J'ai pris cette bande dessinée en me disant "pourquoi pas?", et après la lecture, je me dis, "ouais... pourquoi pas..." bref, je n'ai pas été emballée.
Le récit commence sur la mort de la femme aimée, rencontrée quelques années plus tôt lorsque le personnage principal la prend en photo, dans un parc, par un beau jour ensoleillé. Aujourd'hui, jour de deuil, le ciel est maussade, il pleut. Ca manque un peu de subtilité, tout comme cet instant où, en regardant de nouveau cette photo de sa bien-aimée, il a un flash, voit la photo brûler, et comprend aussitôt qu'il a le don de clairvoyance... un peu rapide comme raccourci.
Bref j'ai trouvé que les ficelles du récit sont un peu grosses et pas franchement originales, que les visages, anguleux, charmants, se ressemblaient beaucoup et manquaient de variété expressive, que le personnage de l'homme blessé - solitaire - artiste - mystérieux était un classique qui est ici plutôt surfait, et que le livre lu, il est assez vite oublié. Je ne pense pas lire le tome deux, à moins de le croiser par hasard et de me dire encore une fois "pourquoi pas" car, après tout, la lecture était facile et divertissante.
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L'album commence joliment : teintes douces - du gris et de l'ocre -, émotion d'un enterrement, abattement et colère du deuil.
Première réticence : les visages anguleux.
Je me laisse néanmoins porter par l'histoire, touchée par les tourments de ce photographe qui pleure la femme qu'il aimait.
Et puis l'intrigue prend une dimension fantastique, il s'avère que l'homme a des talents de prémonition. Décidément, j'ai mal choisi cet album dans les bacs de la bibli.
Il s'agit d'un premier tome, je sens qu'il ne va pas se passer grand chose et que la fin appelle une suite, voire plusieurs, pour qu'on ait droit à un vrai scénario.
Gagné. Et perdu... mon temps : je n'accroche pas du tout à ce registre...
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J'ai bien aimé ce diptyque qui parle de la douleur d'un homme à avoir perdu un être très cher à savoir son amoureuse Monica. Baltus va alors développer le pouvoir de voir dans l'avenir bien malgré lui. Cette expérience mystérieuse le conduira à New-York dans le second tome et près de 20 ans après. Il fera de nouvelles rencontres qui lui donneront la force d'affronter ses démons, mais à quel prix ?
C'est un récit plein d'émotion et qui baigne dans une certaine ambiance mélancolique. J'ai apprécié le fait de pouvoir m'identifier parfaitement à ce jeune photographe qui vit alors une grave douleur intime. L'apparition de son don s'explique par la tragédie. J'ai bien aimé également le trait simple et souple de la dessinatrice. Cela s'inscrit dans une certaine poésie de l'âme. Cette bd est fort réussie. Simplement, il faut lire les deux tomes pour comprendre le cheminement.
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Les échos invisibles nous invitant dans des profondeurs de l'âme, le voyage n'est que plus envoûtant lorsqu'il n'est pas perturbé !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Avec Les Échos invisibles, Tony Sandoval et Grazia La Padula nous amènent à associer des termes qui semblent antinomiques. Le fantastique peut-il être aussi délicat ? La douceur peut-elle sembler tellement inquiétante ? La poésie peut-elle se teinter d'angoisse ? Le produit de ces drôles de formules est une oeuvre inclassable, hors-normes, mais dont on apprivoise l'ambigüe séduction !
Lire la critique sur le site : Auracan
Ce premier opus dévoile les talents du personnage principal, ses doutes, ses douleurs mais également sa bienveillance tout en laissant le soin de conclure cet épisode de manière à ce que le lecteur soit intrigué et attende avec intérêt le prochain tome.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Le trait tout en légèreté de Grazia La Padula [...] semble avoir été fait pour cette chronique décalée. Sous le couvert d'une mise en scène faussement simple, la dessinatrice propose une construction graphique subtile faite de changements de cadrage infimes mais suffisants pour faire ressortir l'émotion au moment voulu. Les personnages, aux têtes disproportionnées et aux traits taillés à la hache, respirent une humanité certaine.
Lire la critique sur le site : BDGest
Le trait fragile et pourtant si grave de la jeune dessinatrice, ainsi que le scénario sobre de Sandoval suffisent à faire de ce diptyque une oeuvre sincère et juste, réussie.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Rien de fastidieux comme les gens qui sont toujours de votre avis; autant vaudrait converser avec des échos.
Cette nuit-là, le sol n'a pas arrêté ma chute.
Je me suis perdu corps et âme.
J'ai traversé des dimensions de misères et d'immondices, et cette nuit, ainsi que les nombreuses autres qui suivent, fût une souffrance indescriptible.
Mais finalement, mon âme revint.
Et aujourd'hui, tout semble différent.
L'ivresse de la photographie vous incite parfois à dérober des images interdites...
La mer s'exprime à sa façon, parfois d'une façon violente et mystérieuse mais toujours honnêtement.