Tous les deux ans l'UNESCO retient des personnalités qui, dans le monde, chacune à sa manière, ont oeuvré et continuent de le faire par leur rayonnement, dans les domaines de l'éducation, de la promotion des droits des femmes et de l'égalité des genres, de la culture, des sciences, et de la communication, à la construction de la paix...
En 2023, l'UNESCO honore deux français,
Gustave Eiffel, décédé le 27 décembre 1923, et
Thérèse de Lisieux née le 2 janvier 1873.
Pour l'UNESCO, « la célébration de Thérèse contribuera à apporter une plus grande visibilité et justice aux femmes qui ont promu, par leurs actions, les valeurs de la paix. Étant donné la célébrité de Thérèse de Lisieux, la célébration de son anniversaire peut être une opportunité de mettre en valeur le rôle des femmes au sein des religions dans la lutte contre la pauvreté et la promotion de l'inclusion. Elle peut aussi renforcer le message de l'UNESCO sur l'importance de la culture (poèmes et pièces de théâtre écrites) dans la promotion de valeurs universelles et comme vecteur du dialogue inter-religieux. »
Jeune française connue dans le monde entier, femme de culture, d'éducation et de science,
Thérèse de Lisieux, par sa personnalité, son oeuvre scrute les profondeurs du coeur humain et ouvre des chemins de réponse possible aux hommes et aux femmes de ce monde en quête de sens, à la recherche de la paix personnelle et universelle. Décédée à l'âge de 24 ans, elle est connue notamment pour ses publications posthumes, dont
Histoire d'une âme.
« Eloge d'une guerrière » rappelle que la vie chrétienne est un engagement à combattre sous les oriflammes du Christ plutôt que sous les bannières de Lucifer et que
Thérèse Martin a consacré sa vie à guerroyer contre le péché, à convertir les pécheurs, tels Pranzini embrassant le crucifix sur l'échafaud.
La véritable vocation de Thérèse diffère donc de celle de Jeanne d'Arc, autre guerrière, mais son combat contre les séductions du péché contribue indéniablement à la construction de la paix.
Jean de Saint-Chéron nous offre à la fois une biographie de la sainte, une présentation de ses oeuvres et un bouquet des grâces obtenues par son intermédiaire.
Il rappelle que la future
Edith Piaf recouvra la vue à Lisieux et que la chanteuse était une dévote de la sainte :
« Ça fait longtemps que le Seigneur avait prévenu que seuls les petits enfants seraient admis dans son Royaume. Mais les anges doivent s'amuser de cette bande de gagneuses enfanfreluchées qui dans l'éternité font la ronde autour d'une chanteuse de music-hall et d'une petite Normande déguisée en guerrière.
Je ne me repens pas de m'être livrée à l'amour. Oh ! non, je ne m'en repens pas avait dit Thérèse le jour de sa mort.
« Non, rien de rien,non, je ne regrette rien », semble avoir répondu
Edith Piaf un demi-siècle plus tard.
La petite Thérèse avait peut-être transmis à la Môme son art de la guerre.
De toute façon, les enfants ne savent prendre les places fortes que les yeux pleins de larmes, les poings serrés, bouillonnant d'impuissance. Leur première arme, c'est l'immensité de leur désir.»
Un livre décapant qui prolonge la réflexion entamée par l'écrivain avec «
Les bons chrétiens » :
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