Jean-Jacques Rousseau, par ses idées, surtout ses idées politiques, a fait réagir un grand nombre de personnalités. Ce livre est une dernière autobiographie. le style de cet ouvrage est différent de celui du «
Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes », qui est antérieur. Ici, Rousseau semble fatigué, épuisé par les méchancetés qui lui ont été faites.
« Consacrer sa vie à la vérité » est la devise de Jean-Jacques. On sent à quel point il y tient dans sa quatrième promenade, quand il attaque vertement le mensonge. Pour Rousseau, l'homme est naturellement bon. Je pense qu'à la fin de sa vie, en écrivant cet essai, il ait révisé son point de vue, car ce livre est carrément un procès à la société des hommes : il est devenu misanthrope.
Comment le mal peut-il jaillir dans une société composée d'hommes "bons", comme il disait ?.... A creuser 😊
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JJ écrit cet essai en dix promenades de son âme, pour se défouler sur les hommes qui ont profité de lui, qui ont eu des regards mauvais sur lui, qui ont colporté des rumeurs sur lui. JJ était-il paranoïaque ?
Il a cependant toute ma sympathie, car mes pensées rejoignent les siennes ! Mais son style est lourd, gavant, même si de belles pensées le parsèment :)
Peut-être l'hostilité est-elle due à ce qu'il ait mis ses enfants aux « enfants trouvés », alors qu'il a écrit sur l'éducation « Emile ou de l'éducation » ? Mais après tout, faites ce que je dis, pas ce que je fais. Peut-être, s'il avait été moins timide, eût-il fait un bon politique ?
En tous cas, il fait l'éloge de la misanthropie, car après avoir appris sa propre mort par des rumeurs, fait le tour des hostilités à son égard, sans apparemment en connaître la cause, Rousseau vante les deux mois paradisiaques passés sur l'île suisse du lac de Bienne, comme seul au monde avec sa chère Nature.
Car l'auteur vante sa folie de l'herborisation qui ne l'a jamais quitté, ainsi que les rêveries et la solitude.
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C'est une triste fin de vie qui semble attendre notre philosophe... Philosophe qui a participé à L'Encyclopédie, je me demande comment d'ailleurs, ne le présumant pas collaborer avec l'ironique
Voltaire et le fougueux
Diderot.
Cet essai, interrompu par la mort de l'auteur, se termine sur un hommage à Mme de Warrens, qu'il appelait « Maman », puisque sa vraie mère est morte quelques jours après sa naissance.