Le petit théâtre des Pozzis s'ouvre sur une nouvelle journée.
L'herbe pousse, les robes changent selon les humeurs, les murs se construisent, les bébés Pozzis dorment dans la cabane du chef comme il se doit et c'est une nouvelle bataille de boulettes molles rectangulaire.
Abel prend très au sérieux son rôle de veilleur de Lailleurs, il est même plus que cela, c'est un extralucideur ! Il voit dans lailleurs ce que d'autres Pozzis ne peuvent voir.
Et Abel ne put prévoir ce qui arriva.
C'était bientôt la grande Récréation, sur un jour et une nuit. Tous les Pozzis prévoyaient de jouer de l'instrument à musique, de voir la vie en couleur et de boire du potage à volonté.
Chose surprenante, trois bébés Pozzis se mirent rapidement à grandir comme si les jours étaient des heures. Pop ! Déjà debout et cela, Abel ne l'avait pas vu venir.
Et comme une surprise en appelle une autre, parce que les surprises aiment aller par deux, mais une moins chouette parce que les contraires s'attirent, on le dit, la robe noire de chef de Capone parsemée de fils argentés se mit à se recouvrir de gris. Et le sage cornu se mit à vieillir comme si les jours étaient des heures.
Peut-être que l'heure est venue ? La récréation s'en voit toute chamboulée et les boulettes molles n'avaient rien à y voir. Mais qui sera le nouveau chef des Pozzis ?
: C'est reparti pour une nouvelle aventure des amis cornus à robes fleuris qui chantent et qui rient.
Quoi que, un nouvel événement est arrive de nouveau pour calmer le jeu et interroger les petits personnages.
Brigitte Smadja profite de ce deuxième tome pour aborder cette fois le cycle de la vie. En effet, cela arrive d'une manière incompréhensible -toujours, dans le monde des Pozzis, tout est foufou, tout semble rester à découvrir et c'est comme ça-, en tout cas ce se déroule dans le but malicieux de faire sourire, lire et réfléchir les très jeunes lecteurs.
Nous retrouvons Abel du premier tome qui trouva sa fonction, son talent, dans la petite société Pozzis et nous nous tournons vers l'ancien, Capone, qui ne pourra plus veiller sur les bébés endormis car son horloge semble s'accélérer autant que les trois Pozzis prennent de la maturité à vitesse grand v.
De quoi s'amuser de ses trois garnements qui sèment la zizanie et demandent une attention de tous les instants, situation qui contrastent avec la douce mélancolie d'Abel devant son bon ami qui doit partir vers d'autres cieux. Un tome qui remettra en fond de clowneries l'ordre des choses, très doucement et simplement sans grandes explications. Un non-sens toujours plein de tendresse.