La Terre était si bleue

Quercy, 1918, Adrien prisonnier de guerre revient dans la ferme familiale. Pour ses parents c'est d'abord la surprise de retrouver le fils aîné, revenu blessé de guerre et psychologiquement fragile. puis l'espoir de le voir tenir les rênes de la ferme qui est au plus mal. Il retrouve également Adèle, sa fiancée qui accepte de l'épouser.
Adrien est vite rejoint par son frère Arthur, lui aussi soldat. le cadet est plus sensible à l'avenir de la ferme, il se rend compte des difficultés et commence à élaborer un projet.
Au milieu des deux hommes se trouve Adèle. Son mari ne se préoccupe guère d'elle. Les séquelles laissées par la guerre ravagent son esprit et surtout il ne cesse de penser à Maria, une infirmière qui s'est occupée de lui en soignant ses blessures en Moselle.
Arthur et Adèle se rapprochent, et Adrien est persuadé qu'ils entretiennent une liaison. Une pensée qui le mènera à la folie.

C'est un court roman, qui nous emporte directement dans la vie de cette famille et dans les marques que la guerre laissent aussi bien dans les familles que dans les esprits des soldats. On découvre un Adrien extrêmement marqué par cette période, qui se retranche sur lui-même, qui est psychologiquement instable et physiquement diminué.
Si la thématique de la guerre a une place prépondérante, on parle aussi d'amour et de fraternité. Arthur a toujours soutenu son frère dans le passé et continue à le faire, jouant son rôle de cadet à la perfection jusqu'au moment où il sent qu'il doit prendre la place de l'aîné. Quand à Adèle, femme dévouée on ne peut que s'attacher à cette jeune femme qui se sent délaissée par son mari et qui est loin de vivre le mariage dont elle revâit.

C'est un roman de 200 pages, donc je ne vous en dit pas plus mais si vous aimez les romans historiques et les histoires familiales je ne peux que vous le recommander.