Histoires du quartier

Après de longs mois d'attente, j'ai reçu la bande-dessinée ou plutôt le roman graphique Histoires du quartier de Gabi Beltrán (à l'écriture) et de Bartolomé Segui (aux dessins).
Reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio, j'avais été séduite par l'illustration et le résumé du livre. Je dois dire également que j'aime particulièrement la collection de bandes dessinées de Gallimard qui regorge de merveilles : on y retrouve en outre Cadavre Exquis de Pénélope Bagieu ou Chaque Chose de Julien Neel pour les plus célèbres.

Histoires de quartier raconte par épisodes (histoires donc...) l'adolescence de Gabi, de sa famille, de ses voisins et copains au sein de son quartier à Palma de Majorque, dans les années 1980.
Ces histoires (on en compte huit) racontent un moment important ou une personne importante pour Gabi dans ce quartier où il a grandit. L'auteur a choisi en parallèle de ces histoires dessinées d'écrire de courts passages.
Le premier épisode, nommé Porte-avions, parle d'un ami de Gabi : Benjamin. Celui-ci mal dans sa peau va plonger dans l'enfer de la drogue. Avec Gabi, Benjamin va voir les Américains pour les emmener en échange d'argent dans les quartiers à "putains".
Le deuxième épisode parle de M. Paco, voisin de Gabi, qui lui demandait d'aller lui chercher du vin et du tabac.
Le troisième épisode, intitulé Les feux, parle d'Arnaud, un ami de Gabi avec qui il livre les journaux le matin.
Le quatrième épisode, Antonio, parle du père de l'auteur qui travaillait dur pour sa famille et qui va vu son ami mourir.
Le cinquième épisode, Doux, mou, accueillant, raconte un épisode particulièrement important pour Gabi.
Le sixième épisode, La décapotable, relate un jour où Gabi et ses amis sont partis voler une voiture...
Le septième épisode, Invisible, parle d'un jour où Gabi a eu un accident assez grave.
Enfin, le dernier épisode, intitulé Décisions, parle de la prise de conscience de Gabi et de son envie de devenir adulte.
Même si les épisodes peuvent être lus séparément à mon avis, la ligne de conduite de ce roman graphique est l'illégalité, la violence puis la perte d'identité au milieu d'un épisode plus que délicat de la vie : l'adolescence.
Ici, Gabi est bien évidemment Gabi Beltrán qui parle de ses souvenirs à Palma. Il veut mettre sur papier, et avec l'aide des dessins de Bartolomé Segui (qui sont magnifiques et très bien mis en page) une émotion indescriptible. Vous l'auriez deviné, ce roman graphique est très intéressant. Je regrette peut-être un manque de détails mais je comprend que l'auteur ait choisi de synthétiser ses souvenirs pour en laisser les plus marquants. Je vous conseille donc de le lire car ce roman graphique vous emportera dans une ambiance des années 1980 en plein coeur de l'Espagne.

Merci à Babelio et à Gallimard pour cette lecture !

A travers le personnage principal Gabi, jeune adolescent passionné de dessin, on découvre Palma de Majorque. Mais la Palma de Majorque des années 80, encore préservée de l'explosion touristique.
Et c'est dans le quartier populaire où vit Gabi, le quartier des prostituées, que l'on suit sa vie, ses rencontres...

Le volume se compose de 8 parties : chaque partie relate un moment décisif, une rencontre , une tranche de vie de Gabi. Et chaque partie est entrecoupée par un texte, plus récent, à la première personne : le retour de Gabi, après une longue absence de Palma, et qui parle de son père...

J'ai beaucoup aimé les dessins, sobres et efficaces, aux couleurs sourdes, qui sont en parfaite corrélation avec le récit et l'ambiance qui s'en dégage.
C'est un récit porté par les souvenirs de l'auteur, émouvant et poétique. Un récit empreint de nostalgie, un récit initiatique, le passage de l'adolescence à l'âge adulte, et qui relate ce moment si difficile : faire des choix, pour décider de sa vie.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Gallimard pour cette très belle découverte.

Palma de Majorque, dans les années 1980. Chaque recoin du quartier où vit Gabi a une histoire à raconter. Adolescent, il traîne avec ses copains dans les rues de son petit monde en essayant de comprendre ce qui s'y passe et se forge une expérience de vie inoubliable.

Entre la drogue, les prostituées et les menus larcins, Gabi se réfugie dans la littérature, le dessin... et découvre que les différences sociales représentent parfois des frontières infranchissables.

Je mets 4 étoiles alors que c'est seulement la première bande dessinée de l'auteur Gabi Beltran. C'est son histoire personnelle dans les quartiers de Palma de Majorque qui nous est contée et cela ne sera pas triste ! J'ai beaucoup aimé ces tranches d'histoires qui le mettent en scène alors qu'il n'a que 14-15 ans c'est à dire l'adolescence. Il signe ici un récit d'une sensibilité rare tout en nuances.

Ces enfants de ce quartier sont des adultes précoces car leurs mères sont des prostituées et les pères sont violents et alcooliques. Chaque chapitre est une tranche de vie indépendante qui met l'accent sur un aspect. Bref, c'est le portrait d'une certaine jeunesse loin des quartiers riches. Forcément, il y a de la délinquance. Cependant, avant de juger, il faut lire cette oeuvre pour se faire une idée et avoir alors une certaine compréhension.

Cette BD est composées de 8 histoires, tranches de vies qui présentent des personnages complexes, abîmés par la vie, croqués sur quelques pages durant un instant précis de leur existence, déterminant ou représentatif.
Le héros de cette histoire, le fil rouge qui nous entraîne de tableau en tableau, un jeune garçon des quartiers pauvres de Palma Majorque. Entre vols et rapines, il tente de survivre dans cette jungle urbaine.
A la fois obscure et pleine d'humanité.
Les dessins quant à eux m'ont plu, à la fois simples et détaillés. Avec quelques lignes et couleurs, ils transmettent parfaitement l'ambiance des lieux et les sentiments des personnages.

un monde fabuleux à découvrir vite vite