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La Terre mourante - Intégrale tome 2 sur 2
EAN : 9782290033111
637 pages
J'ai lu (08/02/2012)
3.81/5   18 notes
Résumé :

Cugel Saga : Cugel reprend du service ! Ses démêlés avec Iucounu, le magicien rieur, l'envoient de nouveau à l'autre bout du monde. Mille et une péripéties, peuplées de créatures magiques, de sociétés aux moeurs étranges et de personnages hauts en couleur l'attendent sur le chemin du retour. Parviendra-t-il un jour à prendre définitivement sa revanche ? Rhialto le Merveilleux : Rhialto est u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Avis mitigé pour ce deuxième tome de l'intégrale « La Terre Mourante ».

Cugel ne m'était pas très sympathique mais je m'étais quand même bien amusée dans Cugel l'astucieux. La fin m'avait donné envie de lire cette suite. J'avais trouvé assez poilant qu'il se retrouve à nouveau débarqué sur la Grève de Shanglestone.

Cela avait bien commencé avec Flutic et la chasse aux écailles de Sadlark mais je me suis rapidement ennuyée. La scène la plus pénible est celle où il « affronte » Bunderwal dans leur duel absurde…

Une belle écriture, un univers riche et original mais j'ai lu sans émotion. La fatigue n'a probablement pas aidé. Vu tous les avis que j'ai pu lire sur Babelio et le net j'ai probablement raté quelque chose et je le relirai probablement plus tard.

Rhialto le magnifique est un personnage vraiment différent de Cugel, évidemment. Mais il ne m'a pas été plus sympathique. J'ai surtout aimé la première nouvelle « La Murthe » (beaucoup trop courte).

Il m'a manqué un fil conducteur pour relier les histoires entre elles (sauf bien sûr pour la « duologie » Cugel) au sein du cycle. Enfin, je suis peut-être passée à côté?

Quoi qu'il en soit, je ne vais pas oublier de sitôt le personnage de Cugel et son incommensurable culot.




Challenge pavés 2019
Challenge défis de l'imaginaire 2019
Challenge J. Vance / Philip K. Dick 2019
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L'intégrale 2 de la Terre Mourante regroupe les deux récits écrits presque vingt ans après ceux de l'intégrale 1.

Dans « Cugel Saga » Jack Vance reprend son roublard personnage de Cugel exactement au moment et à l'endroit où il l'avait laissé en hibernation et lui offre un second voyage de retour et une seconde opportunité de se venger du magicien Iucounu. le chemin est différent, les rencontres tout aussi étonnantes pour le lecteur (pas pour Cugel qui ne s'étonne de rien) et les dangers encore plus sérieux car il se trouve confronté à des adversaires/partenaires aussi dégourdis et retors que lui.

Dans « Rhialto le Merveilleux », Vance s'intéresse à un groupe de magiciens avides et prétentieux qui se chamaillent sans cesse, assez peu préoccupés par les conséquences de leurs actes, ce qui les met dans des situations très inconfortables.

Les deux récits peuvent se lire comme deux recueils de nouvelles.

Si « Cugel Saga » soutient sans contexte la comparaison avec son prédécesseur « Cugel l'Astucieux », « Rhialto le Merveilleux » est un ton en dessous. La différence se joue sur le charisme des personnages. Cugel est véritablement plus charismatique, en partie du fait qu'il doit compter sur son astuce pour se sortir des pires situations, là où Rhialto domine tout de même des forces magiques importantes. Cependant Rhialto apporte un vrai sentiment d'infinité du temps qui passe : les civilisations naissent et s'effondrent, les mers s'assèchent, les montagnes s'érodent, les éons passent. Et l'homme reste l'homme.

L'ensemble du cycle s'unifie autour du décor de cette Terre qui se meurt sans que cela change quelque chose à l'attitude médiocre et insignifiante des humains qui y vivent (ils semblent même avoir contaminé les bêtes, les dieux et les démons) ; autour aussi d'un humour axé sur des dialogues de théâtre de boulevard singeant des plaidoiries ridicules. On n'est pas si loin du jeu de langage à la Raymond Queneau ou Jean Tardieu. En tout cas la sensation jouissive que j'ai éprouvée est du même acabit.

La Terre Mourante est marrante. Ce sera mon dernier mot.
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Si j'avais adoré "Un monde magique" pour son exotisme et ses personnages, "Cugel l'Astucieux" m'avait nettement plus laissé de marbre pour son récit décousu et ses sorties de route brutales d'une light fantasy souriante : Cugel violant une villageoise, Cugel se faisant trancher un doigt... Si la forme du fix-up oblige, dans "Cugel Saga" le fil rouge se fait toujours aussi erratique, Jack Vance a cependant su se débarrasser des moments trashs pour révéler enfin tout le potentiel que contenait Cugel. À chaque sous-chapitre, on se réjouit donc de voir ce personnage évoluer dans un nouvel environnement et y semer le chaos de manière roublarde ou involontaire. le récit cugélien possède des codes bien spécifiques et ne laisse jamais de doute sur son issue : ce qui intéresse, c'est comment on l'atteint. On s'amuse de retrouver toujours les mêmes codes et de les voir pourtant toujours renouvelés. Et le moins qu'on puisse dire est que l'on n'est pas déçu par les situations picaresques : un lit qui vole, des démons-grenouilles, ou une secte qui tente de redonner vie au soleil en allumant des feux ! À chaque fois c'est le même personnage farcesque qui revient, têtu, borné, orgueilleux et égocentrique, punissant par les rebondissements du récit tantôt les autres, tantôt lui-même. Quelques incohérences se font sentir au début et la fin improvise un mauvais épisode de super-héros, mais qu'importe, puisque c'est ici le voyage qui compte : en l'occurrence, dépaysement et humour sont ici présents en permanence.
"Rhialto le Merveilleux" se fait quant à lui beaucoup plus anecdotique : entre le surabus de vocabulaire compliqué (néologismes ou langage soutenu), les scènes inutiles, la multitude de personnages à retenir tous aussi fats et orgueilleux les uns que les autres, les éléments de résolution beaucoup plus faciles vu la surpuissance des protagonistes, et puis surtout le fait qu'on nous le vende comme un roman alors qu'ils s'agit en fait de trois novelettes / novellas même pas reliées ensemble. On sent d'autant plus le degré de relecture quand on nous annonce que le Vingt et Unième Éon se situe avant le Quinzième et qu'on est en plein dedans...
Mais ne nous plaignons pas : ce dernier volume possède au moins l'avantage d'élargir considérablement l'univers de la saga pour voir ce qu'il y a par-delà la Terre mourante dans l'espace et dans le temps. le tout à l'intérieur d'un joli pavé de 500 pages, avec une couverture du talentueux Marc Simonetti... Quoi demander de mieux ?
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Et rebelote pour Cugel qui se retrouve à nouveau sur la même plage où Iucounu le magicien rieur l'avait envoyé la première fois. Tout est à refaire, un nouveau voyage vers le sud, vers Azenomeï, en Almérie, vers de nouvelles aventures à la rencontre d'une tripotée de personnages et de nouveaux paysages. Car cette fois-ci, le chemin emprunté par Cugel sera différent, mais la lecture, elle, reste savoureuse bien que notre intrépide voyageur se fasse mener par le bout du nez pendant une bonne partie de ce "Cugel Saga". Mais il reprend du poil de la bête en avançant et on retrouve alors son inventivité illimitée pour la manipulation et sa débrouillardise infatigable, le tout sans vergogne, à l'aise, en en profitant au max.
Puis nous sommes embarqués au vingt et unième Éon dans "Rhialto le Merveilleux". Cette fois-ci, c'est tout une troupe de magiciens accomplis du grand Motholam (région dont le nom rappelle le Mhu-Thulan de l'Hyperborée de Clark Ashton Smith) qui vont nous faire vivre des aventures spatio-temporelles provoquées par leurs jalousies et leurs orgueils, alors que le soleil est plus faible que jamais et que la Terre se meure. Jack Vance est encore très volubile dans cette partie et se lâche sur les termes scientifiques, les sorts et surtout les dialogues truculents.

Si Rhialto et ses collègues m'ont transporté loin dans leurs délires, il faut avouer que Cugel m'a manqué dans la deuxième partie.
Mais la lecture de "Cugel Saga" comme celle de "Rhialto le Merveilleux" est encore très drôle, riche et sacrément plaisante !
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Les indigènes... s'étaient baptisés eux-mêmes les Sxyzyskzyiks (ce qui signifie, comme chacun sait, "le Peuple Civilisé")... Leur culture comprenait une atterrante suite de préceptes dont la maîtrise servait à déterminer le statut social de chacun. En conséquence, ils passaient le plus clair de leur temps à apprendre des gestes de doigts, les bonnes façons de porter des boucles d'oreilles, les mille et une manières de nouer lacets, rubans, turbans, foulards, ou bien l'emplacement précis des cornichons sur les bigorneaux, les escargots, le salpicon de jambon, la viande grillée et autres plats.

("Rhialto le Merveilleux")
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-- Le soleil est déjà haut dans le ciel, dit Nisbet. Les hommes du village ne vont pas tarder à arriver pour s'installer sur leurs colonnes ; d'ailleurs les voilà.
Les hommes arrivèrent par groupes de deux ou trois. Cugel les regarda grimper sur les colonnes et s'installer au soleil. Perplexe, il se tourna vers Nisbet.
-- Pourquoi font-ils cela?
-- Ils absorbent le flux salutaire de la lumière du soleil. Plus haute est la colonne, plus substantiel est ce flux, de même que le prestige de la position.

("Cugel Saga")
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Pourquoi un dégoût si flagrant? fit-il d'une voix pateline. Oui, nous sommes anthropophages. Oui, nous utilisons les étrangers à des fins succulentes. Est-ce vraiment une raison pour nous être hostiles? Le monde est tel qu'il est et chacun d'entre nous doit espérer pouvoir rendre service de quelque façon à son prochain, ne serait-ce qu'en tant que potage.

("Rhialto le Merveilleux")
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Cugel désigna la paire de grotesques. "Par exemple, je n'ai jamais rien vu d'aussi repoussant que ces deux bibelots. Habilement exécutés, certes! Regardez les détails de ces horribles petites oreilles! Les museaux, les crocs... leur malignité est presque palpable! Il s'agit indéniablement du produit d'une imagination malade."
Les statuettes se redressèrent. L'une dit d'une voix grinçante: "Nul doute que Cugel a de bonnes raisons pour parler aussi sévèrement de nous; mais ni Gark ni moi ne pouvons prendre ses paroles à la légère.
-- De pareilles paroles nous piquent au vif! ajouta l'autre. Cugel ne sait pas tenir sa langue." Et tous deux bondirent hors de la pièce.

("Cugel Saga")
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Très bien. Je vais vous accompagner jusqu'à Taun Tassel, mais vous devez accepter ces trois terces en compensation entière, exacte et définitive du transport et de tout autre complément, conséquence, addenda, directs ou indirects, dudit transport, en renonçant à toute réclamation, maintenant et à jamais, y compris pour les temps passés et futurs, sans exception, et en m'acquittant ainsi, en partie et en totalité, de toute obligation de quelque sorte que ce soit.

("Cugel Saga")
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Videos de Jack Vance (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jack Vance
Extrait du livre audio « Madouc, Lyonesse, T3 » de Jack Vance, traduit par E.C.L Meistermann et Pierre-Paul Durastanti, lu par Marvin Schlick. Parution numérique le 30 août 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/madouc-9791035410391/
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