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EAN : 9782204126397
114 pages
Le Cerf (04/02/2021)
3.17/5   3 notes
Résumé :
“ L’envie est, avec l’orgueil, l’un des péchés du diable. En suivant la carrière du Mal à travers les siècles, on comprend que l’envie se soit muée en ressentiment.
Cet affect caractérise aujourd’hui l’ère d’uniformisation mondiale à laquelle la modernité donne lieu. Comme l’ont pressenti Nietzsche, Bernanos ou Robert Bresson, chacun envie désormais les autres pour ce qu’ils ont, pour ce qu’ils font ou même pour ce qu’ils sont. Et, paradoxe diabolique, c’est ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Parmi les sept péchés capitaux, il en existe un qui se nomme l'envie dont le ressentiment est le moteur principale selon l'auteur.
Pour approcher ce péché capital, l'auteur va faire partir sa réflexion de la Bible pour en venir jusqu'à nos jours, car qui mieux que le diable est à l'origine de ce péché ? En commençant par la Bible et son diable, l'auteur va donc poser le tableau de ce qu'est l'envie. Comment se manifeste-t-il ? Et qu'en pensaient les saints et autres gens d'Église ? Pour Grégoire 1er , l'envie a « pour progéniture la haine, la discorde, la diffamation, la joie de voir autrui dans l'adversité, le chagrin de le voir prospérer. » p.35

Tout cela reste bien évidemment en surface, néanmoins cette approche historique et philosophique permet de voir l'évolution du diable dans les discours et même dans la société quand « le démon se retire des débats théologiques » pour « envahir l'art et les asiles ». p.21

Aujourd'hui, excepté quelques hurluberlus, plus personne ne croit au diable, mais lui et son envie ont-ils disparu pour autant ? Non, car le diable peux prendre différentes formes, et à entendre l'auteur l'une des pires formes est celle du ressentiment. Ce ressentiment qui naît de l'envie. L'envie à ne pas confondre avec la jalousie.
« La jalousie est une possessivité, quand l'envie est une convoitise. On est jaloux de son bien ou de ce qu'on considère comme tel, comme l'avare l'est de son magot. le jaloux vit dans la terreur de perdre, l'envieux est rongé par la rage de s'approprier ce qui lui paraît lui revenir et qui, par malchance ou par injustice bien sûr, est le propre d'un autre », & « L'envie n'est d'ailleurs pas proportionnelle à la valeur objective de la « chose » désirée. Descartes maintient qu'elle est une passion, « une espèce de tristesse mêlée de haine qui vient de ce qu'on voit arriver du bien à ceux qu'on pense en êtres indignes » ». p. 36

Une fois cela fait, toute sa réflexion dénoncera les excès de ressentiment, de ces groupes ou de ces personnes envieuses, qui ne pouvant posséder ce qu'ils pensent leur revenir de droit et sans effort, souhaite le malheur de celui qui a. Saboter les bases de la société pour que tout le monde vive en état d'échec permanent, serait l'idéal de l'envieux. L'envieux aime bien se présenter en victime, et ainsi justifier sa haine.

Tout cela est bien beau, mais au final dans notre société actuelle, où diable le diable se cache-t-il ? Dans l'argent, la société de consommation, le pouvoir, les belles idées politiques enfin de premier abord. Bref ! Il se cache de partout et fait adopter de nouveaux comportements. Mais le problème c'est qu'au nom de l'envie que l'on présente toujours comme normale dans nos sociétés, c'est qu'elles basculent souvent dans des excès idéologique ou comportemental comme le narcissisme. La réflexion va encore plus loin mais arrêtons-nous là.

En résumé, très intéressant tout cela, il y a matière à la réflexion, mais pour être honnête j'ai trouvé le propos de l'auteur parfois un peu confus, - à moins que ça soit ma fatigue qui en soit responsable ? -, j'admets en effet avoir eu parfois du mal à suivre le cheminement de ce dernier. de plus, j'ai eu quelquefois l'impression qu'il tenait des propos qui auraient demandé plus de nuance et d'explication. Et enfin et au final, je trouve que l'auteur s'est un peu éloigné de son sujet. Même si tout est bon à prendre pour base de réflexion.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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Petit livre en 4 parties traitant de l'un des sept péchés capitaux : l'envie.

On commence par un portrait du diable, incarnation de la figure de l'envie, sous ses différentes formes, mythologique et humaine, au travers de nombreuses références et citations d'oeuvres littéraires ou cinématographiques mais aussi d'événements historiques.
Puis on en vient à définir l'envie par des exemples parlant de comportements envieux dans notre société.
La troisième partie est plus tranchante. Mathieu Terence entreprend une véritable critique de notre société et de notre économie en comparant à plusieurs reprises l'humain à l'animal.
Enfin, la quatrième et dernière partie est un hommage au cinéaste Robert Bresson, dont le film le diable probablement vient illustrer les propos de l'auteur sur la décadence de notre civilisation.

Ce n'est pas vraiment un livre qu'on ouvre pour le plaisir car il s'agit d'un sujet complexe, traité par l'auteur de façon complexe.  Ma lecture a été decrescendo : j'ai apprécié la première partie, un peu moins la deuxième, et la troisième m'a déranger par son âpreté. La dernière partie relate les scènes importantes du film de Robert Bresson sans rien apporter de plus à l'ouvrage.
J'ai par contre beaucoup apprécié la plume de l'auteur dont je lirais certainement d'autres ouvrages, notamment Technosmose dont il est fait mention dans du ressentiment.
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Une découverte dans le cadre d'une masse critique Babelio ! Merci !
Un titre surprenant qui s'apparente plus à un essais qu'a un roman. Une lecture rapide, l'ouvrage fait une centaine de pages, et enrichissante qui peut nous amener à réfléchir sur nos comportements et sur les travers de notre société. de l'envie à l'individualisme en passant par la cupidité ou encore la société de consommation et le diable lui même, de nombreux thèmes sont abordés dans des chapitres courts. Les réflexions de l'auteur, partagées ou non, ne peuvent, à mon sens, laisser indifférents !
L'ouvrage est la résultante d'une commande passée par les Editions du Cerf à plusieurs écrivains, cela donne envie de découvrir comment les autres auteurs de la collection se sont appropriés les autres péchés capitaux.
Une jolie découverte qui m'a donner envie de découvrir d'autres titres de la collection et de l'auteur avec en particulier " Petit éloge de la joie" qui a éveiller ma curiosité...
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
A la différence des six autres péchés, l'envie n'est liée à aucun plaisir, sinon celui que procure l'humiliation - encore est-ce un plaisir masochiste. Se méfier, se plaindre, se sentir victime d'injustice, blessé par l'avoir ou par l'être de l'Autre, sans espoir de trouver la paix sinon en agissant contre la personne qui nous semble jouir de ce qui nous revient de droit, autan de station discrète scandant le calvaire de l'envie, [...]

pp 29-30
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Celui qui n'est pas envieux fait des envieux. Une autre tactique consiste à se rabaisser, à s'enlaidir, à se plaindre. "Faire pitié plutôt qu'envie" est la nouvelle injonction de l'époque contemporaine.

p.44
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La jalousie est une possessivité, quand l’envie est une convoitise. On est jaloux de son bien ou de ce qu’on considère comme tel, comme l’avare l’est de son magot. Le jaloux vit dans la terreur de perdre, l’envieux est rongé par la rage de s’approprier ce qui lui paraît lui revenir et qui, par malchance ou par injustice bien sûr, est le propre d'un autre .
L’envie n’est d’ailleurs pas proportionnelle à la valeur objective de la « chose » désirée. Descartes maintient qu’elle est une passion, « une espèce de tristesse mêlée de haine qui vient de ce qu’on voit arriver du bien à ceux qu’on pense en êtres indignes ».

p. 36
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Pour tenter, la vertu peut servir de levier autant que le vice, c'est l'une des ruses du Malin. Comment décider si les épreuves constituent la voie qu'a choisie celui-ci pour pénétrer en nous ou bien le chemin qu'il nous faut prendre pour être conduits au salut.
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[L'envie a] pour progéniture la haine, la discorde, la diffamation, la joie de voir autrui dans l’adversité, le chagrin de le voir prospérer.

p.35
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Videos de Mathieu Terence (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mathieu Terence
En 1646, le Bernin dessine une esquisse intitulée le Temps découvre la Vérité. Trois siècles plus tard, Mathieu Terence part à la rencontre de cette oeuvre et de son auteur, grand maître de l'art baroque, sculpteur, architecte et peintre italien, dont l'oeuvre énergique traverse les siècles pour nous parler d'aujourd'hui. Ni biographie, ni essai d'art, ce récit composé de courts chapitres retrace, au galop, les soixante-dix ans d'activité du Cavalier pour nous donner à voir et à comprendre la fougue et l'esprit d'un artiste qui célèbre le divin en offrant à toutes et à tous des oeuvres ivres de force et de volupté. Manifeste contre un monde uniforme, hymne à l'exubérance et au courage, carnet de voyage dans le temps, réflexion sur la vérité à l'heure où le règne du Faux ne cesse de s'étendre, ce livre est, aussi, le témoignage d'un retour à la vie après la mort de l'aimée. Profondément singulier, il est tout entier taillé comme une sculpture baroque.
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