« Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir... »
(
Antoine Pol,
Georges Brassens )
On ne peut pas mieux évoquer cet opus que par le final de la célèbre chanson de G. Brassens, « Les passantes », sur un texte d'
Antoine Pol.
Il semble avéré que
Jacques Spitz, même s'il passa sa vie seul, aimait les femmes et leur compagnie, en témoignent ses nombreuses relations amoureuses.
« Les dames de velours » dont il parle ici ne sont autres que les rencontres inopinées ou provoquées que ses voyages fréquents lui ont permis de vivre dans sa quête de l'amour parfait.
Un texte d'une grande beauté poétique, qui à de nombreuses reprises rappelle le
Lautréamont des « Chants de Maldoror ». On connait l'attirance de J Spitz, à cette époque, pour le mouvement surréaliste pour qui
Lautréamont constituait une énigme : « Deux oiseaux se sont abattus sur un massif du gazon. ils s'aiment dans un mélange d'ailes battantes et de cris perçants, double tourbillon de plumes qui met en l'air une cible bruyante. Mon arme est sur mes genoux. D'un seul coup, je les tue tous les deux ».
Dans le même esprit que celui du « Voyage muet », J. Spitz nous livre une introspection poétique sur son rapport avec les femmes, qu'elles soient de petite ou de grande vertu.
Un ouvrage malgré tout destiné aux inconditionnels de l'auteur dont je suis.