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EAN : 9782258133198
384 pages
Presses de la Cité (16/02/2017)
3.66/5   16 notes
Résumé :
De sa beauté, Elsa Samuelson n'est pas consciente. De sa détermination, elle sait qu'elle peut tirer le meilleur. En ce début du XXe siècle, l'époque sied aux pionnières. Mais comment convaincre son père, riche banquier parisien, de sa volonté d'être médecin ?
Elle accepte d'épouser Adrien de Longeville, un aristocrate désargenté ; en contrepartie, elle poursuivra ses études. Dans un domaine où il y a tant à faire pour les futures mères, et particulièrement ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Paris, juin 1900. Elsa est la fille de Salomon Samuelson, un riche banquier de confession juive dont le père a fui les pogroms de Russie. Portrait craché de sa mère défunte dont elle a hérité la beauté, la jeune fille qui ne veut pas se contenter d'être belle et de se taire, veut devenir médecin.

Un projet ambitieux qui ne rencontre pas l'assentiment paternel. Salomon a bien accepté que sa fille préférée passe le baccalauréat mais après cela, elle devra épouser un beau parti et tenir salon comme ses soeurs aînées déjà mariées. Elsa a beau refuser une telle destinée, elle est prisonnière de son époque et de la toute puissance qu'ont les hommes sur les femmes.

Heureusement pour elle, l'homme sur lequel son père a jeté son dévolu est Adrien de Longeville, un aristocrate normand désargenté, qui a une vision moderne du monde et qui accepte contre toute attente qu'elle fasse médecine…

Comme vous le savez déjà si vous avez l'habitude de me lire, j'adore les romans historiques et lorsqu'ils se passent à une période que j'aime beaucoup et qu'ils nous promettent un beau portrait de femme, je dis oui !

C'est le cas ici avec le roman d'Elsa qui retrace le parcours d'Elsa de 1900 à 1914. Geneviève Senger ancre bien son récit dans la Belle Époque, cela ne fait aucun doute que l'auteure connaît sur le bout des doigts la condition féminine du début du 20è, une période de l'histoire où les avancées techniques et scientifiques sont très importantes mais où les femmes sont toujours aussi mal loties.

L'auteure a coeur de montrer toutes les difficultés auxquelles les femmes sont confrontées à cette époque récente de notre histoire : sous l'emprise des hommes (père, frère ou mari), en proie à la maltraitance, aux dures labeurs et aux grossesses successives qui font qu'elles ont une espérance de vie moindre que celle des hommes.

Une période où les femmes sont les grandes absentes de l'éducation nationale. Très peu de jeunes femmes ont accès aux études et encore moins aux examens tels que le baccalauréat, alors la faculté de médecine, n'en parlons même pas !

Tout au long du roman Elsa et Gretchen, sa confrère allemande, sont en butte à la moquerie des professeurs et des autres étudiants qui vont jusqu'à perturber leur soutenance et à saborder leurs premiers pas de médecins.

Quant aux patients masculins, ils refusent d'être auscultés et soignés par des femmes. Qu'importe, Elsa tient bon et souhaite avant tout soigner des femmes qui souvent refusent elles aussi de se faire ausculter par des médecins hommes. Là encore, elle déchainera la violence des hommes et des ligues de vertu, soupçonnée de faire des avortements clandestins ou de la contraception.

Une très bonne lecture donc avec un bémol tout de même : le fait que l'héroïne soit lisse, d'une beauté à couper le souffle et d'une telle sagesse, qu'elle filerait des complexes à n'importe qui. Je trouve dommage qu'on ne sorte pas de ce schéma terriblement classique et déjà vu mais mis à part ça, j'ai adoré le roman d'Elsa

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Un magnifique roman qui nous plonge dans les luttes des femmes à exceller dans le milieu professionnel! le roman d'Elsa parle des combats de femme dans le monde de la médecine tant dans leur capacité à prouver de leurs compétences et de prendre en mains les différents problèmes sanitaires qui touchent au début du XXe s! Elsa, notre héroïne n'a qu'une seule obsession finir ses études de médecine et voir dans quelles mesures elle fera du corps de la femme son champs de bataille mais à l'époque, la société n'est pas encore prête à tolérer ce genre d'initiative, la place de la femme est au foyer et son devoir est de peupler la terre, pas question d'avortement ... Elsa apaise d'abord les esprits en se mariant, puis va se déterminer à suivre sa vocation...
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Elsa a des idées révolutionnaires pour son temps. Elle veut être médecin, mais ce n'est pas bien vu dans les bonnes familles. Faisant fi de ce que l'on peut dire, elle décide de faire des études de médecine.

Heureusement pour elle, elle est fiancée à un homme compréhensif, qui lui promet un mariage blanc en échange de ses études de médecine.

Mais c'est loin d'être facile d'être accepté par ses pairs quand on est une femme…

Ce roman est un tableau des débuts des femmes médecins en France. A travers Elsa, on peut retracer les difficultés qu'on put rencontrer les femmes de cette époque, qui voulait changer les choses.

J'ai été absorbée par ma lecture, de la première à la dernière page. le personnage d'Elsa est magnifique : Belle, avec une tête bien pleine, et de la volonté à revendre. Elle ne recule devant rien pour arriver à ses fins. Ni la fatigue, ni la peur, ni le dégoût n'arriveront à la freiner dans ses objectifs. Je suis admirative. L'auteur a réussi à créer un personnage féminin tout à fait comme je les aime.

Il y a aussi l'aspect familial qui est intéressant. Un père autoritaire, des soeurs mariées et certaines malheureuses, une belle-famille qui cache de nombreux secrets, et un mari au passé douloureux. L'ensemble crée une toile haute en couleurs qui propulse Elsa dans une vie vraiment hors du commun.

Vous ajoutez à cela quelques documentations sur la médecine de l'époque, et vous obtenez un roman très intéressant.
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Pris à la BB. C'est un livre intéressant sur la condition de la femme et je peux vous dire que ce n'était pas toujours drole avant la guerre de 14.
Elsa est une jeune fille qui fait des études et rêvent de devenir médecin pour les femmes surtout mais son père qui
un riche banquier juif veut la marier à un aristocrate.
Ce mariage se fera mais après accord entre les époux elle fera ses études et deviendra médecin, ce qui bien sur ne plaira ni à sa belle mère, ni à beaucoup d'autres gens.
Mais elle aime un homme qui est typographe et donc bien au dessous de sa situation mais bien sur cela va s'arranger et elle partira avec son Théo à La Réunion.
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Mon avis est très mitigé concernant ce roman. En effet, à la lecture du résumé, je m'attendais à du pep's, de l'action, de la colère, de l'énergie. J'avais imaginé une héroïne haute en couleur, au caractère bien trempé, revendicatrice, têtue et volontaire. Je l'avais pressentie battante et maline au milieu de ces hommes que l'époque confortait dans leurs bons droits. J'ai été déçue. Bien sûr, Elsa mène sa destinée comme le prévoit le résumé… mais tout est cousu de fil blanc : ses rencontres, son mariage, les évènements. C'est énorme. Elle-même est lisse, fade, trop jolie, trop polie, trop gentille, trop parfaite. Les mots, bien qu'ils soient bien écrits, s'égrènent sans vraiment convaincre.
La richesse de ce roman tient essentiellement dans les détails historiques qui captent l'attention. L'auteur ...
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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
La comtesse douairière, elle, subissait cette situation, en ravalant son amertume .
Elle aurait préféré un mariage avec une demoiselle de l’aristocratie, mais leur état de fortune ne leur permettait pas de faire la fine bouche. Elsa était riche. Hormis l’immeuble du Marais, où deux appartements avaient été mis en location, des bijoux de prix, un trousseau de qualité, elle apportait plusieurs millions de francs-or. Son père avait été généreux.Mais cet argent compenserait-il ce qui ne pourrait désormais plus être fait ? Il aurait voulu épouser Fleurine, donner son nom à l’enfant, en catimini, bien entendu. Il aurait alors installé la mère et le fils dans un appartement, en ville, à Rouen par exemple. Elle aurait pu y mener une vie quasi normale. Il leur aurait rendu visite une fois par semaine. Ainsi, il aurait pu les protéger durablement, laver la faute, aussi. A sa mort, Gauthier aurait, enfant légitime, revendiqué son titre, et personne n’aurait osé l’en empêcher. De toute façon, ces histoires de titre n’étaient plus que de vagues souvenances des temps anciens. Jamais la royauté, n’en déplaise aux légitimistes, n’évincerait la république.
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Les religieuses ont pour vocation de se dévouer à leurs semblables, les infirmières aussi, ce sont souvent de pauvres filles qui doivent gagner leur vie et au lieu de devenir servantes elles préfèrent se consacrer aux malades, je peux encore l’accepter. Mais vous !Le nez pointa en direction d’Elsa. Comme Adrien faisait mine de s’interposer, le curé se hâta d’ajouter en levant un bras vengeur :
— Toutes les calamités s’abattront sur cette demeure.Et sur un ton prophétique, il ajouta :— Quand on s’écarte du droit chemin, le sentier devient tortueux, boueux et fétide. Des émanations délétères montent dans l’air. Et le malheur surgit, au détour d’un buisson épineux. Il s’abat sur les têtes qui ploient, mais c’est trop tard, le mal est fait et ne peut être défait.
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Enfant, il avait compris que seule l’étude lui permettrait de mieux appréhender le monde. Il avait eu de la chance, aussi, à l’école communale d’avoir un maître qui l’avait poussé à lire, et lui avait fait passer le certificat d’études où il avait été lauréat. Ensuite, naturellement, il avait décidé de se consacrer au livre, à la matière imprimée, et s’était inscrit au concours de l’école municipale du livre Estienne, fondée dans les premières années de cette Troisième République, soucieuse de faire mériter à Paris son nom de capitale de l’imprimerie. N’était-ce pas par l’éducation que se fondait la démocratie ? Puis Victor qui avait besoin d’un ouvrier était venu le chercher, lui le premier de sa promotion, à la sortie d’Estienne. Il avait alors dix-huit ans. Deux ans plus tard, il avait eu la chance, lors de la conscription, de tirer au sort le bon numéro et de ne faire qu’un an de service militaire au lieu des trois réglementaires.
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L’interne dont il était question n’avait d’yeux que pour Elsa. Après l’avoir beaucoup chahutée les premiers temps, il s’approchait d’elle de plus en plus. Seulement elle était mariée… mais bon nombre de femmes mariées prenaient des amants. Gretchen ne connaissait pas le pacte qui liait Elsa à son mari. Secrètement, elle souhaitait que le ventre d’Elsa s’arrondisse enfin, ainsi elle abandonnerait ses études, quitterait Paris pour s’en aller vivre dans son château normand et élever son enfant, en famille. Mais le ventre d’Elsa restait désespérément plat. Et le regard de l’interne désespérément accroché à Elsa. Pas à sa propre personne, comme elle l’espérait.Gretchen refoula une larme.— Il est timide, oui ça arrive, même chez les internes ! la rassura Elsa. D’ailleurs, il ne participe jamais à aucun bal. Il travaille beaucoup, et ne pense à rien d’autre qu’à ses cours et aux malades.
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Son fils était un bâtard. Toute sa vie, Gauthier porterait le poids de cette faute qu’elle avait commise alors qu’elle avait à peine dix-sept ans. Ils burent et mangèrent le gâteau au sucre et au beurre. Fleurine admirait le couple que formaient le jeune comte et le petit garçon assis sur ses genoux. Ils étaient si beaux !Elle serra les poings sur son ventre. Jamais la vérité ne devait éclater. Elle serait obligée, jusqu’à sa mort, de garder le secret de cette naissance. Alors qu’elle avait envie de la proclamer au monde entier, tant elle en était fière. Oui, fière, au fond, malgré tout. Malgré la honte dont on voulait l’accabler. Elle avait aimé, et ce bel enfant aux boucles blondes et à la peau claire était né de cet amour.
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Geneviève Senger : le cigogneau
Olivier BARROT, filmé au square Saint-Médard à Strasbourg, présente le roman de Geneviève SENGER, "Le Cigogneau", histoire de Camille, garçon détesté par sa mère, une obsédée de l'eau de javel et de la brosse à reluire. C'est aussi sa rencontre avec Vive, adolescente et mal aimée comme lui, et son envol pour retrouver son père.
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