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EAN : 9782823600513
280 pages
Editions de l'Olivier (18/04/2013)
4.1/5   10 notes
Résumé :
Si 23 000 peut se lire de manière totalement indépendante, voici donc le dernier volume de la Trilogie de La Glace. La Confrérie de la Lumière a maintenant étendu son pouvoir dans le monde entier et organisé un business autour des marteaux de glace. Proche du but de sa quête, cette secte capture le petit garçon apparu à la fin de La Glace, l’un des derniers « 23 000 » membres qui doivent former le cercle qui se dissoudra pour retrouver « la Lumière originelle ».
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La conclusion dantesque de la trilogie de la Glace, mêlant indissociablement farce noire et sérieux mortel.

Sur mon blog : https://charybde2.wordpress.com/2017/02/09/note-de-lecture-23-000-vladimir-sorokine/
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Livre ovni qui clôt parfaitement la trilogie. Qui clôt tout en laissant l'ouverture à une suite dans un monde nouveau.
Ovni car tout à la fois nouvelle Bible, ouvrage philosophique, thriller, SF.... Tous les genres sont absorbés dans cet ouvrage au style léger et aisé à lire.
Il est toutefois préférable d'avoir lu les autres tomes avant.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Elle se leva, s'étira et regarda par la fenêtre. Il commençait à faire nuit. Une soirée de juillet étouffante s'insinuait dans New York, les lumières s'allumaient peu à peu. Mais ici, à NoHo, comme toujours, quels que soient le temps et l'heure, c'était la classe. Olga sortit une cigarette d'un paquet, elle s'approcha de la fenêtre qui donnait au nord, sur East Village, et alluma la cigarette. Ainsi, aujourd'hui elle avait lu trois nouveaux témoignages. Il y en avait plus de quatre cents sur le site. Elle se souvenait de beaucoup d'entre eux quand elle y revenait mentalement. Ces récits étaient maintenant devenus pour elle le livre essentiel de sa vie, des pilotis qui s'enfonçaient dans le monde environnant, mouvant et incertain, qui l'avait privée de ses parents. Elle s'appuyait sur ces pilotis. Ils l'empêchaient de baisser les bras, de tomber dans la dépression. Elle savait les noms de ceux qui avaient subi le marteau de Glace et elle les prononçait comme s'ils étaient ceux de ses frères et sœurs: Marie Coldefy, Edouard Feller, Cosima Ilichi, Barbara Statchinska, Nikolaï et Natacha Zotov, Josas Normanis, Sabina Bauermeister, Zlata Bojanova, Nick Solomon, Ruth Jones, Bjorn Vassberg. Tous étaient passés par la torture de la glace. Tous s'étaient tordus de douleur, tous avaient craché du sang et perdu connaissance sous les coups puissants. Tous étaient ensuite douloureusement revenus à la vie, avaient crié de douleur, expirant l'air de leurs poitrines défoncées. Tous avaient vainement tenté de trouvé de l'empathie auprès de leurs proches, de démontrer que tout ce qui leur était arrivé était la pure vérité. Et tous s'étaient heurtés à un mur d'incompréhension, comme contre cette glace...
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Une porte de la Toyota s’ouvrit, un brigadier armé d’une kalachnikov en surgit. Dans la main du lieutenant apparut un couteau dont la lame fine claqua en se dépliant.
– Tiens ! fit le lieutenant qui avait rougi instantanément d’émotion en pointant son arme en direction du cou de Tryv, lequel s’esquiva, si bien que la lame ne pénétra que dans son épaule. Au même moment, une balle bien ajustée, tirée par Merog à travers la portière de la Mercedes dont la vitre avait été baissée, perfora la tête grassouillette du lieutenant. Le brigadier déclencha un tir en rafale. Les balles frôlèrent Tryv, elles ricochèrent sur la carrosserie de la Mercedes blindée. Dor, qui avait ouvert le coffre du crossover, envoya une longue salve sur la Toyota. Son pare-brise vola en éclats : le brigadier s’effondra, farci de balles. Le canon d’une kalachnikov munie de son chargeur parut à la portière d’une Jeep métallisée qui zigzaguait. Le chargeur cracha ses munitions sur le crossover bleu. Une explosion disloqua alors le véhicule et projeta Dor sur la chaussée, alors qu’il était en train de s’éloigner en courant. Obu baissa la vitre de la porte arrière, puis il envoya une longue bordée en direction de la Jeep. Celle-ci télescopa une camionnette et des tirs jaillirent de ses portières dont les vitres avaient été pulvérisées. Les deux véhicules dans la file de gauche du périphérique s’enflammèrent. Obu, Merog, depuis les portières aux vitres baissées de la Mercedes, et Dor qui s’était relevé, depuis la chaussée, ouvrirent le feu en direction de la Jeep. Un camion laitier qui roulait à vive allure freina et dépassa les voitures en flammes, mais une balle perdue se logea dans la gorge du conducteur. Le camion ripa vers la droite et s’incrusta dans la Mercedes noire. La citerne jaune portant l’inscription « Lait » peinte en bleu se désarticula et finit par se fracasser. Le lait se déversa à l’intérieur de la Mercedes. Obu et Merog suffoquant dans le lait s’ingénièrent à extirper de la voiture la valise contenant le garçon. Obu était blessé au cou et ses forces déclinaient rapidement. Le lait remplit l’habitacle de la voiture en un instant ; Merog trouva à tâtons la poignée de la portière, il l’ouvrit et roula sur l’asphalte en tenant la valise.
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Le 7 juillet à 4 h 57, heure locale, le train de marchandises Oust-Ilimsk – Saint-Pétersbourg – Helsinki traversa la frontière finlandaise et commença à freiner à l’approche de la gare de la douane. Un premier rayon de soleil oblique glissa sur les deux locomotives bleues attelées qui tractaient dix-huit wagons frigorifiques peints en un blanc grisâtre et portant, écrite en lettres bleues immenses, l’inscription GLACE. Dès que le convoi s’immobilisa, un sous-lieutenant de la police des frontières s’avança jusqu’aux motrices, escorté par deux policiers accompagnés aux-mêmes d’un berger allemand. La porte bleu ciel de la seconde locomotive s’ouvrit et un grand blond svelte, vêtu d’un costume bleu d’été clair et d’une cravate bleu pâle sur laquelle était épinglé l’insigne argenté de l’entreprise GLACE, descendit l’échelle. Il avait à la main un attaché-case bleu.
– Hyvää huomenta ! fit-il d’une voix pleine d’entrain en arborant un large sourire.
– Bonjour, lui répondit en russe d’une voix pas très alerte et au fort accent finnois un policier tout petit au nez pointu et à la moustache clairsemée.
Le grand blond lui présenta son passeport ; le sous-lieutenant trouva rapidement le cachet d’autorisation de franchissement de la frontière, il rendit sa pièce d’identité à l’agent du train, puis il se retourna et trottina vers le bâtiment blanc de la douane. L’agent le suivit à grandes enjambées ; les deux policiers restèrent de faction près du convoi.
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Voyez-vous, miss Drobot, quand on tue un être humain et qu'après on le brûle, de toute façon il en demeure quelque chose. De la cendre par exemple. Mais pas seulement. Quelque chose d'un peu plus substantiel que la cendre. En quittant le monde contre sa volonté, un individu y laisse un trou. Parce qu'on l'arrache d'ici avec violence, comme une dent.C'est une loi métaphysique de la vie. Et ce trou est un élément qu'il est possible de remarquer, très chère miss Drobot. On le voit. Il met longtemps à se cicatriser. Et les autres êtres humains le ressentent.
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Au kilomètre 11 de la chaussée de Kiev, la Mercedes au volant de laquelle se trouvait Obu fut dépassée à grande vitesse par un Mercedes classe G noir équipé d’une rampe de signalisation bleue, suivi d’une Jeep de la sécurité.
Obu, Tryv et Merog poussèrent des cris de joie.
– C’est Uf ! gémit Merog qui s’embrasa. Gloire à la Lumière ! Le Bouclier est avec nous !
– La Lumière est avec nous ! s’exclamèrent Tryv et Obu.
– La Lumière est avec nous ! répéta Obu, euphorique, en prenant la suite de la Jeep.
Le cortège de ces trois véhicules noirs continua à rouler à vive allure.
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Vidéo de Vladimir Sorokine
Dimanche 16 mai 2010 Rencontre avec le romancier russe Vladimir Sorokine, Anne Coldefy-Faucard et Luba Jurgenson : « L'espace dans l'oeuvre de Sorokine », dans le cadre du banquet de printemps 2010 intitulé "L'Espace russe".

Vladimir Sorokine est connu dans les milieux non-conformistes depuis la fin des années soixante-dix. Il est né en 1955, et devient un écrivain russe majeur après l'effondrement de l'Union soviétique. Ses romans, nouvelles, récits et pièces de théâtre sont de véritables événements, suscitant louanges, critiques acerbes, contestations, indignation. Écrit dans les années 1985-1989, Roman est un des chefs-d'oeuvre de l'auteur. Il est publié en 2010 en français chez Verdier, en même temps que La Voie de Bro (Éd. de l'Olivier).
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