Énorme somme d'articles sur les civilisations humaines, exhaustifs et extrêmement détaillés. L'ouvrage résume la totalité des connaissances actuelles sur les cultures humaines partout dans le monde.
Impossible à lire en une seule fois cet ouvrage est a ranger à portée de main et à consulter en tant que de besoin. le classement par thème est plus pertinent que la chronologie, et aborde, entre autres, les aspects culturels, économiques, politiques.
C'est aussi l'occasion de réaliser que beaucoup de concepts comme l'exploration (la conquête de nouveaux territoires), de mondialisation, d'urbanisation, etc... sont très anciens.
Le livre se termine par un chapitre sur les approches actuelles (génétique, démographie, techniques....) et les perspectives qu'elles ouvrent, voire les certitudes qu'elles pourraient remettre en cause. Un livre indispensable mais impressionnant !
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Ce bouquin assez volumineux est un incontournable. Il est tout simplement passionnant. Il est en fait composé d'une somme d'articles qui balayent toutes les civilisations sur l'ensemble des continents en expliquant à chaque fois les apports de l'archéologie sur l'étude de la civilisation traitée. vous passerez ainsi de la préhistoire à l'antiquité, puis au moyen âge et aux époques contemporaines et passerez en revue les civilisation d4afrqiue, Océanie, Japon, Chine, Amérique du sud et Méso-amérique, Amérique du Nord,...
Je me suis régalé de la première à la dernière page tout en apprenant énormément de choses. La partie sur la préhistoire est je trouve plus complète que ce que l'on peut trouver par exemple dans le tome publié chez belin dans la collection mondes anciens
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Je n'ai pas encore tout lu, mais c'est tellement classique, académique, étroit et frenchy (il y a quelques synthèses établies par les étrangers) que cela fait peine. Plusieurs auteurs développent une histoire de leur discipline qui est critique et mal étayée, montrant qu'ils n'ont pas grand chose à dire sur l'évolution de l'homme. Pas la moindre hypothèse sur les faits sociaux au moment des chasseurs cueilleurs, un article sur l'art dans la controverse et des allégations non fondées (il y avait des espaces vides à cette époque: ah bon?). Les schémas synthétiques sont difficiles à lire et les illustrations pas toujours pertinentes. On retrouve toutes les limites du bouquin collectif où les universitaires dans leur course à l'échalote ne se permettent aucune critique entre collègues. L'archéologie française est enlisée mais ils ne le savent même pas. le recrutement et la formation sont sans doute à reprendre totalement. A part les nombreuses avancées dans ce domaine avec de plus en plus de controverses, je recommanderais presque les ouvrages (tels ceux de Leakey) d'il y a quarante ans.
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Un gros pavé qui fait le tour des dernières connaissances de l'origine et l'évolution des civilisations, chaque chapitre étant écrit par un spécialiste du thème, qui fait le tour des époques et des régions, montrant ce que l'on sait grâce à l'archéologie, mais aussi l'immensité de ce que l'on ignore.
C'est lisible même si c'est pointue, mais tellement riche qu'il est difficile de tout retenir.
C'est aussi un plaidoyer pour l'archéologie qui est indispensable pour la protohistoire, mais aussi pour l'époque moderne car l'archéologie ne ment pas au contraire des écrits de témoins forcément subjectifs.
Cette lecture permet aussi de déconstruire les mythes de l'histoire telle qu'elle nous a été apprise à l'école.
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Intéressant mais très didactique. Peine à m'émerveiller.
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Étudier le passé, c'est perpétuer la longue chaîne de ceux qui ont vécu avant nous pour jouer notre rôle dans la continuité des groupes humains. Les hommes comme les sociétés ont besoin de la mémoire, non seulement pour satisfaire leur curiosité, mais pour s'assurer de leur place dans le monde, pour se reconnaître dans la suite infinie des générations.
p63 La cuisson (de la nourriture) permet de réduire le coût énergétique de la mastication et de la digestion et permet à l'organisme d'extraire plus de calories, notamment de la viande.
L’État est marqué par l’émergence de l’administration et de la bureaucratie, dont l’activité va être facilité par l’usage de 2 outils : l’écriture et la monnaie.
Organisation sociale supra-familiale très codifiée, l’État peut donc être présenté comme une des caractéristiques les moins contestables du passage de la préhistoire à l’histoire, dont elle a fait émerger l’un des médias majeur : l’écriture.
La passion pour les cultures du passé est sans doute l’antidote au flux constant de l’actualité, à l’engouement pour l’information en continu qui caractérise nos sociétés contemporaines.
Conférence proposée par le Conseil Scientifique
Intervenant:
Jean-Paul DEMOULE, préhistorien et professeur émérite à Paris 1
Panthéon-Sorbonne
Si l'on ne connaît pas de pratiques funéraires de la part de nos cousins primates ni des formes humaines les plus anciennes, des homo erectus en Espagne et des homo naledi en Afrique du sud ont entrepris il y a quelque 300.000 ans de déposer les morts de leur communauté dans des grottes, au fur et à mesure des décès. Puis les hommes de Néandertal, tout comme les premiers sapiens, ont commencé à creuser des tombes, déposant parfois des objets auprès du défunt, indice probable de croyances en un au-delà de la mort. Avec le néolithique et la sédentarisation des vivants, les morts aussi se sédentarisent dans les premières nécropoles, tandis que les pratiques funéraires ne cessent de s'enrichir, reprises des ossements ou modelage d'un visage d'argile sur le crâne récupéré du défunt. Les sociétés agricoles se hiérarchisant, les morts importants emportent aussi des richesses nouvelles, quand on ne leur construit pas d'imposants monuments mégalithiques, affirmation de la puissance des dominants. de fait, les tombes, en associant un individu aux objets témoignant de son statut, sont-elles des documents essentiels pour la compréhension des sociétés passées – même s'il existe malheureusement (pour les archéologues) des pratiques funéraires qui ne laissent que peu ou pas du tout de traces.
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