — à propos de ce texte prolixe. Je ne savais pas comment m'y prendre pour décharger ma bile. Et, tout de même, ce que j'ai vu n'est guère réjouissant. Ne parlons plus de Gardavu. On ne devrait jamais écrire quand on est... contrarié, mais c'est généralement le moment qu'on choisit pour se raccrocher à l'écriture, qui se venge. » À noter que ce témoignage, une quarantaine de pages, petit format, n'a été imprimé (1983) qu'à quelques centaines d'exemplaires seulement. Les temps ont bien changé !
Commenter  J’apprécie          130
C'est la lecture d'un livre de Virginie Troussier qui m'a incitée à lire Georges Perros puisqu'elle en fait une référence de la littérature française, à juste titre.
J'ai trouvé ce petit livre à la Bibliothèque, intitulé "Gardavu" en un seul mot dont la phonétique indique très vite qu'il s'agit d'un pamphlet.
On reste un peu frustré par la brièveté du texte qui raconte un fait-divers comme l'annonce l'auteur en s'adressant à un public imaginaire. Il a été arrêté pour avoir traité un flic de brute comme il l'écrit dans une lettre à son ami Michel Butor en 1961 qui se trouve en quatrième de couverture.
C'est un jour et une nuit complète qu'il passe enfermé et cela va l'inciter à écrire pour cracher sa bile d'avoir à subir le zèle d'un commissaire nouvellement nommé.
Perros choisi l'humour et la dérision en montrant à quel point les flics sont attentionnés envers sa personne en l'enfermant dans une cage pour le protéger et plus encore…
Pour autant, il s'est passé des choses beaucoup plus graves dans les commissariats en ce genre de circonstances mais ce n'est pas le sujet.
Après cette découverte, je dois dire que c'est l'écriture de George Perros qui m'incite à le lire pour mieux le connaître.


Challenge Riquiqui 2022
Challenge XXème siècle 2022

Commenter  J’apprécie          100
Petit livre de Georges Perros peu amène à l'égard de la maréchaussée. Un humour parfois un peu lourd mais indéniablement de bons moments...
Commenter  J’apprécie          80
Dans ce court récit, Georges Perros raconte comment après avoir traité de « brute » un policier qui houspillait deux marins pêcheurs douarnenistes (mais avinées) il se retrouva en garde à vue vingt-quatre heures. Voilà un petit texte plein de fausse candeur, très moqueur et pour tout dire assez drôle. On navigue dans des eaux un peu kafkaïennes, mais avec plus de grain que de brume, tout en se demandant pourquoi Paulhan refusa ce texte qui fut publié cinq ans après la mort de Perros : « Ne parlons pas de Gardavu. On ne devrait jamais écrire quand on est contrarié, mais c'est généralement le moment qu'on choisit pour se raccrocher à l'écriture, qui se venge. »
Lien : https://novland.blogspot.com/
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ils sont attentifs à tout, sans trop en avoir l'air. C'est le métier qui veut ça. De véritables amis, qui ne se font d'ailleurs aucune illusion sur votre gratitude possible. Pour une fois, s'ils lisent ce texte... Secs, froids, d'authentiques éducateurs. C'est ce qu'il y a de plus frappant, oui, je dis bien, frappant, chez eux, cette indifférence, ce genre d'abnégation, cette humanité sans bavures. Il ne laissent pas voir, mais pas du tout, qu'ils sont gentils, qu'ils vous sont voués corps et selon toute vraisemblance âme, qu'ils ne vivent que pour vous, que par vous, que sans vous ils n'ont plus rien à faire ici-bas. Moi, je trouve que ça touche à l'héroïsme. Car pour un peu, on leur en voudrait, on ne comprendrait pas. Mais ils sont au-dessus de tout, c'est clair. Ce que vous pensez d'eux ils s'en moquent éperdument. Un peu comme les saints.
Commenter  J’apprécie          40
Je dois d'abord m'excuser. Je n'ai pas l'habitude de parler en public. J'avoue que c'est très impressionnant.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Georges Perros (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Georges Perros
Lecture par l'auteur & Julien Adam
« partout je me suis toujours cherché / mais j'ai toujours veillé / à ne jamais me trouver / de peur de me faire mal / de me faire la peau / de me régler enfin / mon compte. » Il y a l'empreinte d'un Georges Perros dans cette façon de se regarder en face. Franche. Désolée. Il y a surtout le premier et très inspiré recueil de poèmes d'Olivier Adam, fragments murmurés d'une « contrevie ». du passé bien passé, bien perdu. Des manquements, des remords, des incompréhensions, des impossibilités à jouer la comédie. Ce rôle-là, il ne le tient pas « de travers ». Tout au contraire : c'est sa peau.
À lire – Olivier Adam, Personne n'a besoin de savoir, éd. Bruno Doucey, 2023.
Lumière : Valérie Allouche Son : William Lopez Direction technique : Guillaume Parra Captation : Claire Jarlan
+ Lire la suite
autres livres classés : satireVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (9) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ LIBRE (titres à compléter)

John Irving : "Liberté pour les ......................"

ours
buveurs d'eau

12 questions
288 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature , témoignageCréer un quiz sur ce livre

{* *}