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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voici mon post concernant le 1er roman de Luca Tahtieazym " chaos"
Auteur que j'apprécie tant pour sa personne que pour son écriture.

Mon avis :
Le contexte est simple.
La neige ne cesse pas de tomber depuis un an.
On est donc dans un roman post- apocalyptique où il n'y a plus qu'une seule couleur : le blanc.
Il ne reste que quelques tribus d'hommes, de femmes et d'enfants rescapés qui n'ont qu'un seul mot : SURVIVRE.
L'histoire est sombre, glaçante car les survivants doivent sans cesse avancer afin de ne pas se retrouver ensevelis et rechercher un endroit meilleur mais la nourriture manque et les prédateurs féroces, les loups, rôdent partout.
L'auteur a réussi à nous décrire un monde hostile, glacial.

Dans la 1ère partie, on suit une survivante qui se fait appeler " Blanche-Neige " et qui n'a qu'une seul but : retrouver un homme pour le tuer.
J'ai adoré toute cette partie où s'entremêle espoir, désespoir, violence et plénitude. On vit avec elle et on s'approprie sa solitude.
En lisant cette partie, il y a un fort paradoxe entre ces étendues enneigées qui donnent l'impression de grands espaces alors qu'on ressent plutôt de l'oppression, de l'angoisse, de l'enfermement. Bravo pour ça.
Dans la 2ème partie, on fait la connaissance d'un groupe de survivants composé d'une cinquantaine de personnes qui ne cessent de marcher pour trouver un endroit meilleur et d'espérer ne plus voir la neige...en vain.
on côtoie la violence, la survie : c'est la loi du plus fort avec des choix difficiles à faire : âmes sensibles s'abstenir : vous voyez ce que je veux dire ?
la horde d'humains est représentée comme une meute de loups avec les forts, les faibles , les meneurs...
Luca Tahtieazym décrit l'attitude de l'homme devenu "sauvage" face à la faim. Il devient comme une bête féroce et révèle son côté animal.
Tout est maîtrisé, captivant et je ne suis pas sortie indemne de cette lecture.
L'auteur peint un univers noir sur fond blanc. Sacré contraste !

Cannibalisme
Horde
Apocalypse
Oppressant
Survie

Ce livre nous fait réfléchir. Et vous ? Jusqu'où seriez-vous prêt à faire pour survivre ?

Lien : https://instagram.com/comme...
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Pour un amoureux des mondes post-apocalyptiques qui retombent à l'ère glaciaire, j'ai bien été servi avec « Chaos » le livre de Luca Tahtieazym. Je l'ai découvert grâce mes amis CasusBelli et Nicolak que je tiens à remercier ici au passage.

Dans ce récit, la neige qui s'est mise à tomber soudainement, recouvre rapidement notre bonne vieille Terre. C'est le côté magique d'un monde devenu blanc qui donne l'impression de départ mais les chutes de neige interminables deviennent bien vite catastrophiques et infernales pour les survivants. Ceux-ci sont obligés de bouger sans cesse sous peine d'être ensevelis par ce linceul blanchâtre. L'économie s'arrête et les ressources s'épuisent. le froid, la faim, les prédateurs féroces que sont devenus les loups font le quotidien des derniers humains. Dans cet univers impitoyable où l'instinct de survie est poussé à l'extrême, les règles de sociabilité qui permettent la cohésion du groupe disparaissent. La loi du plus fort devient la seule norme dans ce roman noir où la mort se rencontre à chaque page du roman.

Luca Tahtieazym divise son récit en deux séquences bien distinctes. Si la première partie nous narre l'histoire d'une femme qui lutte seule pour sa survie, celle-ci s'oppose à la seconde qui nous fait découvrir un groupe d'une cinquantaine de personnes composé d'hommes, de femmes et d'enfants qui essaient de résister ensemble aux vicissitudes de ce monde autant glacé qu'inhumain. le style fluide et dynamique de l'auteur donne à l'intrigue un côté haletant qui nous pousse à ne pas interrompre notre lecture. Les personnages même s'ils sont nombreux, sont bien décrit pour rester suffisamment attachants pour les gentils et véritablement haïs pour les méchants. Luca Tahtieazym ne fait pas dans la dentelle et les âmes sensibles sont priées de passer leur chemin. Une prose percutante et un vocabulaire riche font de ce jeune écrivain un futur auteur à succès…

Une histoire qui m'a tenu en haleine du début à la fin. Un récit que j'aurais pu emporter sur mon île déserte. Une plume agréable qui peut être cassante mais qui est toujours addictive. Un auteur qui sait nous confronter à la noirceur de l'âme humaine et de sa folie. Une lecture que j'ai beaucoup appréciée et que je vous conseille à mon tour de découvrir.

Vous pouvez retrouver ce titre dans ma liste de livres «Le froid, la glace et la neige dans la littérature de science-fiction.» au lien suivant : https://www.babelio.com/liste/16875/Le-froid-la-glace-et-la-neige-dans-la-litterature-
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Happée dès les premières pages, j'ai été emportée par le récit tout au long de ma lecture.
Aucun temps mort, l'auteur nous tient en haleine au fil des mots et des pages qu'on tourne inlassablement. C'est le genre de livre dont on brûle de connaître la fin, tout en souhaitant qu'il dure encore et encore.
Le roman est divisé en deux parties. Pour la première une femme seule qui tente de survivre vaille que vaille, malgré la neige, le manque de nourriture, les loups qui guettent, et puis cet enfant qui surgit de nulle part et elle, la sauvage, la méfiante, va s'y attacher.
On sait qu'elle veut se venger, mais de qui, de quoi ? Il faudra attendre la fin du livre pour le savoir.
Arrivée à la fin de la première partie du livre, je me suis demandé comment l'auteur allait bien pouvoir rebondir, mais c'était bien mal connaître Luca Tahtieazym que penser qu'il éprouverait des difficultés.
Et effectivement, la seconde partie démarre sur les chapeaux de roues aussi et on se retrouve cette fois avec un groupe de survivants, des adultes accompagnés d'enfants. Dans ledit groupe, il y a une sorte de hiérarchie, c'est ainsi que fonctionnent les humains, n'est-ce pas. Mais chacun a son rôle à tenir et sa tâche attribuée, et cette suite du roman est captivante et ne nous laisse aucun répit. Des personnages attachants (pas tous, n'abusons pas, y a des pourris), tous décrits avec méticulosité, si bien qu'en peu de temps c'est comme s'ils faisaient partie de nos proches. Enfin disons qu'on se glisse bien dans leur peau et qu'on a l'impression de les connaître.
La fluidité du style associée á la richesse du vocabulaire font de ce bijou un incontournable. Je me jette derechef sur les suivants.
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Voilà un roman qui donne froid ! Dans l'dos et dans l'âme. J'en suis presque à me demander si cela pourrait nous arriver, et je me dis que contrairement aux personnages de ce livre, on est mal barrés. Et pourtant sont pas sortis de l'auberge, la Blanche-Neige et le groupe de la seconde partie, plongés dans une horreur au seul nom : Le Blanc. Une horreur qui donne des frissons dans le choix de traitement de l'auteur.
Intelligent, le roman est divisé en deux. Et elles finissent à un moment donné par se croiser pour arriver au point culminant de l'aventure glacée, dans un style des plus agréables. Parfois poétique. Souvent dramatique. de temps en temps triste à souhait et presque réaliste. Un perfect pour moi.
Premier roman de l'auteur que je lis, j'ai adoré.
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Amateurs de romans d'anticipation et de belle littérature, à lire absolument !
CHAOS de Luca Tahtieazym.

Le Blanc. Il est partout. Il recouvre tout. Il n'y a rien d'autre. L'enfer du néant. Il neige sans discontinuité depuis plus d'un an. Plus de relief, plus de végétation, plus de bâtiment. Des hardes de loups, quelques trop rares gibiers, tout le reste est enseveli sous la neige. Seuls survivent quelques hordes organisées. Les hommes vivent en groupes, des alpha aux oméga, des adultes pour lesquels subsistent encore quelques valeurs, quand d'autres n'en ont cure, des plus fragiles versant dans le fatalisme et la torpeur, alors que d'autres sombrent dans la léthargie, promesse d'une mort certaine. Réchauffement climatique ? Punition divine ? Point de discours moralisateur, là n'est pas la question, l'intrigue se situe ailleurs.
Première partie, l'auteur narrateur s'est mis dans la peau de cette femme sans âge , autrefois jolie, bienveillante, bout-en-train qui marche seule, raquettes aux pieds. Elle ne nous donnera pas son prénom, se fait simplement appeler Blanche-Neige et tire sa vie et ce qu'elle a de plus précieux sur son traîneau. Pourquoi est-elle seule, où va-t-elle, dans quel but ?
Elle est devenue une guerrière, solitaire. Son unique objectif est de survivre pour retrouver l'Autre.

J'ai toujours respecté le travail d'auteurs comme Ellory, Ellroy ou Steinbeck pour leur ingénieuse capacité à installer une atmosphère tout en laissant suffisamment de liberté aux lecteurs, sans les contraindre. Il me semble que dans ce roman, l'élève a dépassé ses maîtres, ses mentors.
Les métaphores, les figures de style sont des éléments essentiels à cette narration. le vocabulaire est riche, allégories et oxymores se mêlent au blanc pour y apporter profondeur et relief. On intègre alors les informations comme si on les vivait soi-même. Si dans ce genre de roman comme dans celui de Cormac McCarthy par exemple, j'avais eu du mal à accepter l'inacceptable, ici, les motivations de chacun, la survie, les codes, les valeurs, la morale tout est si bien amené, qu'on en vient à comprendre, admettre les choix, les options de survie qui peuvent s'imposer, même si on ne les cautionne pas.
Si peu d'auteurs sont capables d'écrire des phrases de 8, 9 lignes sans que cela soit rébarbatif, avec Luca, les yeux roulent sur les mots alambiqués, le lecteur ingurgite le conditionnel passé deuxième forme et le subjonctif imparfait, et tout semble glisser comme des spatules sur de la neige.

La deuxième partie démarre alors qu'on est encore sous le choc des révélations en pointillés de la première. Que s'est-il passé ? Pourquoi ? Qui est Blanche Neige ? Que cherche-t-elle ? Tant de questions…
On change de style dans la narration, puisque l'on passe à l'imparfait et le narrateur n'est plus qu'un observateur puisqu'il s'exprime à la troisième personne du singulier.
C'est maintenant l'Autre qu'on va suivre en gardant le fil chronologique mais sans savoir qui il est.
Et c'est seulement dans les 15 dernières pages du roman, que les deux parties vont converger, les protagonistes se démasquer, toutes les pièces du puzzle s'imbriquer les unes aux autres.
Je lis la fin, elle me glace le dos puis relis les deux citations du début, celle de Cyrulnik, puis celle de Confucius...le poids des mots…
J'ai adoré la construction de ce roman. Les derniers mots de chaque chapitre sont une amorce au suivant, un sésame. Malin, joueur, audacieux.
J'apprends aussi que Luca avait écrit une première mouture du récit en 2004 et que cette histoire a été remaniée plus de 10 ans plus tard, pour être enfin proposée au public.
J'ai lu à ce jour quatre romans de cet auteur. J'ai retrouvé avec plaisir quelques noms parmi les protagonistes qui reviennent souvent : Élise, Nagib, Angus… Des personnages certes différents, selon les circonstances et leur environnement mais pas tant que cela sous certaines caractéristiques, comme si une certaine constance demeurait, une évolution, une logique.
Alors mon esprit divague un peu jusqu'à l'atelier imaginaire de l'auteur.
Je l'imagine, artisan marionnettiste, un Gepetto. Il dépose là ses personnages une fois son récit terminé, ils attendent silencieusement que son esprit fertile leur fabrique une nouvelle existence, un nouvel avenir, un nouveau passé, d'autres blessures, de nouveaux espoirs… et lorsque de son cerveau hyperactif jaillit un nouveau scénario, il choisit sa marionnette, la façonne lentement, précautionneusement, la modèle minutieusement car les personnages dans les romans De Luca ont une importance capitale. Il n'y a point de second rôle. Il leur offre un vocabulaire si riche qu'il me faut parfois Google à portée de main, et moi aussi, je deviens un personnage de pâte à modeler, j'apprends, je fais l'éponge. Je suis riche de ses histoires, de ses élocutions si parfaitement formulées et cette sensation est simplement exaltante. Chapeau l'Artiste.
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Parler de ce roman n'est pas chose aisée.
J'ai comme l'impression que tout ce que je pourrai dire sera en deçà de sa valeur réelle. Comment vous transmettre la richesse de tout ce qu'il contient… ?

Je pourrais vous parler du style impeccable, comparable à certains écrits classiques américains.

Je pourrais vous parler de la richesse, de la justesse et de la beauté du vocabulaire employé.

Je pourrais vous parler du côté visuel et sensoriel des descriptions : vous ne lisez pas seulement l'action, vous la vivez ! Luca vous projette instantanément dans son monde, vous fait toucher du doigt ses personnages, et ressentir ce qu'ils ressentent. Sincèrement, j'ai oublié que j'avais une liseuse entre les mains : j'avais plutôt l'impression de voir un film ; pire, de sentir le souffle glacial brûler ma peau et la peur instinctive me prendre aux tripes. Impression que je ne ressens généralement qu'avec de grands auteurs tels que Stephen King ou John Steinbeck.

Je pourrais vous parler de l'intrigue remarquablement bien menée, de l'enchaînement continu des événements, de la façon dont il m'était impossible d'abandonner ce livre avant que mes yeux ne remportent la bataille en se fermant d'eux-mêmes.

Je pourrais aussi vous parler de la profondeur des messages transmis, de l'analyse impitoyable de la nature humaine et du rôle des valeurs morales.

Mais je vais plutôt tenter de vous planter le décor pour vous donner un aperçu de ce qui vous attend.


Imaginez le Blanc.
Imaginez un monde blanc. Entièrement blanc.
Imaginez de la neige à perte de vue, de tous côtés. le relief de la planète entièrement enseveli sur plusieurs centaines de mètres de neige compacte. Plus de villes, plus d'arbres, à peine quelques sommets de montagnes ici et là. Et ces flocons qui tombent en continu, depuis des jours, des semaines, des mois : depuis 1 an exactement. Une poignée de survivants et la majorité de l'humanité décimée.
Comment cela a-t-il été possible ?
Eh bien imaginez qu'un jour, soudain, sans que personne n'ait pu le prévoir, il se soit mis à neiger en Afrique. Et imaginez qu'il se soit mis à neiger sur toute la surface du globe.
Imaginez l'étonnement, l'hilarité, puis l'inquiétude… Imaginez que les chasse-neige soient rapidement dépassés devant une neige tombant 24h sur 24 : plus de circulation, et certaines personnes coincées chez elles. Même en déblayant certains passages, des murs de neige ne manquent pas de se former un peu partout… Les véhicules sont ensevelis, le niveau du sol monte, les entrées d'immeubles finalement condamnées, les maisons plus basses sont recouvertes, les magasins, les bureaux, et tous ceux qui se sont réfugiés à l'intérieur contre les intempéries sont pris au piège. Entre-temps, il y a eu les pillages, les maladies et les morts. Par milliers.
Seuls ceux qui acceptent l'idée de se déplacer continuellement peuvent survivre. Une tente plantée en un endroit devra être bougée à un autre endroit quelques jours plus tard, sous peine d'être ensevelie elle aussi, puisque le niveau du sol continue de monter inexorablement…
Bientôt plus de végétation. Ni d'arbres. Manger devient une lutte. Etrangement, même en l'absence de végétaux, des oiseaux, des petits rongeurs, des lapins et même des daims vivent encore.
La chasse reste la seule solution pour ceux qui ont encore des principes. Pour les autres, il y a le meurtre et le vol… ou bien le cannibalisme.
Mais il y a aussi les loups. Qui se nourrissent des humains les plus faibles et se multiplient dangereusement. Des meutes, des hordes qui n'ont plus peur des Hommes. Qui portent l'assaut et qui dévorent.

Voilà pour le décor initial.

Et dans cet univers effroyable, il y a une femme. Rescapée d'une attaque de loups. Seule.
Seule, mais non sans défense. Elle est équipée contre le climat, elle est armée, et elle est animée d'une rage qui la porte vers l'horizon. Car elle a un but.
Le retrouver Lui, et le tuer Lui. Pour se venger.

Ce livre est un bijou. Une perle. Un véritable chef-d'oeuvre.

Il m'a un peu rappelé « The Revenant » de Michael Punke que j'avais lu il y a quelque temps.

Une femme au lieu d'un homme. Des loups, au lieu d'une ourse. Une victime trahie et abandonnée. Une survie en milieu hostile. Une rage et une soif de vengeance. Un courage hors-du-commun.

Mais, bien entendu, les deux récits sont très différents. de par le contexte, de par les événements et de par le dénouement.

Une lecture que je vous recommande impérativement!!
Lien : http://lefildargent.over-blo..
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Le monde est couvert d'une couche de neige qui n'en finit plus de tomber. Ce qui reste de l'humanité part en exode pour ne pas être enseveli sous la neige et se bat pour sa survie. L'Homme n'a pas eu le temps de s'adapter, à l'inverse des loups,…

Ce n'est pas de la SF technique, plutôt une "Climate fiction" nourrie des craintes sur l'évolution du climat planétaire, préoccupation tellement actuelle qu'on ne peut même plus dire que c'est de l'anticipation. Ce roman qui place son intrigue dans un univers de fin de l'humanité est surtout un thriller sur la nature humaine.

Il est fréquent de suivre un groupe brusquement projeté dans un environnement non familier et hostile, ce qui permet à l'auteur de poser son histoire et nous expliquer les ressorts de cette dégradation des conditions climatiques en s'appuyant sur des bases scientifiques. Ici pas d'explication. Les personnages eux-mêmes sont dans l'expectative, ils s'interrogent sur l'impossibilité de cette neige et de ces loups. Et de ce fait ils rendent le concept de départ plausible : c'est un fait inexplicable mais c'est comme ça ! J'ai beaucoup aimé cet aspect du roman.
Des groupes de personnes très représentatifs de la nature humaine vivent au jour le jour dans cette nouvelle configuration. Certains ne cèdent pas à la barbarie, que ce soit pour respecter leurs valeurs ou parce qu'ils refusent de renoncer à leurs souvenirs, au monde d'avant. Pour d'autres tout acte se trouve justifié par la survie. Des meneurs se révèlent, des qualités et des défauts insoupçonnés font surface. Les personnages sont assez étonnants, pas forcément attachants, plutôt l'inverse pour une bonne majorité. Mais c'est une galerie de portraits intéressants et très représentatifs de la nature humaine. On est avide de suivre ce qui leur arrive.

J'ai été très vite captivée par l'histoire qui m'a tenue en alerte jusqu'à la fin. Cette traversée d'un monde enneigé vers un hypothétique ailleurs est très bien contée. L'ambiance est tout à fait convaincante : c'est sombre, triste, et il n'y a pas de hasards heureux qui tombent à pic pour sauver le héros !

L'écriture est efficace, avec un vocabulaire recherché mais accessible, sans fioriture : juste une indéniable qualité d'écriture qui met parfaitement l'histoire en valeur.

Je n'ai donc rien à reprocher à ce roman très bien construit et très bien écrit. Si ce n'est pas un "coup de coeur" pour moi c'est parce que je le trouve trop sombre. Sans vouloir trouver une fin heureuse j'ai espéré longtemps un meilleur sort pour certains personnages (sans doute parce que je suis une inconditionnelle du "happy end"). Je n'aime pas les romans où tous les personnages meurent, quelques uns auraient pu poursuivre le voyage, conserver une lueur d'espoir (même infime). Seule la terre sortira gagnante, mais même si cette optique n'est pas dérangeante pour moi, cet excellent roman n'est pas totalement ce que j'aime lire.

Je le conseille vivement à tous ceux qui ne sont pas attachés à une fin optimiste, pour les autres la conclusion sera inévitablement frustrante.
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Helloooo les fanas 😃
J'ai terminé ma lecture de "CHAOS" de Luca Tahtieazym, et waouhhhh encore une merveille 🤩
Ce livre porte carrément bien son nom, le CHAOS, et c'est peu dire!
Le monde est plongé dans l'enfer blanc, en effet, depuis plus d'un an, il neige, une neige qui tombe sans relâche sur le monde entier, comme ça, sans explication, du jour au lendemain et ça ne s'arrête plus... le monde est enseveli, la vie comme vous l'aviez connue est révolue, terminée, aux oubliettes... Il vous faudra apprendre à vivre, non, survivre dans ce monde hostile, où la moindre parcelle d'humanité à quitté les survivants de cet enfer blanc... Les loups vous guettent et vous attaquent à la moindre faiblesse, ne jamais rester longtemps au même endroit de peur d'être enseveli, car la neige ne s'arrête jamais de tomber.... On suit l'histoire d'une jeune femme qui recherche son groupe, genre de clan avec des personnes qui unissent leurs forces pour survivre. Mais si elle recherche son clan, c'est pour se venger, et elle est prête à tout pour y arriver ! Elle se bat, seule, affamée, affaiblie, mais elle se bat...la seconde partie du livre parle de ce fameux clan, et on va découvrir au fur et à mesure de sa lecture, la raison de cette vengeance...
Luca a une plume incisive, addictive, impossible de lâcher cette histoire avant le mot fin... le monde devient fou, et l'auteur à sa façon bien à lui de nous plonger dans les méandres de la folie humaine, j'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture, alors surtout vous n'hésitez pas, foncez découvrir cette merveille ❤️
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J'ai lu ce livre très vite parce que je me suis accrochée très vite à cette femme qui lutte chaque jour pour survivre. Je me suis même demandé ce que je ferais en de telles circonstances et si je réagirais comme elle.
Du jour au lendemain, on se retrouve à côtoyer des gens que l'on aurait ignoré en temps normal, pour continuer à avancer. Cette histoire m'a fait penser à Freud, qui parle de la pulsion de vie et à ce que nous pouvons faire pour la conserver, cette vie.

Je le recommande à ceux qui aiment les univers hostiles, les leçons de vie et les récits prenants
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Nous atterrissons ici dans un futur qui me semble assez proche, mais apocalyptique. La neige recouvre tout, c'est arrivé soudainement et les gens essayent de s'adapter pour survivre. Dans la première partie, nous suivons la quête de cette femme qui erre seule dans Le Blanc, à la recherche d'un homme. On sait qu'elle veut se venger, mais pourquoi, on l'ignore. On suit cette femme au gré de ses rencontres avec d'autres humains, avec des loups. La tension monte, tandis que la neige tombe inlassablement !

J'avoue avoir rarement été autant angoissée en lisant un livre. Je tournais frénétiquement les pages, pour savoir si elle allait réussir sa quête.



La plume est franchement divine, l'auteur a un talent fou. J'avoue n'avoir pas compris une ou deux expressions et je regrette maintenant de n'avoir pas pris le temps de les noter.



La deuxième partie, nous suivons le groupe que la femme tentait de rejoindre, nous montrant, même si on l'avait déjà pas mal deviné avant, à quoi peuvent s'abaisser les hommes quand tout semble perdu. La nature humaine est ici dépeinte dans ce qu'elle a de plus mauvais, de plus vil et j'en ai frissonné.



Enfin, je ne regarderai plus la neige avec bienveillance pendant un long moment !! (un peu comme ceux qui ne voulaient plus se baigner, après avoir vu Les dents de la mer)



En bref : je crois que jamais je ne me serais arrêtée sur ce livre et je suis vraiment reconnaissante à l'auteur de me l'avoir envoyé ! Je sais qu'en auto-édition, on peut avoir de mauvaises surprises, mais ici, vous trouverez une plume superbe et une histoire angoissante à souhait ! Lisez-le !!!
Lien : http://l-evasion-par-la-lect..
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