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John Doucette (Traducteur)
EAN : 9782268070575
232 pages
Le Serpent à plumes (20/01/2011)
3.81/5   133 notes
Résumé :
Une adolescente très têtue venge la mort de son père. Elle se fait aider d'un marshal borgne et d'un texas ranger assoiffé d'argent.
Le livre avait été adapté en 1969 par Henry Hathaway sous le nom Cent Dollars pour un shérif avec John Wayne dans le rôle du shérif borgne.
Le film des frères Coen est sorti en salle le 23 février 2011, avec Jeff Bridges dans le rôle du marshal borgne, et Matt Damon.
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre western publié pour la première fois en 1968 est culte aux Etats-Unis où il fut une sorte de "Tom Sawyer à cheval" pour les enfants nés au début des années 60, au programme des écoles aux côtés des oeuvres d'Edgar Allan Poe, Walt Whitman et Nathaniel Hawthorne.

Il commence de façon assez géniale en imposant un des personnages féminins les plus jouissifs que j'ai rencontrée, Mattie Ross, 14 ans, Arkansas, fin du XIXème siècle. 
«  Les gens ne croient pas qu'une fille de quatorze ans puisse quitter sa maison pour aller venger la mort de son père en plein hiver. Cela ne semblait pas si étrange, alors, mais j'admets que cela n'arrivait pas tous les jours. Je venais juste de fêter mon anniversaire lorsqu'un lâche du nom de Tom Chaney abattit mon père à Fort Smith, en Arkansas. »
J'adore cette entrée en matière.

Après, il a fallu que je me fasse à un ( chouette ) compagnonnage ! J'ai tellement aimé le film que les frères Coen ont réalisé à partir de ce roman que j'ai eu l'impression de lire son scénario, impossible de ne pas voir en même temps que les mots les visages des acteurs s'animaient.

L'énorme point fort de ce roman, c'est le duo que forme Mattie Ross donc, incroyable gamine effrontée, intelligente , emplie d'aplomb, avec le marshall alcoolo à la gâchette facile, Rooster Cogburn. C'est elle qui a le "true grit ", du cran ! On se régale avec eux, on goûte leurs saillies verbales dans de truculents dialogues souvent très drôles ( il y a énormément de dialogues en plus dans ce roman !!! ).

Pour le reste, l'intrigue est simplissime, des chevauchées entre Arkansas et Louisiane , une traque, des méchants un poil nazes qui n'ont rien de glorieux, zéro psychologie ou ambition sociologisante. L'écriture est simple, directe, efficace, Charles Portis n'est pas un styliste.

Du plaisir, rien que du plaisir pour ceux qui aiment les westerns !

Lu dans le cadre de l'US Book Challenge
Lire un western
https://www.facebook.com/groups/294204934564565/
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Loin de chez lui un homme meurt, abattu dans le dos par une petite frappe saoul. Il n'était même pas armé. Mattie Ross sa fille comprend vite que mettre le meurtrier derrière les barreaux est loin d'être une priorité pour les autorités. Chaque heure qui passe éloigne un peu plus cet homme de la corde au bout de laquelle Mattie entend bien le voir se balancer. Seulement Mattie est une fille et surtout elle n'a que 14 ans. Autant dire que dans l'Ouest sauvage, pour l'époque, elle n'est pas grand-chose.

Qu'à cela ne tienne la petite a du caractère, assez pour faire oublier son âge et pour arriver à ses fins. Elle engage donc Cogburn, un marshall bourru, qui a du cran. Peut lui importe sa réputation douteuse et les quantités d'alcool ingurgitées. Mattie décide que ce sera lui. Un duo improbable qui sera rejoint au grand damne de Mattie par un marshall texan trop beau pour être honnête : Leboeuf.

Animée par sa soif de vengeance Mattie va mériter ses éperons et en montrer à ces deux cow boys aguerris. Grandes chevauchées, feux de camps, grands espaces, traque, nature luxuriante, colts et santiags, tous les éléments classiques du western sont présents. L'originalité tient dans le personnage de Mattie, rusée, insolente, effrontée, irrespectueuse, tenace et plein d'assurance. Tout le contraire de ce qu'on attend d'une jeune fille à l'époque. Charles PORTIS a su doser ce personnage juste comme il faut sans en faire trop et l'a porté jusqu'à la dernière page sans trahir soon personnage.
Certains préjugés sont agaçants mais ils sont d'époque et permettent de garder la cohérence du récit. On est quand même dans les années 1800 il ne faudrait pas s'égarer. Alors les gros durs sont virils, mal dégrossis, bourrus, poilus, machos et font parler leurs colts.

Quelques bémols tout de même, l'action est un peu lente à démarrer et les « je dis » « il dit » qui parsèment les dialogues m'ont horripilé. Peut être est ce dû à la nouvelle traduction, je ne sais pas.

L'intrigue est simple et efficace comme la plume. L'auteur ne se perd pas dans des effets de style et ne fait pas dans l'enjolivure ce qui sied très bien à l'histoire.

Un classique du genre avec une touche d'originalité. Une bonne lecture détente.
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Quel bel hommage les frères Cohen ont rendu à ce western culte, en relevant avec talent tous les parfums piquants qui en font la saveur!
A commencer bien sûr par le choix d'une toute jeune actrice qui est l'incarnation parfaite de la pétulante Mattie Ross, 14 ans, déterminée à venger l'assassinat de son père par l'infâme Tom Chaney.
Excellente pioche également que Jeff Bridges pour camper Rooter Cogburn, le marshall à tête d'outlaw aviné qu'elle choisit pour pister le traître et le ramener se faire juger dans la bonne ville de Fort Smith, Arkansas.

C'est que la petite demoiselle ne plaisante pas avec la Loi, séculaire comme divine, et que toute gamine qu'elle est, elle sait ce qu'elle veut, n'hésitant pas à chevaucher jusqu'au fond de l'Oklahoma et manier la gâchette au besoin.
Cette gamine, qui raconte à la première personne sa singulière histoire de chasse à l'homme avec autant de candeur que d'assertions péremptoires, aura fait tout le sel de ma lecture dans ce western souvent drôle et qui respecte plus que bien tous les codes du genre. Un régal!
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Adepte des histoires de vengeance, j'ambitionnais depuis longtemps de lire ce bref roman de Charles Portis, considéré comme un petit classique de la littérature américaine. Las, bien que publié en 1969, le roman n'a guère trouvé son public en France et c'est vite retrouvé en rupture de stock. Il m'a fallu donc attendre l'adaptation des frères Cohen en 2010 et sa réédition tardive pour pouvoir enfin mettre la main dessus. L'attente en valait-elle le coup ? Oh que oui ! Sans rentrer non plus dans la catégorie des chefs d'oeuvre, « True Grit » est un petit roman admirablement rythmé, du genre qui se dévore en un ou deux jours, une excursion revigorante et dynamique dans le Far West mytique, celui où sévissent encore Jesse James, Calamity Jane et les frères Dalton (les vrais, hein ! Pas ceux de Lucky Luke).

« C'est très beau tout ça, mais de quoi ça parle ? » demande-tu, ô toi, lecteur avisé. Eh bien, ça parle de Mattie Ross, une jeune fille de quatorze ans à la tête dure comme le fer, vivant dans l'Arkansas en 1870. A peine sortie de l'enfance, celle-ci décide de venger son père, lâchement assassiné alors qu'il se rendait à Fort Smith pour acquérir une douzaine de poneys. le meurtrier, Tom Chaney, a pris la fuite, se réfugiant dans les territoires indiens où pullulent les desperados de toutes sortes et où la loi n'a pas plus de valeur qu'une vieille chaussette. Pour pousser la justice à se lancer à sa poursuite, il faut de l'argent et Mattie n'a pas plus de 100 dollars en poche, une somme bien dérisoire pour acheter les services d'un marshal. Elle parvient pourtant à engager un vieux shérif, Rooster Cobburn, un homme brutal, doublé d'un ivrogne, mais que la hargne de la jeune fille parvient à toucher au point d'accepter de la laisser se joindre à lui dans sa traque de Chaney. Ne tarde pas à les rejoindre un arrogant ranger texan, Laboeuf, lui aussi bien décidé à mettre la main sur Chaney. Flanquée de ces deux hommes rustres et lancée dans sa dangereuse quête, Mattie va bientôt quitter le monde de l'enfance, de la façon la plus brutale et la plus définitive qui soit.

Roman très court – à peine 200 pages – « True Grit » séduit par la pureté de son intrigue, un récit si simple, si dépourvu de fioritures que l'on croirait presque lire un témoignage pris sur le vif. le Sud-Ouest d'après la guerre de Sécession y est décrit avec beaucoup de réalisme et une acidité surprenante dans la bouche d'une adolescente si jeune. Il faut reconnaître que Mattie, la narratrice, n'est pas une héroïne comme les autres : si sa volonté et son courage exceptionnels forcent le respect et l'affection, elle surprend aussi par son extrême dureté, son côté terre-à-terre et son caractère buté. Pas la moindre trace de romantisme dans son récit : tout est raconté avec un pragmatisme et un sérieux non dénués d'humour involontaire. En face d'elle, le marshal Rooster Cobburn est un anti-héros, un justicier vieillissant, aigri et inculte que l'on ne peut considérer pourtant sans sympathie tant son attachement à cette gamine trop vite montée en graine semble sincère et désintéressé. Deux personnages bien éloignés de la mythologie de l'Ouest mais qui séduisent justement par leur réalisme et leur humanité.

Beau roman d'aventure, dépaysant et passionnant à souhait, « True Grit » est à conseiller à tous les amateurs de Westerns ! (Et n'hésitez pas non plus à visionner l'adaptation des frères Cohen très fidèle et formidablement interprétée)
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Roman far (haha) des années 70, au rythme linéaire, sans être lent, et au décor typique des westerns du sud ouest américain, ambiance assez proche de la plupart des films de genre de l'époque.
Un « classique » donc.
L'originalité vient évidemment de cette petite héroïne d'à peine quatorze ans, Mattie Ross. Tenace et très maligne, parfois insolente, la gamine a du cran et s'est juré de venger son père, mort sous les balles d'un certain Chaney.
Nous sommes fin 19ème en Arkansas et le bougre s'est enfuit dans «Le territoire» Choctaw, contrées sauvages et dépeuplées, repère notoire de bandits en tout genre.
C'est l'autre point fort du livre, raconter cette époque particulière d'après guerre, pas encore entrée dans la modernité, une sorte d'entre-deux un peu chamboulé et tâtonnant où les malfrats du Far West ne sont pas encore sur le déclin et les fondements de ce qui sera la justice du vingtième siècle encore balbutiants.
Pour mener à bien sa mission, Mattie paiera les services d'un homme borgne réputé pour avoir, lui aussi, un certain cran. L'adjoint du marshal, le bien nommé « Rooster » Cogburn, ne sera pas facile à convaincre mais finira par se laisser amadouer par Mattie; bientôt rejoins par un Texas ranger lui-même à la poursuite du fameux Chaney, nos trois larrons quittent l'Arkansas pour le territoire indien, sur les traces d'une bande de hors la loi en fuite après le braquage d'un train.
A cheval sous la neige, pétoires bien au chaud dans les gilets, le programme promet d'être riche en poudre à canon…

Un vieux briscard alcoolique, un peu bourru, un peu filou et une jeune fille bornée et droite, qui a le sens des affaires. Duo improbable et pourtant la métaphore vieux monde/nouveau siècle fonctionne à merveille, embarquant le lecteur dans l'aventure rude et violente de cette chevauchée vengeresse.

Un western à l'écriture classique mais non dénué d'humour, avec une petite héroïne qui a du répondant et une bonne dose de bagarre, il ne m'en fallait pas plus pour passer un bon moment.
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
À la fin mai 1903, Petit Frank m'envoya une manchette découpée dans L'Appel commercial de Memphis. C'était une publicité pour le "cirque de l'Ouest sauvage" de Cole Younger et Frank James qui devait se produire dans le stade de base-ball de Memphis. Mon frère avait entouré une phrase imprimée en petits caractères, tout en bas de l'article :

IL ÉTAIT AVEC QUANTRILL ! IL ÉTAIT AVEC PARKER !
La terreur des hors-la-loi du Territoire indien et des voleurs de bétail du Texas pendant vingt-cinq ans !
"Rooster" Cogburn vous sidérera par son audace et son incroyable adresse au six coups ou à la carabine à répétition ! Ne laissez pas les dames et les enfants à la maison ! Les spectateurs peuvent assister à cette démonstration unique en toute sécurité !

Ainsi il venait à Memphis. Petit Frank m'avait taquinée pendant des années au sujet de Rooster. Il prétendait que j'étais secrètement amoureuse de lui. En m'envoyant cette coupure de presse, il pensait se moquer de moi. Il avait écrit dans la marge de l'article : "Audace et incroyable adresse ! Il n'est pas trop tard, Mattie !"
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— Je ne vous ralentirai pas. Je suis bonne cavalière.
— Je ne compte pas non plus m'arrêter dans des pensions aux lits douillets où l'on se fait servir des bons petits plats. On voyagera vite et on mangera léger. Et le peu de sommeil qu'on prendra, ce sera à la belle étoile.
— J'ai déjà dormi à la belle étoile. L'été dernier, papa nous a emmenés à la chasse au raton laveur, moi et Petit Frank.
— À la chasse au raton laveur ?
— Nous avons passé toute la nuit dans les bois. Nous avons allumé un grand feu et Yarnell nous a raconté des histoires de fantômes. C'était formidable.
— Au diable, la chasse au raton laveur ! Il ne s'agit pas d'une chasse au raton laveur, loin s'en faut !
— Mais c'est le même principe que la chasse au raton laveur. Vous essayez juste de faire paraître votre travail plus difficile qu'il ne l'est.
— Laisse tomber la chasse au raton laveur ! Tout ce que j'essaie de t'expliquer, c'est que là où je vais, ce n'est pas pour les jeunes filles.
— C'est aussi ce qu'on dit de la chasse au raton laveur. Pareil pour Fort Smith. Et pourtant je suis là.
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Les marshals faisaient descendre les détenus en les poussant avec le canon de leurs winchesters à répétition. Ces hommes, enchaînés les uns aux autres comme des poissons à une ligne, étaient essentiellement des Blancs, mais il y avait aussi des Indiens, des métis et des Noirs. C'était un triste spectacle mais rappelez-vous qu'il s'agissait de meurtriers, de voleurs, de pilleurs de trains, de bigames, de faussaires, parmi les pires représentants du genre humain. Ils s'étaient écartés du droit chemin et avaient goûté aux fruits du mal et la justice venait à présent leur en faire payer le prix. Tout se paie sur cette Terre, d'une manière ou d'une autre. Rien n'est gratuit en dehors de la grâce de Dieu. Mais elle ne se gagne pas plus qu'elle ne se mérite.
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Je n'ai jamais eu le temps de me marier mais, que je le sois ou non, ça ne regarde personne. Je me fiche de ce qu'ils disent. Si je le voulais, j'épouserais un horrible babouin et j'en ferais un caissier. Je n'ai jamais eu le temps de m'en occuper. Une femme franche et réfléchie comme moi, avec un bras en moins et une mère invalide, n'est pas un parti très avantageux. Pourtant, j'aurais facilement pu mettre le grappin sur deux ou trois vieillards négligés qui lorgnaient sur ma banque. Non, merci ! Vous seriez surpris de connaître leurs noms.
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J'ignorais si le texan avait lancé cette remarque à mon intention mais, si c'était le cas, l'allusion me glissa dessus comme de l'eau sur les plumes d'un canard.les paroles d'un ivrogne ne pèsent rien et, quand bien même je leur aurait accordé le moindre crédit, je ne pense pas que Rooster m'incluait dans sa harangue contre les femmes, vu le salaire que je lui versais.
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True Grit (2010) - Bande Annonce vost FR HD - Ethan et Joel Coen
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