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EAN : 9791097594183
224 pages
Serge Safran éditeur (13/09/2018)
3.25/5   22 notes
Résumé :
Dans les bois, à la périphérie d’une très grande ville, une jeune femme solitaire rencontre une future mère, Andronica. Elle l’accompagne dans une roulotte pour assister à son accouchement. Naissent deux garçons, fruits d’une grossesse non désirée. Commence alors un long voyage pour ces deux femmes, bientôt rejointes par d’autres, pour retrouver le père. Avec la volonté farouche de les lui faire reconnaître.
Ce voyage initiatique est riche de rencontres : une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Le premier roman de Marie Rouzin est une longue mélopée, poétique autant que douloureuse, d'une mère violentée à la recherche du père de ses jumeaux.

Une longue errance, des endroits mystérieux, une violence latente et au milieu de ce chaos, des hommes et des femmes qui tentent de résister. Un combat qui semble pourtant perdu d'avance tant ils semblent broyés par un système qui a fait de la répression la première des règles.
Dans les premières pages de ce court roman, Marie Rouzin nous parle d'une vieille femme dont on va retrouver le cadavre. Une vieille qui s'était enfuie de la pension où elle séjournait pour tenter d'atteindre l'entrée des Enfers «pour y trouver son homme, mort l'année précédente». Elle nous parle aussi d'un homme qui voulait s'immoler par le feu. La poignée d'hommes et de femmes qui sont témoin de ces drames plient leurs tentes et prennent la route pour µéviter les emmerdes».
Parmi eux, une femme avec un ventre énorme. Andronica est sur le point d'accoucher. Elle parviendra à atteindre la roulotte de la vieille Sybille pour y mettre au monde deux garçons, Achille et Ido. Deux enfants nés d'un viol qu'elle prend avec elle pour les présenter à leur père : «Nous allons le trouver, ce fils de chien, qu'il approuve le nom de mes enfants et qu'il reconnaisse son acte. Ensuite je partirai et jamais plus il ne me verra, ni les enfants, qui ne seront jamais siens, parce que c'est avec violence qu'il les a mis dans mon ventre et cette violence lui enlève à jamais le droit à la douceur d'avoir des enfants.»
Accompagnée dans son périple périlleux et hasardeux par la narratrice, Andronica va croiser des hommes résignés et harassés, mais aussi des hommes en colère. Sur le chantier où elle espère trouver le père de ses enfants les cadences infernales, l'organisation du travail, la hiérarchie et les risques permanents ne sont plus acceptés sans rechigner. le vent de la révolte se lève…
Avec des phrases courtes qui résonnent comme des incantations, Marie Rouzin fait se rejoindre le combat d'Andronica et celui des ouvriers dans un creuset incandescent. Parviendront-ils chacun à leurs fins? C'est ce suspense qui tiendra le lecteur en haleine jusqu'à la fin du livre.


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Circulus s'ouvre sur un battement de paupière subit ; celui d'un regard silencieux sur un monde tapageur. de cette narratrice qui nous tiendra la main tout au long du récit, nous ne saurons jamais rien, si ce ne sont des bribes d'émotions éparses. Muette, solitaire, presque invisible, nous la retrouvons échouée dans un bois où s'agitent des voix diverses. Telle une naufragée sur une île à découvrir, cette voix inconnue est un corps fantomatique qui erre dans un récit cacophonique. Et le monde lui apparaît dans toute sa nudité avec autant de force que sa propre présence est une absence aux yeux des autres. A son réveil, on se dispute autour d'un corps ; celui d'une vieille, morte et recroquevillée dans une caisse en bois. Scène disparue aussi vite qu'elle nous est apparue : voici à présent notre narratrice suivant les traces d'Andronica. Quel étrange prénom que celui de cette femme. A la fois poétique et brut, il nous incite inconsciemment à donner à ce personnage flamboyant les traits d'une Andromaque vigoureuse, mère modèle et femme combattante. Andros, l'homme, Niké, la victoire. Un nom mythique pour une femme invincible. Justement, Andronica est enceinte. Elle attend deux enfants d'une relation forcée dont elle entend bien tirer réparation. Jamais décrite, elle nous apparaît uniquement à travers les sursauts de son corps sur le point de donner la vie, de sa colère fougueuse qu'elle projette partout autour d'elle. A défaut d'avoir des droits, Andronica a une histoire : celle d'une beauté en colère, une femme combattante prête à tout pour être reconnue et offrir à ses enfants autant de dignité qu'elle a de verve.
Elle accouchera dans la douleur dans la roulotte de la vieille Sybille. le regard admiratifcvt_circulus_530 de notre narratrice muette offre le spectacle d'un corps déchiré, hurlant de douleur, dont finiront par s'échapper deux jumeaux, Achille et Ido. Redevenu tranquille et pur, le corps d'Andronica a tout à coup les apparences d'une madone nourrissant ses enfants dans un apaisement nouveau.Mais seul le père de ces enfants peut valider leur nom. Et comme la vieille Sybille tempête pour changer Ido en Auguste – un « nom de clown » pour la mère- la jeune femme décide de partir à la recherche de son bourreau pour obtenir la reconnaissance de ses enfants. Et notre narratrice sera sa première compagne de voyage.
Alors que le pèlerinage d'Andronica touche à sa fin, un nouvel événement bouleverse son objectif. Au bord de la route, un homme s'immole sans parole, sans protestation. Y succède alors une nouvelle bataille menée par la nouvelle mère. Une bataille pour leurs droits qui réunit femmes, ouvriers, gens du cirques, figures sans nom. Et si notre narratrice muette est trop silencieuse pour ces manifestations tapageuses, elle finira par trouver sa place dans ce monde où elle n'est que spectatrice.
Les deux femmes entament ainsi une traversée à la périphérie digne de l'Odyssée. La première muette autant que la deuxième est volubile, elles nous entraînent sur une route où l'humanité toute entière est donnée à voir dans son plus simple appareil. Dénuée d'artifice, de mensonges ou d'apparats, elle existe dans son dépouillement le plus complet. Nous y découvrons des réfugiés, des prostituées, des mendiants, des abris précaires, des sans papiers exploités au coeur de grands travaux. Mais aussi des morts, des corps sans nom, des identités envolées. Et puis, au fur et à mesure de leur traversée, d'autres femmes et d'autres hommes se joignent à ce cortège bigarré. Teli, la veuve d'un immigré mort sur un chantier, ajoute une touche de douceur à ces figures violentes. Tara, quant à elle, est une migrante qui a fui la guerre pour retrouver les combats d'un pays qui la rejette. On fait sa rencontre à l'entrée d'une bouche de métro, où elle maudit le monde entier dans un monologue assourdissant. Odyn et Faustin, figures douces de l'homme, sont des SDF installés sur le bord du périphérique. Sur ce tableau essentiellement féminin où la virilité côtoie la monstruosité, ceux deux frères dont se réconcilier les combats de tous les sexes.
Le roman de Marie Rouzin se déroule comme un long poème où l'on souffre, rit, pleure et s'exclame au gré de ses personnages. Parfois effréné, parfois indolent, le rythme des pages est seul maître des intentions du lecteur. Avec une écriture crue, présente parfois jusqu'à la violence, l'auteure nous entraîne dans un voyage initiatique porté par la figure époustouflante d'Andronica où l'on va à la rencontre de ces être « aux pieds couverts de poussière« . Sombre et terrible, plein d'espoir pourtant, leur monde est comme une peinture de van Gogh : à la laideur des personnages répond leur fureur d'exister. C'est aussi un manifeste du corps ; corps souffrant sur le point de donner la vie, corps libéré, corps d'une mère nourrissant ses enfants, « son armée« . Dans ce roman écrit comme un jet, la mort côtoie la vie, la lâcheté côtoie la révolte, le vide la naissance et l'injustice la cruauté. Au coeur de ce tableau où les contraires s'épousent dans un fracas assourdissant, les mots et les rencontres parsèment de tendres touches de clarté.
Lien : https://combat-jeune.com/201..
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Autre premier roman à découvrir dans cette rentrée littéraire 2018, cette fois du côté des éditions Serge Safran : Circulus de Marie Rouzin paru le 13 septembre dernier. Un texte original sur les traces d'une femme, tout juste mère de deux petits garçons, fruits du drame. Sur les traces de la fondation de Rome, à la recherche de sa destruction. Lettres it be vous en dit plus dans les lignes qui suivent.

# La bande-annonce

Dans les bois, à la périphérie d'une très grande ville, une jeune femme solitaire rencontre une future mère, Andronica. Elle l'accompagne dans une roulotte pour assister à son accouchement. Naissent deux garçons, fruits d'une grossesse non désirée. Commence alors un long voyage pour ces deux femmes, bientôt rejointes par d'autres, pour retrouver le père. Avec la volonté farouche de les lui faire reconnaître.

Ce voyage initiatique est riche de rencontres : une veuve vendeuse de beignets, une femme éperdue de colère, deux frères prêts à élever les enfants, des ouvriers sur un chantier, une troupe de cirque.

Violence et difficulté d'exister prédominent dans cette quête non sans le lyrisme d'une parole quasi incantatoire.

# L'avis de Lettres it be

Née à Bayeux en 1978. Marie Rouzin fait partie de la cohorte d'auteurs faisant publier leur tout premier roman en cette belle année 2018. Un premier roman à retrouver du côté des éditions Serge Safran, une maison ambitieuse décidée à mettre en avant des textes pas tellement comme les autres. Et de nous offrir encore un exemple…

Une femme enceinte au possible, une roulotte, un bois sombre, une ville en proie aux ténèbres… C'est le cadre « façon fin du monde en devenir » que propose Marie Rouzin dans son livre, Circulus. Un cadre fort, posé avec sérieux et application, pour ouvrir les portes d'une histoire (courte, la faute à des interlignes au-dessus de la moyenne) mais qui sait briser le souffle. Féminisme, complainte d'un monde qui meurt, défense des petites gens des terres d'ici ou d'ailleurs… le mélo-dramatisme de ce texte fait se croiser les thématiques et les interprétations, sans pour autant noyer ce Circulus dans un tourbillon de n'importe quoi. Même si les conclusions seront plurielles selon les lecteurs, force est de constater que Marie Rouzin donne à son texte les frontières nécessaires pour éviter l'infinie compréhension. Et déjà, il fallait le faire.

C'est un conte noir, nuageux que propose Marie Rouzin pour son tout premier roman. Avec Circulus, l'auteure originaire de Bayeux fait le pari d'un texte violent, où l'engagement ne rime pas avec une simplicité d'idée comme on peut, à regret, le rencontrer souvent ailleurs. Mention spéciale donc, ne serait-ce que pour le fait d'avoir osé. Osé proposer un texte ambitieux comme Circulus.

Découvrez la suite de la chronique sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Lu dans le cadre de la Rentrée littéraire 2018 17ème Prix FNAC
Cette lecture m'a laissé en lisières de cette histoire où je n'ai pas retrouvé le voyage initiatique, ni la colère grondante de la révolte des sans-logis, sans-papiers et autres violences de notre monde dit moderne.
Une femme erre en lisière d'un bois où elle rencontre Andronica femme en colère sur le point d'accoucher de jumeaux. Elle la raccompagne au camp où elle semble vivre. Elle reste là, passive comme un chien qui aurait trouvé son maître mais sans la spontanéité ni l'affection que celui-ci manifesterait en pareil cas.
« Moi, à cette époque, j'étais sans but et sans vigueur, j'errais dans cette ville comme dans des limbes. Mon corps était moins qu'une chose et mes pensées sans objet me trainaient ça et là, comme un vieux chien en laisse, entre les murs et les rues. J'aurais pu m'accrocher à n'importe quoi tant j'étais fatiguée, lasse, sans idée. »
188 pages de narration, avec une faune humaine dont le lecteur ne peut appréhender les caractéristiques.
Andronica est en colère, mais quelle colère, elle gueule où et comment, pas de dialogues (c'est toujours sous forme indirecte), ceux-ci sont racontés, d'où ce sentiment permanent d'être à l'extérieur. le vocabulaire est pauvre et souvent inadapté par exemple page 48 : « Elle m'a regardé, avec un regard absent mais très intense… », un regard absent ne regarde personne et n'a pas d'intensité car il reste flou.
J'ai trouvé ce roman vide, désincarné, le lecteur n'éprouve ni empathie, ni sympathie, ni antipathie pour aucun des personnages. C'est d'autant plus dommage que les romans avec pour héros des laissés en lisière du monde amène ceux qui les croisent à éprouver une multitude d'émotions.
Un roman en forme de pantalonnade qui ne m'a pas séduit.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 26 juin 2018.
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Circulus est un roman de révoltes, de colères, de cris lancés par plusieurs voix, toutes entendues et redites, pour nous, lecteurs, par une jeune femme, qui elle semble sans colère, sans révolte, puisque d'elle on n'apprendra rien, presque rien. Mais ce qu'elle raconte des autres nous attrapent à la gorge, c'est l'injustice, l'inégalité, la cruauté, la violence, la naissance, le vide, et aussi les gestes, les mots, les rencontres qui apaisent. Les mots que la narratrice dit sont ceux des autres, avec leur difficulté à sortir avec leur français mal dit, car ils sont des errants, des gens du voyage, des migrants, ils cherchent tous à être eux-mêmes, à être identifiés ; l'importance du nom, avoir un nom, c'est ce qui pousse ces femmes et ces hommes à la colère et qui finalement les fait bouger, se déplacer, se rencontrer..
Le livre s'ouvre sur une femme silencieuse mais les bruits de son récit restent longtemps dans ma tête.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Par les ombres je vous maudis, disait-elle. Tous ceux qui entrez et sortez ainsi de sous la terre. Hommes étranges. Étrangers. Et les autres aussi. Ceux que j’ai connus là-bas d’où j’arrive. Hommes de guerre. Hommes de pouvoir. Gardiens, douaniers, militaires, policiers, officiers je vous maudis tous. Hommes des camps où la violence est le seul langage. Hommes de la grande prison de mon pays. Hommes du désert violent au-delà de toute mesure. Vous, les hommes, tous les hommes, je vous maudis. J’ai traversé les déserts, et la mer, et des routes, encore et encore, et j’ai trouvé ici une terre plus dure encore. Liberté je te maudis. Et vous, les oiseaux, qui m’avez accompagnée, pourquoi ne m’avez-vous rien dit, je vous maudis. 
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Un soir, cachée dans l’obscurité d’un bois, perdue et sans attache, sans recherche, (avais-je même un corps?) j’ai entendu des voix qui s’éparpillaient au milieu des feuillages. 
Elles m’ont sortie du demi-sommeil où ma vie somnolait, ces voix, et m’ont embarquée dans un mouvement qui me dépasse et dont j’ignore la cause. 
Ce que je vais te dire, maintenant, ce que j’ai vu alors, lorsque je suis sortie de ma nuit et que j’ai fait un pas à travers les branchages, lorsque les mots que j’avais perçus sont devenus des voix, c’est cela. 
Ne vous rongez pas, les hommes, ne soyez pas mortifiés comme vous l’êtes, à vous bouffer la barbe et à vous tordre les doigts ! La voilà morte, c’est vrai, mais il n’y a plus rien à faire, rien de rien. 
C’était une femme assise par terre, près d’un feu, qui parlait. 
Un homme à la barbe et aux yeux noirs, assis en face d’elle, a répondu : 
Nous, nous, on ne va pas crever ici comme des chiens, on a droit à la terre, et à un lit, à quelque chose de digne, on a le droit de ne pas crever comme ça ! 
Ses mots sortaient de sa bouche comme des crachats, ses yeux allaient furieusement du feu à une boîte en bois, dans laquelle était assis le corps d’une très vieille femme. 
Il a continué: Le feu je l’ai le feu, et pas seulement devant ma putain de tente, le feu je l’ai partout et il va falloir qu’il se passe quelque chose avant que je me transforme en torche vivante! 
Il s’est mis à taper la cendre avec sa chaussure. Les toutes petites braises se sont éteintes sous les coups de semelle, étouffées. 
Calme, calme, a dit un autre homme que je ne voyais pas, tu te ferais brûler que personne ne ferait attention, il faut déjà trouver l’endroit, là où il peut y avoir de l’émotion, où on va te regarder, sinon, à quoi ça sert. 
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Et moi petite, j'avais peut-être huit ans, je ne savais jamais ce qui était normal, acceptable ou pas, je ressentais un malaise à voir ces scènes où ma mère était si mal avec la cible à son cou ou sous les mots durs et abaissants de mon beau-père, mais comme elle ne se plaignait pas, ne réagissait pas, je ne savais pas ce qui était acceptable, mais je sentais que quelque chose montait en moi, que je ne pouvais pas nommer, et c'était plus fort que la peur même.
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Le reste du temps c'était des humiliations avec les mots dits tout bas, pour abaisser ma mère, l'enfoncer, comme avec un maillet, comme les piquets de la toile du stand, il l'enfonçait toujours un peu plus, et elle se tassait ma mère, s'enfonçait, jusqu'à être enterrèe, la terre au bord des lèvres avec la peur des prochains mots, de la prochaine humiliation qui ferait rentrer la terre dans sa bouche et dans son nez. Elle s'enfonçait jusqu'à l'étouffement.
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Vous, les hommes, tous les hommes, je vous maudis. J’ai traversé les déserts, et la mer, et des routes, encore et encore, et j’ai trouvé ici une terre plus dure encore. Liberté je te maudis. Et vous, les oiseaux, qui m’avez accompagnée, pourquoi ne m’avez-vous rien dit, je vous maudis.
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