AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Le Sang des Hauteville tome 1 sur 4
EAN : 9782290007846
601 pages
J'ai lu (02/03/2009)
4.16/5   29 notes
Résumé :

En moins de cinquante ans, les fils de Tancrède, le tueur de sangliers, conquièrent l'Italie du Sud et la Sicile. En moins d'un siècle, ils en font le royaume le plus riche et le plus puissant du second millénaire naissant. Un royaume exemplaire où, pour un temps, cohabitent en harmonie islam, judaïsme et chrétienté d'Orient et d'Occident. Quelles vertus d'exception coulaient donc dans le sang des Hauteville pour va... >Voir plus
Que lire après Le Sang des Hauteville, Tome 1 : Les chevaliers de Proie (1000-1063)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
4,16

sur 29 notes
5
6 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Les fils d'une obscure famille aristocrate normande - les Hauteville - rêvent de se forger un royaume comme leurs ancêtres vikings. Ils se divisent en deux groupes: "les premiers" fils de Tancrède et Murielle, et "les derniers" fils de Tancrède et Fressende.
Les premiers quittent le nid d'abord. Ils sont trois, guidés par "le premier des premiers" Guillaume Bras de Fer. Ils partent se faire engager comme mercenaires pour les princes lombards de Salerne. Ils portent leur épées contre les musulmans de Sicile, puis surtout contre les Byzantins dont ils spolient nombre territoires d'Italie pour leur propre bénéfice. Les trois premiers deviennent successivement comtes de Pouille au grand dam de leurs alliés lombards qui ne les contrôlent plus.
Les derniers suivent. Robert Guiscard d'abord, extrêmement rusé, joue un rôle important dans la bataille de Civitate où une ligue de Grecs, d'Allemands et d'Italiens guidée par le pape Léon IX veut briser la puissance normande naissante. Il agrandit ensuite les terres dominées par sa famille et finit par prendre le titre de Duc de Pouille. Son frère Roger le rejoint, l'aide et surtout entame son rêve, la conquête de la Sicile, dont il deviendra plus tard comte.

Un début de saga épique et somptueux, où à la grisaille de la manche succède l'exotisme oriental de la Sicile mais aussi des fastes Byzantins, où le courage et la persévérance de guerriers sans biens trouvent leur récompense dans un riche duché, où l'amour trouve aussi sa place à travers la relation fusionnelle de Roger de Sicile et d'Adélaïde. Complots politiques, trahisons, coups d'éclat, religion, tout se mixe dans ce récit romancé qui pourtant suit de près L Histoire telle qu'on la connaît (cf l'Aventure de Normands de François Neveux). Et les dialogues ne tombent pas à plat comme cela arrive souvent quand on cherche à rendre L Histoire sous la forme d'un roman (Roger Caratini, si tu m'entends...).

On ne peut qu'avoir envie de poursuivre.
Commenter  J’apprécie          212
J'ai fini ma lecture hier… je suis en manque… du rythme, des chevauchées, des paysages, de l'élan conquérant – je ne suis pourtant pas guerrière pour deux sous…-, de la force de caractère, de l'aplomb mais aussi de la jovialité de ces personnages… vivement qu'arrivent dans ma boite aux lettres les tomes suivants…
Vous l'aurez compris, je me suis laissée complètement bercer et embarquer par la plume fluide, légère et précise de Michel Subiela qui sait peindre à traits rapides aussi bien des portraits que des paysages et des événements.

J'ai adoré découvrir la côte normande, l'Italie et la Sicile des années 1000 à 1063 en suivant le parcours flamboyant des frères Hauteville qui n'ont peur de rien ni de personne et sont tous aussi malins les uns que les autres pour accomplir leurs désirs : combattre (ou jouer de stratégies diplomatiques) pour obtenir toujours plus de butin et de pouvoir.
Le cadre politique est bien planté : une papauté brinquebalante et en proie à plus d'un paradoxe, un Empire romain-germanique lointain, les Grecs byzantins qui cherchent à se maintenir en place poussés pr le Basileus de Constantinople, les Arabes qui mettent la pression, et au milieu de tout ça, les Normands qui essaient de profiter de la moindre occasion et dissension pour faire leur beurre. de ce fait, on assiste à la cohabitation plus ou moins pacifique des différentes civilisations, aux heurts de pouvoir entre camps ennemis et à l'intérieur des camps amis, aux divers retournements d'alliance.
On suit avec délectation l'accomplissement de chacun de frères (dix frères, issus de deux lits, avec 26 ans d'écart entre « le premier des premiers (fils) » et « le dernier des derniers »), de son enfance à l'âge adulte, aux rapports particuliers qu'ils entretiennent, à commencer par Guillaume dit « Bras de Fer » qui est parvenu à faire de Normands des ducs de Pouille qui, de là, vont s'approprier toute une partie de l'Italie, jusqu'à Roger qui deviendra Roi de Sicile (mais on termine ce tome avant que la Sicile ne leur soit acquise).
Le récit est rapide, on passe d'une période à l'autre, d'un lieu à l'autre, tout en ayant pourtant l'impression d'avoir assisté à l'essentiel et de garder des images nettes en tête (stratégies militaires, batailles, lieux saints, quelques bluettes et autres passions dévorantes).
Pour encore plus de clarté, des cartes, une généalogie et des biographies rapides des personnages (réels et de fiction) du roman complètent la fin de l'oeuvre.

Voyage immersif, palpitant, instructif et dépaysant dans l'espace et dans le temps : j'adore !
Commenter  J’apprécie          104
Voici un livre bien ardu à lire... J'ai donc du m'y reprendre à deux fois pour le terminer. Mais je dois dire que je suis finalement arrivée au bout avec plaisir et intérêt.

Même si le nom de Guillaume le Conquérant est connu de tous, les enjeux géopolitiques de l'époque à laquelle il appartient sont plutôt méconnus. de plus, la période concernée par ce roman est assez longue et l'histoire ne manifeste pas toujours clairement cette notion de temps qui passe. Un personnage nouveau né quelques chapitres plus tôt devient si rapidement un homme qu'on se demande si c'est toujours bien de lui qu'on parle... D'autant plus puisque l'époque a voulu que bon nombre de personnages historiques aient le même prénom, parfois un père et son fils, parfois sans aucun lien, ou bien encore qu'ils changent de nom au cours de l'histoire, afin de finir de nous embrouiller.

Néanmoins, c'est un livre amusant par quelques épisodes drôles et intéressant sous de nombreux rapports. L'intrigue y est clairement historique et politique plutôt que personnelle et intérieure. D'ailleurs, on ne s'attache pas tellement à un seul personnage mais l'attention saute de l'un à l'autre au fil du temps.
On se demande souvent quelle réalité historique se cache derrières ces faits incroyables (ou comiques), la part de documentation rigoureuse, la part de fiction historique et la part d'anachronismes contemporains.

Mais du coup, si vous lisez un chapitre tous les soirs avant de vous endormir, vous vous retrouvez après un mois à ne plus du tout savoir qui est qui, qui fait quoi, qui est l'ennemi de qui, et à complètement passer à côté de l'histoire (et de l'Histoire). Je finis par croire qu'il ne faut pas trop aborder ce livre en recherche de plaisir ou d'un bon moment sous peine d'être déçu. Il doit être lu avec sérieux et curiosité pour L Histoire et le plaisir de l'histoire vient ensuite.
Commenter  J’apprécie          10
J'aime ces récits historiques qui nous permettent de découvrir des pans de l'histoire moins connus sans pour autant lire des ouvrages « documentaires ». L'auteur s'éloigne peu, a priori, de l'histoire réelle et j'apprécie ce travail de recherche. Il réussi tout de même à rajouter les ingrédients d'un bon roman avec une écriture fluide, pas ou peu de longueurs et beaucoup d'action. Bref, j'ai beaucoup apprécié et je me réjouis d'avoir le tome 2 qui m'attends.
Commenter  J’apprécie          60
Les années 1000 en Normandie. Quels gaillards, ces Hauteville ! le père d'abord, surnommé " bras de fer ", modeste laboureur du Cotentin, élevé au titre de baron par le Duc de Normandie Richard II auquel il a sauvé la vie en tuant d'un coup de pieu une laie en furie au cours d'une partie de chasse.
Leur modeste fief ne leur laissant aucun perspective, les jeunes Hauteville vont partir tels des loups affamés vers cette Italie du sud où leur dit-on les seigneurs locaux recrutent des chevaliers pour combattre les Bysantins et les Arabes qui occupent alors la Sicile.
Affamés d'aventures, de richesses et de reconnaissance, ils vont peu à peu conquérir les Pouilles, la Calabre puis la Sicile sur laquelle ils vont régner pendant plus d'un siècle et marquer de leur empreinte en gouvernant avec sagesse et tolérance.
De nombreux monuments témoignent, aujourd'hui encore, de cet " âge d'or " comme le palais des Normands de Palerme, les superbes cathédrales de Monréale et de Céfalù.
Sans s'écarter à aucun moment de la vérité historique de cette saga familiale, Michel Subiela l'articule habilement avec ce qu'il faut de fiction pour en faire une aventure passionnante, racontée un peu à la manière d'une chanson de geste.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tancrède était de ces hommes qui ne peuvent imaginer passer une nuit sans user d'une femme, non tant pour leur plaisir que pour leur vanité, comme si le Créateur n'avait conçu une partie de l'espèce humaine que pour servir de miroir à l'autre, pour qu'elle puisse s'y contempler avec orgueil dans sa bestiale prétention.
On avait trouvé une brave paysanne, veuve depuis peu, pour s'occuper des derniers-nés de Murielle et la paysanne estima tout naturel, après avoir couché les enfants, de rejoindre le père dans son lit.
Commenter  J’apprécie          20
Spontanément, des actions de grâce venaient aux lèvres de chacun. Comment ne pas adorer ce Dieu qui avait voulu donner à l'univers tant de visages, créer tant de beauté? Et tous, au sortir de ces rudes épreuves, éprouvaient la sensation d'être accueillis dans une autre royaume.
Ils redescendirent, remontèrent, redescendirent encore. Il n'existait plus ni fatigue, ni crainte, mais le seul bonheur d'être vivant dans la splendeur du monde.
Commenter  J’apprécie          10
Les désormais sujets du baron Bras de Fer eurent tôt fait de comprendre qu'il n'est pire disgrâce que de tomber sous l'autorité d'un homme qui, la veille encore, partageait votre condition. Il sait tout de vous, devine vos mensonges et vos prétextes, connaît les limites de vos forces et le moyen de vous contraindre à les dépasser.
Commenter  J’apprécie          10

Video de Michel Subiela (13) Voir plusAjouter une vidéo

La Bête du Gévaudan
Tribunal de l'impossible : Première émission d'une série d'histoires fantastiques de Michel SUBIELA. "Mon propos n'est pas de faire peur, dit celui-ci. Ce qui m'intéresse dans ces histoires fantastiques, qui sont basées sur des faits réels et des témoignages, c'est d'essayer de comprendre pourquoi les gens vivent des aventures hors du commun." - de 1764 à 1767, en Lozère dans le...
autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (99) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..