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Boone Daniels tome 1 sur 2

Frank Reichert (Traducteur)
EAN : 9782702434444
350 pages
Le Masque (06/01/2010)
3.89/5   123 notes
Résumé :
Boone Daniels ne pense qu'au surf. Avec sa "patrouille" - quatre garçons et une fille qui les vaut tous -, il affronte les vagues tous les matins. Pour assurer son quotidien spartiate, il est détective privé. Boone a l'air cool, comme ça, mais un drame passé le ronge: quand il était flic, la petite Rain disparu, et elle n'a jamais été retrouvée. La défenestration d'une strip-teaseuse lui donne l'occasion de se racheter: chargé de l'enquête, il met au jour l'exploita... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Boone Daniels est un mec à la cool.
J'envie ce gars qui pense surf, bouffe surf, vit surf, et accessoirement endosse l'habit de détective privé histoire d'alimenter son livret A en jachère.
Les contingences financières et sociales, pas vraiment son truc.
Trois potes et une ex pour aller surfer tous les matins lui suffisent amplement.
Ancien flic démissionnaire, il a pourtant bu la tasse, il y a longtemps.
Programme du jour, aller surfer, normal, puis, s'il reste un peu de temps et d'envie, se pencher sur le cas d'une stripteaseuse défenestrée sur l'air un brin survendu d'"I believe I can fly".

Quatrième de couv' atteinte de logorrhée verbale. C'est dit, on passe.
Ambiance The Endless Summer avec, aux commandes, un mec aux convictions aussi enracinées que The Dude dans The Big Lebowski, La Patrouille de l'Aube, outre sa p****n de diarrhéique quatrième de couv', est un bon polar de genre.

Idéal pour intégrer et appréhender le milieu du surf en excellente compagnie tout en s'échappant, de temps à autre, sur un bon vieux meurtre des familles.
Les personnages dénotent, l'univers iodé fascine, l'aspect policier est plaisant et pourtant le panard n'est pas à la hauteur de l'attente légitime lorsque l'on ouvre un Winslow.

Faut dire que l'enquête proprement dite fait bien plus, ici, office de prétexte que de plat de résistance.
Il en ressort une connaissance approfondie sur cette tribu mystique vouant sa vie au Dieu Poséidon en attendant de surfer LA vague ultime.
L'affaire, bancale qui plus est, apparaît en arrière-plan, légèrement floutée, déjà appelée à se dissoudre au profit d'une ambiance généralisée aux estivales senteurs marines.

L'appel du surfeur fut retentissant, celui du condé bien moins audible.
La planche devait être savonnée, allez savoir.
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Ah la Californie ! le soleil, la plage, les surfeurs… les promoteurs immobiliers, les trafiquants de drogue, les exploiteurs de tous bords qui sucent le sang des clandestins.

La patrouille de l'aube est un excellent roman policier qui vaut aussi par la description de la Californie du Sud : ses paysages, ses moeurs, son histoire. Don Winslow a ce don d'exception, partagé par très peu d'auteurs de romans policiers, de créer des oeuvres à plusieurs niveaux : des personnages convaincants, profonds, à la marge, plongés dans une intrigue complexe, foisonnante qui trouve sa source dans une des pires perversions humaines, mais aussi un background très vivant, très présent, évoqué d'une manière très didactique : en lisant ce roman, vous en apprendrez bien plus sur La Californie qu'en allant sur place.

Ce roman nous plonge dans une constellation d'univers que Don Winslow connaît comme le fond de sa poche.

Au centre, le surf : vous saurez comme naît une vague, vous deviendrez un spécialiste des planches,, vous saurez vous caler dans la micro-organisation sociale des surfeurs lorsqu'ils sont dans l'eau et vous ne prendrez pas la vague du copain.

Vous saurez comment est née cette pratique, comment les femmes ont du mal à faire leur place.

En fait vous saurez surfer sans jamais être monté sur une planche.

Si le surf se pratique dans l'eau, il est inséparable de ce tout petit univers, très long mais très étroit, qui court du Comté d'Anaheim à San Diego, délimité d'un côté par la Pacific Coast Highway et de l'autre par l'Océan Pacifique.

Comme tous les univers paradisiaques, il attire les convoitises, les touristes du monde entier, les promoteurs immobiliers, et ce petit monde est en train de disparaître, rapidement et sûrement.

Ce roman vaut aussi par l'humanité qu'il véhicule : la fidélité au groupe, les situations dans lesquelles aucun choix n'est le bon : Boone Daniels a dû quitter la Police parce qu'il a refusé d'utiliser des moyens illégaux pour faire parler un assassin d'enfant présumé. A noter que le Jack Wade de California Fire and Life écrit quelques années plus tôt s'était lui fait virer de la Police pour avoir fabriqué de fausses preuves :

Enfin, l'ironie douce et l'humour de Don Winslow, le style fluide et percutant, de courts chapitres rendent ce bouquin très agréable à lire.

A noter que le titre fait vraisemblablement référence au film d'Howard Hawks (1930) qui se passe pendant la première guerre mondiale dont le thème est l'héroïsme et l'amitié.
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Don Winslow est un de mes auteurs chouchou, quand j'ai trouvé ce roman à Leclerc Occasion pour 0,99€ j'étais comme une folle et je ne l'ai pas laissé trainer très longtemps avant de le dévorer !
Petit point cela dit : J'ai déjà expliqué plusieurs fois que je ne lis pas les quatrièmes de couv avant de lire un livre, j'aime bien les lire après par contre … Alors surtout ne lisez pas la 4ème de ce roman qui vous spoile totalement l'intrigue du roman !!!!
Pour une fois j'en copierais vraiment une mince partie dans mon de quoi ça parle !

De quoi ça parle ? « Boone Daniels ne pense qu'au surf. Avec sa "patrouille" - quatre garçons et une fille qui les vaut tous -, il affronte les vagues tous les matins. Pour assurer son quotidien spartiate, il est détective privé. Boone a l'air cool, comme ça, mais un drame passé le ronge: quand il était flic, la petite Rain disparu, et elle n'a jamais été retrouvée. La défenestration d'une strip-teaseuse lui donne l'occasion de se racheter.
Voici un roman ample comme une vague, entre ombre et lumière, fraternité limpide et trafics sordides.
Thriller dur traversé par des flèches d'humour, il évoque avec générosité une certaine Amérique, caractérisée par l'idéal de liberté et la mixité ethnique.»

Don Winslow a ce don de vous embarquer en seulement quelques lignes ! Il arrive toujours à créer des personnages forts, attachants, une intrigue qui vous embarque tout en vous racontant un pays / une région comme si vous y étiez ! Il a cette force dans ce roman de nous dépeindre les paysages, le climat et l'histoire de la Californie du sud et de nous donner l'impression d'y être !
Si comme moi vous ne connaissez pas grand-chose au milieu du surf pas de panique Don Winslow va vous initier ! Vous trouverez un petit lexique au début du livre pour ne pas être perdu avec les termes du surf et un autre pour les termes Samoans et Hawaiens !
L'auteur place ici son intrigue à San Diego qui attend sa plus grosse houle et la marée de surfers en quête d'un moment de gloire !
Don Winslow nous parle de l'amitié, forte, solide d'un groupe de 4 surfers, à travers eux il nous raconte l'histoire de ce sport, et à travers son personnage féminin il explique aussi l'histoire des femmes dans ce milieu très masculin !
Au milieu de tout ça nous avons une enquête, sur la mort suspect d'une strip-teaseuse qui va nous emmener loin dans l'horreur, dans un monde insoupçonné qui vous fera voir le pire visage de l'humain ! Lecteurs sensibles sur les sujets pédophiles passez votre chemin ou accrochez-vous ça peut remuer sévère !
C'est difficile de parler de ce roman sans trop en dévoiler et gâcher le plaisir du lecteur donc je vais m'arrêter là !
Je ne dirais pas que c'est le meilleur de Don Winslow, on est quand même très en dessous de ses écrits sur les cartel mais ça reste un excellent polar, très prenant, avec une plume hyper addictive qui saura vous emporter !
Je recommande, et surtout aux lecteurs qui ne veulent pas se lancer dans la trilogie des cartels qui peut paraitre compliquée à aborder, pour découvrir l'auteur dans un genre complètement différent et beaucoup plus facilement abordable !
Note 8.5/10
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On pagaye pas mal avant de pouvoir monter sur la planche de ce polar consacré au surf … Mais assez rapidement, tout se met à glisser sur le dos de la vague gigantesque qui s'annonce venir de l'autre rive du Pacifique.

Pour décor principal, l'océan – à gauche de l'autoroute Pacific High Way – la croissance de la cité tentaculaire de San Diego et de ses multiples pseudopodes poussés le long de ses plages, les hippies devenus des hommes volants sur leurs planches, qui ne vivent que par et pour le surf.

La patrouille de l'aube, c'est une galerie de mecs liés d'une amitié et d'une loyauté indéfectibles. Boone Daniels, l'ancien flic devenu détective privé à temps très partiel, Johnny Banzaï le flic d'origine japonaise, Sunny Day la surfeuse à crinière de feu, Dave le Dieu de l'amour qui sauve des vies tous les jours, Hang Twelve (doté de douze orteils), High Tide, les Samoans et les Hawaïens qui ont importé ce sport génial sur la côte ouest et les autres, l'avocate britannique Petra qui veut enrôler Boone pour attraire Tammy devant la Cour, les trafiquants en tous genres que traquent Johnny et Boone.

Ce n'est pas tellement l'intrigue, filandreuse à souhait, qui compte, mais le style, l'humour parfois noir, les personnages dopés au sport et à l'adrénaline, le combat sans cesse évoqué dans l'oeuvre de l'auteur contre le mal absolu : les trafics en tous genres, de la drogue aux êtres humains.

Une incursion dans cette Californie du sud finalement mal connue, dont on apprend l'histoire urbaine comme dans un guide touristique, entre champs de fraises où s'affairent des clandestins venus du Mexique grâce à des passeurs mafieux, hôtels de luxe et motels pourris, cliniques d'esthétiques ou de psychologie et boîtes de strip-tease ouvertes 24/24.

Beaucoup de scènes de combats, à coups de poings et d'armes à feu, encore mieux suivis qu'au ralenti au cinéma, des moments où l'on vogue sur la planche à travers les vagues monstrueuses, toute la culture spécifique de ces grands athlètes musclés, bronzés, la tignasse délavée et les yeux couleur de mer … qui attendent - avec les photographes spécialisés et les sponsors - la vague monstrueuse née d'un tremblement de terre sous-marin.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Deux remarques liminaires :

- D'abord, ne lisez surtout pas la quatrième de couverture sur laquelle le suspense et les surprises sont totalement déflorés. Mais qui peut bien prendre le sadique plaisir à tout dévoiler ainsi ?

- Un grand merci à deux personnes : Anne Blondat en premier lieu qui, lorsqu'elle était attachée de presse chez Lattès m'a fait parvenir Savages de Don Winslow en me disant que c'était "une référence à ne pas manquer". Moi qui ne suis ni connaisseur ni amateur -l'un découlant sûrement de l'autre- de littérature étasunienne, je me suis pris alors une claque, comme je me l'étais prise quelques années avant avec, dans un autre genre, Jim Harrison. Ma copine Cécile (qui vient d'ouvrir un blog allez-y de ma part, vous verrez, elle est charmante : Sélectrice), avant son déménagement avait ouvert sa bibliothèque et j'y avais choisi ce titre.

Maintenant que les remerciements sont faits, eh bien, je me dois de vous dire, que Don Winslow, c'est vachement bien, même si comme moi, vous n'êtes pas amateur de surf -pensez-vous, je ne sais même pas nager. C'est un roman très parlé qui ose s'attarder sur des points historiques, économiques, sociétaux, sociaux, concernant le surf, la Californie, les États-Unis, ... On y apprend plein de choses et en plus on se fait plaisir, car c'est aussi un roman policier, avec enquête et intrigue qui tiennent très largement jusqu'au bout des presque 500 pages, tant il y a de rebondissements et surprises. Je ne vous en dirai pas plus pour laisser l'entièreté de la surprise, je ne suis pas le type sadique qui écrit les quatrièmes de couverture. En plus, Don Winslow a de l'humour qu'il distille ça et là :

"Vous êtes plus malin que vous n'en avez l'air, en réalité, déclara Petra à Boone.

- Vous ne placez pas la barre bien haut, répond Boone." (p.215)

Et surtout, il y a cette galerie de personnages, les principaux : Boone Daniels, Petra, Johnny Banzai, Sunny Day et tous les autres, ceux de la patrouille de l'aube bien sûr, mais aussi ceux qui gravitent autour, les surfeurs, les trafiquants en tous genres que traquent Johnny et Boone. Beaucoup de questions se posent autour de chacun d'eux, et particulièrement autour de Boone Daniels : pourquoi a-t-il arrêté son métier de flic ? Pourquoi est-il devenu détective mais ne travaille-t-il presque pas ? Et son histoire avec Suny Day va-t-elle durer ? Et Petra au milieu...

Un excellent roman policer, qui a eu une suite L'heure des gentlemen (je viens de relire mon article assez mitigé, je devrais le relire, histoire de retrouver toute l'équipe et de réviser -peut-être- mon jugement)
Lien : http://www.lyvres.fr
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Quand on voit, par la vitre de la voiture, le soleil peindre des chefs-d’œuvre sur la mer, quand les vagues viennent se briser en une seule ligne d’écume blanche s’étirant de Cardiff à Carlsbad, quand le ciel est d’un bleu incroyable, que les gens jouent au volley-ball, que vos frères et sœurs surfeurs se donnent tout bonnement du bon temps en essayant de prendre une vague et que vous vous rendez compte que vous vivez dans un rêve.
Ou encore au crépuscule, quand l’océan est doré et le soleil une boule de feu orange, tandis que les dauphins dansent dans le ressac. Puis le soleil flamboie rouge et glisse silencieusement au-dessus de l’horizon, l’océan vire doucement au gris puis au noir, on se sent un peu triste parce que la journée s’achève, mais on sait qu’elle recommencera demain.
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Le diable vous laisse rarement des choix faciles.
S’il s’y risquait, il ne serait plus le diable mais un fainéant de manouche aspirant à le devenir et se faisant passer pour lui.
Le vrai diable ne vous demande pas de choisir entre le bien et le mal. Ce serait trop simple pour la plupart des gens. Confrontés à des tentations qui dépassent jusqu’aux fantasmes qu’ils ont nourris jusque-là, ils opteraient en majorité pour le bien.
De sorte que le vrai diable te demande plutôt de choisir entre le pire et le meilleur. Laisser crever un membre de ta famille d’une épouvantable dépendance ou bien trahir un ami. C’est bien pour cette raison qu’il est le diable, mec. Et, quand il se cramponne réellement à sa proie, il ne lui demande pas de choisir entre paradis et enfer ; il lui laisse le choix entre enfer et enfer.
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- J'imagine que M. Daniels est quelque peu nonchalant?
- S'il l'était davantage, il serait à l'horizontale, répond Jovial.
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Quand un tsunami déboule, il frappe avec une inconcevable puissance destructrice et broie maisons et êtres humains. Mais c’est encore pire quand il se retire, en emportant des vies dans cette mer infinie qu’est irrémédiablement le passé.
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Boone a donc toujours été un homme de la mer, sinon davantage.
L’océan est son arrière-cour, son havre, son terrain de jeu, son refuge, son église. Il y entre pour se sentir bien, se laver, se rappeler que vivre, c’est chevaucher une vague. Il croit que la vague est un message tangible de Dieu, chargé de lui apprendre que toutes les bonnes choses de la vie sont libres et gratuites.
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