Je dirais que la différence est l'aspect qui permet le plus de recroiser ces trois pièces, mais je ne me risquerais pas à faire une analyse de ces pièces, de peur de me faire tuer par les experts de
Shakespeare qui travaillent sur ces textes depuis des années. Pour toutes ces considérations, voyez leurs analyses quelque part dans les méandres du net.
Pour parler simplement, de lecture et de ressenti, j'ai adoré ces pièces, et plus précisément, je les classerais dans l'ordre inverse de celui noté sur la couverture. Pour une raison simple : la pièce
Richard III est la plus inaccessible au lecteur lambda qui tente de lire du
Shakespeare. Et que, malgré ma préférence pour les éditions qui évitent les annotations toutes les pages (comme souvent en Livre de poche), je dois reconnaître que cette édition (par ailleurs très sympathique et très claire) est largement obscure, puisqu'elle reprend uniquement le texte de base et se contente de quelques explications littéraires. Mais rien n'explique véritablement certains aspects particulièrement obscurs du texte, et c'est a force de recherche patiente que j'ai fini par comprendre ce qu'il en ressortait. Car, il faut le dire, les liens entre personnages sont extrêmement obscurs et ne sont pas souvent expliqués (pour ainsi dire, jamais), alors qu'ils font une grande partie de la force de cette pièce, qui est au final une extraordinaire pièce qui contient de magnifiques choses, mais ce n'est jamais extrêmement bien clair si l'on n'a pas pris le temps de noter les noms complets de chaque personnage, les liens entre eux, la situation politique et les enjeux de chaque scène, qui ne sont généralement pas négligeables. Bref, un beau bordel qu'il faut comprendre avant même de lire la pièce, qui devient alors extrêmement intéressante et remplie de puissance, ou même de beauté. Un must-have, mais ô combien difficile à appréhender sans notions élémentaires.
La seconde pièce est peut-être la plus connue de
Shakespeare, et sa fameuse histoire d'amants maudits dans la ville de Vérone. Si la pièce n'a plus à se faire un nom, il faut avouer que c'est très différent de le lire par rapport aux échos qu'on entend régulièrement. J'ai été très surpris de découvrir que ce légendaire couple était marié, par exemple, chose qu'on entend peu. Mais pour le reste, je n'ai pas eu de grande surprise par rapport à ce que je savais déjà, connaissant toute l'histoire et le déroulement, avec seulement une grande surprise sur le texte, qui est décidément un très beau langage, même dans la traduction (de
François-Victor Hugo, très très bonne traduction). C'est toujours un régal de lire ce genre de beauté.
La dernière pièce,
Hamlet, fut la véritable découverte en tant que tel, puisqu'il s'agit de la première lecture que je faisais de cette pièce dont je ne savais pas grand-chose au final. C'est pourquoi j'ai adoré la lecture, qui fut très intéressante (et l'introduction ne dévoilant pas trop d'intrigue non plus, ce qui est fort agréable).
Hamlet est-il fou ? C'est assez amusant comme cette simple question (qui est et restera sans réponse) change toute la pièce. Posez-vous la lors de votre lecture, et vous aurez une lecture bien différente des simples mots. Car, comme toute pièce, celle-ci peut-être ce qu'on veut. Et c'est intéressant de lire ce genre de choses avant, pour s'ouvrir l'esprit au maximum.
En dehors de ce simple fait, la pièce est diablement riche, mais aussi complexe. Entre les motivations et les faits qui se croisent, on est perpétuellement dans des drames humains qui ne peuvent que tendre vers un final sanglant dans lequel tout le monde sera mort. Et c'est effectivement le cas, comme d'autres oeuvres de
Shakespeare. Mais quel texte, mes aïeux, quel texte !
Pour les trois plus célèbres pièces de
Shakespeare, j'ai adoré ma lecture. Ces pièces sont légendaires, certes, mais leurs lectures est intéressante et à mon avis indispensable. Ce sont des fondamentaux aujourd'hui, et en tant que tel, leurs lectures et plus que recommandé, elle devient nécessaire. Qui se souvient que "Un cheval, un cheval ! Mon royaume pour un cheval !" provient de
Richard III, ou qui connaît exactement le contexte de « Roméo, Roméo, pourquoi es-tu mon Roméo ? » ? Ces pièces sont des chefs-d'oeuvre de la littérature, et je suis ravi d'avoir enfin pu les lire. Je vais maintenant pouvoir continuer, et je pense que ce sera avec un beau sourire aux lèvres.
Shakespeare a encore beaucoup à me dévoiler.