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EAN : 9782743649852
Payot et Rivages (04/03/2020)
3.51/5   64 notes
Résumé :
Les ultrareligieux ont pris le pouvoir à Jérusalem pour former le Grand Israël. Les Résistants, composés de laïcs juifs et arabes, se sont regroupés à Tel-Aviv pour vivre selon les préceptes des premiers kibboutzim. Signe de la division, un nouveau mur a fait son apparition, entre Jérusalem et Tel-Aviv cette fois. Un mur surveillé par des robots tueurs fournis par la Russie, le parrain du Grand Israël. Ils sont six à devoir franchir cette frontière au péril de leur ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Le scénario est le gros point fort de ce roman d'anticipation. Passionnant et impeccablement déroulé, il fait son terreau des dérives de l'Etat d'Israël, bâti sur une magnifique utopie humaniste, qui sombre dans une guerre civile éternelle faite de haines recuites.

Alexandra Schwartzbrod a imaginé dans un futur qui semble si proche un Israël cauchemardesque, entre les mains des ultra-orthodoxes manipulés par des activistes russes qui les financent et les arment. Tel-Aviv l'éclairée a fait sécession de ce Grand Israël, c'est le territoire des résistants, de ceux qui veulent vivre libres, loin des diktats politiques ou religieux, dans un esprit proche de celui des kibboutzims. Et entre les deux, un mur de 6 mètres de haut en passe d'être équipé de drones ayant le permis de tuer ...

Pour qu'un roman d'anticipation soit réussi, il faut qu'on sente l'urgence de la situation, qu'on palpe la tension d'une situation terrible et plausible, qui stimule un contexte lourd où le gouvernement israélien se radicalise et où la Russie de Poutine espère de plus en plus peser au niveau international. C'est ce que réussit parfaitement l'auteure, directrice adjointe à la rédaction de Libération, ancienne correspondante de ce journal à Israël. Sa connaissance et sa maitrise de la question israélienne transparaît dans chaque page. Elle mélange très habilement la réalité et la fiction. Et ce qu'elle raconte glace le sang, et sans manichéisme, ce qui d'autant plus fort sur un sujet aussi miné.

Les chapitres sont très courts, ils bouillonnent d'idées, d'informations, sans perdre leur lisibilité tant Alexandra Schwartzbrod est une conteuse pédagogue. Surtout, elle a glissé dans son récit six personnages marquants qui veulent tous passer le Mur, dans un sens ou dans l'autre, chacun avec ses raisons : un ultra-orthodoxe en cavale conseiller du Premier ministre ; son épouse Ana sur une autre trajectoire ; un ex-commissaire arabe palestinien qui a atterri à Tel-Aviv ; deux jeunes palestiniens exilés ; un autre conseiller du Premier ministre en proie aux doutes. le plus fort est sans hésiter celui d'Ana, solaire et définitivement ancrée dans la vie, éprise de liberté avec urgence . J'ai pensé énormément au personnage de Etsy dans la remarquable série Netflix The Unorthodox.

Mon seul regret vient de la frustration de ne pas avoir eu entre les mains un roman plus long, j'aurais bien avalé une centaine de pages de plus sans problème. A plusieurs reprises, j'avais envie de plus d'explications, de remonter de façon plus approfondie à la genèse des personnages et des événements. J'avais envie que le récit, déjà très dense et ample, se déploie encore plus large.

Un très bon roman, entre action, géopolitique et histoire d'amour, qui sonne comme une mise en garde sur la tentation d'ériger des murs, physiques ou mentaux, et sur le repli sur soi forcément dangereux.
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Ce qu'il y a de passionnant dans le dernier roman d'Alexandra Schwartzbrod, c'est sa façon d'imaginer le futur d'Israël, un futur qui se déroulerait disons dans une vingtaine d'années et qui est carrément anxiogène. Cette vision est alimentée par sa connaissance du pays, elle y a été correspondante de presse pendant quelques années, par son écriture noire, ce qui ne l'empêche pas de suggérer des raisons d'espérer, par son sens des personnages qui fait la richesse de ce récit.
Ce roman est une projection qui a dû être élaborée, je le suppose, à l'époque de la loi israélienne de 2018, définie comme un palier décisif dans le roman : « Pour la première fois, Israël se définissait officiellement comme un État purement juif, niant tous ses droits à la minorité arabe »
L'autrice imagine donc ce que pourrait devenir Israël si cette tendance se poursuivait et nous voilà donc dans un Grand Israël, où les Juifs ultra-orthodoxes ont imposé leurs vues, où les territoires palestiniens ont été totalement intégrés, où la question palestinienne a été réglée par des cars : tous ont été expulsés, sans qu'on sache vers quel pays, il est question d'un « ailleurs inconnu » et ce qu'en dit le roman est des plus inquiétants : « [Ils] s'étaient laissés expulser sans réagir, grimpant dans les cars telles des bêtes cheminant vers l'abattoir, il ne serait pas de ceux-là. »
Israël a donc beaucoup changé, mais le reste du monde aussi. Dans cette dystopie, les États-Unis ne comptent plus, ils sont ravagés par des crises et la Californie a fait sécession, l'Union européenne a implosé, les pays d'Europe sont dirigés par des régimes nationalistes, reste la Russie qui semble continuer sur sa voie actuelle et qui a pris une sacrée influence dans le Grand Israël, au point de lui fournir des mercenaires et de l'équiper en drones tueurs pour surveiller les murs qui garantissent la frontière. Il ne s'agit plus seulement d'empêcher les entrées, mais aussi les sorties car le pays est devenu une prison. le projet sioniste est devenu absurde, avec des traditionalistes qui prient et des Russes même pas juifs qui les protègent. le niveau de vie a chuté dramatiquement, ici comme ailleurs dans le monde l'autosuffisance est recherchée, mais c'est la décroissance incontrôlée qui s'impose. le pays manque de pétrole, d'électricité, de produits agricoles, le Premier Ministre peine à diriger le pays, quand bien même il semble avoir les pleins pouvoirs.
Une ville a fait sécession, Tel-Aviv. C'est là que Juifs et Arabes semblent vivre en bons termes sous une forme d'utopie socialisante et laïque. Les kibboutz se sont recréés pour permettre l'autonomie alimentaire, les différentes religions sont à égalité, les peuples se mélangent et ce sont les militants laïcs qui sont devenus les plus intransigeants.
Mais cela n'est que le cadre dans lequel évoluent des personnages très variés : un Juif orthodoxe qui cherche à s'enfuir d'Israël, sa femme qui regrette sa vie d'avant, quand elle était à Istanbul, son ami qui croit encore pouvoir corriger les dérives nationalistes du Premier Ministre, deux enfants arabes qui survivent en se cachant dans les grottes près de Bethléem, un flic arabe et chrétien de Tel-Aviv. Tout ce petit monde évolue sous nos yeux et cherche une vie meilleure, se débat pour y arriver. L'espoir pour certains est d'atteindre Tel-Aviv, la ville où tout est possible, la ville où on peut se reconstruire et (re) trouver l'être aimé, car il est beaucoup question d'amour dans ce roman qui montre jusqu'où peut aller le nationalisme et la haine de l'autre.
Les Lumières de Tel-Aviv est un roman qui se lit agréablement et qui fait réfléchir, qui se termine de manière assez abrupte : une suite serait-elle prévue ? On suit les personnages et on s'y attache, on souffre et on espère avec eux, on soupèse la probabilité de cette dérive nationaliste, on aimerait bien qu'Alexandra Schwartzbrod se trompe.
Elle aussi, certainement.
François Muratet pour Double Marge
Lien : https://doublemarge.com/les-..
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Je remercie les éditions Payot et Rivages pour l'envoi du nouveau roman d'Alexandra Schwartzbrod « Les Lumières de Tel Aviv » publié en mars 2020.

Alexandra Schwartzbrod est romancière, essayiste, spécialiste du Moyen Orient et directrice adjointe de la rédaction de Libération. Elle a reçu le Prix SNCF du polar en 2003 pour Balagan et le Grand prix de littérature policière en 2010 pour Adieu Jérusalem, deux romans qui composent, avec Les Lumières de Tel-Aviv, un cycle consacré à Israël.

Dans le contexte particulièrement tendu du conflit israelo-palestinien, ils sont six à vouloir franchir le nouveau mur érigé entre Jérusalem et Tel-Aviv. Haïm Müller, un ultraorthodoxe en fuite est l'un d'eux. Prêt à risquer sa vie pour franchir le mur.

p. 32 : « Il avait franchi l'infranchissable. Malgré la douleur, une bouffée de fierté l'envahit. Il s'était détaché de ce fou de Golan. de ce système de surveillance insensé qu'il était en train de mettre en place et qu'il ne pouvait pas cautionner. «

En effet, les ultrareligieux se sont emparés de Jérusalem dans le but de créer le Grand Israël, tandis que les Résistants tentent de rétablir la liberté à Tel-Aviv. Haïm s'est enfui en traître pour éviter un drame.

p. 47 : » – […] ce chien de Haïm s'est enfui avec les plans d'un système de surveillance unique au monde, je lui avais offert toute ma confiance, j'en avais fait le dépositaire du plus grand secret de l'histoire d'Israël et il m'a trahi, tu te rends compte ? Il m'a trahi, il t'a trahi, il nous a tous trahis ! »

Ana, l'épouse abandonnée qui rêve de liberté, tentera elle aussi l'impossible pour atteindre l'eldorado.

p. 38 : » Jamais elle n'aurait imaginé que l'antisémitisme reviendrait en Europe puis dans le monde, que les juifs seraient à nouveau contraints de fuir et que les démocraties occidentales vacilleraient les unes après les autres. «

Avec la complicité de la Russie, le gouvernement du Grand Israël est prêt à s'armer de robots tueurs pour empêcher le franchissement du mur.

p. 154 : » – Moscou nous a livré des robots armés avec prise de décision autonome. Les progrès de l'intelligence artificielle sont tels qu'ils pourront très vite, sans l'aide d'humains, décider de tirer. C'est le but, si j'ai bien compris. «

Ils sont Haïm, Ana, Moussa et Malika, Isaac et Eli. Chacun a ses raisons de vouloir franchir cet effroyable mur, symbole d'une déchirure des peuples et des croyances. La radicalisation semble avoir atteint un point de non-retour, où les négociations et les pourparlers n'ont plus leur place.

p. 219 : » A partir de quand ce pays était-il devenu ivre de lui-même et de sa toute puissance ? le vote de la loi de l'Etat-nation du peuple juif, en juillet 2018, avait sans doute été un palier décisif. Pour la première fois, Israël se définissait officiellement comme un Etat purement juif, niant tous ses droits à la minorité arabe et abandonnant son statut de démocratie. Cet été-là, personne n'y avait pris garde à l'exception d'une poignée d'intellectuels que le public occidental écoutait comme on écoute une petite musique de fond, pour se donner bonne conscience. «

Glaçant de réalisme, ce polar est un passionnant page-turner. Entre dystopie et roman d'anticipation, j'y ai retrouvé des traits communs avec » 2084 » de Boualem Sansal et bien sûr » 1984 » de George Orwell. On réalise à quel point tout peut basculé rapidement et devenir hors de contrôle. Ce polar est le reflet de la radicalisation dans ce qu'elle a de plus dangereux. Se pose indéniablement la question de l'action / l'inaction des gouvernements occidentaux dans la gestion de ce conflit. Pourrait-elle, à terme, arrivée à ce genre d'extrémisme ?

Lien : https://missbook85.wordpress..
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Comme vous pourrez le lire dans le résumé de l'histoire, nous sommes en plein roman d'anticipation politique. Israël n'est plus un pays en tant que tel mais les ultra-religieux se sont imposés au pouvoir et ont pris la ville de Jérusalem pour en faire une cité où tout est dicté par la foi juive. La ville de Tel-Aviv est, quant à elle, sous l'égide du mouvement des Résistants qui prônent la liberté la plus totale dans tous les aspects de la vie quotidienne.

Face à la resurgence des courants nationalistes et extrémistes, on ne peut que penser que ce livre tient peut-être (hélas) là, les éléments qui pourraient être mis en exergues par leurs militants. Israël est une terre de guerre et de conflits depuis des années et il était donc assez aisé de la voir tomber en première face à l'ultra-religion. Cette opposition d'idéologie est adroitement abordée.

Par la lecture de ce livre, on y découvre beaucoup des villes de Jérusalem et de Tel-Aviv. Il est évident que l'auteure connaît très bien ce pays et nous le fait découvrir, même si c'est par certains aspects néfastes. Il est évident que le but de ce livre n'est pas de voyager mais de comprendre et d'imaginer le risque qu'a un pays de tomber dans les extrêmes mais je n'ai pas pu m'empêcher d'en sentir les embruns. L'écriture est très imagée et permet aux lecteurs de s'y trouver transporté. Un petit bémol est parfois de se retrouver parmi tous les lieux et une carte des deux principales métropoles aurait été un plus à la forme de ce livre.

Les chapitres sont courts et consacrés chacun à l'un des personnages de l'histoire. Je ne sais pas pourquoi, je n'ai pas pu m'y attacher à l'un ou l'autre en particulier mais cela ne m'a pas gâché ma lecture pour autant.

Le suspens induit dans la quatrième de couverture se retrouve bien présent mais, en même temps, j'ai trouvé qu'on arrivait au terme de l'histoire un peu trop vite et de manière un peu trop précipitée. Alors que le début se met en place crescendo, j'ai eu l'impression qu'à un certain moment (au deux tiers du livre, je dirais), tout s'imbrique trop précipitamment. le livre aurait pu, selon moi, compter un peu plus de pages sans que cela n'aurait rien retirer de la qualité du récit, voire même l'aurait enrichi. Ce petit bémol n'entachera pas toute ma lecture pour autant.

Je remercie le site bepolar.fr et les éditions Rivages pour l'envoi de ce livre.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Bon livre , de politique fiction mettant en scène des orthodoxes extrémistes qui auraient pris la main sur Israel avec à coté une zone franche à Tel Aviv où les cultures, les religions, les races co-existeraient en bon entente....et au milieu de tout ,les destins de personnages attachants.tout cela est rondement mené sans vraiment savoir si cela finira bien ou pas....ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus!
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ana Müller baissa la tête, glissa les mains derrière son cou. Ses doigts tâtonnèrent, remontèrent un à un les maillons de la chaîne jusqu’au fermoir qu’elle pressa d’un coup sec. Déclic. Soulagement. Elle recueillit le collier porte-bonheur au creux de sa paume, s’arrêta un instant sur la hamsa offerte par l’oncle Zeev peu de temps avant sa mort et déposa le tout sur la pierre grumeleuse. Puis ce fut au tour des bagues. L’œil-de-tigre acheté au souk d’Istanbul, seul vestige de sa vie d’avant, et l’alliance en or que Haïm avait un jour glissée à son index droit. Ses bijoux l’habillaient bien plus que ses vêtements ôtés un à un dans la pénombre du mikveh. Jupon, jupe, collant, culotte, tee-shirt à manches longues, chemise, soutien-gorge. Ses bijoux et sa perruque. Elle ne se sentait nue qu’à l’instant où elle ôtait ses cheveux synthétiques, sa tignasse rousse répandue sur les épaules. Elle avait refusé de la raser, ce n’était pas négociable. Alors seulement elle passait sous la douche, frottant chaque millimètre de sa peau avec un gant de crin pour en retirer les impuretés. Elle aimait ce moment. Plus personne pour la regarder, ou l’éviter, oui, l’éviter comme si elle portait en elle le germe de la peste.
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La guerre rend fou. Non seulement elle massacre le passé mais elle ne laisse pas non plus de place à l’avenir et elle ne permet même pas de vivre le présent.
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Un souffle d’air brûlant balayait la terre. Sous les derniers rayons du soleil, les arbres rescapés du khamsin avaient des allures d’épouvantails. Haïm Müller avança à pas lents vers l’ombre de la muraille qui faisait office de frontière. Si Moshe ne lui avait pas raconté d’histoire, c’était là que la surveillance avait été allégée. Depuis que le rabbin Arie Golan avait pris le contrôle du Grand Israël avec l’aide des nationalistes russes, les crédits militaires avaient été divisés par dix, il fallait bien dégager des moyens pour favoriser l’étude de la Torah.
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Ses doigts tâtonnèrent, remontèrent un à un les maillons de la chaîne jusqu’au fermoir qu’elle pressa d’un coup sec. Déclic. Soulagement. Elle recueillit le collier porte-bonheur au creux de sa paume, s’arrêta un instant sur la hamsa offerte par l’oncle Zeev peu de temps avant sa mort et déposa le tout sur la pierre grumeleuse. Puis ce fut au tour des bagues. L’œil-de-tigre acheté au souk d’Istanbul, seul vestige de sa vie d’avant, et l’alliance en or que Haïm avait un jour glissée à son index droit. Ses bijoux l’habillaient bien plus que ses vêtements ôtés un à un dans la pénombre du mikveh. Jupon, jupe, collant, culotte, tee-shirt à manches longues, chemise, soutien-gorge. Ses bijoux et sa perruque. Elle ne se sentait nue qu’à l’instant où elle ôtait ses cheveux synthétiques, sa tignasse rousse répandue sur les épaules. Elle avait refusé de la raser, ce n’était pas négociable. Alors seulement elle passait sous la douche, frottant chaque millimètre de sa peau avec un gant de crin pour en retirer les impuretés. Elle aimait ce moment. Plus personne pour la regarder, ou l’éviter, oui, l’éviter comme si elle portait en elle le germe de la peste.
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Le jour déclinait, des lueurs roses jaillissaient de l’horizon. Les hommes en noir filaient le long des remparts pour la prière du soir. D’ordinaire, c’était l’heure qu’il préférait, le ciel se fondait dans les pierres millénaires, il suffisait de les toucher pour sentir le lien unique qui rapprochait cette terre de Dieu. Ce soir pourtant, Isaac hésitait à gagner le Kotel, impossible de chasser Ana de ses pensées, prier était illusoire.
Il rebroussa chemin, cherchant une excuse à avancer si par bonheur elle lui ouvrait sa porte. Il marmonnait dans sa barbe, slalomant entre les chats sauvages, quand soudain il l’aperçut. Son pas était reconnaissable entre tous. Elle s’engageait dans Hanevi’im, la tête couverte d’un turban, droite et vive, presque juvénile.
Il pila net. Avait-il jamais ressenti un tel soulagement ? Il en aurait dansé sur le trottoir.
Il reprit le chemin du Mur des lamentations.
Mieux valait prier.
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En 2023, «Libération» fête ses 50 ans ! À l'occasion des Rencontres de Blois, le journal renoue avec son édition spéciale du «Libé des historien.nes» qui ouvre ses colonnes, le temps d'une journée, à celles et ceux qui font l'histoire pour raconter l'actualité. Cette actualité, cela fait 50 ans que «Libé» la suit, tantôt comme témoin, souvent comme acteur. Depuis sa création en 1973, «Libération» s'est toujours engagé : des homosexuels à Solidarno??, des luttes féministes au changement climatique, du temps de travail aux sans-papiers, de la peine de mort au non à le Pen... Avec cette rencontre, nous invitons les visiteurs à plonger dans l'histoire et dans l'avenir des combats qui font et ont fait avancer la société vers toujours plus de progrès, d'égalité et de solidarité en présence de Laurent Joffrin, ancien directeur de «Libération», Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction, Lionel Charrier, directeur de la photo, Sonya Faure et Maria Malagardis, journalistes. le débat sera modéré par Thibaut Sardier, chef adjoint au service « Idées ».
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