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Sylvie Cohen (Traducteur)
EAN : 9782072840289
336 pages
Gallimard (27/05/2021)
4.55/5   10 notes
Résumé :
Au coeur de la vallée de Jezréel, dans le nord d'Israël, Meir Shalev cultive son jardin bien-aimé. De sa plume, il donne vie à cette parcelle de terre, évoque les couleurs, les parfums et les sons qui la peuplent, au rythme des saisons qui défilent. Il décrit les paysages, mais converse aussi avec les vrais propriétaires du lieu: oiseaux, hérissons et autres amis.
Dans cette collection d'impressions sur son jardin sauvage, l'amour de ce jardinier passionné p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Meir Shalev tient une chronique hebdomadaire dans le quotidien israélien Yedioth Ahronoth. Il y aborde des sujets liés à l'éducation, à la politique et à la culture. Un jour où il avait écrit à propos d'une fleur s'épanouissant dans son jardin, il a remarqué que de nombreux lecteurs en étaient ravis. Depuis lors, il a rendu compte de ce qui se passe dans son jardin tous les mois puis a finalement décidé de collecter certains de ses articles dans un livre en y ajoutant de nombreux nouveaux chapitres.
Ainsi est né cet ouvrage qui n'est ni un roman ni un traité de botanique mais une merveilleuse déclaration d'amour de l'écrivain à son jardin, à tous les végétaux et animaux qui le peuplent. Avec humour il raconte les triomphes et les défaites de son art végétal pour transformer ce qui était une parcelle négligée en jardin d'éden (serpents compris). Ses moments de fureur, de pure extase, de frustration, d'admiration, d'hilarité face à une nature sauvage renvoient à l'histoire de l'homme et à son lien avec la terre mère. Enchanteurs par leur fantaisie et apparente légèreté qui n'en occultent pas l'érudition et la sagesse inspirée de la tradition juive, ces textes laissent transparaitre la passion de l'auteur pour les mots qu'il cultive avec le même soin que celui qu'il réserve à son jardin. Pour lui, l'écriture comme le jardinage demandent beaucoup de travail et de patience pour obtenir un résultat qui apporte plaisir esthétique et stimulation émotionnelle.
Mission accomplie ! Dans cette abondante floraison de pensées et souvenirs, d'anecdotes personnelles, de réflexions sur la vie et les gens, de conseils de jardinage, de recettes de cuisine, de références historiques, bibliques et littéraires, chacun peut trouver son bonheur, butiner librement ce qui lui chante pour en faire son miel. Aucun besoin d'avoir du terrain, de savoir manier la bêche ou encore d'avoir la main verte, il suffit juste de savoir lire pour cultiver son propre jardin !
Les superbes aquarelles et dessins qui illustrent le texte, représentant quelques fleurs et coins du jardin de l'auteur, sont de celles de sa soeur Refaella Shir.
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Si vous n'aimez ni la nature, sa faune et sa flore ni le jardinage, passez votre chemin!
Je suis passionnée de jardinage aussi ce livre m'a enchantée. Un peu plus de 300 pages que j'ai dévorées. Meir Shalev, grand auteur israélien, nous explique que son travail d'écrivain est souvent détourné par son jardin qu'il soigne méticuleusement; cela peut paraître paradoxal puisqu'il s'agit d'un jardin sauvage! sauf que si les plantes sont sauvages, il faut trouver graines ou bubes dans la nature et planter au meilleur endroit. Je suppose que le jardin doit être grand puisqu'il héberge arbres, arbustes et toutes sortes de plantes (à fleurs) ainsi qu'une faune diversifiée.
ça ressemble à un jardin, ça? Non, on dirait une prairie disent des personnages peu délicats qui ont envahi le jardin.
Quand il arrive dans ce lieu, sur le devant il y a une pelouse exsangue, grande comme un mouchoir de poche, et entourée de ronces et de mauvaises herbes(?) avec quelques arbres ornementaux ou fruitiers, morts de soif. Derrière, le terrain est en pente et dégage un vaste panorama, ouvert sur la vallée de Jezréel. On trouve un vieux poirier, un citronnier moribond, un pacanier ombreux, deux chênes, trois térébinthes, un margousier, un jacaranda, un vieux figuier de Barbarie et un plant de cannabis.
Un examen superficiel montre qu'il va falloir de l'huile de coude mais notre homme, s'il aime la nature, a peu d'expérience: il a juste observé sa mère et son grand-père. Sur les conseils d'un ami, i sauve le citronnier. Il désherbe mais les "mauvaises herbes" repoussent après l'hiver; un dur combat en perspective mais cyclamens et anémones écarlates fleurissent en abondance. Il recueille graines, tubercules, bulbes etc. un peu partout: voisin, cimetière, bord de route. Il est beaucoup question de scilles dont les fleurs brillent comme la flamme incandescente d'une chandelle. Des enfants de maternelle viennent les admirer.
Un jardin sauvage est un jardin qui comme un autre a besoin d'être travaillé: désherber, cueillir, tailler, semer, planter, arroser...
Il déplore les insectes disparus: des crickets, les lucioles; des animaux aussi se raréfient comme les crapauds...
Il parle aussi des outils: ode à la brouette! les tuyaux d'arrosage sont piqués par les oiseaux, le pivert notamment.
Un peu d'anthropomorphisme : il imagine les sentiments et parle aux bêtes comme aux plantes; des moments d'humour comme la chasse au rat-taupe; match nul!
On ne s'ennuie vraiment pas; de plus les illustrations en noir et blanc et en couleurs sont très belles (on trouvera la table des illustrations en fin de livre)
L'auteur a parfaitement réussi à me faire partager son amour du jardin!
Un livre à relire de temps en temps pour les conseils et les anecdotes.
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"Au premier plan deux champs bordés de cyprès à la silhouette élancée, que surplombaient deux rangées de collines boisées, émaillées de tout un camaïeu de vert. Une vraie palette impressionniste : le vert pâle du chêne du Mont Thabor, le vert foncé du chêne palestinien, le vert éclatant du caroubier et du pistachier - nuance légèrement fanée du térébinthe de Palestine et celle plus vibrante de l'arbre à mastic."

J'ai choisi la même citation que Dominique qui m'a donné envie de lire ce livre et qui, j'espère, me pardonnera. Dans ces lignes, je retrouve ce paysage méditerranéen que j'aime tant décrit avec une précision qui m'a interpellée.



Térébinthe, pistachier, arbre à mastic sont pour moi des essences voisines que je confonds. j'ai donc cherché sur Internet et trouvé que le Térébinthe de Palestine Pistacia palaestina et le Térébinthe Pistacia terebinthus qui donne la térébinthine sont des espèces distinctes, tous les deux de grands arbustes, arbres à feuilles caduques, tandis que le Pistachier lentisque Pistacia lentiscus est un arbuste plus petit à feuilles persistantes, l'arbre à mastic qui pleure des larmes de sève donne le mastic à Chios, pourquoi seulement dans un petit territoire de cette île?



Je retrouve ces essences dans mes voyages aussi bien en Corse, au Maroc, en Grèce, en Turquie....ils me sont familiers et pourtant je ne m'étais jamais penchée sur la variété et la diversité de ces espèces.

Ce livre semble m'être destiné tout personnellement (quelle prétention! quelle outrecuidance!) non seulement cette flore méditerranéenne m'est chère mais le jardinage a été mon premier métier, et pas très loin du jardin de Méir Shalev! J'ai retrouvé avec joie les noms en hébreu des outils, passoires, cribles et tamis.



Mise  en scène des fleurs des champs comme le coquelicot, l'anémone ou le cyclamen, moins connue la Scille maritime dont j'ai fait la connaissance à Malte. Animaux des jardins : oiseaux, rat-taupe, araignées et serpents divers, mais aussi plus prosaïques fourmis et guêpes.



Chapitres tendres et ironiques quand l'auteur se met en scène désherbant à quatre pattes ou à la recherche d'une graine tombée sous son bureau.

Références aux pionniers venus d'Ukraine ou citations bibliques.



j'ai oublié d'écrire comme c'est drôle.

Livre utile : on y apprend comment préparer les olives!

Lecture délicieuse!

Seul regret, j'ai opté pour la lecture sur liseuse et les illustrations ne sont pas sous leur meilleur jour. Préférez le livre-papier
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Une vraie palette impressionniste : le vert pâle du chêne du mont Thabor, le vert foncé du chêne palestinien, le vert éclatant du caroubier et du pistachier – la nuance légèrement fanée du térébinthe de Palestine et celle plus vibrante de l’arbre à mastic. Plus loin, noyés dans la brume estivale de la vallée, les contours familiers d’une chaîne bleutée barraient l’horizon de bout en bout : le Carmel. Quelle vallée ? me direz-vous. Je ne veux vexer personne, mais quand je parle de la vallée, il s’agit de la mienne, Jezréel.
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Outre les insectes, la scille attire d’autres petites créatures dans mon jardin: les enfants de l’école maternelle du village.
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