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EAN : 9782020099837
392 pages
Seuil (01/03/1988)
3/5   1 notes
Résumé :
Un Frankenstein technologique nous menace. Du moins le croyons-nous. Déjà nous vivons dans un monde de machines, à transporter, à fabriquer, à penser. pour remédier à la catastrophe imminente, nous comptons sur la communication : concept magique, mode envahissante, nouvelle science liturgique du siècle à venir. La communication - sous toutes ses formes - va-t-elle sauver nos sociétés ?
On ne parle jamais autant de communication que dans une société qui ne sai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Encore un ouvrage qui date du siècle dernier (années 1990) dans mes «Critiques», mais ô combien actuel et fort instructif plus de trente ans après la première édition. N'est-ce pas dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleures soupes ? Il est donc utile, nécessaire, indispensable et salutaire de mettre cette «Critique de la communication» entre les mains de ceux qui désirent encore, malgré le flot quotidien et incessant de fake news qui envahissent leur intelligence, réflexion et jugement, se faire une opinion objective, sincère et authentique de notre système occidental de communication, d'échange d'informations, et de société post-moderne.
Dans son livre somme – Sa Somme communicationnelle –, Lucien Sfez met sur le même plan des ensembles théoriques relevant de domaines différents, mais tout à la fois reliés et opposés entre eux par l'utilisation de trois systèmes pragmatiques lui permettant ainsi sa «Critique de la communication». le premier système est le celui de la représentation caractérisée par l'émetteur et dont le modèle ou l'illustration est la machine, et plus précisément la boule de billard. le deuxième système relève de l'expression organisée autour du récepteur avec l'organisme comme modèle et le Creatura – ou la Création au sens biblique – comme symbole par excellence. Quant au troisième système, il est l'exemple même de la confusion de sa propre métaphore, le monstre Frankenstein, le Frankenstein technologique ; il est tautistique. À ce sujet, l'auteur propose le néologisme «tautisme», une contraction de deux éléments : «autisme» et «tautologie», nouveau principe qui évoque la totalité ou le totalitarisme. L'explication va de soi. Si les médias nous rendent sourds-muets par l'action maladive de l'autisme, ils se répètent également entre eux pour se faire valoir comme preuve irréfutable ; et dans ce sens, ces mêmes médias tautistiques provoquent soit un totalitarisme soft de nos sociétés surinformées, soit une totalitarisme hard des dictatures classiques enflées de propagande.
Au terme de sa «Critique de la communication», le questionnement de Lucien Sfez reste encore ouvert à une analyse quasiment sans fin. En effet, le constat peu encourageant pour notre société n'est-il pas le malencontreux résultat de la séparation entre la communication et l'interprétation. Cette scission qui a pour origine la rupture radicale entre Dieu et l'homme, entre le Créateur et la créature.
Et si les politiciens de toutes tendances de notre XXIème siècle faisaient l'effort de se documenter au travers de tels ouvrages, ne seraient-ils pas plus à même de comprendre les enjeux de notre société et même de notre civilisation pour réagir et mettre en action des solutions durables dans tous les domaines ? Mais pour cela, ne faut-il pas se référer aux vraies valeurs de la Vérité en Dieu trois fois saint, Père, Fils et Saint-Esprit ? N'y a-t-il pas nécessité urgente et imminente de retourner et de retrouver à la doctrine chrétienne et évangélique des Réformateurs du XVIème siècle ?
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans quel univers sommes-nous donc ? Un univers de science-fiction où les machines parlent et où les hommes communiquent par prothèses artificiellement branchées sur des circuits anonymes ? Où la dévotion envers la technique prend allure de religion, sacralise des idoles, idola, images ? Religion qui s’assortit de toutes les orthodoxies, paradoxies, hétérodoxies, sectes, chapelles, voire du phénomènes d’"ex-communication" ?
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On ne parle jamais autant de communication que dans une société qui ne sait plus communiquer avec elle-même, dont la cohésion est contestée, dont les valeurs se délitent, dont les régulations s'effacent, que des symboles trop usés ne parviennent plus à unifier. Société centrifuge, sans régulateur.
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L’idolâtrie consiste, selon les Anciens Textes, à confondre le Créateur et la créature. Conséquence inévitable : les choses apparaissent comme créées par la créature. Le monde d’identifie à elle. Confusion et entreprise diabolique. Et folie individuelle et sociale.
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Nous sommes à un moment de notre civilisation où Dieu est porté disparu, la société éclatée, les principes mis en doute.
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