Soda, tome 6 : Confessions express

J'ai lu la série des SODA il y a très longtemps maintenant. Aussi quand je suis tombée sur le 6 je n'ai pas résisté à une bouffée de nostalgie. Florent si tu passes par là, encore merci.

Alors SODA pour ceux qui ne connaissent pas c'est David Solomon, lieutenant de police de choc à New York. le problème c'est qu'il héberge provisoirement (2 ans déjà) sa maman fragile du coeur. Maman persuadée que son fils est pasteur! Et voilà notre policier obligé de se changer dans l'ascenseur 2 fois par jour minimum.
À côté de cela des enquêtes policières bien menées, de l'action... Un vrai film américain dessiné par Gazzotti.Dans ce tome SODA en tenue de pasteur recueille la confession d'une mourante lui annonçant là possibilité de nombreux morts. Voilà l'inspecteur parti sur les chapeaux de roues pour mener l'enquête avec l'obligation de repasser par l'hôpital toutes les 2 heures pour présenter Goliath (le chat!) à sa mère qui subit des examens... Meurtres et politique au programme!

Découvert par hasard grâce à un diffuseur qui est venu présenter ces livres ou plutôt ces bandes dessinées à la librairie où je fais mon stage ! M'a proposé de lire ce livre comme d'habitude...
J'étais méfiant mais la l'histoire d'un faux flic en pasteur c'est la meilleure !
Un petit grain d'humour fais pas de mal merci pour cette découverte :)

Très dubitatif... et une fois n'est pas coutume, c'est sur le scénario que portent mes doutes.

En général, les scénarios de Soda sont sympas, mais pas très originaux. Enquêtes sous forme de course-poursuite de manière répétée. On flirte parfois avec l'Inspecteur Harry. L'humour est noir, grinçant... le plus souvent. Et les morts s'entassent.

Ici, Tome prend le pari de grossir le trait, et de faire dans la comédie. On a Eddie Murphy, Starsky et Hutch et consorts pour le même prix.

La maman de Soda doit passer des examens. A chaque fois, il a deux heures (la durée de chaque examen à l'hôpital) pour essayer de progresser dans son enquête et être de retour pour accueillir sa maman à la sortie des examens cliniques. On a de plus un ensemble de poncifs du genre, mélangés pèle-mêle. Cela en devient parfois lassant, car il s'en dégage une impression de fourre-tout. Un manque d'homogénéité.

C'est vaudevillesque. Et assumé... mais je n'ai pas adhéré.

C'est d'autant plus dommage que côté dessin et mise en page, on progresse encore d'un cran. La cage d'escaliers de la page 7, le gros plan progressif sur la bouche de la page 15, l'action en page 23, les scènes du pont à partir de la page 43, etc. tout cela apporte un réel plus à l'ensemble. Gazzotti gère beaucoup mieux les mouvements. Je suis séduit par cette progression. C'est maintenant au scénario de monter d'un niveau. A suivre donc.

Dans cet épisode, Soda réussit à éviter plusieurs meurtres, tout en accompagnant sa mère à l'hôpital et en gardant son chat ! En fait, toute l'action dure seulement une journée – mais quelle journée : c'est le jour du marathon de New York, auquel le maire participe en tant que coureur (ainsi que ses gardes du corps), une escouade de fédéraux sur tout le parcours. Je ne peux vous en dire plus, sauf qu'on croise notamment un pyromane professionnel, un transsexuel, un gros chien... et le gros chat de Mary Solomon.
Un épisode musclé, plein d'action, entrecoupé par les examens de Mary Solomon. Le scénario est solide, le texte et les dessins sont bons et plein d'humour, j'ai beaucoup apprécié cet épisode.

Une bonne dose d'adrénaline.

La mère de Soda, cardiaque, doit passer une batterie d'examens à l'hôpital. David Solomon va rester avec elle toute la journée…

Çà va être long. Quoi faire, pour tuer le temps ?
Eh bien d'abord essayer de sauver une femme venant de se faire percuter par un fourgon sous ses yeux.
Puis retrouver son père, pris en otage et sur le point d'être exécuté.
Le tout durant le marathon de New-York, où pas un flic n'est disponible, et un maximum de routes sont bloquées.

Et bien sûr, revenir faire coucou à sa mère de temps en temps, pour la rassurer...

Énorme, le scénario, les dessins. Avec un rythme d'enfer, de la très bonne BD polar. SODA, c'est quand même une série exceptionnelle.
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