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EAN : 9782020198899
219 pages
Seuil (01/05/1988)
3.44/5   8 notes
Résumé :
"Il avait des accents pour les plus fines sensations et il a rendu sa musique aussi multiple que peuvent être les pensées et les volontés multiples de l'homme."
Robert Schumann
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Texte très littéraire sur la vie et les oeuvres de Schubert. Marcel Schneider nous restitue un Schubert très vivant et très humain, nous transmet son admiration et sa sympathie pour cet homme à la fois génial et humble.
La première moitié du livre est consacrée à la biographie du compositeur et au réseau musical de la Vienne du début du 19ème siècle. La seconde partie est centrée sur les compositions musicales et est d'un accès plutôt difficile pour celles et ceux qui, comme moi, n'ont pas une culture musicale significative (référence à des procédés de composition et d'autres oeuvres)
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Pour une première approche de Schubert, il s'en faut, et de loin, pour pénétrer l'homme et son oeuvre.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Schubert incarne, en effet, une des formes les plus respectables et des plus persuasives du romantisme. Le "mal du siècle" avait provoqué chez les artistes qui en furent atteints les réactions organiques les plus diverses: alors que Weber fut un méditatif pondéré, Schumann, un hypocondriaque et Berlioz, un épileptique, Schubert n'était atteint que d'une hypertrophie du cœur dont aucun signe extérieur ne pouvait révéler l'existence. C'était un timide, cordial et casanier dont l'exaltation intérieure possédait le miraculeux privilège d'arracher secrètement au prosaïsme de la vie des trésors insoupçonnés de poésie, une abeille qui, du suc des plus pauvres fleurs, savait tirer un miel délicieux. Et ce fut, en réalité, la manifestation la plus humaine et la plus durable de cet idéal artistique collectif engendré par une trop forte épidémie d'individualisme.
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Il travaillait avec une régularité merveilleuse, tous les matins, de six ou sept heures jusqu'à midi ou une heure. Quand il avait fini une composition, il en commençait aussitôt une autre. Ce détachement pour l’œuvre terminée, cette absence de complaisance pour ce qu'on vient de faire sont la marque d'un esprit toujours en travail, dont l'activité se ranime sans cesse par les créations successives auxquelles il prête vie et dont il se retire dès que le but est atteint. Cette apparente infidélité témoigne d'une fidélité supérieure, celle de l'artiste envers lui-même.
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Vogl, dans son journal, signale ce qu'il appelle heureusement la seconde vue musicale de Schubert: "Jamais l'absence d'une bonne école de chant ne s'est fait aussi vivement sentir que devant les lieder de Schubert. Sinon, quel effet surprenant produiraient ces compositions vraiment divines, ces témoignages de seconde vue musicale, partout où l'allemand est compris! Combien d'êtres comprendraient, pour la première fois peut-être ce que signifient paroles, poésie en musique, mots en harmonie, pensées revêtues de musique?"
On ne saurait mieux définir le lieder.
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Ne pouvant atteindre la vraie vie, il se contente de la vie rêvée. Le théâtre lui offre cette double illusion, l'illusion comique jointe à l'illusion sentimentale. C'est un puissant aimant sur des natures à la fois avides et blessées comme celle de Schubert que la féérie de la scène. Tout y est faux et d'une certaine manière plus vrai que le vrai, puisque le vrai, pour toucher, a besoin d'être corrigé, dépouillé, transfiguré par l'art.
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La syphilis, aujourd'hui bénigne, était incurable au siècle dernier: Schubert le savait, le pressentait du moins, car il sombra dans la neurasthénie.
Il voit sa santé détruite, sa vie gâchée, ses espérances de jeunesse anéanties. Quelque chose en lui se brise; cette mélancolie, ce sont de cristal fêlé que signaient toutes ces œuvres, deviennent cris de douleur, déchirement, tristesse sans rémission.
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