Vincent et Van Gogh, Tome 1

Voila le premier tome d'une BD complètement déjantée ! Gradimir Smudja s'attaque a la vie de van Gogh et livre une biographie originale. Il est encore un jeune peintre qui ne rencontre pas le succès et arrive dans le sud de la France. Il sauve alors un chat qui s'appelle en fait Vincent et qui a des talents artistiques. Mais ce chat a aussi une vie cachée : coureur de jupons, cambrioleur....

C'est drôle même si parfois il faut s'accrocher pour suivre le scénario. On y croise une multitude d'autres peintres et l'époque est bien décrite :

"C'est sur cette terrasse de Montmartre que les plus exotiques de ses tableaux tahitiens ont vu le jour... c'est un secret : chut ! Gauguin n'a jamais mis les pieds à Tahiti."

Par contre niveau dessin, l'album est magnifique. Il rend un bel hommage au peintre.

Je suis curieuse de voir ce que nous réserve le second tome. Après cette lecture, je crois qu'il faut s'attendre à tous !

Van Gogh, gentil, promène sa nostalgie, son envie du beau à travers de jolis paysages et nous fait voyager à l'intérieur de ses tableaux !

Vincent, personnifié par un chat roux, trouvé, fou, délirant

qui peint des toiles toutes plus extraordinaires les unes que les autres.

J'ai aimé l'originalité de cette biographie, ré-inventée !

avec ce grain de folie qui vole de bulle en bulle et les couleurs flamboyantes.

Beau délire improbable, rafraîchissant, déjanté ;

assez jouissif cette BD - (jouissif : il y a tout pour me la faire aimer, la couleur, la lumière, mes peintres préférés Van Gogh et Toulouse Lautrec , et surtout la "folie"), moi qui ne suis pas une habituée de ce genre de lecture.

Jouissif ? Oui, mais pas aussi radical cependant qu'une "Epectase" !:)

Tableaux des impressionnistes, régal de couleurs et d'humour.

Cette bande dessinée magnifiquement riche en couleurs est un pur régal pour les yeux! Une histoire pleine d'imagination et d'humour qui nous fait pénétrer dans l'univers post-impressionniste des tableaux du maître. On ne s'en lasse pas. Bravo M. Smudja!

Dans ce roman graphique de Smudja, auteur originaire de Yougoslavie, Van Gogh est un artiste raté dénué de tout talent. Lorsqu'il montre ses toiles à Lautrec et à Gauguin, ils les trouvent médiocres voire complètement mauvaises. Ne trouvant pas sa place à Paris, Van Gogh décide de partir à Arles où il sauve un chat roux d'une bagarre. Ce dernier qui répond au nom de Vincent se met à peindre tandis que van Gogh le regarde faire. On a alors une explication plutôt amusante sur sa façon de peindre. Mais ce chat a tous les défauts, il est menteur, voleur, lubrique.

"C'est selon une interprétation toute personnelle que j'ai voulu personnifier la passion et la folie de van Gogh à travers le chat, dans cette BD. Autant van Gogh était un homme simple, gentil, autant Vincent a quelque chose d'incroyable, de fou, de génial." (Propos de l'auteur recueillis par Catherine Henry sur le site bdparadisio.com)

J'attribue trois étoiles à ce livre pour la qualité des dessins et l'originalité de l'idée. Mais le scénario était un peu trop perché pour moi, je ne suis pas parvenue à déceler toutes les subtilités. (Et pourtant, j'avais envie de saisir le sens, c'est peut-être là le problème). Car il s'agit d'une histoire que l'on peut aisément qualifier de loufoque (le contrôleur de train qui composte l'oreille par exemple, ou le fait que l'album soit dédié à Brigitte Bardot, qui y apparaît en chatte, c'est tout dire). Perplexe.

On ne peut dénier une originalité certaine à cet album qui, à travers une biographie déjantée de van Gogh, traite d'amitié et de fraternité, d'art, de génie, de folie et d'identité.

Malheureusement, si l'auteur effectue de nombreuses tentatives pour innover tant en termes de découpage et de mise en page qu'en termes de scénario, si le dessin est somptueux, et si les constants clins d'oeil et références nous accrochent volontiers, le tout se révèle finalement un rien foutraque. Si bien que le sujet - qu'on a parfois bien du mal à démêler - échappe à l'auteur et ne reste que traité superficiellement, malgré la manière flamboyante dont use Gradimir Smudja.

Dommage, car je trouve que la matière était là et bien là. Et je reste d'autant plus dubitative sur la suite que l'auteur a pu donner à ce premier tome...