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Sophie Taam (Traducteur)
EAN : 9782367271057
250 pages
710 (23/10/2021)
3.5/5   3 notes
Résumé :
On les chasse, on ignore leur souffrance, on les maltraite sous prétexte d’une intelligence inférieure à la nôtre… Pour Mark Rowlands, c’est assez : il est temps de passer un nouveau contrat social avec les animaux. L’élevage industriel, la chasse, l’expérimentation médicale, mais aussi la domestication sont les problématiques passées en revue par le philosophe pour nous amener à repenser notre rapport à l’autre-animal. Mais ici, pas de droit spécial des animaux. Ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
De manière générale, je lis très peu d'essais. Néanmoins, la thématique de celui-ci m'a tout de suite intéressée. Particulièrement sensible à la cause animale, j'avais envie de lire un ouvrage m'invitant à une réflexion approfondie sur le sujet tout en redoutant un peu de me trouver face à un texte trop ardu pour moi. J'ai été agréablement surprise de constater que ce n'était pas le cas et ai lu cet essai relativement facilement en dépit de son aspect philosophique prédominant.

L'écriture de l'auteur est fluide, agréable à lire. En dépit du sujet extrêmement difficile et sensible, l'auteur parvient à glisser quelques discrètes touches d'humour. Mais surtout, j'ai aimé la façon dont est construite sa réflexion. Il commence d'abord par définir certains termes, leur sens philosophique, et les illustre toujours d'exemples concrets qui facilitent considérablement leur compréhension. Il résume toujours les éléments clés en fin de chapitre, ce que j'ai vraiment apprécié.

Si la première moitié de l'essai est purement théorique, la seconde utilise l'argumentaire philosophique préalablement construit pour montrer l'incohérence et l'illégitimité des actes horribles commis sur les animaux (élevage intensifs, expériences, chasse etc.) Je n'ai évidemment pas pu m'empêcher de pleurer en lisant les chapitres évoquant certaines des multiples tortures dont sont victimes les animaux, tant dans les élevages intensifs que dans les laboratoires... Comment les humains peuvent-ils perpétrer et cautionner de telles horreurs ? C'est incompréhensible, révoltant et désespérant...

En résumé, j'ai beaucoup aimé cet essai qui n'a fait que conforter mes choix de vie (régime végétarien, non consommation de produits testés sur animaux etc.) et me donne de nouveaux arguments pour défendre la cause animale. Pour finir, je tiens à remercier les éditions Decrescenzo ainsi que Babelio pour l'envoi de cet essai !
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Dans la première partie du livre, l'auteur fait le choix de partir du postulat de l'homme et de faire le parallèle avec les animaux. Il aborde beaucoup d'aspects philosophique. Afin de nous permettre d'assimiler les concepts, il va utiliser beaucoup d'exemples. J'aime l'idée, mais cela a eu l'effet contraire sur moi. Je me suis par moment perdue dans la succession d'idées et les comparaisons, certaines me laissant encore dubitative (lapin/ balle de tennis ?). J'ai dû relire certains paragraphes pour me recentrer sur le récit. de plus je trouve que la position impartiale était trop présente dans le récit .
Heureusement, dans la seconde partie du livre, on quitte un peu cet aspect philosophique et on rentre dans des exemples plus concrets. Je reconnais néanmoins que l'explication des concepts de la première partie aident à la compréhension. Je regrette tout de même que les problématiques annoncées ne soient pas approfondis :L'élevage industriel, la chasse, l'expérimentation médicale, mais aussi la domestication soit au final peu développée
Je suis par conséquent plutôt mitigée sur cet essai. Je ne m'attendais pas tout à fait à cela, et ce n'est pas forcément ce qui me plait.
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Un grand merci aux éditions Decrescenzo pour l'envoi de cet essai dans le cadre de l'opération Masse Critique !

J'ai beaucoup aimé cet essai, l'auteur soutenant l'idée que les animaux ont des droits moraux et par conséquent, les mêmes droits que l'espèce humaine.

La lecture est plutôt aisée, l'écriture est fluide même si, la première partie de l'essai est surtout consacrée à poser les bases du point de vue philosophique de l'auteur. J'avoue avoir sauté quelques passages pour lire directement les parties qui m'intéressaient le plus.

Je pense que cet essai est une très bonne base de lecture lorsque l'on s'intéresse à la question de l'éthique animale, beaucoup d'éléments de réponse sont apporté et permet ainsi de développer son propre argumentaire lorsque l'on doit, en tant que végéta*ien, se justifier de ses choix alimentaires.

Je vais m'empresser de le partager autour de moi, en espérant faire changer quelques mentalités !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Toute expérimentation qui concerne un animal et qui violé ou sacrifie les intérêts vitaux de cet animal est moralement illégitime si l'une des quatre conditions suivantes s'applique :
1. L'expérimentation n'essaie même pas de servir ou de renforcer des intérêts vitaux humains, mais s'attache seulement à des intérêts non vitaux.
2. Les donnés que cette expérimentation s'efforce d'obtenir sont déjà disponibles.
3. Les donnés que cette expérimentation s'efforce d'obtenir peuvent l'être par d'autres moyens, qui ne comprennent pas le recours aux animaux.
4. Les difficultés anticipées à extrapoler mes résultats de l'expérimentation aux humains sont si importantes qu'elles mettent en doute l'utilité de ces résultats; ou l'extrapomation peut uniquement être effectuée en se basant sur des tests humains exhaustifs, ce qui rend les résultats des tests animaux superflus.
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Prouver la vie psychologique des animaux autres qu'humains se révèle d'une importance cruciale sur le plan moral. Car cela montre que les animaux sont des sujets psychologiques. La vie d'un animal possède une intériorité ; un animal peut ressentir que sa vie, d'une certaine façon, se déroule bien ou mal. Et cela est primordial. Il existe un état d'être chez un animal.
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Si l'emploi du langage est proposé comme une différence moralement pertinente entre eux [les animaux] et nous, nous pouvons alors facilement recourir au raisonnement des cas marginaux, exactement de la même façon que nous l'avons fait pour l'intelligence. Nous pouvons faire remarquer que certains êtres humains sont incapables d'utiliser le langage (pour toutes sortes de motifs : lésion cérébrale, jeune âge, maladie, éducation infantile par les loups, etc.). Or voulez-vous refuser les droits moraux à ces humains ? Si vous estimez, comme la plupart des gens sensés, que ces humains ont des droits moraux, vous n'avez alors aucune base pour refuser que les animaux aient les mêmes droits. À moins d'être prêt à accepter que les humains qui ne peuvent pas utiliser le langage n'aient pas de droits moraux, vous ne pouvez pas (en restant cohérent) affirmer que les animaux n'ont pas de droits parce qu'ils n'utilisent pas le langage.
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Des travaux récents suggèrent fortement une donnée perturbante : les animaux, précisément à cause de leurs moindres pouvoirs cognitif, imaginatif et spéculatif, ressentent en fait la douleur d'une manière plus aigüe que nous.
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Les recherches fournissent beaucoup moins de donnés pertinentes susceptibles de nous apprendre si les animaux sont capables de ressentir du plaisir. En effet, les laboratoires, comme nous allons le constater, ont une prédilection pour générer chez les animaux des états psychologiques désagréables plutôt qu'agréables.
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Video de Mark Rowlands (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mark Rowlands

Fabrice Midal présente "Le philosophe et le loup", de Mark Rowlands
Interview vidéo de Fabrice Midal, directeur de la collection L'esprit d'ouverture aux éditions Belfond, à l'occasion de la parution de l'ouvrage de Mark Rowlands : Le philosophe et le loup. Dans ce livre drôle et intelligent, Mark Rowlands, professeur de philosophie à l'université de Miami, s'inspire de sa relation avec son loup. À travers la parabole de l'amitié entre l'homme et l'animal, jalonnée des lectures d'Épicure ou de Kundera, une bouleversante invitation à réfléchir sur nous-même et sur le monde.
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