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EAN : 9782021282955
192 pages
Seuil (06/10/2016)
4.33/5   66 notes
Résumé :
La guerre d'Algérie fut le grand épisode traumatique de l'histoire de la France des Trente Glorieuses et les blessures ouvertes alors ne sont pas encore refermées, comme en témoignent les polémiques mémorielles récurrentes qu'elle continue de soulever. En 250 pages, Benjamin Stora et Sébastien Vassant retracent en textes et en images les moments-clés de cette guerre longtemps restée " sans nom ", avec ses épisodes majeurs et ses acteurs principaux, français comme al... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Remarquable BD historique !
Le récit respecte parfaitement la complexité de l'engrenage de cette guerre qui a laissé des plaies ouvertes de part et d'autre de la Méditerranée. J'ai par exemple découvert les luttes fratricides entre le FLN et le MNA de Messali Hadj pour s'imposer dans le camp des nationalistes algériens. Pas de tabous, tout est évoqué.
Bien évidemment, un expert de la guerre d'Algérie n'apprendra pas grand chose de cette BD, mais pour tous les autres et notamment nos jeunes, c'est juste impeccable ! Benjamin Stora fait montre de pédagogie et on comprend ainsi avec clarté les étapes et les enjeux. Chacun des 5 chapitres correspond à une phase de la guerre, le tout dans un ordre chronologique. Mais quand il y a besoin, le récit fait une pause et les auteurs nous proposent des sortes de fiches présentant les acteurs et faisant des retours en arrière pour éclaire l'histoire par le passé.
Au-delà de ses qualités pédagogiques, ce que j'ai beaucoup apprécié dans cette histoire dessinée, ce sont les planches interviews d'acteurs de la guerre, des personnalités parfois mais surtout des anonymes, appelés français, harkis, civils algériens, fellaghas. L'histoire s'incarne , s'humanise, devient sensible et touche son lecteur.
Le style semi-réaliste de Sébastien Vassant, avec son dessin moderne, trouve la bonne distance, sans fausse note et apporte de la force au récit : magnifique double page évoquant l'exode des pieds-noirs, aucun mot, juste des dessins d'intérieurs de maisons vides mais intacts.
A compléter avec le remarquable documentaire de Patrick Rotman, La Déchirure.
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Un gros coup de coeur pour cet ouvrage, d'une très grande honnêteté sur un sujet pourtant particulièrement difficile. Avec un nombre de pages forcément limité ce livre réussit l'exploit d'être le plus précis et synthétique possible, tout en donnant la parole à des témoins de tous les camps, en retraçant les grandes étapes du conflit, mais également en le resituant dans l'histoire de la colonisation et en situant également le FLN dans l'histoire du mouvement d'indépendance algérien.
le livre est assez proche du documentaire réalisé il y a quelques années par le même Benjamin Stora, ici au scénario. Pas de vérité toute faite et manichéenne, un rappel des faits, des horreurs de part et d'autre mais de nature différente.
Et puis enfin un livre très beau sur le plan graphique, d'une grande élégance. On pourrait presque parler de mise en scène tant les pages consacrées aux témoignages sont passionnantes et souvent bouleversante.
Toutes les mémoires de la guerre qui ne voulait pas dire son nom trouvent ici leur place : appelés, fellaghas, harkis, pieds-noirs etc...
J'ai adoré ce livre qui me parait une façon incroyablement efficace pour aborder ce thème difficile. Cela peut faire un très beau cadeau pour un ou une ado par exemple !
Précision toutefois : quelques pages renferment des faits glaçants, mais comment pourrait-il en être autrement ?
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Excellente histoire illustrée de la Guerre d'Algérie qui arrive à ne pas perdre et à lui restituer une fresque synthétique, intelligible et objective.
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Ça commence le 1 novembre 1954 … c'est la « Toussaint rouge », une nuit de violence décidée par un mouvement nationaliste organisé, le FLN … ces attentats tirent leur légitimité de l'histoire du nationalisme algérien qui a vu le jour dans les années 1920.
Ça se termine par la reconnaissance de la France de l'indépendance de l'Algérie le 3 juillet 1962 … la joie de la fête, la terreur des violences qui continue quelques temps … jusqu'à l'attentat du Petit Clamart contre le général De Gaulle.
L'heure du bilan de cette guerre qui ne voulait pas dire son nom, baptisée maladroitement « les événements » jusqu'en juin 1999 … bilan pour ces métropolitains qui ont retrouvé enfin le calme … pour ces exilés qui ont quitté ce qui restera pour toujours leur pays l'Algérie … pour ces harkis qui un jour ont fait un choix qui les a isolé de tout, jamais reconnu comme français, plus reconnu comme algériens … pour ces algériens qui se sont retrouvés enchainé par un parti qui a muselé son peuple pendant de très longues décennies.
Cet album réussit l'exploit,
D'être clair pour nous raconter l'Histoire de cette guerre avec tous les conflits d'intérêts qu'elle a généré,
D'être attentif aux ressentis des différentes populations dépassées par la grande histoire, bousculées par la violence et son aveuglement.
Le scénario a choisi de joindre à la narration les témoignages des témoins des événements qui éclairent notre vision et notre analyse.
Le dessin accompagne à merveille cette chronologie et nous rend compte de la beauté des paysages, de la violence des combats, des sentiments exacerbés ressentis par une population déboussolée.
Une très belle réussite.
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Je n'ai rien a reprocher aux illustrations, aux graphismes, aux couleurs que j'ai vraiment apprécié et qui interviennent bien souvent dans le choix de mes achats.
Le contenu s'avérait intéressant étant donné le peu d'informations reçues (et encore moins stockées) durant ma scolarité, mes connaissances sur le sujet sont quasi nulles.
Je suis d'un naturel assez empathique, trait souvent exacerbé lors de mes lectures, pourtant, je ne suis pas parvenu à me projeter dans cet ouvrage que j'ai pourtant apprécié d'un bout à l'autre. C'est assez étrange, j'ai appris beaucoup, j'ai apprécié l'univers, la structure mais je n'ai pas l'impression d''avoir pris part, je suis restée dans quelque chose de purement formel et informatif. Et si cet aspect est déjà satisfaisant, ce que me fait ressentir une oeuvre l'est beaucoup plus. Ma déception concerne cette absence de ressenti, comme une impression de survole de l'information.
Donc je concède un bilan plutôt mitigé, qui est probablement dû à moi plus qu'au roman graphique en lui même, il me faudra certainement le relire d'ici quelques temps !
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critiques presse (4)
BoDoi
21 février 2017
Un sens aigu de la pédagogie : portraits, cartes, affiches, symboles et paysages convoquent toute une imagerie, support efficace d’un récit au visuel sobre, adouci par des couleurs intelligemment délavées.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BulledEncre
20 janvier 2017
Un album sans concession ni parti pris qui donne envie d’aller plus loin dans la compréhension de ce conflit peut-être mal connu et de ses séquelles.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BulledEncre
16 novembre 2016
Une histoire de la guerre d’Algérie qui se veut la plus claire possible.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Culturebox
25 octobre 2016
Benjamin Stora et Sébastien Vassant apportent une réponse à la fois efficace, originale et sensible qui respecte l'histoire dans sa complexité sans nier les souffrances engendrées de part et d'autre par ce conflit.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La guerre est toujours une intimité, deux flots ennemis qui s'affrontent et mêlent leurs vagues. Mais dans le cas de la France et de l'Algérie, une intimité quotidienne a préexisté à la guerre et a ensuite coexisté avec elle... La plus grande fureur, emmêlée avec la plus grande intimité, tel a été pendant sept ans le destin de tous les habitants de l'Algérie, quelle que soit leur origine. (Germaine Tillion)
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Le colonialisme est notre honte. Il se moque de nos lois ou les caricature ! Il nous infecte de son racisme. Notre rôle, c’est de l’aider à mourrir. Non seulement en Algérie, mais partout où il existe.
Jean-Paul Sartre
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La « politique de la terre brûlée » atteint son point culminant le 7 juin 1962 : l'OAS incendie la bibliothèque d'Alger et quelque 60 000 volumes. La mairie, la bibliothèque municipale et quatre écoles sont détruites, ainsi que les cuves de raffinerie d'essence...
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Il y a moins d’attentats ! Il dit qu’ils vont bien finir par comprendre qu’on est chez nous et qu’on en bougera pas !
Peut-être bien … mais c’est aussi chez eux et il faut peut-être s’en occuper.
Ah ! Ne dites pas ça ! Ils ne savent pas ce qui est bon pour eux, un point c’est tout ! Vous savez ce qu’ils sont ! Ce sont des enfants ! Et quand les enfants font une bêtise, on les gifle et ils se remettent à obéir ! Voilà ce qu’il leur faut !
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Dès le début on savait ce qu’il fallait faire pour fraterniser avec les indigènes. On savait aussi ce qu’il fallait faire pour uniquement bénéficier de la colonisation, au détriment de l’indigène. Il fallait l’exploiter, le faire suer, lui donner du bâton et le maintenir dans l’ignorance. Et on a choisi.
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Videos de Benjamin Stora (53) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Benjamin Stora
Quelles cicatrices a laissé la colonisation française ? Que doit faire la France pour guérir ces maux ? Doit-elle s'excuser ?
Cet échange comprend Pascal Blanchard, historien, spécialiste du « fait colonial » et des immigrations, chercheur-associé au CRHIM et co-directeur du Groupe de recherche Achac sur les représentations, les discours et les imaginaires coloniaux et postcoloniaux, et Benjamin Stora, docteur en Histoire et en Sociologie, ancien Président du Musée national de l'histoire de l'immigration.
Le Collège des Bernardins est un espace de liberté qui invite à croiser les regards pour cheminer dans la compréhension du monde et bâtir un avenir respectueux de l'homme.
Une rencontre animée par Alexandre Wirth.
Découvrez l'actualité du Collège des Bernardins sur notre site : https://www.collegedesbernardins.fr/
Chapitrage :
0:00 Pourquoi parle-t-on encore de la colonisation ? 4:50 La responsabilité de la République 11:05 Les responsabilités individuelles 14:05 La reconnaissance par l'Etat des crimes 17:50 L'Indochine VS l'Algérie 23:12 Les autres puissances coloniales 26:48 La mémoire en tant qu'instrument diplomatique 37:35 La Françafrique 39:00 La repentance en tant qu'instrument politique
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