AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782021486650
176 pages
Seuil (19/08/2021)
2.99/5   39 notes
Résumé :
De 2000 à 2019, une jeune femme a été l'assistante de vie d'une vieille dame tout sauf ordinaire, recluse dans sa propriété pavillonnaire de la ville de Meudon : Lucette Destouches, veuve de Louis Ferdinand Céline.
Voici le récit de ces années passées dans un monde à l'écart du monde, véritable plongée dans l'intimité de cette future centenaire dont la santé va déclinant, rythmée par le ballet des visites régulières des amis et de la faune gravitant autour de... >Voir plus
Que lire après La dame couchéeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
2,99

sur 39 notes
5
0 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
2 avis
Madame D., Elle, la Dame couchée, c'est Lucette Destouches, veuve de Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline, le célèbre et sulfureux écrivain de Meudon. Elle lui a survécu plus d'un demi-siècle, recevant de nombreuses personnalités dans la maison de la route des Gardes, où finalement l'écrivain n'a vécu que dix ans.

Que cherchaient les visiteurs lorsqu'ils passaient la porte de la villa délabrée après avoir traversé le jardin stérile ?

« Ça ne s'arrête jamais ici, les vautours. Quelqu'un viendra toujours gratter jusqu'au sang la plaie même morte du célèbre veuvage. Tout est bon quand on a faim de Céline ».

Les vautours, les affamés de miettes de gloire, mais pas seulement. Il y eu aussi les amis fidèles, présents jusqu'à la fin, y compris quand la vieille dame n'était plus que l'ombre de son ombre.

Et le lecteur, que vient-il chercher dans ce témoignage ? Si c'est un éclairage nouveau concernant l'écrivain, il ferait mieux de passer son chemin. Céline est quasi absent de ces pages, hors quelques allusions à des personnages ou à son chat. C'est la Dame qui règne sur l'écrit, comme elle régnait sur son entourage. Car elle fut, si l'on en croit l'autrice, un tyran domestique, à la fois séductrice et hautaine, comparée souvent aux araignées qui s'étaient installées dans la maison poussiéreuse et encombrée des vestiges d‘un passé plus glorieux.

Il en résulte que l'on parcourt les vingt dernières années de Lucette Destouches à la lumière des souvenirs de la jeune femme qui fut son auxiliaire de vie au cours de ces deux décennies. Récit d'une fin de vie, assez déprimante, où la personnalité affirmée de la Dame s'efface peu à peu au rythme du temps qui passe.

L'écriture est particulière, très imagée, lourde de nombreuses figures de style, parfois au détriment du sens. La relecture est souvent nécessaire, sans toujours révéler l'intention derrière les mots. Malgré la brièveté du récit, les redites abondent.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          700
«  Ça ne s'arrête jamais ici les vautours. Quelqu'un viendra toujours gratter jusqu'au sang la plaie du célèbre veuvage . » .
«  La terre est mauvaise à Meudon, rien ne pousse ici » .
Et encore : «  Tout est bon quand on a faim de Céline » .

Trois extraits de ce récit romanesque.

C'est avec curiosité que j'ai découvert par hasard à la médiathèque ce portrait ou plutôt ce récit des vingt dernières années de Lucette Destouches la veuve de Céline , l'écrivain sulfureux, haï , solitaire , elle l'a épousé à Vingt ans , l'a accompagné jusqu'à sa mort en 1961.

L'auteure conte ses presque vingt - années passées auprès d'une vieille dame tout sauf «  ordinaire » , comme assistante de vie , jusqu'à son décès le 8 novembre 2019 , à l'âge de 107 ans .
Lucette aura traversé le XX° siècle en côtoyant des personnalités illustres et en s'adonnant à son art ,la danse .

La lecteur plonge dans l'intimité de cette future centenaire dont la santé décline , au milieu de cette maison aux odeurs vieillottes , de fleurs passées ,—— imprégnée d'huiles essentielles au coeur des livres et des tissus —- , des tonnes de poussière , de très grandes toiles d'araignées, le jardin qui s'étendait à l'arrière , résistant à tout, décrépite, sentant le vieux , les époques mêlées, les influences bigarrées, mais surtout le lecteur croise le ballet des visites régulières des amis , de mystérieux personnages gris : un avocat , maître K , dit Jack pour les intimes , il portait en lui un monde désuet , romantique et provocateur , il distribue les billets …..Lola , la personne la plus aimée de madame d', pourtant rabrouée , insultée ,parfois méprisée, Pascaline … aussi , madame T, Aznavour , venu en visite une fois , bien d'autres font partie de la faune venue VOIR LA DAME. ….l'entendre, l'approcher…toucher au mythe Céline…

LA DAME qui ne parlait jamais de l'écrivain mais de «  Louis » ce solitaire , il y avait des photos de lui partout. …..
C'est aussi un livre à propos de la vieillesse et du grand âge , ses misères , sur le rapport de subordination au dominant sur le dominé , notamment sur «  Les bonniches » écrit l'auteure ,,ce monde d'invisibles, ce personnel nomade et prisonnier des murs de la maison …..

Il faut parler aussi des animaux de compagnie adorés de madame d'et de Louis , les sépultures de ces bêtes tant aimées du couple ..
L'écriture est très imagée, chargée ,parfois pompeuse pour restituer ce climat très particulier, le style tarabiscoté , un peu trop flamboyant ….à mon sens , dommage ….
On se demande vraiment ce que venaient chercher tous ces visiteurs dans cette vieille maison écorchée ? .

Une attraction étrange à l'écart du monde pour cette ancienne danseuse et la réputation très écornée de son époux !
Un livre pas ordinaire pétri de spectres , de vie qui s'effondre , de désirs jamais satisfaits d'une ancêtre ……
C'est un premier roman.


Commenter  J’apprécie          330
Je remercie Babelio et son opération masse critique, ainsi que les éditions Points, qui m'ont permis de découvrir l'ouvrage de Sandra Vanbremeersh, "La dame couchée". Contrairement à ce qu'il est indiqué je ne considère pas ce livre comme étant du genre roman, mais plutôt comme un récit ou un essai. En fait, l'auteur raconte des tranches de vie de la veuve de Louis Ferdinand Céline, "La dame couchée" par qui elle a été employée pendant 20 ans. Un peu plus de 150 pages pour une présence longue de deux décennies c'est peu. "La dame couchée" a 107 ans lorsqu'elle s'éteint. le fait qu'elle soit la veuve d'un écrivain sulfureux et connu, est accessoire, cette personne pourrait être la veuve de n'importe qui, car l'oeuvre de l'écrivain n'est pas abordée. Gravitent autour de cette dame, des gens de toutes conditions, qui souhaitent s'accaparer des bribes de souvenirs du mari, l'illustre personnage, rien de plus. La femme est "veuve de" point final. Est-elle une personne estimable? agréable? fréquentable? c'est selon... selon les jours et les personnages qu'elle croise... et puis arrivée au stade ultime de cette existence, elle ne présente plus que décrépitude, fidèle en cela à la maison dans laquelle elle vit à Meudon, bâtisse grise, poussiéreuse, où logent insectes et petits mammifères, structure de pierre qui se délite ainsi que le fait sa propriétaire.
Un livre sur une triste fin de vie... et ce n'est pas parce qu'on est la veuve D. qu'on peut être préservée.
Reportage sur un mouroir, mouroir de luxe, où l'on peut déguster les meilleurs homards ou financiers de Paris, mais mouroir quand même.
Commenter  J’apprécie          242
Violette (alias l'auteur) prend un boulot d'été, s'occuper d'une vieille dame à son domicile.
Cette vieille dame, c'est Lucette Destouche, la veuve de Céline.
Or Violette, destinée à faire des études, restera 20 ans au service de Lucette qui s'éteindra à l'âge de 107 ans.
Si le style semble intéressant au départ, il est cependant pompeux et tarabiscoté.
On ne sait pas vraiment ce que l'auteure a voulu transmettre.
Je pencherais plus sur son expérience auprès d'une vieille femme peu ordinaire, plutôt autoritaire, attachante malgré tout.
Il est peu question de Céline.
C'est plutôt la villa de Meudon le centre du récit.
Une villa poussiéreuse, envahie de poussière et d'araignées.
Une villa où se presse une foule de gens, amis et curieux selon un rituel bien établi.
C'est surtout le récit d'une vieillesse qui n'en finit pas de se prolonger.
Je ne sais pas dire si j'ai aimé ou pas ce roman/
Il me laisse une sensation étrange.
Un témoignage complexe et intéressant mais qui donne une impression de manque, d'incomplet.
Commenter  J’apprécie          180
Livre reçu par l'opération masse critique, merci à Babelio.
L'auteur est une femme qui est en doctorat et pour gagner de l'argent, elle devient auxiliaire de vie. Elle occupera cette fonction auprès de Lucette Destouches, la veuve très âgée de Louis Ferdinand Céline, qui vivra jusqu'à 107 ans dans sa maison de Meudon.
Violette raconte alors le quotidien de la vieille dame, ses invités, les dîners, ses souvenirs, le temps qui passe. C'est un récit assez distant, sans voyeurisme et respectueux de la vieille dame pour qui elle éprouve de l'affection.
C'est assez court, plutôt bien écrit mais je suis restée sur ma faim.
Commenter  J’apprécie          100

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
On parle souvent du désir d'ascension sociale. On rêve d'argent, de statut, de pouvoir, de liberté, d'éclairer le monde ou d'y briller. On ne parle jamais du choix de la descente de classe. Qu'est-ce qui, là, peut nous faire rêver? Rien, me direz-vous. Et pourtant... Il est des aventures qui se vivent à l'intérieur et qui n'ont pas toujours l'apparence d'une flamboyante épopée. Il y a des destins que personne ne voit mais qui cimentent, d'une façon ou d'une autre, les pierres de notre humanité.
Commenter  J’apprécie          80
"Ouh ouh...!" Elle m'appelle. Les deux petits mots dévalent l'escalier dans un cri aigu provenant du premier. Cet aboiement fluet me remonte dans le dos et la décharge m'explose au cerveau. Je sors de ma sieste ou du poulet à enfourner, je réunis mes membres, prête à détaler, et je réajuste le tablier de ma condition. J'appuie sur le bouton "Meudon".

Ca vient de sa chambre. The chambre. La pièce feutrée aux voilages roses, aux tatamis rouges et aux murs beiges déchirés. Du sol au plafond, une parade de miroirs. Et partout qui déborde, l'accumulation du temps sur les choses qu'on garde.
Commenter  J’apprécie          40
«  La peau est presque invisible. Comment peut - on avoir tant de choses à cacher sous une peau si fine?
Les yeux sont clairs mais me voient - ils ?
Ces billes bleu pâle aux liserés blanchâtres , ni cils, ni poils ni plus rien qu’un fil de super glue biologique qui s’étire entre le bas et le haut à chaque tentative d’ouverture sur le monde.
Voir.
Voir à travers des barreaux de colle humaine. Prisonnière de ton âge ,vieille dame , que vois- tu derrière ton diaphane portail? »
Commenter  J’apprécie          50
Je peux compter le temps passé dans cette maison en personnes qui font l'aller-retour, les amis, les intrus, les curieux, je peux aussi compter les morts et les disparus sans laisser de traces, ou je peux compter en petits habitants réguliers du temps qui passe de saison en saison, tels que les araignées, les fourmis, les souris et même les chauves-souris.
Commenter  J’apprécie          60
Je conserve précieusement mes billets dans de minces enveloppes, mais chacun d'eux que je glisse dans le petit coffre en papier de la honte je pense à mes enfants, et je me demande quel regard ils auraient sur leur mère qui se soumet à cet humiliant rituel d'accepter des billets le coeur heureux. Parce que l'argent a ce pouvoir, je parle de l'argent physique, du billet, cet argent-là a le pouvoir d'exciter et d'abaisser dans le même temps. Il a ce double visage de celui qui donne et de celui qui prend. On est toujours deux autour d'un billet. Le puissant, c'est celui qui s'en sépare, jamais celui qui le reçoit.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Sandra Vanbremeersch (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sandra Vanbremeersch
La Dame couchée Sandra Vanbremeersch Éditions du Seuil Collection Cadre rouge
De 2000 à 2019, une jeune femme a été l'assistante de vie de Lucette Destouches, veuve de l'écrivain Louis-Ferdinand Céline. Ce roman retrace ces années passées dans l'univers à part de sa propriété de Meudon. Premier roman. ©Electre 2021
https://www.laprocure.com/couchee-sandra-vanbremeersch/9782021486650.html
De 2000 à 2019, une jeune femme a été l'assistante de vie d'une vieille dame tout sauf ordinaire, recluse dans sa propriété pavillonnaire de la ville de Meudon : Lucette Destouches, veuve de Louis-Ferdinand Céline. Voici le récit de ces années passées dans un monde à l'écart du monde, véritable plongée dans l'intimité de cette future centenaire dont la santé va déclinant, rythmée par le ballet des visites régulières des amis et de la faune gravitant autour de la Veuve, jusqu'aux animaux de compagnie, autres bestioles et spectres peuplant la mythique maison. Un premier roman écrit au cordeau, qui brosse le portrait tout en nuances de la femme d'un célèbre écrivain et restitue avec élégance et maestria un climat très singulier. ©Éditions du Seuil
+ Lire la suite
autres livres classés : roman biographiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Lecteurs (84) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1686 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..