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EAN : 9782361834203
368 pages
Les Moutons Electriques (23/08/2018)
3.88/5   17 notes
Résumé :
Nous vous invitons à explorer les différents visages de la culture nippone, sous l'angle de ses imaginaires : au fil d'un voyage thématique, vous découvrirez comment se sont forgées les différentes formes de récit japonais, depuis l'ancestral Kojiki jusqu'aux innovations du jeu vidéo. Vous apprivoiserez les différents personnages qui peuplent ces histoires : les kaiju, school girls et avatars du Guerrier vous révèleront les valeurs qui les animent et les esthétiques... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Avec Japon! Panorama de l'imaginaire japonais, Julie Proust-Tanguy signe un bel ouvrage mais également un très bon livre. Beau, il l'est assurément avec une riche illustration photographique de l'auteure-même et de son partenaire. de plus, la mise en page est très agréable à l'oeil, colorée sans être criarde et variant à chaque chapitre.

Juste en le feuilletant, à la librairie, j'avais craqué sur des clichés différents de ceux qu'on trouve souvent dans les ouvrages très généraux sur l'archipel. Aussitôt craqué, aussitôt embarqué (payé, s'entend).
En en commençant la lecture, j'ai brièvement songé que, sans doute, je n'apprendrais pas grand chose de plus, ayant déjà lu pas mal d'essais sur ce fascinant pays. Au temps pour moi et c'est tant mieux car les propos de Julie Proust-Tanguy diffèrent et vont plus loin qu'une présentation généraliste du Japon.

Elle part du constat que nous autres Occidentaux avons souvent une vision biaisée et mal cernée de l'archipel. La difficulté tient notamment à l'aspect fantasmatique du Cool Japan avalé avec mangas, animes, jeux vidéos et délires otaku à base de merchandising, ainsi qu'à la difficulté à appréhender le mélange paradoxal d'une société à la pointe du high-tech portant encore kimono et observant nombre de traditions qui nous paraissent incompréhensibles voire obsolètes.

Grâce à des chapitres thématiques très complets, accessibles et bien argumentés, l'auteure s'efforce d'expliquer ledit paradoxe en démontrant que pour les Japonais, il n'en est pas un. de par leur Histoire et leur façon de se raconter eux-mêmes, on se rend compte de la logique sous-jacente. Notre incompréhension occidentale provient autant de l'imaginaire japonais que nous projetons sur le pays que d'un paradigme historico-sociologique originel complètement différent du modèle européen. En cela, le premier chapitre intitulé "Monogatari", traduisible par récit, narration, permet de poser les bases justement de la narration japonaise rapportée à elle-même, baignée par l'animisme du shinto et le bouddhisme. En comparaison, notre paradigme est majoritairement marqué par l'héritage gréco-romain et judéo-chrétien.

Une fois ces notions bien comprises, l'auteure enchaîne avec divers thèmes comme la temporalité, l'image du guerrier, le rapport à la science et à la technologie, etc, en fondant son argumentation sur des exemples précis et de nombreuses références. En la matière, elle puise aux sources du Japon avec le Kojiki jusqu'à Naruto et Hayao Miyazaki, en passant par le Dit du Genji, Soseki, Kurosawa, la J-pop et j'en oublié.

Qu'on s'intéresse au Japon en mode initiation ou en ayant déjà pas mal creusé le sujet, passionnés de mechas ou d'ikebana, de One Piece ou de Mishima, je vous assure que ce bel ouvrage est un excellent investissement et vous apprendra tant et plus sur une foule de sujets. Les explications fournies et les connexions établies entre des personnages très contemporains de mangas ou d'animes par exemple et des éléments du shinto, du nô ou du kabuki offrent de passionnantes clés de compréhension et des perspectives parfois inattendues.
Tout en éblouissant les yeux avec ses belles et nombreuses photographies. Je me suis régalée avec Japon! Panorama de l'imaginaire japonais au point que je regrette de l'avoir lu trop vite. le style dynamique, clair, sérieux mais jamais pesant de Julie Proust-Tanguy incite à lire une page de plus, puis une de plus, puis... Bref on ne le lâche plus!
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(Et qui c'est c'est qui qui a égaré ses notes ? C'eeeest Nééébaaaaaaaaaaaal ! Putain…)



Japon ! Panorama de l'imaginaire japonais est un gros « beau livre » (j'y reviendrai...) publié par les Moutons Électriques au travers d'un financement participatif – soit une méthode devenue tellement courante chez cet éditeur qu'elle en est presque systématique, ce qui m'ennuie quand même un chouia.



Le sujet m'intéressait, forcément, et j'ai craqué – à ceci près que le sujet… eh bien, s'avère ne pas correspondre tout à fait, voire du tout, à ce à quoi je m'attendais. Disons que j'ai été leurré par le titre : le mot « imaginaire », chez un éditeur de littératures de l'imaginaire (SFFF si vous prisez les acronymes), disons qu'il avait ses connotations qui me parlaient tout particulièrement. Seulement voilà : cet « imaginaire » doit être entendu au sens large – beaucoup plus large : c'est au fond la culture japonaise qui est ici envisagée (ou qui est censée l'être, car il y a des biais conséquents, j'y reviendrai), avec plein de développements qui n'ont absolument rien à voir avec la SFFF – sur la gastronomie, par exemple, ou l'érotisme, mais aussi bien le vieillissement de la population, les arts martiaux, la figure de la lycéenne, celle du yakuza, « le Japon entre traditions et modernité », ce genre de choses. Je suppose toutefois que je ne peux pas vraiment blâmer l'éditeur ou l'autrice, ici : si je m'étais renseigné un peu plus avant de souscrire, peut-être aurais-je alors perçu ce que le mot « imaginaire », ici, signifiait au juste. Il n'en reste pas moins que ç'a été d'emblée une petite déconvenue.



D'autant que ce prisme assez large, en apparence tout du moins, a un côté « Le Japon pour les nuls » un peu ennuyeux, parfois. de fait, les bouquins sur la culture japonaise « en général » ne manquent pas, les meilleurs comme les pires, et celui-ci, sans je crois faire partie des pires, ne fait certainement pas partie des meilleurs. L'analyse est régulièrement assez approximative, et emprunte un certain nombre de clichés, en prétendant justement les dépasser. Et l'enthousiasme de l'autrice, tout en qualificatifs extatiques et parfois points d'exclamation, vient contrebalancer une objectivité de façade qui ne trompe pas bien longtemps. Selon les sujets traités, cela fonctionne plus ou moins…



À vrai dire, parfois, le volume pâtit d'un côté un peu « touristique » à cet égard – pas certes au même plan que dans le Guide géographique des otaku, petite, euh, « brochure » bonus issue du financement participatif, et qui proposait des itinéraires touristiques, avec indications de trajet, d'horaires, de coûts, etc., qui auraient pu figurer dans un Lonely Planet, mettons ; mais bon, pourquoi pas… Après tout, je n'ai moi-même jamais mis les pieds au Japon, ça ne fait pas exactement de moi quelqu'un de particulièrement qualifié pour trouver à y redire de quelque manière que ce soit. Reste que, dans certains chapitres de ce Panorama, le côté « touriste » ressort à fond, et se montre assez pénible : les pages consacrées à la bouffe, tout spécialement, sont édifiantes à cet égard.



Et elles souffrent d'un travers assez récurrent dans cet ouvrage : le lexique japonais abondant, et pas toujours bien employé, et parfois même erroné (les coquilles ne manquent pas), balancé façon bombardement dans une énumération par le menu (aha) de plats, comme plus loin de termes techniques liés aux voies du samouraï ou du ninja, etc. Ce qui généralement ne sert pas à grand-chose, et donne plus qu'à son tour l'impression d'un remplissage tenant pas mal du cache-misère – ces paragraphes saturés d'italiques ne vous apprendront absolument rien d'utile.



Mais justement : le caractère assez « généraliste » de l'approche est en même temps contrebalancé par une approche « otaku » assez franche, et qui biaise plus qu'à son tour l'analyse, tout particulièrement – eh – quand c'est « l'imaginaire », au sens où je l'entendais à première vue, qui est enfin traité (mais pas que, loin de là). de fait, passé le long chapitre « Monogatari » qui introduit l'ouvrage, plus ou moins un fourre-tout de tout ce qui a fait la culture littéraire et artistique du Japon, disons jusqu'à la Seconde Guerre mondiale,  même si ça dépasse régulièrement, « l'imaginaire » devient le domaine réservé des mangas, des animes, et même des goodies et du merchandising en général, avant les jeux vidéo. le reste ? La littérature et le cinéma, tout spécialement, ne sont alors plus guère traités, et, quand ils le sont, c'est le plus souvent de manière assez superficielle. Je suppose, dès lors, qu'il n'y a rien d'étonnant à ce que le chapitre consacré à « l'imaginaire scientifique », par exemple (encore qu'ici les mangas et les animes ont certes leur mot à dire), soit aussi lapidaire, et lacunaire, tandis que le fantastique et l'horreur n'ont droit qu'à quelques paragraphes égarés dans des ensembles plus vastes, et plus lacunaires encore. Ceci étant, cette dimension « otaku » dépasse assurément le seul « imaginaire » au sens SFFF – prenez le chapitre sur la musique contemporaine (oui) : passé la J-Pop, point de salut !



(Dit-il en allant nettoyer ses oreilles dégoulinantes de sucre à coup de Merzbow.)



(Après avoir lu dans cet ouvrage que Kraftwerk était connu pour leurs tubes des années 1980, et que The Prodigy étaient des pionniers de la musique électronique. Oh...)



Tout ceci n'est donc guère convaincant. Oh, j'y ai appris plein de trucs, hein, je ne prétendrai pas le contraire ! Et c'était bien pour cela que j'avais participé au financement de cet ouvrage. Seulement… Eh bien, dans les quelques domaines où mon ignorance n'est pas totale, j'ai quand même eu le sentiment d'une analyse plus superficielle qu'elle n'en a l'air, et plus qu'à son tour approximative. Certaines interprétations me paraissent simplistes, mais je suppose que c'est à débattre – encore une fois, je ne suis pas le plus qualifié pour contester telle assertion ou telle autre. Mais j'ai régulièrement eu l'impression d'une analyse « à distance », empruntant à des ouvrages de seconde main (ce que commet votre serviteur, hein).



Plus ennuyeux, en un nombre non négligeable d'occasions, je suis tombé sur des erreurs pures et simples – j'entends par-là des erreurs factuelles, pas des interprétations contestables. Comme un con, j'ai égaré mes notes, et n'ai plus forcément tant d'exemples en tête, mais je peux tout de même avancer que, dans l'immense majorité des cas, l'autrice n'a pas lu, vu, etc., les oeuvres dont elle parle ; c'est bien évidemment inévitable au regard de la masse énorme des oeuvres traitées, et pas toujours problématique dans l'absolu, mais quand les erreurs à leur propos se multiplient, eh bien, ça se voit. Par exemple quand l'autrice fait du Dit de Heichû un récit épique comme les dits de Hôgen, de Heiji ou des Heiké. Ou, dans un autre registre, quand elle attribue aux moines au biwa (qu'on n'appelle pas ainsi pour rien !) interprétant lesdits récits épiques, un bien plus encombrant koto. Ou encore quand elle cite, et à plusieurs reprises, Umezu Kazuo, non pour ses mangas, mais pour leurs adaptations cinématographiques, en en faisant le réalisateur (et en faisant l'impasse sur les BD). Même en mettant de côté des erreurs qui sont peut-être avant tout des maladresses dans l'expression (par exemple, du fait d'une apposition peut-être, Le Tombeau des lucioles est d'abord présenté comme traitant du « traumatisme d'Hiroshima », si, ultérieurement, l'autrice rapporte bien que son point de départ est le bombardement de Kôbe), dans bien des cas les références avancées sont tout simplement erronées.



(Et ces erreurs ne concernent donc pas que le Japon, voyez les exemples musicaux européens précédemment cités.)



Tout cela n'est donc guère satisfaisant – et clairement pas à la hauteur du projet. Hélas, il y a une dernière dimension à mettre en avant, et pas moins navrante : ce « beau livre »… n'est pas très beau. Les photographies sont très inégales, le meilleur côtoie le pire, ce qui inclut des clichés baveux (ici l'impression est peut-être en cause – le papier glacé est agréable au toucher, mais ce côté baveux est tout de même très récurrent) ou d'un flou qu'on n'osera certainement pas qualifier d'artistique. Régulièrement, le bouquin a recours à la très mauvaise idée de glisser des photographies à l'arrière-plan du texte – ce qui rend, et les photographies, et le texte, peu ou prou illisibles. Les légendes de ces photographies se contentent d'avancer un titre en italiques, et parfois hermétique, et le nom du photographe (généralement l'autrice ou Morgan Thomas) ; aussi ne comprend-on pas toujours ce qui est photographié au juste… D'autant que ces photographies, de manière générale, ne renvoient pas toujours, et même pas le moins du monde, pour certains sujets traités, au texte en regard ! Bon, je suppose que ces critiques concernant les photographies sont parfois subjectives…



Mais j'ajouterai que la maquette est franchement dégueulasse ! Pour un « beau livre », c'est quand même ennuyeux… Et, comme dit plus haut, les coquilles ne manquent pas, dans un texte français insuffisamment relu (et la plume de l'autrice est globalement assez lourde, par ailleurs, qui sature son propos d'adjectifs parfois incongrus, tout spécialement quand c'est l'enthousiasme qui parle), parfois dans le lexique japonais ou les noms des oeuvres originales (aussi bien que des artistes, en fait : « Akira Kurozawa », « Ozamu Tezuka »…), qui n'ont probablement pas été relus.



Japon ! Panorama de l'imaginaire japonais, même en prenant en compte que la méprise quant au sujet traité ne tient qu'à moi et ne saurait légitimer un reproche pertinent, s'avère hélas un ouvrage très décevant bien au-delà. Pas inintéressant dans l'absolu, mais mal branlé et trop souvent approximatif ; pas outrancièrement mauvais, mais au mieux médiocre. Clairement pas à la hauteur du projet. Que ça me serve d'avertissement…
Lien : http://nebalestuncon.over-bl..
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Une légère déception à la lecture de cet ouvrage. Dans cet essai, l'auteure explore beaucoup de facettes de la culture japonaise en passant par la tradition orale et les écrits (roman, mangas) mais également par certains aspects plus déroutants comme la musique ou une étude sociétale mettant en évidence la différence entre la perception de l'imaginaire occidentale et orientale
Et c'est ce qui m'a un peu perdue. Là où l'idée d'une vaste étude sur l'imaginaire nippon est intéressante, elle se perd toutefois dans un manque d'exhaustivité somme toute normal puisque s'attaquer à autant de références dans une publication de 400 pages relève de l'utopie pour la dite exhaustivité.
C'est une bonne approche pour toute personne souhaitant découvrir la culture japonaise avec beaucoup de références mais peu de développement.
J'avais déjà eu l'opportunité de lire le Panorama illustré de la Fantasy et du Merveilleux du même éditeur que j'avais beaucoup apprécié. de nombreux auteurs y sont cités et chacun d'eux font l'objet d'une étude retraçant aussi bien leur biographie que leurs oeuvres et une courte mais intéressante description de celles-ci, avec comme conséquence un point d'entrée selon que la thématique développée par tel ou tel auteur nous intéresse plus particulièrement (fées, univers parallèle, contes etc.)
Dans le panorama de l'imaginaire japonais, on trouve beaucoup de références mais aucune clé n'est donnée pour poursuivre la découverte selon les auteurs ou illustrateurs cités.
J'avoue que je m'attendais à une dissection de l'imaginaire japonais et j'ai plutôt eu l'impression d'un étalage en forme de  : voilà ce qui vous est proposé débrouillez-vous avec ça.
En revanche, pour une première approche de la culture nippone c'est très bien pensé. On part des mythes fondateurs (avec entre autre Le-Dit de Genji) en passant par l'inévitable manga et les animés. C'est effectivement un large panorama qui même si, à mon grand regret, n'entre pas dans le détail offre toutefois une bonne vision des possibles pour de plus amples recherches.
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Je m'attendais à trouver un guide des oeuvres de l'imaginaire sur le modèle du guide de la Fantasy chez le même éditeur, mais on a ici plutôt un essai joliment illustré sur divers thèmes de la culture japonaise.
Ce n'est pas trop mal écrit, mais on voit rapidement que le livre n'est pas écrit par une vraie spécialiste de la culture ou de l'histoire japonaise, mais par quelqu'un qui a fait des recherches à partie de quelques ouvrages clefs. Ce n'est pas inintéressant, mais les conclusions et le ton assertifs des « analyses » de la culture japonaise sont un peu étonnants. Sur la partie que je connais particulièrement bien (celle sur les samouraïs), je vois toute la faiblesse du travail de fond avec un contexte historique et sociale des oeuvres présentées non compris et des conclusions simplistes parfois à contresens historique. On a un peu le même problème d'absence de profondeur que pour une page Wikipedia.
On regrettera aussi la présentation des oeuvres de l'imaginaire dans chaque chapitre qui manque cruellement d'articulation et de concision, et qui semble écrit au fils de la plume.
Les photos sont assez jolies, mais manquent de légendes ; on sait rarement ce qui nous est présenté.
Au final, un joli ouvrage amateur bien sympathique mais qui manque un peu de structure, de profondeur et qui finit par lasser. le ton péremptoire pour des « analyses » aussi superficielles ( parfois même fausses) est aussi un peu regrettable.
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Livre très instructif à lire obligatoirement pour les passionnés du Japon, de sa culture, de sa langue et surtout de sa nourriture. Passe par plusieurs thèmes pour présenter le Japon sous toutes ses coutures : les "monogatari", "du kawaï au hentaï", "jeunesse et tradition", "la figure du guerrier", "l'imaginaire scientifique" et "le Japon et les étrangers" !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le quotidien des Japonais semble en effet une belle illustration de ce rapport étrange au temps qu'ont défini le bouddhisme et la mythologie japonaise : un mélange de la conscience d'un cycle infini et du sentiment fort d'un《ici et maintenant》voué à disparaître rapidement. Cette manière de s'appuyer sur le passé en faisant chanter les possibilités du présent n'est pas toujours consciente (...).

"Jeunesse et tradition"
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Derrière la frêle jeune fille en fleurs semblant à peine consciente de son hyper féminité, sous la jupe plissée du seifuku protégeant dignement une sexualité encore en fleur, se cache désormais une véritable puissance économique. Si les années schoolgirl passent vite dans la vie d'une Japonaise, ce qu'elles symbolisent paraît stimuler éternellement les finances du pays et sa psyché : la schoolgirl, un mono no aware [concept de sensibilité pour l'éphémère] allégorique et financier?

"Jeunesse et tradition"
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Cette hiérarchie verbale est directement héritée de la morale confucéenne et de la complexification du fonctionnement de la Cour au VIIIème siècle : pour insister sur la différenciation entre les statuts et le rôle des personnes autour de l'Empereur, le Japon s'est forgé un véritable enfer linguistique, qui rend perplexe tout Occidental tentant de s'approprier la langue et pose problème aux Japonais eux-mêmes, tant les jeunes générations s'avèrent incapables de maîtriser tous les mécanismes et utilisent souvent des formules incorrectes.

"Jeunesse et tradition"
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Japon ! Panorama de l'imaginaire japonais, de Julie Proust Tanguy
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