Les nouvelles enquêtes de Nestor Burma : Les Belles de Grenelle

N'allez surtout pas fantasmer, cette Brigitte M. qui vient d'être égorgée dans le parc Georges Brassens à Paris, s'appelait Brigitte Merlier.

Ayant découvert une photo représentant Burma jeune dans les affaires de la jeune femme, la commissaire divisionnaire Stéphanie Faroux mande à Burma de venir immédiatement afin de comprendre pourquoi il est impliqué, tout au moins photographiquement, dans ce meurtre. Nestor est désarçonné par cette découverte qui le projette quelques décennies en arrière. Et il n'a aucun mal à indiquer où demeurait Brigitte puisque les fenêtres de son appartement donnent sur le parc.

Cet appartement il le connait bien, car alors qu'il était adolescent, jeune libertaire ne sachant ce que serait son avenir mais déjà bourru et solitaire, il était souvent invité chez les parents de Brigitte. Les deux jeunes gens s'aimaient, surtout Brigitte car lui désirait garder ses distances question de principes, mais inconstant et bête comme un garçon peut l'être à cet âge là, et même après, ils avaient rompu, navigant chacun de leurs bords. Brigitte était devenue documentariste et avait signé plusieurs ouvrages et documentaires sur des personnalités du spectacle et autres, toujours avec rigueur et conscience professionnelle.

Retrouver le meurtrier de Brigitte devient une obligation morale pour Nestor Burma qui évolue en marge des investigations de Stéphanie Faroux, pour laquelle il ressent un sentiment mitigé. La commissaire divisionnaire a trouvé un pendant d'oreille près du corps, et lorsque Burma découvre le bijou jumeau alors qu'il investigue en compagnie de Stéphanie et de la Scientifique, il se garde bien de le dire. Au contraire, il cache cet objet se promettant de le faire parler et en connaître l'origine. Un bijou apparemment unique réalisé par un artisan, peut-être receleur d'or.

Il fouille dans l'appartement qui a été dévasté et trouve le carnet d'adresses de Brigitte. Et dans la boîte aux lettres, il récupère une bafouille émanant d'une petite maison d'éditions, proposant un contrat à six chiffres, sans virgule. Brigitte venait d'écrire un manuscrit mais impossible d'en trouver trace. Auprès de la maison d'éditions dirigée par une femme effondrée par la nouvelle du décès de Brigitte il n'en apprend guère plus. Sauf que ce livre devait être un brûlot et dérangerait peut-être jusque dans les arcanes du pouvoir. C'est ainsi que Nestor Burma remonte une filière sur laquelle plane l'ombre de quelques vedettes féminines du cinéma, dont Arletty, et de seconds rôles indispensables pour qu'un film soit réussi tels que Carette, Pierre Larquey, et quelques autres, aujourd'hui oubliés mais qui connurent leur petite heure de gloire. Ainsi que la présence prégnante de Romy Schneider.

Les oubliés du cinéma, c'est le titre, approximatif, d'un festival qui doit être projeté dans un vieux cinéma de quartier, rendant hommage à tous ceux qui en furent les figures populaires, dont Viviane Romance, Arletty et je ne vais pas les citer toutes et tous. Et Nestor se verra convié aussi au Salon du Livre de Paris, salon auquel devait participer Brigitte et où il sera à même de s'imprégner de sa présence par procuration.

Quant à ses adjoints, la belle et délurée Kardiatou et le musclé Mansour, ils n'ont pas le temps de chômer, remontant entre autre à l'origine de la boucle d'oreille. Et son pote Jamie Wilcox est invité à se pencher sur quelques traces ADN sans oublier les analyses laboratoire de Nestor, analyses sanguines qui pourraient contenir, outre les Gamma GT (qui ne veut pas dire Grand Tourisme) des bricoles susceptibles de nuire à sa santé.

Si ce roman est émaillé de nombreuses références cinématographiques il nous envoie également quelques morceaux musicaux jazzy, avec la réminiscence d'un cornettiste oublié de nos jours, Bix Beiderbecke.

On retrouve un Burma parfois désabusé, nostalgique, bien dans l'esprit de Léo Malet mais avec la touche stylistique incomparable de Michel Quint. Car reprendre un personnage qui a marqué son époque tel que Nestor Burma n'est guère chose aisée. Et Michel Quint endosse avec sa personnalité l'imper de Léo Malet sans pour autant dénaturer ce héros mythique.


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Mes Chers Vous,

Vous connaissez "Les Belles de Grenelle" ?
Non ? Michel Quint vous propose de partir à leur découverte !

Lorsque la Commissaire Stéphanie Faroux découvre, sur les lieux d'un meurtre, une photo de Nestor Burma en compagnie de la victime, elle ne peut être qu'interpellée.
En quoi le célèbre détective privé peut-il être impliqué dans ce mystère ? Qui était la victime pour lui ? Et surtout, a-t-il des éclaircissements à donner à la Commissaire qui souhaite régler cette affaire le plus rapidement possible ?
Lorsque Nestor Burma reçoit l'appel de Stéphanie Faroux, il ne se doute pas qu'il va plonger violemment dans son passé.
Mais lorsqu'il découvre la victime, c'est avec colère, hargne et une certaine nostalgie qu'il va décider de résoudre cette enquête... Il doit bien ça à son premier Amour !
Les Editions French Pulp ont décidé de redonner vie au fameux enquêteur de Léo Malet. Pari audacieux que de faire ressurgir des cartons un personnage qui pourraient sembler totalement désuet, voir même oublié du plus grand nombre.
Et pourtant, en offrant un auteur différent à chaque volume, cela permet d'emmener Nestor dans son univers mais également dans un quartier différent de Paris, c'est une balade à la fois moderne et nostalgique qui s'ouvre à chaque nouvelle histoire.
Avec Les Belles de Grenelle, c'est au fameux auteur d"Effroyables Jardins de se prêter à l'exercice. Et quelle histoire !
Michel Quint promène Nestor Burma dans un monde empreint d'une nostalgie loin d'être poussiéreuse, émaille son récit de nombreuses références cinématographiques mais également de jolis morceaux de jazz.
L'auteur parvient à conserver à Nestor Burma toute son identité : l'élégance des costumes et du chapeau, le langage à la fois désuet mais drôle, la gouaille et l'incroyable pouvoir de séduction qui font tout Nestor.
Mais Michel Quint, avant tout, offre une enquête dans un Paris moderne, palpitante et emprunte de tendresse.
Un opus qui permet de redécouvrir la Capitale et de confirmer l'attachement à ce personnage au passé troublant mais si charismatique !
Un polar touchant, émouvant mais au rythme enlevé !

C.
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On y retrouve Nestor Burma, grand détective mais aussi grand séducteur, mesdames faites attention à vous.
J'ai passer un bon moment dans cette lecture, mais je n'ai pas accrocher à l'écriture de Michel Quint. Donc j'ai hâte de voir si avec l'écriture de Nadine Monfils cela va changer.
Cependant l'histoire est intéressante, enquête et meurtre. On y découvre qui a tue Brigitte, l'amour de jeunesse de Nestor, on plonge dans son passé que je trouve intéressant.
Il faut aussi s'accrocher au langage du livre car j'ai du chercher plusieurs fois à quoi correspondait les mots et leurs sens. Et on découvre vraiment le meurtrier que vers la fin.
Mais sinon une lecture fort agréable qui me donne envie de lire les autres et aussi de découvrir la série.

J'ai acheté ce livre car j'avais adoré Effroyables jardins, mais j'aurais aimé lire plus de critiques avant d'acheter
Quelle décéption ! Que de cliché!
Comme emelinevdc76 je n'ai pas accrocher à l'écriture de Michel Quint.
Très difficile pour moi de m'engager dans cette histoire. Je l'ai mis de côté après deux chapitres, avant d'y revenir. Je n'ai pas reconu le Burma que j'aimais tant :(

Décevant et pas pour moi !

Troisième aventure des nouvelles enquêtes de Nestor Burma, cette fois-ci avec Michel Quint aux manettes, auteur d'Effroyables Jardins, adapté au cinéma.

Un Nestor Burma très différent des deux autres, avec un ton bien plus mélancolique, une plume bien plus littéraire, une enquête un peu plus terne. Moins d'action et moins de gouaille également.

Le cahier des charges est là cependant, avec la personnalité du détective, ses acolytes, la capitaine Faroux et un arrondissement de Paris en décor, cette fois-ci, le XVe.

J'ai été moins emballée par ce tome des enquêtes de Nestor Burma que j'ai trouvé trop sobre, sans la folie ambiante des autres enquêtes et trop sombre.

Une autre facette de ce détective de choc mais qui m'a moins convaincu malgré des qualités narratives indéniables.
Une histoire plus psychologique que dans l'action avec une mélancolie latente...

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