Le monde du crime sous Napoléon : 1799-1815

L'EMPIRE DU DESORDRE

On garde du premier Empire une image simple : la gloire militaire à l'extérieur, l'ordre, la sécurité et la paix à l'intérieur.

A l'extérieur, Waterloo scelle le destin impérial. il n'existe pas à Paris de place, boulevard, avenue Napoléon tout au plus une rue Bonaparte alors que la place Charles de Gaulle, la gare d'Austerlitz, les avenues d'Iéna, de Wagram, de la Grande Armée, de Friedland.... sonnent l'épique à nos oreilles.

A l'intérieur, l'insécurité et le banditisme rythment la vie des Français...En effet aux attentats politiques s'ajoutent les vols, la contrebande, le faux monnayage, le brigandage.

Voilà le contenu du livre deJean Tulard brièvement exposé. le reste appartient aux lecteurs et lectrices. Ils y feront connaissance avec la police, ses préfets, ses policiers, ses "mouches", la gendarmerie, la douane, les voyous, les ministres dont Fouché, le terrible Fouché, Savary.... Ils croiseront Vidocq, assisteront à des attentas ou des actes tyrannicides (L'histoire de la machine infernale de la rue Sainte Nicaise est "dumasienne" à souhait), verront les affrontements entre gendarmes et contrebandiers.

Un livre très synthétique, découvrant un pan peu connu de l'histoire impériale, facile à lire...bref un plaisir...!

Armé de toute sa science , le professeur Tulard soulève le tapis constellé d'abeilles d'or du Premier Empire . Et la dessous , grouille une faune interlope de brigands aux motivations fluctuantes , des plus nobles aux plus sordides et au langage savoureux dont le livre fournit un glossaire ; ceux que l'Etat charge de les neutraliser , les Fouché , Vidocq sont à peine moins inquiétants . L'auteur nous « régale » en prime de quelques -unes des grandes affaires criminelles du temps et l'on se prend à imaginer « L'aveugle du bonheur » défendu par Me Dupont-Moretti !

Livre court mais toujours bien écrit par Jean Tulard. J'aurai aimer un chapitre plus étoffé sur le dispositif étatique.