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EAN : 9782081445444
448 pages
Flammarion (06/02/2019)
3.43/5   54 notes
Résumé :
Stieg Larsson a consacré une partie de sa vie à tenter de résoudre l’une des plus grandes énigmes politiques de son temps : le meurtre d’Olof Palme, Premier ministre abattu dans les rues de Stockholm en 1986. C’est après avoir fait mille fois fausse route puis approché de très près la vérité qu’il entame l’écriture de la fameuse trilogie. Des années après sa mort, le journaliste Jan Stocklassa a eu accès à l’intégralité de ses archives, secrètement entreposées dans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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28 février 1986. le premier ministre de Suède, Olof Palme, est abattu dans la rue, en plein centre de Stockholm, et sa femme Lisbeth, légèrement blessée. le meurtrier a pu prendre la fuite.
Olof Palme a été longtemps premier ministre de Suède, dans les années 70 et 80. C'était un personnage haut en couleurs, qui parlait un français impeccable ( je me souviens l'avoir vu plusieurs fois à la télé pendant mon adolescence..).

Toutefois, ce côté charismatique n'en faisait pas moins un personnage très controversé dans son pays: leader du parti social-démocrate, il était considéré avec méfiance par les ouvriers qui lui reprochaient ses origines bourgeoises (de plus sa femme Lisbeth était d'origine noble). de même les catégories bourgeoises voyaient en lui une sorte de "traître".
Ami du tiers-monde, il s'est trouvé en butte face au gouvernement américain qui lui reprochait son engagement pour le Vietnam.
Plus de trente après le meurtre, l'enquête n'est toujours pas résolue.
Enquête rendue difficile en l'absence de témoins visuels, et en raison des changements de procureurs responsables de l'enquête: au moins trois personnes, dont Kerstin Skap, dont la soeur était l'épouse de l'influent journaliste suédois Jan Guillou, l'un des ennemis jurés d'Olof Palme.
Plusieurs pistes ont été explorées: la piste d'un tueur toxicomane, la piste "kurde", Olof Palme ayant refusé l'asile politique à un responsable kurde, la piste soviétique.. puisqu' on a beaucoup reproché à Olof Palme ses liens "spéciaux" avec la Russie soviétique de l'époque, liens qui étaient sur le point d'être mis en évidence selon certains témoignages.

Enfin une dernière piste, la piste sud-africaine. Rappelons que c'était l'époque où l'apartheid sévissait encore.. Les sud-africains au pouvoir à l'époque en voulaient à Palme pour son engagement contre l'apartheid et ses tentatives de bloquer leur fructueux commerce d'armes.

Et c'est là qu'intervient le regretté et talentueux Stieg Larsson, mondialement connu pour sa trilogie "Millenium".
Avant de décéder (dans des circonstances curieuses), Stieg Larsson avait mené sa propre enquête sur cet assassinat.
Le journaliste diplomate suédois Jan Stocklassa a repris les travaux de Stieg Larsson et a mené son enquête à lui, en utilisant les nombreuses informations laissées par Larsson. Son enquête va le mener à Chypre, en Afrique du Sud. Beaucoup de témoignages recueillis et l'enquête conduira à explorer aussi les nombreuses ramifications de l'extrême droite européenne, menant parfois à de grands groupes industriels.
Ce travail est passionnant et on lit le livre d'une traite.
L'auteur est optimiste et nous indique que l'enquête serait sur le point d'aboutir (enfin!!!)
Rappelons que ce livre se lit aussi comme un hommage au grand journaliste-écrivain Stieg Larsson, qui a lutté toute sa vie contre l'extrême droite, en mémoire de son grand-père Severin qui l'a élevé dans le Nord du pays.
De l'excellent travail de journaliste.
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Ce ne doit pas être simple de reprendre l'enquête de quelqu'un. Comprendre ses notes, refaire le chemin de la recherche, s'approprier son raisonnement, non ce ne doit pas être une mince affaire. Jan Stocklassa s'y est collé. Il a tout repris et, pour ça, comme sur la couverture du livre, je lui lève mon chapeau. Olaf Palme, premier ministre suédois fut assassiné en pleine rue et jamais on n'a retrouvé son ou ses meurtriers. Stieg Larsson, premier auteur de Millénium, était obsédé par ce meurtre. On le comprend vite dès les premières pages. Ce qui est intéressant c'est que nous en apprenons aussi beaucoup sur disons "les moeurs" politiques en Suède et sur la montée de l'extrême droite dans ce pays. C'est ce que dénonçait aussi Larsson. Le colossal documentaire de Jan Stocklassa se lit comme un roman et explore toutes les pistes et de nouvelles. Celui que l'on connaissait déjà comme auteur, Larsson, on le découvre encore plus dans l'excellent portrait qu'en dresse Stocklassa en tant qu'activiste et journaliste.
Pour ma part, j'ai trouvé ça un peu redondant, long, mais je n'enlève rien du tout à l'impressionnant travail de Jan Stocklassa.
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Enquête sur un assassinat qui a secoué le monde. le 28 février 1986 le premier ministre suédois reçoit une balle de 357 Magnum qui le tue sur le coup.

Le meutre a lieu en plein Stockholm, un soir à la sortie d' un cinéma. Pas de garde du corps, peu de témoins, le meurtrier s' évapore dans la nuit. Une enquête très mal commencée, et très mal gérée. Olof Palme était un homme politique européen qui s' était fait pas mal d' ennemis.

Combattant depuis toujours le régime d'Apartheid de l'Afrique du Sud, Il était traité de communiste par les USA et d anticommuniste par l' URSS, les deux grandes puissances qui se partageaient le monde en cette fin de XX ème siècle.

Stieg Larsson, d' avant Millénium qui lui offrit une gloire posthume, était un jeune journaliste fouineur spécialiste de l' extrême droite en Suède et en Europe. Il est persuadé que le nom du coupable se trouve dans les dossiers qu' il a constitués depuis des années.
Pour devenir un jour reporter criminel, il lui fallait fréquenter assidument la préfecture de police et s'y bâtir un réseau.

C' est presque par hasard que Jan Stocklassa découvre le travail de Stieg Larsson sur le meurtre d'Olof Palme. Simple crime d' un voyou extrémiste ou bien attentat aux ramifications géopolitiques mondiales? Stocklass se prend au jeu, reprend l' enquête, fouille, analyse, décortique, questionne et trouve...
"La folle enquête de Stieg Larsson" est un récit d' espionnage méticuleusement rédigé, un travail d' enquêteur colossal mais aussi d' écrivain car Jan Stocklassa n' oublie jamais le lecteur, Il le prend par la main et l' entraîne avec lui dans cette folle poursuite de la vérité.
Une enquête pleine de rebondissements, de scandales politiques, de fausses pistes et de vraies révélations.
Haletant et didactique à la fois, "La folle enquête de Stieg Larsson" est aussi une photo hyperrèaliste de la géopolitique mondiale avant la chute du mur de Berlin.
En revenant sur le formidable travail de Stieg Larsson, Jan Stocklassa aura surtout livré un passionnant roman d' espionnage.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le 28 février 1986, le Premier ministre suédois, Olof Palme, est assassiné en plein centre-ville, sous les yeux de sa femme. L'histoire de la Suède bascule, "elle" qui ne compte qu'une centaine d'homicides par an. 33 ans plus tard, l'homicide n'a toujours pas été résolu et reste très prégnant dans l'imaginaire collectif...

Dans les années 70 et 80, Olof Palme, était un personnage très controversé : leader du parti social-démocrate, les ouvriers lui reprochaient ses origines bourgeoises, alors que la bourgeoisie ne le pas d'un bon oeil… Homme engagé, il prend position contre la guerre du Vietnam, l'apartheid et la prolifération des armes nucléaires. Il provoque la rupture des relations diplomatiques entre la Suède et les États-Unis, pour avoir participé personnellement, en tant que ministre, à une manifestation d'opposants à la guerre du Vietnam. Durant la crise des euromissiles, il prend position contre le déploiement des missiles Pershing en Europe... Enfin, il n'a aucune tolérance pour l'apartheid sud-africain et a toujours milité pour son abolition.

Stieg larson a consacré une partie de sa carrière à tenter de résoudre ce meurtre, en tentant de démêler la piste des mouvements d'extrême droite.

Jan Stocklassa, reprend le flambeau et plonge dans les archives de Stieg Larsson, en reprenant toute l'enquête, à travers ce livre qui se présente, sous un format peu usité en littérature, mais très présent dans le monde audiovisuel. Mi-reportage, mi-roman, ce bouquin a de l'envergure et balaie toutes les enquêtes qui ont pu être menées, en apportant de nouvelles pistes, et en donnant la possibilité de trouver des preuves nécessaires…

Un livre très intéressant sur la politique en Suède, sur la montée de l'extrême droite, avec d'excellents développements, et des pistes intéressantes, mais, n'oublions pas, que sans le travail de Larsson, qui avait consacré dix ans de sa vie à tenter de résoudre le meurtre d'Olof Palme, ce livre n'aurait pas vu le jour.


"écrit comme un récit à suspense, mais pensé comme un document qui rétablit la vérité".

Jan Stocklassa évoque plusieurs hypothèses : du fou solitaire aux groupes d'extrême-droite en passant par les policiers, les conspirations internationales, avec le trafic d'armes avec l'Iran ou la prise de position contre l'apartheid.

Malgré une tentative de simplification des faits, il faut un minimum de concentration, pour arriver à examiner toutes les ramifications possibles... Et même si aucune piste sérieuse, ou preuve n'émerge vraiment, l'auteur a le mérité de vouloir faire éclater la vérité et arrive à proposer au lecteur une sacrée enquête de terrain, tout en se présentant comme un bon polar historique.

Alors même qu'il se présente comme celui qui a trouvé les chaînons manquants d'une vaste conspiration, Jan Stocklassa est persuadé que l'auteur de « Millénium » était sur la bonne piste, mais que c'est lui qui a fini par trouver…

Jan Stocklassa, dit avoir souhaité rendre hommage au journaliste Stieg Larsson, mais, j'ai parfois eu le sentiment qu'il a voulu surfer sur l'aura, toujours très présente de cet auteur de talent, parti trop tôt…

Lien : https://julitlesmots.com/201..
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C'est un livre écrit à quatre mains : Jan Stocklassa reprends l'enquête de Stieg Larsson obsédé par le meurtre du ministre suédois O. Palme abattu en pleine rue en 1986. Cet homme avait exprimé toute son opposition à l'apartheid ( auparavant il s'etait déjà distingué en critiquant la guerre du Vietnam )
J. Stocklassa a eu accès à l'intégralité des archives - secrètes - de Larsson qui sont considérables.
Larsson menacé de mort à plusieurs reprises à cause de son engagement total contre le racisme sous toutes ses formes et l'extrême droite.
C'est un vrai passage de relais : Stocklassa tout aussi acharné à découvrir la vérité épluche les documents, il continue les investigations, fait des recoupements et débouche sur de nouvelles conclusions en réétudiant les notes et les photos.
Cette enquête est aussi volumineuse et mystérieuse que celle de JFK. Elle se lit comme un polar.

On en apprends ainsi un peu plus sur Larsson journaliste et activiste. Je connaissais mieux l'immense auteur ( fan de science fiction ) de la trilogie Millenium.

......Je vais profiter de ce billet pour dezinguer David Lagercrantz « proclamé «  successeur de Stieg Larsson afin d'ecrire la suite de Millenium. Que l'agence littéraire représentant les héritiers de Larsson et gérante de la marque Millenium ai voulu se faire du fric sur le dos d'un mort était déjà très discutable mais avoir engagé cet héritier d'une famille de la grande noblesse pour le faire, moi je trouve que c'est du foulage de gueule. Ce type a quand même avoué que quand tout le monde lisait Millenium, il préférait lire autre chose « par snobisme « Véridique. le mec n'aime pas les « phénomènes de mode « mais a servi de négre à Zlatan Ibrahimovic.

Moi aussi j'etais désespérée de savoir qu'il n'y aurait pas de tome 4, ni 5, ni 6. Bien sûr que je voulais retrouver Lisbeth et Mikael. J'ai tenté et ça n'a pas fonctionné mais ce n'est pas moi qui était défectueuse : une écriture plate et laborieuse, aucune complexité chez les personnages, peu de rebondissements, une violence molle et des situations alambiquées et improbables.

Oups, pardon ce n'est pas tout à fait l'endroit pour cette critique. Je me suis laissé débordée parce que je ne peux m' empêcher de comparer le travail de l'un, très bon, et celui de l'autre, bof....
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critiques presse (2)
LaPresse
22 mars 2019
Plus de 400 pages, mi-reportage, mi-roman, où Stocklassa détaille les enquêtes et apporte de nouvelles pistes de recherches [...] On y apprend beaucoup sur la montée de l'extrême droite en Suède et dans les pays scandinaves. Et on suivra avec attention les développements.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeMonde
06 février 2019
Le journaliste Jan Stocklassa signe un livre qui reprend le travail du défunt auteur de Millénium sur l’assassinat du premier ministre suédois, en 1986 – jamais élucidé.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Dans les dernières années avant le passage au nouveau millénaire, Stieg fut l'un des premiers à remarquer qu' une bonne part de l' extrême droite avait changé de tactique. Exit les crânes rasés,les bottes en cuir et les saluts nazis, ils portaient maintenant les cheveux bien coiffés, des chaussures bien cirées, ne se distinguant en rien, à première vue, des autres partis politiques établis. Leur calendrier officiel était celui de la vie démocratique, mais derrière on retrouvait les vieux nazis, et quoiqu'il arrive, on voulait se débarrasser des étrangers.
L' un des partis sur lesquels Stieg écrivait déjà en 1991 était celui des Démocrates Suédois. Leur discours était bien articulé, sourire aux lèvres. Ils étaient prêts à entrer au Parlement, quoique la route fût longue."
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Pour devenir un jour reporter criminel, il lui fallait fréquenter assidument la préfecture de police et s'y batir un réseau.
Chaque aventure a son point de départ. Après un été si calme, Stieg ne se doutait pas que les événéments allaient trouver leurs dénouements au cours de l'automne.
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« Archipel de Stockholm, août 2002.
Eva avait fini par le convaincre. Cette fois il devait prendre de vraies vacances d’été, et elle avait trouvé une maison dans l’archipel où ils pourraient se reposer au calme pendant plusieurs semaines (…) Au bout de quelques jours, il commença à se demander ce qu’il pourrait bien faire pendant qu’Eva rédigeait son livre (…) Stieg glissa une première feuille contre le rouleau de sa machine à écrire, et en haut de la page il écrivit :
Les Hommes qui n’aimaient pas les femmes. »
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Hormis une petite plaque sur laquelle était gravé un numéro, rien n’indiquait que nous étions arrivés à destination. Rien ne laissait présager que le débarras qui s’ouvrait à nous pouvait abriter un trésor. Un trésor dont j’espérais qu’il puisse nous amener à faire des découvertes inestimables.
Le volet remonta en grinçant, la pièce à l’intérieur était pleine à craquer. Des colonnes de cartons du sol au plafond. Empilés les uns sur les autres en deux rangées jusqu’à la porte. Un regard sur le dessus d’un des cartons m’apprit que j’avais trouvé ce que je cherchais depuis si longtemps. On lisait, écrit au marqueur : ARCHIVES STIEG.
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Eva et Stieg avancèrent jusqu’à la bande de plastique qui délimitait la scène du crime, et ils comprirent qu’ils étaient tout près de l’endroit exact où Palme avait été tué. Du sang avait coulé sur le trottoir gelé, la glace était teinte d’un rouge sombre. La flaque de sang était plus grande que ce qu’ils imaginaient qu’un être humain pouvait en contenir. On avait déposé des fleurs, des roses surtout, autour du périmètre interdit, certains les avaient jetées au milieu. Il faisait froid, pourtant ils restèrent là une bonne heure, immobiles. Seule la radio dans la voiture de police brisait sporadiquement le silence.
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