AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Olivier Bivort (Éditeur scientifique)
EAN : 9782253160755
384 pages
Le Livre de Poche (11/04/2001)
4.1/5   58 notes
Résumé :
En 1874, lorsque Verlaine reprend à Felix Mendelssohn le titre de ses courtes pièces pour piano, Romances sans paroles, cette sorte de chanson entrée en littérature à l’époque romantique relève déjà d’une tradition désuète. Mais l’essentiel ici est qu’elle nous dise la primauté du chant dans une poésie à la fois naïve et savante dont le lyrisme mélancolique exprime de manière alors neuve ce que le poète lui-même appelait « le vrai vague » où fusionnent des sensation... >Voir plus
Que lire après Romances sans paroles, suivi de CellulairementVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai lu ce livre du 25/01/2020 au 28/01/2020.

J'ai lu ce livre dans le cadre de mes études. Je dois dire que la poésie n'est pas forcément ma tasse de thé. Néanmoins, ce recueil de poèmes est extrêmement court et évoque le cruel dilemme du poète : sa femme ou son amant, Rimbaud. Ainsi, ce livre est à la fois classique par ses thèmes comme l'amour, la tristesse, l'attente, l'hésitation et quelques formes mais il s'inscrit aussi dans la modernité poétique par ses formes, son fond notamment.
C'est donc un recueil que j'ai trouvé hyper intéressant à analyser, à décortiquer les sous-entendus mais cela ne m'a fait ni chaud, ni froid à la lecture. Néanmoins, les poèmes sont faciles à comprendre si vous connaissez la vie de Verlaine.
Pour conclure, un poète à découvrir d'urgence pour se faire une idée, ce livre n'est pas ceux qu'on connait le plus de lui mais il reste néanmoins intéressant par son caractère assez intime.

Ma note : 6.5/10
Commenter  J’apprécie          00
Ce recueil permet de découvrir des poèmes inédits de Verlaine, notamment des vers écrits alors que le poète était en prison à cause de l' "affaire Rimbaud" ; il regroupe aussi, dans leur ordre chronologique de rédaction, des poèmes publiés par la suite dans différents recueils de la fin de la vie de Verlaine. On ne se lasse pas de relire Romances sans parole, Ariette, et autres pépites. En revanche, les poèmes écrits durant la crise mystique du poète en prison sont assez ampoulés, très marqués par le christianisme réactionnaire et sulpicien de la fin du XIXe siècle.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Mains

Ce ne sont pas des mains d'altesse,
De beau prélat quelque peu saint,
Pourtant une délicatesse
Y laisse son galbe succinct.

Ce ne sont pas des mains d'artiste,
De poète proprement dit,
Mais quelque chose comme triste
En fait comme un groupe en petit ;

Car les mains ont leur caractère,
C'est tout un monde en mouvement
Où le pouce et l'auriculaire
Donnent les pôles de l'aimant.

Les météores de la tête
Comme les tempêtes du coeur,
Tout s'y répète et s'y reflète
Par un don logique et vainqueur.

Ce ne sont pas non plus les palmes
D'un rural ou d'un faubourien ;
Encor leurs grandes lignes calmes
Disent : " Travail qui ne doit rien. "

Elles sont maigres, longues, grises,
Phalange large, ongle carré.
Tels en ont aux vitraux d'églises
Les saints sous le rinceau doré,

Ou tels quelques vieux militaires
Déshabitués des combats
Se rappellent leurs longues guerres
Qu'ils narrent entre haut et bas.

Ce soir elles ont, ces mains sèches,
Sous leurs rares poils hérissés,
Des airs spécialement rêches,
Comme en proie à d'âpres pensers.

Le noir souci qui les agace,
Leur quasi-songe aigre les font
Faire une sinistre grimace
A leur façon, mains qu'elles sont.

J'ai peur à les voir sur la table
Préméditer là, sous mes yeux,
Quelque chose de redoutable,
D'inflexible et de furieux.

La main droite est bien à ma droite,
L'autre à ma gauche, je suis seul.
Les linges dans la chambre étroite
Prennent des aspects de linceul,

Dehors le vent hurle sans trêve,
Le soir descend insidieux...
Ah ! si ce sont des mains de rêve,
Tant mieux, - ou tant pis, - ou tant mieux !
Commenter  J’apprécie          140
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits!
Pour un coeur qui s'ennuie
Ô le chant de la pluie!

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi!!! Nulle trahison?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine!
Commenter  J’apprécie          240
Ô triste, triste était mon âme

Ô triste, triste était mon âme
A cause, à cause d'une femme.

Je ne me suis pas consolé
Bien que mon coeur s'en soit allé,

Bien que mon coeur, bien que mon âme
Eussent fui loin de cette femme.

Je ne me suis pas consolé,
Bien que mon coeur s'en soit allé.

Et mon coeur, mon coeur trop sensible
Dit à mon âme : Est-il possible,

Est-il possible, - le fût-il,
Ce fier exil, ce triste exil ?

Mon âme dit à mon coeur : Sais-je,
Moi-même, que nous veut ce piège

D'être présents bien qu'exilés
Encore que loin en allés ?
Commenter  J’apprécie          50
Il pleut doucement sur la ville.
(Arthur Rimbaud.)

Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville,
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s’ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écœure.
Quoi ! nulle trahison ?
Ce deuil est sans raison.

C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi,
Sans amour et sans haine,
Mon cœur a tant de peine !
Commenter  J’apprécie          40
C'est l'extase langoureuse,
C'est la fatigue amoureuse,
C'est tous les frissons des bois,
C'est, vers les ramures grises,
le choeur des petites voix.
Commenter  J’apprécie          120

Lire un extrait
Videos de Paul Verlaine (93) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Verlaine
Poésie - La lune blanche ... - Paul VERLAINE
autres livres classés : poésieVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (230) Voir plus



Quiz Voir plus

Complétez ces vers ... de Verlaine

Dans l'interminable Ennui ... La neige incertaine Luit comme du sable.

de ma peine
de la plaine
des Ardennes
des étables

10 questions
38 lecteurs ont répondu
Thème : Paul VerlaineCréer un quiz sur ce livre

{* *}