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Métro Paris 2033 tome 2 sur 3
EAN : 9782253243663
576 pages
Le Livre de Poche (22/03/2023)
3.88/5   146 notes
Résumé :
En 2033, les humains ont été chassés de la surface, désormais inhabitable. À Paris, les survivants se sont réfugiés dans les profondeurs du métropolitain. Des communautés sont installées au niveau de certaines stations de Rive Gauche, plus ou moins en contact, souvent en conflit ; la surface est crainte parce qu’irradiée ; Rive Droite est un lieu maudit, laissé à la merci d’une faune sauvage monstrueuse. Dans les méandres des boyaux de Paris, à défaut de lumière, le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Partir à l'abordage du deuxième volet d'une trilogie est toujours un moment de lecture particulier. Surtout lorsque l'action se passe sous terre. le lecteur espère être transporté à nouveau. L'auteur va-t-il garder le même cap ? Arrivera t-il à se renouveler ?

Avec sa Trilogie des prophéties par exemple, l'un des chefs-d'oeuvre de Pierre Bordage, le lien était ténu entre trois romans quasi indépendants.

Dans cette histoire-ci, il y avait un cahier des charges, du moins un grand principe et un environnement à respecter. Invité par Dmitri Glukhovski responsable de Métro 2033, à s'inspirer du concept pour écrire un récit qui se passe dans les tunnels parisiens, Bordage avait tout pour créer un monde.

La belle réussite de Rive gauche, premier tome, ne pouvait donner qu'envie de se lancer à nouveau dans les ténèbres, confiant en la lumière qui émane de l'immense talent de l'écrivain français.

450 pages plus tard, l'enthousiasme est toujours là, et l'envie de lire le troisième épisode encore plus prégnante. Son nom sera Cité.

Avec Rive droite, nous sommes dans la continuité. Mêmes protagonistes, leur terrain souterrain ne faisant que s'élargir et trouver des espaces inédits.

Entre la tentative de fédération de Rive gauche, où les tensions politiques et cruelles sont exacerbées, et un territoire de droite à défricher. A la fois dans la continuation du premier roman donc, mais aussi en proposant des étendues inédites.

On découvre que la vie sur la Rive droite est bien différente de celle de gauche, plus sauvage, plus animale. du moins pour ce tome-ci, le terrain n'a pas encore révélé tous ses secrets.

Madone continue donc toujours son travail d'alliance contre les cartels en place, pendant que d'autres personnages visitent de sinistres et silencieuses nouvelles galeries.

Une première moitié de roman qui est globalement dans la droite ligne du précédent. C'est la partie suivante qui réserve des saisissements inédits et surprenants.

Dans cet univers tentaculaire et sinueux, on est dans du Bordage pur jus. L'ambiance reste assez moyenâgeuse d'un coté, alors que l'autre demande à revoir son mode de perception.

Le roman reste choral, loin de tout manichéisme, même s'il met bien en avant des « héros » du quotidien et d'autres qui sont en mission. Un environnement confiné qui exacerbe les relations et permet à l'écrivain de mettre en avant son humanisme et son attachement aux relations intimes, sociales (et politiques).

Et son respect de la différence. Parce qu'au fil des pages, on découvre l'importance grandissante des mutants. Qui seront peut-être le salut ?

Un monde de privations, de violence, de fanatisme. Mais certains cherchent la lumière intérieure.

Encore plus que dans le premier livre, il met en avant les femmes. Elles sont la force, la sève, elle détiennent la volonté de changement et tendent vers le meilleur plutôt que vers le pire de cette humanité souterraine.

C'est une vraie aventure à vivre, sombre, forte et parfois épique, dans un environnement où les cinq sens sont exacerbés, tout comme les émotions.

Rive droite continue sur ses rails et ne nous laisse pas à quai. Pierre Bordage est toujours un formidable raconteur d'histoires qui ouvre encore une fois de nouveaux espaces, même dans ce monde confiné. La suite et fin est attendue avec trépignement !
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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Pierre Bordage poursuit son exploration du métro parisien après le conflit nucléaire qui a transformé la surface en zone irradiée impropre à toute vie humaine. Pendant que les conflits prennent de l'ampleur Rive gauche, un petit groupe a rejoint la Rive droite et découvre un zone aux multiples dangers. Claustrophobes, s'abstenir !

Post-apocalypse
Comme nous l'avons découvert dans Rive gauche (qu'il faut donc avoir lu pour profiter de ce roman) et, de façon plus détaillée, dans Rive droite, la Terre a subi un conflit nucléaire, détruisant toute vie à la surface de la planète. Seuls ceux qui se sont réfugiés dans des souterrains ont survécu. Comme ceux qui sont allés dans le métro parisien et dont nous découvrons quelques traces dans un journal, témoignage précieux de cette catastrophe et des premiers pas des survivants (dans le premier roman de cette trilogie, l'auteur ne nous avait quasiment rien dit à ce propos, se concentrant sur la géopolitique des tunnels et de leurs habitants). Ensemble, ils ont fini par créer des communautés afin de mettre en commun les ressources et d'imaginer un avenir. Cependant, les querelles d'ego aidant, le groupe unique a fini par se fissurer, créant ainsi des mini-sociétés multiples, diverses. Aux relations pacifiques ou conflictuelles, tendues ou apaisées, mais dans un équilibre qui permettait jusqu'ici de maintenir un raisonnable statu quo.

Quand les ego s'en mêlent… encore
Les ambitions de plusieurs chefs se heurtent finalement. Déjà exacerbées dans Rive gauche, elles entrent en conflit dans ce roman, entraînant complots et meurtres, attaques militaires et arrestations arbitraires. Les anciens subordonnés trahissent leurs anciens chefs, Les alliances se multiplient, mais sans assurance d'être pérennes. Et, haut dessus de tout cela, en quelque sorte, Madone poursuit son voyage pour rallier toutes les tribus derrière son idée de démocratie, loin de la théocratie meurtrière de Parn ou de la Petite-Chine aux mains de quelques vieillards concupiscents. C'est ce parcours qui lance les conflits, qui exacerbe les passions et les tentations de pouvoir. L'ambiance devient électrique, explosive. Rive gauche va-t-elle résister à toutes ces tensions ?

Une nouvelle rive
Et pendant ce temps, donc, Juss et Plaisance, accompagnés de « Prof » et Aube (là encore, si vous n'avez pas lu Rive gauche, vous n'allez pas comprendre grand-chose) découvrent l'autre côté de la Seine après un trajet périlleux. Et ils vont parcourir des tunnels habités de manière bien différente de ce qu'ils connaissaient jusqu'ici. Je préfère ne pas trop en dire pour ne pas déflorer vos découvertes, mais sachez que Pierre Bordage profite de ce changement de lieu pour enrichir sa faune et son panel de groupes humains de façon assez réussie. Il maintient l'intérêt et met en place ses pions pour le dernier roman, Cité, dont j'espère la parution rapide.

Proche de Glukhovsky, mais assez loin quand même
Mais quid de Metro 2033 ? Si Pierre Bordage a repris les codes de l'univers de Dmitri Glukhovky, il l'a tordu à sa manière. Et l'a fait rentrer dans sa vision du monde et de l'humanité. On oublie les grandes envolées métaphysiques de l'auteur russe. Plus non plus de cette peur animale que j'ai pu ressentir en lisant la trilogie originale, avec la croyance presque mystique de tunnels vivants, comme un immense organisme. Plus enfin de mutants effrayants et angoissants. Chez Bordage, les mutants sont des victimes, menacées de massacre par les puissants et autres religieux intégristes (toujours cette force de la religion chez cet auteur). Chez lui, le trajet d'une station à l'autre est parfois périlleux, mais ne donne lieu qu'à des descriptions rapides, quelques lignes tout au plus. Alors que chez Glukhovky, cela pouvait durer des pages tant le danger était partout présent. Pour l'auteur français, le danger vient avant tout des autres humains et de leurs sentiments égoïstes et mortifères.

Et si j'ai été surpris à la lecture du premier roman et, ne le cachons pas, un peu déçu, la greffe avait pris pour Rive droite et j'ai profité avec un grand plaisir de cette plongée dans les souterrains parisiens. Vivement la fin !
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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J'avais bien aimé "Rive Gauche". J'étais donc très contente de retrouver les différents protagonistes.
Or, j'ai eu l'impression de relire le tome précédent et j'ai trouvé qu'il était redondant. J'ai poursuivi ma lecture jusqu'au bout, espérant être enfin surprise, mais, hélas ce ne fût pas le cas.
Je ne lirai pas le tome 3 "Cité", à moins d'y être obligée.
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Salut les Babelionautes
Avec ce deuxième tome, Pierre Bordage continu de nous raconter les évènements qui se déroulent dans les galeries du Métro Parisien ou c'est réfugié les survivants de l'Humanité.
Plaisance et Juss vont devoir affronter des créatures qui n'ont plus rien d'humains ainsi que des animaux plus dangereux les uns que les autres.
Dans le même temps, Madone continue sa croisade pour unifier toutes les Stations et ainsi rendre le partage des maigres ressources disponibles plus équitable.
Mais elle se heurte aux dirigeants des autres stations, qui se liguent contre son projet tout en s'affrontant dans des tentatives pour étendre leur domaine.
Vraiment une réussite, le récit met en avant les magouilles des nantis pour conserver leur privilèges.
Je ne regrette pas d'avoir ouvert cette trilogie post-apocalyptique, tout en regrettant de ne pas avoir le tome trois "Cité" qui la conclura.
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Second tome post apocalyptique dans le métro parisien.
Madone avance dans son projet de fédération, les affreux de Montparnasse se déchirent toujours pour le pouvoir, Juss Plaisance Aube et Roy découvrent les autres humains de rive droite !
Impossible à lâcher, la plume de Pierre Bordage, qui est un incroyable conteur, et reste pour moi un des maîtres de la SF française, m'a encore une fois emportée dans son univers.
Il explore pour mon plus grand bonheur, les arcanes de l'humanité et les émotions qui l'accompagne, la haine, l'amour, l'entraide, l'instinct de survie.
J'ai hâte de découvrir la suite dans Cité, la surface est-elle à nouveau habitable, et qui est le maître du temps ?
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
« Que diriez-vous si nous attaquions pendant la cérémonie ? Un
moment où la vigilance des servants se relâche, où la place Départ, encombrée d’une foule dense, devient le parfait endroit pour introduire quelques-uns de nos hommes en toute discrétion, où le pasteur se pavane sans défense à la tribune d’honneur, où les vociférations de ceux qui injurient les condamnés couvrent les autres bruits ? Qu’en pensez-vous, commandant ?»
Clun n’avait pas besoin de répondre. Le simple éclat de ses yeux et de son sourire signifiait qu’il partageait entièrement le point de vue d’Augir, et que ce projet soulevait en lui un enthousiasme presque juvénile. D’un geste de la main, le secrétaire le pria cependant de s’exprimer.
« Si vous me le permettez, Éminence, je me fais fort d’organiser l’assaut en sollicitant l’avis des autres commandants et de soumettre à votre approbation le plan de bataille. Je crois pouvoir vous dire que les sectionnaires des légions du Conseil ont exprimé le désir de se joindre à nous lors des prochaines batailles.
— Excellente nouvelle, commandant. Pendant ce temps, je vais
coordonner les investigations pour savoir si l’arme secrète est passée dans des mains favorables ou défavorables à notre cause.»
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L'exemple de Parn lui enseignait pourtant que, chez un homme, les responsabilités s'accompagnaient souvent d'une sexualité exubérante, comme s'il éprouvait l'irrépressible besoin d'évacuer l'extraordinaire énergie générée par l'exercice du pouvoir.
P 217
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Les mandars se foutent des usages en vigueur dans Rive Gauche, répondit-il d’une voix plus grave. Ils ne se basent que dur un seul critère : le rapport de force.
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Les évidences nous poussent à toujours rester sur les mêmes chemins, à subir les mêmes lois, les mêmes injustices, à répéter les mêmes erreurs. Les évidences sont faites pour maintenir en place les systèmes. Les gens ne peuvent se gouverner eux-mêmes, évidence. Nous ne pouvons lutter contre plus fort que nous, évidence. Les choses ne changent pas, évidence. Combattre, c'est prendre le risque de mourir, évidence. Il vaut mieux se contenter d'un Conseil corrompu qui nous donne à manger plutôt que de promouvoir une nouvelle gouvernance par définition incertaine, évidence. Vous n'en avez pas marre des évidences, capitaine ?
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C'était l'autre face de l'amour. De l'amour tel qu'il était vécu par la plupart des êtres humains. Autant il avait la capacité de les élever à des hauteurs vertigineuses, autant il pouvait les précipiter dans des gouffres sans fond. Il brillait comme un gigantesque feu avant de tout réduire en cendre.
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Nous accueillons aujourd'hui l'écrivain Pierre Bordage et l'éditrice Stéphanie Nicot, deux figures de la science-fiction contemporaine.
À l'heure où les voyages dans l'espace font l'objet de financements plus sérieux que jamais, résultant de volontés impérieuses, à l'heure où notre civilisation cherche un avenir, et que les normes de moeurs, de genre se modèlent différemment, la quête des origines se dédouble pour envisager une transmutation éventuelle, que nous reste-t-il du réalisme et du mysticisme ?
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