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EAN : 9788404016049
Flammarion (30/11/-1)
4.12/5   26 notes
Résumé :
Pour commémorer le troisième centenaire de la naissance du grand dramaturge anglais, Victor Hugo publiait, en 1864, son William Shakespeare. Cent ans après, il apparaît que la traduction de son fils, François-Victor Hugo, demeure, dans son unité et dans son intégralité, la plus vivante, en tout cas la plus digne de témoigner de l'actualité du grand Will.

Source : GF
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Quelles tragédies !... Que de sang, de passion, de mal, de violence, c'est vrai, mais quelle humanité, quel sens de la politique, quel art de dépeindre le mal, les hommes, tels qu'ils sont encore aujourd'hui ! Quel art de dépeindre la haine et l'amour, en mettant dans la bouche des personnages, des traits qui résume ces sentiments, tout entier !
Dans ces trois pièces, William Shakespeare peint les sentiments et les hommes, tels qu'ils sont, de toute éternité.
L'acuité du regard, que le dramaturge pose sur la condition humaine, sur la société et sur la nature humaine, est stupéfiante.
Ce qui stupéfie également, est la beauté de ces pièces, qui transcende les époques, les modes et les langages.
Toutes ces pièces, sont magnifiques. Elles sont différentes ; elles sont parfois épiques, parfois elles sont plus classiques, mais ces trois pièces sont, en tout cas, magnifiques.
William Shakespeare a créé des pièces universelles, qui nous parle encore aujourd'hui, l'homme et la société, évoluant si peu, somme toute, ou plutôt, n'évoluant pas du tout, en profondeur, du moins.
Trois très grandes pièces de William Shakespeare. Mémorable !
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Je dirais que la différence est l'aspect qui permet le plus de recroiser ces trois pièces, mais je ne me risquerais pas à faire une analyse de ces pièces, de peur de me faire tuer par les experts de Shakespeare qui travaillent sur ces textes depuis des années. Pour toutes ces considérations, voyez leurs analyses quelque part dans les méandres du net.

Pour parler simplement, de lecture et de ressenti, j'ai adoré ces pièces, et plus précisément, je les classerais dans l'ordre inverse de celui noté sur la couverture. Pour une raison simple : la pièce Richard III est la plus inaccessible au lecteur lambda qui tente de lire du Shakespeare. Et que, malgré ma préférence pour les éditions qui évitent les annotations toutes les pages (comme souvent en Livre de poche), je dois reconnaître que cette édition (par ailleurs très sympathique et très claire) est largement obscure, puisqu'elle reprend uniquement le texte de base et se contente de quelques explications littéraires. Mais rien n'explique véritablement certains aspects particulièrement obscurs du texte, et c'est a force de recherche patiente que j'ai fini par comprendre ce qu'il en ressortait. Car, il faut le dire, les liens entre personnages sont extrêmement obscurs et ne sont pas souvent expliqués (pour ainsi dire, jamais), alors qu'ils font une grande partie de la force de cette pièce, qui est au final une extraordinaire pièce qui contient de magnifiques choses, mais ce n'est jamais extrêmement bien clair si l'on n'a pas pris le temps de noter les noms complets de chaque personnage, les liens entre eux, la situation politique et les enjeux de chaque scène, qui ne sont généralement pas négligeables. Bref, un beau bordel qu'il faut comprendre avant même de lire la pièce, qui devient alors extrêmement intéressante et remplie de puissance, ou même de beauté. Un must-have, mais ô combien difficile à appréhender sans notions élémentaires.

La seconde pièce est peut-être la plus connue de Shakespeare, et sa fameuse histoire d'amants maudits dans la ville de Vérone. Si la pièce n'a plus à se faire un nom, il faut avouer que c'est très différent de le lire par rapport aux échos qu'on entend régulièrement. J'ai été très surpris de découvrir que ce légendaire couple était marié, par exemple, chose qu'on entend peu. Mais pour le reste, je n'ai pas eu de grande surprise par rapport à ce que je savais déjà, connaissant toute l'histoire et le déroulement, avec seulement une grande surprise sur le texte, qui est décidément un très beau langage, même dans la traduction (de François-Victor Hugo, très très bonne traduction). C'est toujours un régal de lire ce genre de beauté.

La dernière pièce, Hamlet, fut la véritable découverte en tant que tel, puisqu'il s'agit de la première lecture que je faisais de cette pièce dont je ne savais pas grand-chose au final. C'est pourquoi j'ai adoré la lecture, qui fut très intéressante (et l'introduction ne dévoilant pas trop d'intrigue non plus, ce qui est fort agréable). Hamlet est-il fou ? C'est assez amusant comme cette simple question (qui est et restera sans réponse) change toute la pièce. Posez-vous la lors de votre lecture, et vous aurez une lecture bien différente des simples mots. Car, comme toute pièce, celle-ci peut-être ce qu'on veut. Et c'est intéressant de lire ce genre de choses avant, pour s'ouvrir l'esprit au maximum.
En dehors de ce simple fait, la pièce est diablement riche, mais aussi complexe. Entre les motivations et les faits qui se croisent, on est perpétuellement dans des drames humains qui ne peuvent que tendre vers un final sanglant dans lequel tout le monde sera mort. Et c'est effectivement le cas, comme d'autres oeuvres de Shakespeare. Mais quel texte, mes aïeux, quel texte !


Pour les trois plus célèbres pièces de Shakespeare, j'ai adoré ma lecture. Ces pièces sont légendaires, certes, mais leurs lectures est intéressante et à mon avis indispensable. Ce sont des fondamentaux aujourd'hui, et en tant que tel, leurs lectures et plus que recommandé, elle devient nécessaire. Qui se souvient que "Un cheval, un cheval ! Mon royaume pour un cheval !" provient de Richard III, ou qui connaît exactement le contexte de « Roméo, Roméo, pourquoi es-tu mon Roméo ? » ? Ces pièces sont des chefs-d'oeuvre de la littérature, et je suis ravi d'avoir enfin pu les lire. Je vais maintenant pouvoir continuer, et je pense que ce sera avec un beau sourire aux lèvres. Shakespeare a encore beaucoup à me dévoiler.
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Voici trois des tragédies les plus connues de Shakespeare. Trois pièces pleines de bruit et de fureur, de sang et de larmes, qui satisferont le lecteur avide de complots et de vengeance. Mais ne nous y trompons pas. Quoi qu'écrites dans les années 1590, ces oeuvres continuent à questionner le pouvoir. Tragédie historique comme Richard ou imaginaires comme Romeo ou Hamlet, elles mettent en oeuvre les ressorts permanents de la nature humaine : envie, jalousie, pouvoir. Il n'est pas non plus superflu de redire combien la langue de Shakespeare est belle (cette traduction est agréable à lire) et poétique. Ses personnages déclinent le genre humain de haut en bas, et regardez bien les personnages secondaires, qui souvent ne le sont pas. Alors préparez vous à entendre les sombres destinées de souverains et de familles, condamnées à répandre le sang pour laver leur rancoeur.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
LE GREFFIER : Le beau monde que voilà ! Qui est assez grossier
Pour ne pas voir ce palpable artifice ?
Mais qui est assez hardi pour dire qu'il le voit ?
Le monde est corrompu et tout va pour le pire.

RICHARD III : Acte III, Scène VI.
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LE ROI - [...] Oh ! Ma faute fermente ; elle infecte le ciel même ; elle porte avec elle la première, la plus ancienne malédiction, celle du fratricide !... Je ne puis pas prier, bien que le désir m'y pousse aussi vivement que la volonté ; mon crime est plus fort que ma forte intention ; comme un homme obligé à deux devoirs, je m'arrête ne sachant par lequel commencer, et je les néglige tous deux. Quoi ! quand sur cette main maudite le sang fraternel ferait une couche plus épaisse qu'elle-même, est-ce qu'il n'y a pas assez de pluie dans les cieux cléments pour la rendre blanche comme neige ? A quoi sert la pitié, si ce n'est à affronter le visage du crime ? Et qu'y a-t-il dans la prière, si ce n'est cette double vertu de nous retenir avant la chute, ou de nous faire pardonner après ? Levons donc les yeux ; ma faute est passée. Oh ! mais quelle forme de prière peut convenir à ma situation ?... Pardonnez-moi mon meurtre hideux !... Cela est impossible, puisque je suis encore en possession des objets pour lesquels j'ai commis le meurtre : ma couronne, ma puissance, ma femme. Peut-on être pardonné sans réparer l'offense ? Dans les voies corrompues de ce monde, la main dorée du crime peut faire dévier la justice ; et l'on a vu souvent le gain criminel lui-même servir à acheter la loi. Mais il n'en est pas ainsi là-haut : là, pas de chicanes ; là, l'action se poursuit dans toute sa sincérité ; et nous sommes obligés nous-mêmes, dussent nos fautes démasquées montrer les dents, de faire notre déposition. Quoi donc ! qu'ai je encore à faire ? Essayer ce que peut le repentir ? Que ne peut-il pas ? Mais aussi, que peut-il pour celui qui ne peut pas se repentir ? O situation misérable ! O conscience noire comme la mort ! O pauvre âme engluée, qui, en te débattant pour être libre, t'engages de plus en plus ! Au secours, anges, faites un effort ! Pliez, genoux inflexibles ! Et toi, cœur, que tes fibres d'acier soient tendres comme les nerfs d'un enfant nouveau-né ! Puisse tout bien finir ! (il se met à genoux, à l'écart)

(Hamlet)
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LAERTES - [...] Peut-être vous aime-t-il aujourd'hui ; peut-être aucune souillure, aucune déloyauté ne ternit-elle ma vertu de ses désirs ; mais vous devez craindre, en considérant sa grandeur, que sa volonté ne soit pas à lui ; en effet, il est lui-même le sujet de sa naissance. Il ne lui est pas permis, comme aux gens sans valeur, de décider pour lui-même ; car de son choix dépendent le salut et la santé de tout l'Etat ; et aussi son choix doit-il être circonscrit par l'opinion et par l'assentiment du corps dont il est la tête. Donc, s'il dit qu'il vous aime, vous ferez sagement de n'y croire que dans les limites où son rang spécial lui laisse la liberté de faire ce qu'il dit : liberté que règle toute entière la grande voix du Danemark.

(Hamlet)
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HAMLET - [...] Fragilité, ton nom est femme ! En un petit mois, avant d'avoir usé les souliers avec lesquels elle suivait le corps de mon pauvre père, comme Niobé, tout en pleurs. Eh quoi ! elle, elle-même ! O ciel ! Une bête, qui n'a pas de réflexion, aurait gardé le deuil plus longtemps ... Mariée avec mon oncle, le frère de mon père, mais pas plus semblable à mon père que moi à Hercule ! En un mois ! Avant même que le sel de ses larmes menteuses eût cessé d'irriter ses yeux rougis, elle s'est mariée ! O ardeur criminelle ! courir avec une telle vivacité à des draps incestueux ! C'est une mauvaise action qui ne peut mener à rien de bon. Mais tais-toi, mon cœur ! car il faut que je retienne ma langue.

(Hamlet)
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LA DUCHESSE - Ou tu périras dans cette guerre par un juste décret de Dieu, avant d'en sortir vainqueur, ou je mourrai moi-même de chagrin et de vieillesse : dans aucun cas, je ne reverrai plus ton visage. Donc, emporte avec toi ma plus accablante malédiction ! Qu'au jour de la bataille, elle te fatigue plus que l'armure complète que tu portes ! Mes prières combattront pour le parti contraire ; et alors les petites âmes des enfants d'Edouard chuchoteront à l'esprit de tes ennemis, et leur promettront succès et victoire. Homme de sang, ta fin sera sanglante : l'infamie qui a servi ta vie accompagnera ta mort ! (elle s'éloigne)

(Richard III)
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