Septembre 1380.
Le roi
Charles V se meurt… Il laisse deux fils encore enfants. Il a pris ses dispositions pour qu'un trésor royal puisse permettre à son héritier de gouverner la France malgré le fait qu'il ait supprimé les impôts qui accablaient le peuple. Se méfiant de ses frères, un deuxième trésor, bien caché celui-là, devrait permettre à son fils de surmonter un coup dur. Se méfiant de ses frères et de Louis en particulier,
Charles V a pris des dispositions légales pour sa succession.
Oui, mais… C'est sans compter sur la tromperie, la veulerie, la trahison de son satané frère Louis, le duc d'Anjou, qui est prêt à tout pour s'enrichir et devenir roi… en Italie !
Critique :
Quelle misère ! … Dire qu'il va falloir attendre un an, voire plus ! pour connaître la suite de « La Couronne de Verre » de la très talentueuse historienne scénariste française,
France Richemond ! Oui ! Oui ! Celle-là-même qui est l'auteure du « Trône d'Argile » (avec le scénariste
Nicolas Jarry) dont on attend désespérément la suite !
Un scénario mené à la vitesse de l'éclair pour mettre en place le très difficile règne du roi Charles VI monté sur le trône à l'âge de douze ans, dépouillé par son oncle, le lâche et ignoble Louis, duc d'Anjou, et manipulé par ses deux autres tontons, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, et Jean, duc de Berry.
Mais Charles, et son jeune frère, Louis de Valois, ne sont pas les véritables héros de l'histoire. Cet honneur revient à Guillaume et Tanneguy du Châtel… Enfin, surtout à Tanneguy, qui au début du récit a le même âge que le jeune roi.
A la fin de l'album,
France Richemond justifie ses choix en révélant ses sources historiques et les nombreux blancs laissés par l'Histoire et qui lui permettent de laisser son imagination combler les fossés creusés entre les différents témoignages historiques.
Pour rappel, l'histoire se situe en pleine Guerre de Cent ans…
L'Italien
Tommaso Bennato illustre à merveille ce récit fourmillant de détails iconographiques. Vivement qu'il se mette à la suite de l'histoire, ce qui n'est peut-être pas très évident puisqu'il oeuvre aussi dans le monde du jeu vidéo.
Le Français Hugo Poupelin, établi en Belgique et formé à l'Institut
Saint-Luc de Bruxelles, apporte les splendides touches de couleur qui complètent cette merveilleuse BD.
Inutile de préciser que je recommande chaudement cet album !