J'ai abordé ce roman d'une manière assez particulière car c'est son auteure qui m'en parlé et qui me l'a mis en main (et a failli me le reprendre quand j'ai douté pouvoir la critiquer franchement). Je l'ai donc lu en ayant envie de l'aimer car j'avais apprécié l'auteure mais en ayant peur de devoir être franche et désagréable après lecture.
Finalement pas de souci!!
IL ne faut pas chercher ici de roman policier mais bien un thriller judiciaire comme il est présenté. Certes, il y a un crime, une recherche de culpabilité, mais l'intrigue tourne plutôt autour de la coupable (qui clame son innocence), de son avocat et du rôle qu'a joué la justice dans cette affaire.
Au cours du récit, laura Sadowski nous fait assister à un procès d'assises dont la procédure diffère quelque peu de ce qu'on voit habituellement dans les séries américaines. C'est très instructif sans être pesant.
L'histoire est vraiment prenante et le suspens est mené plutôt finement sans les grosses ficelles qu'on voit de plus en plus chez certains auteurs. Les chapitres sont courts (ce qui n'est pas désagréable) et c'est l'histoire qui crée le suspens et non ces artifices bidons qui consistent à ne pas terminer l'action dans le chapitre pour obliger le lecteur à démarrer le suivant ou alterner plusieurs lieux d'actions en laissant tout en plan à chaque fois. Je lis souvent par petites étapes (problème de disponibilité) et ces auteurs-là me frustrent terriblement.
En plus, l'écriture est tellement fluide que mon cerveau d'instit au mois de juin arrive à le lire. Un miracle!
Ce qui m'intéresse dans la plupart des romans, ce sont les personnages. J'aime ces êtres d'encre tellement bien dépeints qu'on est triste de refermer le livre et de les quitter à la dernière page. J'ai une admiration sans borne pour ces auteurs qui savent les construire, leur donner vie.
Laura Sadowski sait faire ça. Comme je ne veux pas déflorer le suspens, je dirais simplement qu'au cours de cette lecture j'ai détesté, méprisé, espéré, pleuré...
Les défauts, les faiblesses de ce roman?
J'aurais du mal à en trouver...
Le début peut-être. Nicolas Kléber m'a été franchement antipathique dès les premières pages. Difficile d'accrocher au roman dans ces conditions. le style était également un peu trop chargé, à mon avis. Nicolas est devenu réel grâce à un portrait très précis. Peut-être un peu trop. C'est même exactement ça : une sensation de "trop". Qui colle bien avec le personnage mais qui est agaçante.
Heureusement, on rentre très vite dans le vif du sujet.
Et la fin... dont j'aimerais parler beaucoup plus longuement...mais ça, il faudra le lire pour comprendre ce que je veux dire par là ;)