J'ai découvert page 39 que je ne lisais pas un roman mais un recueil de nouvelles. Ecrites entre 1939 et 1946. Plusieurs se passent en Vendée, où l'auteur a passé plusieurs années pendant l'Occupation. Et ça m'a rappelé avec bonheur une exposition qui lui fut consacrée au Mémorial de Vendée fin 2011. [ https://www.wmaker.net/maugesetbocage/Exposition-Georges-Simenon-de-la-Vendee-aux-quatre-coins-du-monde_a207.html ]. Une superbe expo!!!
Bon, revenons aux petits cochons, dont le prix fixe l'heure des RV... Ils sont la première nouvelle. D'autres suivent, peut-être encore plus incroyables. J'ai relevé tous ces mots tout simples en apparence qui disent tant d'une situation. Par exemple dans la "Vente à la bougie" ou dans "L'homme dans la rue".
Et un peu de "folklore" avec "Le deuil de Fonsine" dont l'ambiance m'a évoqué le XIXème siècle. La Vendée profonde :)
Si les petits cochons passent à portée de main, n'hésitez pas : lisez-les!
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- Idiot !
Oui, idiot, de n'être pas venu tout de suite à la maison. Elle l'aurait soigné, elle. Elle aurait trouvé un médecin ami, n'importe quel médecin qu'elle lui aurait amené en se réclamant du secret professionnel. Ils ne peuvent pas refuser ça.
C'était une expérience que Maigret n'avait pas encore eu l'occasion de poursuivre jusqu'au bout : en combien de temps un homme bien élevé, bien soigné, bien vêtu, perd-il son vernis extérieur lorsqu'il est lâché dans la rue?
Quatre jours! Il le savait maintenant. La barbe d'abord. Le premier matin, l'homme avait l'air d'un avocat, ou d'un médecin, d'un architecte, d'un industriel, et on l'imaginait sortant d'un appartement douillet. Une barbe de quatre jours le transformait au point que, si on avait publié son portrait dans les journaux en évoquant l'affaire du Bois de Boulogne, les gens auraient déclaré :
- On voit bien qu'il a une tête d'assassin!
Le froid, le mauvais sommeil avaient rougi le bord de ses paupières et le rhume lui mettait de la fièvre aux pommettes. Ses souliers, qui n'étaient plus cirés, paraissaient informes. Son pardessus se fatiguait et ses pantalons avaient des poches aux genoux.
Jusqu'à l'allure... Il ne marchait plus de la même façon... Il rasait les murs... Il baissait les yeux quand les passants le regardaient...
"L'Homme de Londres", Georges Simenon, aux éditions le libre de poche
Mila Boursier, libraire à La Grande Ourse à Dieppe, nous parle du roman "L'homme de Londres" de Georges Simenon.
Dans ce polar, l'auteur ne nous parle pas de Maigret, mais d'un homme qui prend une mauvaise décision un soir à Dieppe. de fil en aiguille, le lecteur parcourt les rues de la ville dans une haletante chasse à l'homme.
Un entretien mené à Dieppe, à la librairie La Grande Ourse.
Vidéo réalisée par Paris Normandie.